[01T] Politix, fonctionnaire et Cie

Messagepar ruitos » 20 Mars 2015, 14:43

tu étais obligé de tenir le bureau?? il ne tenait pas tout seul!?

LOOLL MDRRRrrrr
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Messagepar Dageek » 20 Mars 2015, 14:47

Les joies du droit de vote
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Messagepar King Kong » 20 Mars 2015, 20:43

Les socialistes anticipent la défaite des élections en se votant un allongement d’indemnisation !

20 mars 2015 par Pierrot

C’est sans complexe que les parlementaires ont voté un allongement de leurs indemnisations en cas de défaite électorales. Alors que l’opposition devrait monter au créneau pour dénoncer ce scandale à deux jours des élections départementales, rien ne se passe. En effet la loi arrange tous les démocrates, de droite et de gauche ! Car si cette fois-ci la défaite de la pseudo gauche française est annoncée, dans quelques années ce seront les élus de droites qui cèderont leur place à leurs frères de loges socialistes.

Lu sur Le Figaro : Les parlementaires ont adopté à l’unanimité un texte de loi prévoyant d’élargir les modalités d’indemnisation et de reclassement des élus en fin de mandat ou battus aux élections.
La nouvelle semble tomber à point nommé, quelques jours avant les élections départementales du 22 mars. Alors que Jean-Christophe Cambadélis estime que les socialistes pourraient se trouver éliminés dès le premier tour dans au moins 500 cantons, beaucoup de conseillers généraux sortants pourraient se retrouver au chômage technique. Pour parer aux difficultés de reclassement qui s’annoncent à l’avenir, les parlementaires viennent d’adopter à l’unanimité la loi sur le statut de l’élu. Elle prévoit notamment de doubler la durée d’indemnisation des élus après la fin de leur mandat.




«Un maire battu aux élections n’a pas le droit à Pôle emploi. Il s’agit que les élus n’aient pas moins de moyens que le reste de la population parce que ça peut freiner les ambitions de ceux qui voudraient s’engager», explique au Scan le député PS Philippe Doucet, rapporteur du texte. Actuellement, un élu en fin de mandat perçoit une indemnité dite de fin de mandat pendant six mois après avoir quitté son poste. Le texte prévoit de doubler cette durée. Ainsi que l’ouverture de droits à la formation. Les élus déchus pourront enfin transformer leur expérience en diplômes via le système de validation des acquis, une mesure qui vise à faciliter le reclassement en entreprise



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"Je pars avec le sentiment d'avoir bien fait mon travail" françois rebsamen
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Messagepar guinness » 20 Mars 2015, 22:12

et après on s'étonne de l'abstention !!!
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Messagepar krouw2 » 20 Mars 2015, 22:26

kk t'es au courant que tu as un fait un copier-coller impeccable, sur un sujet sérieux, vérifiable et qui ne parle pas des juifs?

tu pars en youk
Hollande 2027
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Messagepar King Kong » 21 Mars 2015, 09:05

cambadelis,il est bouddhiste tu crois?^^
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Messagepar manulosc » 21 Mars 2015, 12:29

bon demain election
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Messagepar ruitos » 21 Mars 2015, 12:53

ça va biaiser demain
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Messagepar Dageek » 21 Mars 2015, 13:01

j'irais voter une heure plus tard. Vers 21 h, pour pas louper le truc.
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Messagepar manulosc » 21 Mars 2015, 13:17

pour pas louper quoi
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Messagepar Dageek » 21 Mars 2015, 13:27

le truc
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Messagepar krouw2 » 21 Mars 2015, 13:42

quel turc?
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Messagepar manulosc » 21 Mars 2015, 14:01

de toute facon 21H00 les bureaux sont fermer
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Messagepar krouw2 » 21 Mars 2015, 14:30

ce sont les oeufs qui sont fermier
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Messagepar manulosc » 21 Mars 2015, 15:15

les œufs non rien a voir avec l élection
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Messagepar Dageek » 21 Mars 2015, 16:12

c'est un raisonnement qui se tient.
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Messagepar fernando » 21 Mars 2015, 16:28

Faire de la politique autrement...

loul Placé, il est vraiment impayable ce type

Jean-Vincent Placé, ex-homme fort du parti du temps des Verts, quand il marchait de pair avec Cécile Duflot, publie un livre au titre transparent, Pourquoi pas moi ?. Depuis des semaines, il ne fait pas mystère de ses ambitions personnelles


Revenir au gouvernement? Les écologistes au bord de la scission

20 mars 2015 | Par Mathieu Magnaudeix et Stéphane Alliès

Faut-il revenir ou pas au gouvernement, un an après ? Pour quoi faire ? EELV est au bord de la crise de nerfs. La perspective d’un remaniement après les départementales divise le parti, jusqu'à menacer son existence.

