par fernando » 31 Oct 2013, 11:41
Puisskon parle des pays communisses aujourd'hui :
Cambodge : l'idéologue des Khmers rouges réclame l'acquittement
Jugé pour crimes contre l'humanité, l'idéologue des Khmers rouges Nuon Chea a demandé jeudi 31 octobre d'être acquitté, même s'il admet une "responsabilité morale" dans les atrocités d'un régime qui a fait quelque deux millions de morts entre 1975 et 1979 au Cambodge.
L'accusation avait requis la semaine dernière la perpétuité – peine maximale prévue par le tribunal de Phnom Penh, parrainé par l'ONU – contre les deux plus hauts dirigeants khmers rouges encore en vie, Nuon Chea, 87 ans, et le chef de l'Etat du Kampuchéa démocratique Khieu Samphan, 82 ans.
"Pendant ce procès, il a été montré clairement que je n'ai ordonné aucun crime, contrairement à ce que disent les procureurs. Pour faire court, je suis innocent de ces accusations", a déclaré Nuon Chea au dernier jour de ce procès, insistant sur le fait qu'il avait servi son pays et son peuple. "Je demande donc aux juges de m'acquitter de toutes les charges et de me libérer", a-t-il ajouté.
NUON CHEA REJETTE LA FAUTE SUR LES VIETNAMIENS
S'il a exprimé "ses plus profonds remords" et sa "responsabilité morale pour les victimes et le peuple cambodgien qui ont souffert", il rejette néanmoins la faute sur les "traîtres" et les Vietnamiens qui ont chassé les Khmers rouges du pouvoir en 1979.
Les coprocureurs avaient, quant à eux, décrit la semaine dernière le rôle "primordial" des deux accusés dans le régime totalitaire de Pol Pot qui a conduit à la mort un quart de la population du pays. Des morts d'épuisement, de faim, sous la torture ou dans des exécutions sommaires.
Dans le but d'obtenir au moins un verdict avant la mort des accusés octogénaires, la procédure a été scindée en "mini-procès". Celui-ci, le premier, s'est concentré sur les crimes contre l'humanité constitués par les déplacements forcés de population lors de l'évacuation des villes, en application de l'utopie marxiste d'une société agraire, sans monnaie ni citadins.
GÉNOCIDE ET CRIMES DE GUERRE
Lors de l'une des plus grandes migrations forcées de l'histoire moderne, la capitale avait été vidée de ses deux millions d'habitants, obligés d'aller travailler dans des fermes collectivistes. Mais Nuon Chea a assuré que cette évacuation de Phnom Penh n'était "pas forcée". Selon lui, elle a été conduite "sur une base volontaire, sans coercition, violence ou meurtre".
Les prochains "mini-procès" se pencheront sur les accusations de "génocide" et "crimes de guerre". Malgré le découpage de la procédure, deux des quatre accusés jugés au départ lors ce procès symbole commencé en 2011 ne sont plus dans le box des accusés : l'ancien ministre des affaires étrangères Ieng Sary, mort en mars, à 87 ans, et sa femme, l'ex-ministre des affaires sociales Ieng Thirith, libérée pour démence.
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