Merci à Dany Boon, le NPDC est préservé en l'état. Et cheur otto, les picards vont devenirs ses compatriotes.
RIP l'auvergne, bizarre la fusion avec Rhône-Alpes.
La France à 14 régions de François HollandeLe Monde.fr avec AFP | 02.06.2014 à 21h28 • Mis à jour le 02.06.2014 à 22h26

Après des semaines de tergiversations, François Hollande a tranché. Dans une tribune envoyée dans la soirée de lundi 2 juin à plusieurs titres de presse régionaux, le président de la République a annoncé le passage de 22 à 14 régions métropolitaines, dans le cadre du projet de réforme territoriale du gouvernement.
Dans le détail, les régions Aquitaine, Nord - Pas-de-Calais, Corse, Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte d'Azur restent inchangées. De même, malgré des informations contradictoires du président du conseil régional Jacques Auxiette, les Pays de la Loire ne devraient finalement pas fusionner avec leur voisin.
Les régions Poitou-Charentes, Centre et Limousin vont, en revanche, fusionner, tout comme les régions Basse et Haute-Normandie. Le projet de réforme prévoit également le rapprochement des régions Alsace et Lorraine, ainsi que la fusion de la Picardie et de la Champagne-Ardenne.
Auvergne et Rhône-Alpes vont également être réunis, tout comme la Bourgogne et la Franche-Comté, ainsi que Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.
« SIMPLIFIER ET CLARIFIER »
Dans sa tribune, François Hollande justifie ses décisions par le vieillissement de l'organisation territoriale française et l'accumulation de « strates ». Après avoir observé que les régions sont « à l'étroit dans des espaces hérités de découpages administratifs remontant au milieu des années 1960 » et ont des ressources inadaptées à leurs compétences, M. Hollande présente la réduction de leur nombre comme un moyen de « les renforcer ».
« Le temps est donc venu de simplifier et clarifier pour que chacun sache qui décide, qui finance et à partir de quelles ressources. »
Les 14 grandes régions annoncées auront « davantage de responsabilités », souligne-t-il dans la tribune. Elles seront la seule collectivité compétente pour soutenir les entreprises et porter les politiques de formation et d'emploi, intervenir sur les transports, « des trains régionaux aux bus en passant par les routes, les aéroports et les ports », ou encore gérer les lycées et les collèges. Et pour y parvenir, ajoute le président de la République, elles disposeront « de moyens financiers propres et dynamiques » et « seront gérées par des assemblées de taille raisonnable », « ce qui veut dire moins d'élus ».
Avec ce renforcement, François Hollande affiche donc l'« objectif » d'une « révision constitutionnelle » pour supprimer le conseil général en 2020, mais « de façon progressive ».
« IL NE NOUS EST PAS PERMIS DE TERGIVERSER »
Selon le président de la République, « du temps est nécessaire » pour mener à bien cette réforme, et de la « souplesse est indispensable ». « Une large initiative sera laissée aux élus » pour la transition, promet-il encore, alors que le sort des Pays de la Loire notamment n'a cessé de déclencher le débat.
La carte des nouvelles régions, qui seront « de taille européenne et capables de bâtir des stratégies territoriales », « prend en compte les volontés de coopération » déjà engagées et sera soumise au débat parlementaire. « Mais il faut aller vite car il ne nous est pas permis de tergiverser sur un sujet aussi important pour l'avenir du pays », selon le chef de l'Etat.
Dans sa tribune, François Hollande annonce également le report des élections pour ces futures grandes régions et pour les conseils départementaux de mars « à l'automne 2015 ».
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."