Et si Europe Écologie-Les Verts (EELV), c'était fini ? Les écologistes n'excluent plus l'hypothèse. Le mouvement créé en 2010, dans la foulée d'élections européennes triomphales pour les écologistes (16 % des voix), est au bord de la crise de nerfs, plus divisé que jamais. Pas tant à cause des départementales (le parti n'a qu'une quarantaine de conseillers généraux) que de la suite : la perspective d'un remaniement après le scrutin, agitée par l’Élysée, aiguise les appétits individuels. Et souligne les divergences stratégiques au sein du mouvement. EELV a l'habitude de ce genre de soubresauts internes. Mais le fossé est cette fois si béant qu'il paraît difficile à combler, entre partisans d'une participation à l'exécutif et opposants résolus à l'orientation du gouvernement.

Depuis des semaines, Matignon, l’Élysée et des ministres proches de François Hollande ont lancé une opération peu discrète d'approche auprès des leaders écologistes. SMS, contacts tous azimuts, rencontres… Pour l’Élysée, l'objectif est clair : après des départementales difficiles, où la gauche est partie divisée, avant les régionales de décembre où elle risque de subir le même sort, il lui faut reconstituer sa majorité. Mais aussi anesthésier les concurrences gênantes sur sa gauche en vue des présidentielles de 2017.

Cela passe d'abord par une réconciliation avec les "frondeurs", malgré le 49-3 dégainé pour faire passer la loi Macron. Et en particulier les proches de Martine Aubry (Jean-Marc Germain, François Lamy ou Christian Paul), que l'exécutif socialiste ne veut absolument pas voir jouer un rôle lors du prochain congrès de Poitiers, lequel commence dès le lendemain du second tour des départementales (le dépôt des motions a lieu le 11 avril). Mais cela passe aussi par le retour des écologistes au gouvernement, partis avec fracas au lendemain de la nomination de Manuel Valls à Matignon, il y a un an. Une exigence d'autant plus grande que la France accueille en décembre la Conférence mondiale sur le climat, dont François Hollande entend faire un succès.

« On ne peut pas être responsable pour tout le monde, il faut que chacun en prenne sa part », expliquait Stéphane Le Foll il y a deux semaines. Cependant, selon le ministre de l'agriculture, proche de Hollande, « débaucher deux ou trois écolos, ce n'est pas une bonne stratégie, car une alliance doit régler un problème politique ». Mais apparemment, ces derniers jours, « ils s'en foutent un peu moins qu'avant d'avoir le parti », confie un membre du bureau exécutif d'EELV. Le même explique : « Hollande a une attache réelle aux partis, Valls moins. »

Ces jours-ci, Emmanuelle Cosse, la secrétaire nationale du mouvement à la tête du parti depuis la fin 2013, est particulièrement courtisée. Faire entrer au gouvernement la cheffe d'EELV aurait en effet plus de lustre que de simples débauchages individuels. Et cela permettrait aussi, selon un ami de François Hollande, de « contourner, d'encercler, d'amadouer » l'ancienne ministre Cécile Duflot qui, dans Libération, a plaidé pour la création « d’une nouvelle force politique », alternative aux « vieux schémas » dont le gouvernement est, selon elle, « prisonnier ». « Emmanuelle Cosse dit que ça ne la dérangerait pas », assure un proche de François Hollande.


