par wipoLEgonbou » 28 Juil 2016, 16:23
En attendant que tu te décides:
Ligue Europa : Alors qu'il attaque sa dixième saison à Lille, Franck Béria partage ses souvenirs
A 33 ans, Franck Béria attaque sa dixième saison à Lille, ce jeudi à l'occasion d'un troisième tour préliminaire aller de Ligue Europa face à Qäbälä (19h00). L'occasion pour le défenseur du Losc de partager ses souvenirs et ses sentiments autour d'un club qu'il connaît par coeur.
Son sentiment après 9 ans à Lille
«Je me dis que les choses ont beaucoup changé… Le football en lui-même a évolué, mais le club a aussi été remanié dans beaucoup de domaines, notamment l’effectif. Pour un joueur comme moi qui a fait partie de la génération du doublé (2011), il faut s’acclimater. Il y a de nouveaux joueurs, un nouveau management, un nouveau staff. Ces dernières saisons, il y a eu beaucoup plus de changements que depuis que j’étais arrivé. Avant, il y avait un équilibre sur quatre, cinq saisons, ce n’est plus le cas. Adopter des ambitions plus mesurées, on ne s’y fait jamais ! On est compétiteurs, et c’est justement parce qu’on a connu la gagne et les titres qu’on a envie de les retrouver.»
Ses premiers pas
«J’avais 24 ans (rires)… Je sortais d’une saison de L2 probante avec Metz, avec une montée à la clé. Claude Puel m’avait fait venir, il y avait des joueurs qui avaient marqué l’histoire du club (Malicki, Tafforeau…). J’avais envie de m’inscrire dans la durée ici, parce que ces joueurs m’inspiraient beaucoup de respect par rapport à ce qu’ils avaient réussi à faire, notamment emmener le Losc en Coupe d’Europe.»
Ses souvenirs marquants
«Il y en a des tas… Bien sûr nos aventures en Coupes d’Europe, les titres… Mais surtout la vie de groupe qu’on avait. J’ai eu la chance de connaître des groupes sains au fil des années, et certains sont toujours des amis aujourd’hui. Certains visages au club n’ont pas bougé, et quand on se croise, on échange juste un regard, un sourire, sans avoir besoin de parler. On sait ce qu’on a connu, sans avoir besoin de s’étaler. Les gens qui ont connu ce club comme moi ont toujours une certaine pudeur, une discrétion par rapport grandes heures. Ce n’est pas dans les gênes du club de se vanter ou de s’étaler sur ce qu’on a fait avant.»
Patrick Kluivert, un coéquipier à part
«une classe naturelle dans le rapport humain et sur le terrain»
«C’est un partenaire qui m’a marqué, parce que c’était la grand classe. C’est quelqu’un qui a connu le très haut niveau, les très grands clubs, mais qui est d’une grande simplicité. Il donnait tellement aux autres joueurs... Il a une classe naturelle dans le rapport humain et sur le terrain, il y a des gens qui sont faits pour ça et qui arrivent à t’emmener avec eux. Et puis techniquement parlant, quand vous faîtes un tennis-ballon avec lui, waouh…»
Ses deux saisons galères
«Ce n’est jamais simple de revenir d’une blessure aussi longue (une entorse du genou droit avec rupture du ligament latéral interne et rupture du ligament croisé antérieur en mars 2015, suivie d’une blessure au mollet gauche lors de son retour en octobre 2015). J’ai fait beaucoup d’efforts. Les mauvais côtés sont oubliés parce que je n’ai plus de douleurs. Cette période m’a apporté énormément d’un point de vue mental. Je ne me considère pas comme quelqu’un de fragile, mais quand on est dans la difficulté, ce n’est pas donné à tout le monde de ne pas lâcher. 13 mois c’est long… Mais je n’ai jamais pensé à dire stop, parce que j’ai encore pas mal de choses à donner.»
Le vestiaire du Losc
«Un statut dans un vestiaire, on l'a pas parce qu'on le déclare, mais parce qu'on le représente sur le terrain»
«Tout a changé ! Pratiquement personne n’était là quand je suis arrivé. Pour autant, je ne me sens jamais comme un ‘’vieux con’’, au contraire. Je suis content d’être encore là, de faire ce métier. Le rapport que j’ai avec foot se bonifie d’année en année. Je me sens plus relâché, je savoure encore plus. Un statut dans un vestiaire, on l’a pas parce qu’on le déclare, mais parce qu’on le représente sur le terrain. Pendant ma convalescence, je n’ai jamais vraiment quitté le groupe, parce que j’avais choisi de suivre ma rééducation à Luchin. Donc je gardais mes repères, je voyais mes coéquipiers tous les jours. J’avais besoin de rester à leur contact, et j’ai de la chance d’être dans un club qui a les outils nécessaires pour ça.»
Son avenir
«Je ne pense pas à l’après-Lille, ni à ce que j’aimerais accomplir avant de partir. Je prends les choses comme elles arrivent, j’ai toujours été comme ça. Le plus important ce n’est pas savoir s’il y a soleil, si la vie est belle, si la pelouse est bonne, c’est d’être désiré. Aujourd’hui je pense que c’est le cas, j’espère que je ne me trompe pas (rires) ! Mais ça peut aller très vite, il faut être prêt, on l’a vu avec Flo Balmont, qui nous a quittés cet été.»