Plus de peur que de mal, certes. Mais ce mercredi matin, si Marie Marchand-Arvier a chuté au bout de 23 secondes lors de la descente dames, c’est… qu’elle l’a bien cherché ! C’est en tout cas ce qu’a lâché Nicolas Burtin, le chef de groupe vitesse de l’équipe de France féminine, particulièrement remonté contre l’une de ses protégées.
« Cela se sentait dès l’échauffement que cela allait être dur. On sait d’où vient le problème. A l’entrainement, elle n’a jamais voulu élever son niveau et se rapprocher de ce qu’elle est capable de faire en course (MMA dit avoir un léger blocage depuis ses chutes en descente en 2009 et en décembre dernier, ndlr). Dans sa façon de faire, il faut vraiment qu’elle change quelque chose. Elle doit se livrer, se donner complètement, ne pas être sur la réserve et ne pas vouloir se préserver. Je ne suis pas assez dur avec elle. Si elle m’avait écouté, elle n’en serait peut-être pas là aujourd’hui. » Et de conclure, tel un couperet : « On se fait plaisir dans une descente que quand on a la médaille autour du cou ». Fermez le ban.
Dans quel état d'esprit samedi ?
Si cette sortie médiatique a le mérite d’être claire, elle détonne à ce stade de la compétition. Certains estiment même en off qu’elle n’avait pas lieu d’être avant la seconde épreuve que disputera samedi Marie Marchand-Arvier, à savoir le Super-G. Désormais, il faut donc espérer pour la Française, qui a fait appel cette année à un préparateur mental et qui a même eu droit aux conseils avisés de la champion olympique de descente 2002, Carole Montillet, que ce recadrage en bonne et due forme la galvanise, plutôt que ne lui coupe les jambes, en vue de la course de samedi.
Une épreuve qu’elle a cochée depuis le début de ces Jeux Olympiques de Sotchi et pour laquelle elle ambitionne une médaille olympique, elle qui fut sacrée vice-championne du monde de la spécialité en 2009.
G.Mathieu (avec EJ) à Sotchi
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