Quand on l'interroge, l'intéressée confirme que les contacts sont nombreux, mais temporise : « La ligne que je tiens n'a rien à voir avec l'orientation politique actuelle du gouvernement, mais la question est de savoir si l'on peut obtenir des marges de manœuvre réelles. Je ne suis pas entrée en politique pour être ministre à tout prix, mais je suis attentive à la façon dont les écologistes peuvent être utiles dans la période. » L'idée qu'en cas de retour au gouvernement, les socialistes au pouvoir ne pourraient plus s'offrir le luxe d'un deuxième départ, et donc renforceraient le rapport de force en faveur des écologistes, fait aussi son chemin. Emmanuelle Cosse a surtout une exigence préalable : « Il faut qu'on ait une vraie discussion sur les inflexions politiques possibles, avec les aubrystes et l'exécutif. Pourquoi pas dans l'entre-deux-tours ? Je ne suis pas sûre qu'elle ait lieu, mais c'est indispensable. Les résultats du premier tour devraient pouvoir la motiver… »

La secrétaire nationale, qui a peu de troupes dans le parti, laisse en tout cas ses soutiens se structurer. « Un groupe s'est créé autour d'elle, confirme Christophe Cavard, député EELV du Gard, un de ces soutiens. François Hollande veut exploser le mouvement. En raidissant sa position, Cécile Duflot s'est marginalisée : les accords avec le Front de gauche pour battre le PS, la plupart des militants n'en veulent pas. De l'autre côté du parti, certains veulent entrer au gouvernement coûte que coûte. Les militants sont fatigués d'être pris en étau : il faut une troisième voie où l'écologie reprend sa place. » Lundi 23 mars, les soutiens d'Emma Cosse se retrouveront en soirée à Paris pour faire le bilan du premier tour des départementales. Une façon de peser dans le mouvement : en cas de négociation avec l'exécutif sur un éventuel retour d'EELV au gouvernement, le conseil fédéral du parti, son parlement interne, devra l'approuver par un vote électronique de ses 120 membres.

« Il faut éviter l'éclatement du mouvement », plaide Ronan Dantec, sénateur écolo de Loire-Atlantique. Pour cet autre soutien de la secrétaire nationale, la synthèse alternative à la gauche du PS, concevable pour des alliances locales, ne l'est pas au niveau national. « L'histoire avec le PS reste possible à écrire, si bien sûr nous obtenons dans une négociation transparente des inflexions politiques réelles, avec un gain pour l'écologie. En revanche, elle ne peut être écrite avec Jean-Luc Mélenchon : nous sommes européens, il est nationaliste. Jean-Luc Mélenchon est un obstacle à ce que Cécile Duflot cherche à construire. » S'ils attendent que les urnes parlent pour formuler des exigences concrètes, les soutiens d'Emmanuelle Cosse égrènent déjà quelques pistes du « contrat » qui pourrait les faire revenir au gouvernement : la fermeture de Fessenheim, un moratoire sur les grands projets inutiles, des avancées réelles pour lutter contre « l'apartheid social, territorial, ethnique » évoqué par Manuel Valls, un grand ministère de l'écologie…

Consultation du conseil fédéral par vote électronique

« Il est hors de question de tout accepter pour un os à ronger. Mais si on nous propose à nouveau le grand ministère de l'écologie que nous avons refusé il y a un an, faut-il faire deux fois la même erreur ? » s'interroge Cavard. Pour l'exécutif, un autre casse-tête se profilerait : il faudrait alors trouver un point de chute à l'actuelle ministre de l'écologie et numéro trois du gouvernement, Ségolène Royal. Celle-ci vient d'ailleurs de s'accrocher avec les écologistes à propos de la lutte contre la pollution à Paris. Si elle restait en poste, il faudrait alors composer avec elle, et trouver un ou plusieurs maroquins en lien avec l'écologie.

Dans la constellation EELV, certains font savoir avec insistance qu'ils veulent revenir au gouvernement. « Un tiers du parti s'en fout de la position du conseil fédéral, et leurs représentants iront sans barguigner au gouvernement », soupire un proche de Cosse. Début avril, le président du groupe écologiste au Sénat, Jean-Vincent Placé, ex-homme fort du parti du temps des Verts, quand il marchait de pair avec Cécile Duflot, publie un livre au titre transparent, Pourquoi pas moi ?. Depuis des semaines, il ne fait pas mystère de ses ambitions personnelles, tout comme le coprésident du groupe écolo à l'Assemblée, François de Rugy. Pour ce dernier, le choix de Cécile Duflot de quitter le gouvernement est « une décision personnelle imposée à l’ensemble du mouvement ».

Rugy et Placé ont cosigné en février un « pacte de responsabilité écologique » appelant à un retour des écologistes au gouvernement : « Nous sommes de ceux qui veulent exercer pleinement leur responsabilité et prendre toute leur part à la construction des compromis qui, seuls, permettront les inflexions de trajectoire, les ruptures qui changeront nos modes de production et de consommation, écrivent-ils. L’exercice des responsabilités gouvernementales, s’il a connu une éclipse, est une obligation. » Difficile de faire plus clair.

