Chers amis,
Ayant longuement habité la ville de Bergen, prochain adversaire du Losc, étant également correspondant, j'ai pu rédiger un article de présentation sur le Brann, et m'entretenir directement avec l'entraîneur. J'ai décidé de le publier sur le forum directement en l'absence d'intérêt de La Voix du Nord, ce qui est fort dommage pour vous .
Bonne lecture et bon match à tous,
LE SK BRANN, RETOUR GAGNANT
En pleine renaissance, le prochain adversaire du LOSC en Europa League ne sera pas à prendre à la légère.
Fini le temps où les scandales allaient bon train. Le SK Brann, club de la deuxième ville de Norvège, Bergen, a fait parler de lui dans toute l'Europe en août 2021, mais pas grâce à ses résultats. C'était à cause d'une partie fine organisée par douze de ses joueurs. Filmée dans son propre stade, l'orgie provoqua le licenciement de plusieurs d'entre eux. Dans la foulée, le club vécut une descente en seconde division. On pouvait alors estimer qu'au regard de ses problèmes financiers, il ne survivrait pas.
Mais le SK Brann a changé de direction. Il a su patienter et investir pour se reconstruire. Remonté aussitôt dans l'élite Norvégienne, vainqueur de la coupe Nationale en 2023, le club emmené par Erik Horneland la saison dernière (aujourd'hui entraîneur de l'ASSE) a même manqué le titre de champion lors de la dernière journée, en 2024 !
Emil Kornvig, milieu de terrain Danois de 25 ans, est l'un des symboles de ce renouveau. Recruté l'an passé, ses performances ont rapidement attiré l'attention de clubs en Bundesliga, comme en Ligue 1. Puis le Brann a décliné une offre turque, soucieux d'entretenir ses bons choix. «Je peux me satisfaire d'être pleinement concentré sur le club, évoquait récemment Kornvig à la télé Norvégienne TV2. Il y a eu de l'agitation, des rumeurs, des propositions, mais c'est ici que je me sens le mieux.»
Le prochain adversaire du LOSC, qui vient d'enfiler deux larges victoires en championnat, se présente heureux de renouer avec l'Europe : «C'est certain que ce sera très difficile, admet le nouveau coach Islandais, Freyr Alexandersson. Nous avons tous en tête l'exemple récent de Bodø-Glimt, arrivé en 1/2 finale contre Tottenham. Cela doit nous servir pour aborder mentalement les matchs compliqués.»
Les Norvégiens se souviennent également de leur opposition avec l'OM d'Eric Gerets et de Benoît Cheyrou, en 2008. C'était en phase préliminaire de la Champions League. Les buts comptaient double. Il leur en manqua un seul pour prendre la place de Marseille en phase de poules.
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Interview
Freyr Alexandersson : «Le LOSC est un grand club»
Le coach Islandais du SK Brann a répondu à nos questions, en pleine préparation du match de jeudi soir.
_ Comment sentez-vous votre équipe avant d'affronter Lille?
_ Nous sommes tous très excités à l'idée de se rendre à Lille pour le début de cette compétition. C'est pour nous est un grand club, avec un très grand stade, qui a disputé la Champions League l'an passé. Et c'est en même temps la première fois depuis presque dix-huit ans que notre club est engagé en coupe d'Europe. Nous avons hâte.
_ Qu'est-ce qui vous a manqué contre Salsbourg, en tour préliminaire de C1 ?
_ Nous avions vraiment bien débuté contre eux. Jusqu'à l'heure de jeu, nous tenions le bon bout. Mais ensuite, l'adversaire a été clinique. C'était du très haut niveau. Je sais que Lille fonctionne aussi de cette façon, qu'ils savent être précis dans les transmissions. Nous allons devoir nous servir de cette expérience.
_ Votre équipe s'était rattrapée au match retour, est-elle plus à l'aise à l'extérieur pour développer du jeu ?
_ Je ne pense pas. Nous faisons de meilleurs résultats à domicile, devant notre public. Peut-être que vous avez raison dans le sens où la pression se ressent différemment, et la motivation des joueurs, selon les pays, les adversaires, les enjeux, a son effet.
_ Y'a t-il une façon Islandaise de voir le football, qui soit favorable à votre club ?
_ L'Islande est une toute petite île et lorsque des opportunités se présentent, nous sommes très éloignés de nos familles. Par conséquent, et c'est culturel, en même temps que c'est un besoin, nous travaillons encore plus dur. Cela se ressent peut-être dans le club, nous sommes sur une dynamique positive et collective.
_ Vous avez entraîné en Belgique, tout près d'ici. Connaissez-vous un peu la ville de Lille ?
_ Oui, d'ailleurs, mes enfants étaient scolariés à l'école Jeaninne Manuel, à Marcq-en-Baroeul ! C'est une très belle ville. J'y allais de temps en temps lorsque j'entraînais Courtrai !
Propos recueillis par Benjamin

