Ligue 1 - ASSE : Alonso : «Je ne guérirai pas»
Forcé d'arrêter sa carrière en raison d'une maladie de la colonne vertébrale, Alejandro Alonso raconte son calvaire au quotidien dans nos colonnes vendredi.
Onze ans de carrière et un match perdu contre Lyon en décembre dernier (0-1). C'était le dernier d'Alejandro Alonso, forcé d'arrêter sa carrière dans la foulée pour une douleur persistante au dos. L'Argentin raconte ce vendredi dans nos colonnes son quotidien et ses nuits difficiles en raison de cette spondylarthrite ankylosante. «Ce n'est ni mécanique, ni musculaire, explique-t-il. C'est rhumatismal, un peu comme si un virus était allé se loger dans ma colonne vertébrale.» Apparue en juin dernier, la douleur l'empêche de dormir : «Cela fait six mois que je ne fais plus une nuit. C'est incroyable. J'ai été obligé de réduire les anti-inflammatoires à cause des diarrhées et des dégâts provoqués. A forte dose, ils sont plus toxiques que l'alcool ou la cigarette. Mais la douleur me réveille toujours la nuit. Je me lève, je marche dans la maison, un verre d'eau à la main, je zappe devant la télévision et je me recouche.»
Il n'ira pas au Stade de France le 20 avril
Licencié par le club, qui lui a proposé d'intégrer sa cellule de recrutement, Alonso n'aura pas la force de se déplacer au Stade de France le 20 avril pour la finale de la Coupe de la Ligue contre Rennes. «Je vais souffrir encore plus», souligne-t-il. En mars, il entamera un traitement anti-TNF - traitement par anticorps monoclonaux contre des protéines pro-inflammatoires (tumor necrosis factor) - de un à deux ans, mais ne guérira jamais de cette maladie de la colonne vertébrale. «Ce traitement va m'affaiblir et m'obliger à prendre des antibiotiques pendant les quatre premiers mois. Mais il peut me soulager. Je sais que je ne guérirai pas. Toute ma vie sera désormais ainsi. Je me console en me disant que je ne souffre pas d'un cancer incurable et que je ne devrais pas me retrouver paralysé à 50 ans.» Aujourd'hui, Alonso a 30 ans et évoluait à Saint-Etienne depuis janvier 2011 après des passages à Huracan (2001-2005), Bordeaux (2005-2008) et Monaco (2008-janv. 2011).
C'est la zèremi ça, une spondylarthrite ankylosante. Connait 2 personnes qui ont ça, c'est bien la galère.