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NDLR : Barbara, je la pompe

« Nous ne sommes pas candidats au suicide collectif, appuie François de Rugy, interrogé par Mediapart. Depuis un an, le parti s'est déporté sur le terrain contestataire, oppositionnel alors que nos sympathisants sont de façon écrasante favorables à la participation au gouvernement. En proposant de créer un autre mouvement, Cécile Duflot a accéléré une forme de clarification. EELV était dans une logique d'implantation institutionnelle, certains veulent bazarder cela, mais nous n'allons pas laisser faire. » Problème, ainsi que l'indique un dirigeant d'EELV : « Le conseil fédéral n'aurait sans doute déjà pas voté la participation au gouvernement Ayrault, et on n'aura pas le temps d'organiser un référendum militant en cas de remaniement. »

Alors, le 4 avril, à l'initiative du député écologiste Denis Baupin (qui se trouve être, dans le civil, le compagnon d'Emmanuelle Cosse), les partisans de la participation gouvernementale se retrouveront à l'Assemblée nationale, en présence d'écologistes situés en dehors de la galaxie EELV. Génération écologie, l'ancien mouvement de Brice Lalonde, qui soutint Jacques Chirac en 1995 ; le mouvement Cap 21 de Corinne Lepage, ancienne ministre de l'environnement du gouvernement Juppé, alliée ensuite au MoDem de François Bayrou ; les écologistes indépendants (MEI) d'Antoine Waechter, ex-candidat des Verts à la présidentielle de 1988 ; ou encore le Front démocrate de Jean-Luc Bennhamias, ancien Vert passé par le MoDem, et qui se dit missionné par François Hollande pour créer une nouvelle force écolo-centriste soutenant le chef de l’État. « Puisque le débat sur la responsabilité des écologistes n'a pas lieu dans le parti, nous l'organisons à l'extérieur, justifie Rugy. Il y a plus d'écologistes aujourd'hui à l'extérieur qu'à l'intérieur… »


Du côté des partisans de Cécile Duflot, qui garde une grande influence sur les militants, on estime que le parti ne cautionnera pas, sauf substantiel changement de cap à l’Élysée, un retour des écologistes au gouvernement. « Si l'on obtenait la proportionnelle, la fermeture de sept centrales et l'expérimentation du récépissé de contrôle d'identité, je serais le premier à signer ! assure Stéphane Sitbon, proche de Duflot. Mais ce n'est franchement pas l'inclinaison naturelle ! La ligne ne change pas, et les propositions faites par Valls et Hollande seront encore plus faibles qu'il y a un an. Si l'on va au bout de cette logique, on risque une scission avec un nouveau parti écologiste dont la seule orientation sera la participation impuissante au gouvernement. Aujourd'hui, le PS ne veut pas de rassemblement, mais uniquement des ralliements. »

« Hollande ne propose aux écologistes que d'être les supplétifs de sa politique, déplore l'ancien secrétaire national d'EELV, Pascal Durand, qui a récemment accusé dans le JDD les écologistes de se « caricaturer ». « Le président de la République, préoccupé par sa réélection, tente de créer un nouveau parti-croupion pour diviser l'écologie, estime l'eurodéputé. Face à ce cartel des gauches libérales, est en train de construire un cartel des gauches radicales avec Cécile Duflot, Mélenchon, le PCF et des "frondeurs" en rupture de ban. Mais ce petit monde réfléchit encore comme la vieille gauche du XXe siècle. » Lui qui n'envisage un retour au gouvernement qu'après signature d'un « contrat de majorité à l'allemande », se pose en garant de l'aventure d'Europe Écologie (dont il fut l'un des soutiers) : « Le temps des accords institutionnels et politiques est révolu : la dynamique des européennes de 2009 était d'abord citoyenne. La transformation écologique de la société ne viendra pas d'en haut, par une simple recomposition. »

