par bitadmin » 03 Juil 2013, 16:00
La réunion de famille a viré au cauchemar, samedi dernier à Petite-Forêt. Le Valenciennois D.M., après une dispute avec son frère, a pris le volant comme une furie, pour finir par écraser sa belle-sœur qui accourait pour tenter de calmer les esprits. Il avait beaucoup bu, et consommé de la cocaïne.
La victime ne s’est pas présentée à l’audience, lundi après-midi : elle était toujours à l’hôpital, et avait, du reste, manifesté son souhait de ne pas porter plainte contre son beau-frère, jugé en comparution immédiate. « Vous avez de la chance qu’elle ne soit pas portée partie civile », n’a pas manqué de relever le substitut Declerck. Pour autant, le parquet ne s’est pas privé de poursuivre l’individu pour violences aggravées : pour avoir foncé sur sa belle-sœur en voiture et l’avoir blessée grièvement, ce Valenciennois de 44 ans encourait sept ans de prison.
Mais revenons aux faits. Samedi soir, D.M. avait rejoint des membres de sa famille chez sa mère à Petite-Forêt, pour parler de la prise en charge de cette dernière. Mais avec un de ses frères, la discussion s’est envenimée. Il faut dire que D.M. n’était plus vraiment dans son état normal : il avait sniffé de la cocaïne deux heures plus tôt, avant de descendre un flash et demi de whisky. C’est dans un état de furie qu’il a alors quitté la réunion de famille, peu après 23h, pour reprendre le volant de sa Citroën AX. Derrière lui, ses proches accourent pour tenter de le raisonner. Parmi eux, sa belle-sœur qui se retrouve à courir sur la chaussée. C’est alors que D.M. entreprend une marche arrière rapide, et la percute. Elle a fait un bond de quatre à cinq mètres, selon les témoins, avant de s‘écrouler au sol. D.M., lui, avait tenté de reprendre sa route, avant de finir sa course sur une autre voiture.
« Mais pourquoi ne pas vous être arrêté ?, lui a demandé le substitut Declerck. En l’espèce, c’est un délit de fuite ». D.M. de répondre qu’il n’a « aucun souvenir du choc ». Tout juste reconnaît-il avoir « voulu faire peur », mais non, il ne voulait écraser personne. Toujours est-il que la victime, qui devait sortir de l’hôpital ce mardi, souffre de plusieurs fractures des côtes, une autre, ouverte, à l’avant-bras, ainsi que de multiples hématomes et d’une contusion à la cheville. Son interruption temporaire de travail a été fixée à trois mois, sous réserve d’éventuelles complications.
« Vous réalisez qu’à peu de choses près, vous auriez très bien pu vous retrouver devant un juge d’instruction et être mis en examen pour homicide involontaire ? », lui a fait remarquer le président Bertrand Duez, afin que D.M. réalise les conséquences de ses actes. À son casier figurent trois mentions : D.M. a déjà été condamné pour vol avec violence, usurpation d’identité et vol avec effraction.
Le représentant du parquet a requis deux ans de prison dont un avec sursis, et réclamé un mandat de dépôt. L’avocate de la défensede réclamer, elle, la clémence du tribunal, pour cet homme inséré, qui travaille et a un enfant à charge. Le tribunal l’a entendue, en lui accordant un aménagement de peine, sous forme de bracelet électronique, suivant toutefois le quantum du parquet : un an ferme. D.M. voit par ailleurs son permis annulé, et l’interdiction de le passer dans les six mois.