par fernando » 05 Fév 2015, 21:52
René Girard : «On est moyens, je me mets dedans»
René Girard, entraîneur du LOSC, admet les problèmes offensifs de son équipe mais espère revenir à la sixième ou septième place de L1 d'ici la fin de saison.
Au surlendemain de l'élimination en demi-finale de Coupe de la Ligue face au PSG (0-1), René Girard est revenu ce matin sur le contenu du match en tous points décevant de son équipe. «Il fallait se lâcher un peu plus, explique le technicien. Dans l'état d'esprit, on a loupé ce rendez-vous. On assume, moi le premier, ce qui se passe. Le championnat reste le principal objectif. Il faut bien finir, être costaud. Faire avancer l'équipe, c'est mon problème. On est moyens, je me mets dedans.» Plus tôt, une banderole avait été déployée avant l'arrivée des joueurs au Domaine de Luchin. On pouvait notamment y lire: "Coach sans ambition. Girard démission." Le Gardois y a répondu avec ironie. «J'ai attendu de venir dans le Nord pour être sans ambition. Le courroux des supporters? Est-ce un ensemble ou un seul? On peut tout comprendre. Mais il faut l'être (supporter) jusqu'au bout. J'ai autre chose à penser.»
«On ne fera pas non plus de miracles. Ou alors il faut déjà se jeter sous le train.»
Comme essayer de mieux faire jouer son équipe sur le plan offensif. Il y a du travail. Le LOSC reste la plus mauvaise attaque de L1 (18 buts) qui fait surtout mal à ses spectateurs contraints d’assister semaine après semaine à un triste spectacle sans grandes prises de risques et à applaudir des joueurs à la technique limitée. «On peut mieux faire, estime Girard qui ne compte pas modifier son 4-4-2 en losange. On ne fera pas non plus de miracles. Ou alors il faut déjà se jeter sous le train. On espère un peu plus de réussite même s'il faut aller la chercher.»
«Je n'ai pas senti de résignation»
Lille n’a actuellement pas la confiance ni le talent nécessaires pour inverser à court terme le cours d’une saison qui vacille. Le contenu des matches donne parfois le sentiment que le vestiaire se vide de son âme et d'une partie de sa joie de vivre. «Je n'ai pas senti de résignation, le groupe est toujours là, recadre Girard. Il n'y a pas de relâchement ou d'abandon. Il reste quinze matches à jouer pour finir le mieux possible. Sixième ou septième correspondrait mieux à nos moyens de budget et d'effectif. On est en retard sur notre tableau de marche. Si on atteint ces places, ce sera bien. Mais ce n'est pas pour autant que la saison aura été bonne.»
«Il y a des périodes difficiles où ça ne revient pas comme ça.»
Lille est passé à une politique de recrutement moins onéreuse qui mêle économies budgétaires et rajeunissement des troupes. Avec cette fraîcheur et cette insouciance, le club espère revenir dans la première moitié du classement et éviter l'ennui d'une fin de championnat avec un seul match par semaine et un grand rendez-vous par mois (Lyon le 28 février, St-Etienne le 21 mars, PSG le 25 avril, Lens et l’OM respectivement les 2 et 26 mai). Maintenant que la concurrence au sein du groupe est plus forte, les Nordistes seraient inspirés de ne pas perdre dès samedi à Montpellier. «On va aller là-bas pour faire un truc, anticipe Girard. Ce n'est pas parce qu'on a perdu contre Paris que je remets en question la détermination ou l'envie des garçons. Il y a des périodes difficiles où ça ne revient pas comme ça.»
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."