En attendant, les écologistes auront quand même l’œil rivé sur les performances de leurs candidats dimanche 22 mars, au soir du premier tour des départementales. Les scores respectifs des listes autonomes des écologistes, de celles alliées avec le PS et des unions avec le Front de gauche, seront un bon indicateur de la stratégie gagnante. « On ne pourra plus raisonner selon les prophéties autoréalisatrices des uns et des autres, nous expliquait récemment David Cormand, n° 2 d'EELV, mais sur des résultats électoraux. C'est bien plus objectif que des sondages ou les intimes convictions. » Mais pas sûr que ça permette d'éviter la grande explication.
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Messagepar fernando » 21 Mars 2015, 16:38

José Bové a participé avec Daniel Cohn-Bendit à la création d’Europe Écologie, en 2009. Un mouvement qui n’était pas un parti, et qui avait l’ambition de rassembler, au nom de la transition énergétique, tous ceux qui travaillent sur le terrain.

Six ans plus tard, il enrage de voir Europe Écologie se diviser : « Il y a une bataille absolument mortifère à Europe Écologie entre ceux qui, derrière Jean-Vincent Placé, veulent coûte que coûte et par opportunisme entrer au gouvernement sans aucun contrat, et de l'autre côté un certain nombre de gens, avec Cécile Duflot, qui sont maintenant prêts à entrer en opposition dans une espèce de front complètement invraisemblable, avec Jean-Luc Mélenchon qui a soutenu les pires positions à l'international et qui insulte Dany en permanence. C'est un gauchisme complètement absurde. L'écologie n'a rien à voir avec ça. Il faut construire à partir du terrain. Il faut refonder l'écologie avec des gens qui viennent des associations, des gens qui viennent des quartiers, des gens qui bougent, des gens qui font des choses, mais sortir de ce jeu politicard. Le dégoût de la politique, le dégoût des appareils amènent à ce qu'on est en train de voir au niveau électoral : l'abstention et le vote Front national. C’est la conséquence logique de la pratique politique en cours depuis des années. »
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Messagepar Dageek » 21 Mars 2015, 16:40

Cécile Duflot... c'est un troll hors catégorie..
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Messagepar fernando » 21 Mars 2015, 16:57

pour krouw² et SAV, didn't read lol pour les autres

c'est un peu long mais intéressant

L'euro en crise permanente... Jusqu'à quand ?

19 mars 2015 | Par Jean-Michel NAULOT

Depuis l’origine, depuis sa conception même, l’euro est en crise. Dès le début des années quatre-vingt-dix, lorsque les autorités françaises décidèrent de défendre à tout prix la parité monétaire du franc avec le deutsche mark pour préparer l’avènement de la monnaie unique, ce que l’on a appelé la politique du franc fort, la France a connu la crise. Tout au long de ces années, elle se tiendra à l’écart de la reprise économique mondiale. La politique de taux élevés pratiquée par la Banque de France cassera la croissance et, ce que l’on a tendance à oublier, fera exploser la dette publique. Pendant les années Bérégovoy - Balladur - Juppé (1992-1997), la croissance sera ainsi en moyenne de 1,5%, au lieu de 3,5% aux Etats-Unis, et la dette publique passera de 36% du PIB à 60%. Et pourtant, les premiers ministres de l’époque n’avaient pas la réputation d’être particulièrement dépensiers ! Le bond en avant de la dette publique française date de ces années-là. Lorsque la croissance n’est plus là, la dette augmente. La dette publique progressera à nouveau de manière spectaculaire dans la période récente en liaison avec les deux crises financières des subprimes et de l’euro (de 64% du PIB en 2007 à 95% en 2014).

D’une crise souterraine à une crise économique, sociale et politique


Au cours des années 2000, la zone euro connaîtra une crise qui pourrait être qualifiée de souterraine. La politique de taux unique mise en place par la nouvelle Banque centrale européenne se révèlera inadaptée à des pays qui connaissent des évolutions conjoncturelles et structurelles divergentes. La réunification allemande exigeait des taux bas, la flambée immobilière espagnole exigeait des taux plus élevés. Des taux d’intérêt inadaptés ne peuvent que générer des bulles financières et des investissements malheureux. L’euphorie de l’argent bon marché - une période éthylique aurait dit Jacques Rueff - a conduit à la crise des marchés du printemps 2010. Cette crise était une crise de la dette privée. Les dirigeants européens ont nié que cette crise puisse être liée à la monnaie unique, tant cela était contraire à tout ce qu’ils avaient annoncé. Ils ont donc déclaré que l’on était en face d’une crise de la dette publique et décrété l’austérité.

Pendant les deux années qui ont suivi, des pare-feux ont été mis en place : fonds européens (FESF, MES), interventions de la BCE (OMT : achats de dettes publiques conditionnés par des réformes de structures), financements de l’Eurosystème (Target2 : soldes de la Bundesbank vis-à-vis des pays périphériques), Union bancaire (Fonds de résolution mutualisé de 55 milliards E). Ces pare-feux peuvent être efficaces pour calmer les incendies dans les pays de taille modeste (Grèce, Portugal, Irlande, Chypre) mais leur coût est élevé. Dans le cas de la Grèce, les contribuables français sont engagés pour une cinquantaine de milliards d’euros. En cas de défiance spéculative à l’égard de la France ou de l’Italie, ces pare-feux seraient impuissants.

Depuis deux ans, la crise de l’euro a pris une dimension nouvelle, beaucoup plus inquiétante. Nous sommes face à une crise économique, sociale et politique très profonde qui touche beaucoup plus directement les peuples. Chômage de masse, notamment chez les jeunes, désindustrialisation, régions entières transformées en ateliers de sous-traitance ou carrément désertées, croissance économique anémique et très inégale selon les pays (en moyenne autour de zéro au lieu de 2 - 2,5% aux Etats-Unis), montée des populismes et tensions européennes fortes. En portant l’euro sur les fonts baptismaux, les pères de la monnaie unique avaient cru renforcer l’idée européenne. Ils ont provoqué le mouvement inverse. L’amitié franco-allemande était plus forte il y a quelques dizaines d’années lorsque De Gaulle s’adressait à la jeunesse allemande (1962), lors de la poignée de mains Mitterrand-Kohl à Verdun (1984) ou plus tard lors de la chute du Mur de Berlin (1989). Ce sont les peuples qui faisaient l’Europe et l’émotion était là. Aujourd’hui, les nombreux sommets sur l’interprétation des « règles » des traités ne sont pas le moyen le plus efficace de construire l’Europe ! Au contraire, en multipliant les contraintes, on a multiplié les sources de conflit.


Les hommes d’Etat sont ceux qui font face à l’inquiétude de leur peuple


Un degré de plus a été franchi dans la crise depuis les élections européennes. Le vote populiste est devenu le seul moyen de dire non à des dirigeants qui s’obstinent et à des partis traditionnels qui tiennent à quelques nuances près le même discours. En guise de réponse, les dirigeants européens ont nommé Jean-Claude Juncker à la Présidence de la Commission, lui qui rédigeait le Traité de Maastricht il y a vingt-cinq ans ! Face à la montée des populismes, les propos alarmistes du Premier ministre résonnent comme ceux du Maréchal de Mac Mahon face aux inondations : « Que d’eau, que d’eau ! »…

Donner le sentiment de l’impuissance face à des évènements graves est le moyen le plus sûr d’attiser l’incendie. Dans son livre, Le temps des incertitudes, Galbraith écrivait à propos de la crise des années trente : « Le président Hoover n'était pas sot. [...] Mais il était incapable de regarder en face le désastre économique de son époque. [...] Roosevelt, lui, ne permit à personne d'en douter : il allait consacrer toute son énergie aux malheurs économiques de son temps ». Galbraith ajoutait : « Tous les hommes d’Etat ont possédé une caractéristique en commun : consentir à faire face sans équivoque, en leur temps, à l’inquiétude majeure de leur peuple ».


Le biais inégalitaire de la zone euro


Le constat est clair : depuis sa création, l’euro n’a pas tenu ses promesses, ni en termes de prospérité, ni en termes de rapprochement des peuples. Il aurait fallu un miracle, celui du fédéralisme, pour qu’il en soit autrement. Depuis qu’existe la pensée économique, nous savons qu’une zone monétaire est indissociable de la souveraineté, Etat ou fédération. Sans cette condition, une zone monétaire ne peut fonctionner que de manière sous-optimale. Robert Mundell, Michel Aglietta et tant d’autres économistes avaient très bien montré avant l’arrivée de l’euro que sans transferts financiers massifs, sans une solidarité équivalente à celle qui existe entre l’Etat de New-York et celui de Californie, une zone monétaire se traduit par le renforcement des plus forts et l’affaiblissement des plus faibles. Le risque lié à la modification de la parité n’existant plus, les capitaux vont vers les zones géographiques les plus rentables. C’est exactement ce que l’on observe depuis la création de l’euro. L’évolution de la production industrielle est à cet égard éloquente : depuis 2000, elle a augmenté de 33% en Allemagne, diminué de 12% en France et de 20% en Italie. On veut bien croire que la France et l’Italie gèrent mal leur économie mais, tout de même, pour que de telles divergences existent, il doit y avoir un biais quelque part !

Le moteur de la croissance constamment bridé


Une zone monétaire sans solidarité fédérale, de surcroît sans convergence des politiques fiscales, sociales, énergétiques, avance non seulement avec un biais inégalitaire mais aussi avec un moteur économique bridé. La coexistence d’une monnaie unique et des souverainetés nationales ne peut que générer des dysfonctionnements. Depuis l’origine, le taux de croissance de la zone euro est inférieur à la moyenne internationale. Entre la zone euro et les Etats-Unis, le différentiel de croissance est de l’ordre de 1% (croissance du PIB de 1% en moyenne en zone euro, de 2% aux Etats-Unis).

L’ordolibéralisme qui inspire la politique allemande depuis le lendemain de la seconde guerre mondiale, de Ludwig Erhard à Angela Merkel, a présidé à cette construction monétaire. Des règles budgétaires rigoureuses, une concurrence forte, une grande flexibilité des facteurs de production, une indépendance de la Banque centrale sans équivalent dans le monde, telles sont les clés de ce système qui convient aux bons élèves, plutôt en tête de classe et disciplinés. Les autres risquent de rester sur le bord de la route. Dans ce système, comme l’avait précisé Mundell, tout choc asymétrique est mal venu. Or, entre Etats souverains, les occasions ne chocs asymétriques ne manquent pas ! Par exemple une élection en Grèce, portant au pouvoir une équipe qui soutient une politique économique différente de celle qui est décidée à Bruxelles… Par exemple, une résistance de la France, attachée à défendre un modèle social qui est peu compatible avec l’option du tout libéral… D’où la réflexion quasi-monarchique de Jean-Claude Juncker : « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens ».

Le bilan de plus en plus sévère des économistes

Les économistes sont nombreux aujourd’hui à faire un bilan sévère de tous les dysfonctionnements de la zone euro. Il y a presque consensus. Mais ils se séparent toujours en deux camps sur les remèdes. Les uns plaident pour la patience, avec l’espoir qu’à terme les thèses allemandes soient moins influentes, notamment si la zone euro évolue vers le fédéralisme, une orientation qui semble pourtant de plus en plus rejetée par les peuples. Les autres plaident pour des évolutions plus radicales, considérant qu’après quinze ans d’échecs répétés l’organisation monétaire de la zone euro doit être revue en profondeur.

Les politiques, eux, ne contribuent pas franchement pas à faire avancer le débat. En politique, il est devenu rare de douter, surtout depuis que le quinquennat a placé la France, comme les Etats-Unis, en campagne électorale permanente. Lorsque le débat existe, les arguments échangés sont à peu près les mêmes qu’il y a vingt ans. Ces dernières semaines, on a pu entendre des dirigeants, et non des moindres, affirmer qu’en cas de sortie de la France de l’euro, la dette publique exploserait, qu’une dévaluation de 25% se traduirait par une amputation de 25% des économies des ménages, que le PIB de la Grèce avait certes diminué de 25% en six ans mais qu’une dévaluation de la drachme aurait abouti au même résultat ! Comme ceux qui tiennent ces propos sont d’anciens élèves de l’ENA, on a du mal à croire que la démonstration soit vraiment innocente.

Si la zone euro reste le maillon faible, comment faire face à une nouvelle crise financière ?

En attendant, nos citoyens souffrent et l’Europe régresse. Si demain survient une nouvelle crise financière internationale, dans quelle situation de faiblesse sera la zone euro alors que le taux de croissance y est déjà très faible ? Les instruments de la politique monétaire et des finances publiques utilisés en 2008 ne pourront plus être utilisés. Depuis six ans, la planche à billets fonctionne en effet à plein régime. Comment faire plus ? Quant à la relance par les déficits publics, des déficits dont on nous explique tous les matins qu’il s’agit là d’un péché mortel, comment les creuser à nouveau ? Alors que fera-t-on ?

Il faut tout faire, dès maintenant, pour que la zone euro ne soit plus le maillon faible de la croissance mondiale. L’arrivée d’une nouvelle crise financière, à échéance rapprochée, n’a en effet rien d’improbable. Depuis la crise de 2007, les gouvernements occidentaux n’ont réalisé qu’une petite partie des réformes sur lesquelles ils s’étaient engagés. Les Etats-Unis ont accompli le quart de la feuille de route établie lors du G20 de Londres d’avril 2009, l’Europe le tiers. L’administration Obama a plié sous l’influence des lobbies dès le lendemain du vote de la loi Dodd Franck, en juillet 2010. Quant à l’Europe, elle vient de décréter une pause dans la régulation financière avec l’arrivée du nouveau commissaire aux marchés financiers, Jonathan Hill. La crise systémique de 2007-2009 n’a décidément pas servi de leçon.

La capture de l’autorité politique par la finance : plus que jamais une réalité

La capture de l’autorité politique par la finance qui s’est amplifiée aux Etats-Unis à partir des années quatre-vingt est plus que jamais une réalité. Les citoyens le savent, le dénoncent, et rien ne change. On a pu le mesurer en France en 2013 avec une loi bancaire qui avait pour seul but de donner l’illusion du changement. Sept ans après la crise financière, l’Europe s’interroge toujours sur le point de savoir si elle doit interdire les opérations spéculatives aux banques ! Les G20 ont décidé de concentrer le risque systémique des produits dérivés autour de chambres de compensation mais la BCE n’a toujours pas expliqué comment, en cas de crise, elle pourrait apporter de la liquidité en euros à ces chambres qui sont situées à Londres ! La finance de l’ombre, cette partie de la finance qui est peu ou pas réglementée, avait été vigoureusement dénoncée, mais les banques centrales américaine et anglaise ont annoncé récemment qu’elles allaient apporter des liquidités à ces marchés ! Le trading à haute fréquence, des ordres envoyés par des robots, une pratique quasiment inexistante en 2007, n’est toujours pas encadré alors qu’il représente la moitié des transactions de marché en Europe et aux Etats-Unis !

La crise grecque pourrait être l’occasion de repenser la zone euro

Les dirigeants européens mesurent-ils la responsabilité qu’ils prennent en ne voulant rien changer en zone euro alors que tant de nuages sont à l’horizon ? La crise grecque pourrait pourtant être l’occasion de faire bouger les lignes. Il a fallu que ce soit Valéry Giscard d’Estaing, à 89 ans, lui qui a été un des promoteurs de la monnaie unique, qui brise le tabou : oui, une sortie de l’euro est possible ! Hommage soit rendu à son discours courageux !

La Grèce peut sortir de l’euro, de manière organisée, amicale, le contraire même de ce qu’envisagent Wolfgang Schäuble et Jean-Claude Juncker qui ne savent raisonner qu’en termes de rapports de force à partir du moment où l’on s’éloigne des Tables de la loi. Oui, au-dessus des traités européens, il y a place pour la démocratie et la solidarité européenne. Une sortie de la Grèce de la zone euro, couplée à un abandon partiel des avances des Etats, serait incontestablement « la » solution pour la Grèce. Le coût pour les contribuables de la zone euro serait certes élevé mais la responsabilité en incombe en grande partie aux dirigeants européens qui ont imposé à la Grèce une politique d’austérité déraisonnable. Avec une dette publique ramenée autour de 120% du PIB et une flexibilité monétaire, la Grèce pourrait envisager un redressement durable et même faire face aux échéances de la dette détenue par les investisseurs privés qui ont déjà fait leur part d’effort en 2012.

Tester la monnaie commune qui a existé de 1999 à 2002

La résolution de la crise grecque, en profondeur et non par des artifices du type nouvel abandon des intérêts sur la dette ou bien dette perpétuelle, pourrait être l’occasion de tester la mise en place d’un système de monnaie commune : conserver l’euro pour les transactions extérieures et permettre des ajustements réguliers pour l’eurodrachme. Les dirigeants européens auraient-ils oublié que de 1999 à 2002 les pays de la zone euro ont déjà vécu avec ce système ? Les monnaies nationales étaient utilisées pour les transactions internes, l’euro pour les transactions externes. La seule différence, c’est qu’à l’époque les parités nationales étaient figées, non ajustables.

Redonner de la flexibilité à la zone monétaire en offrant la possibilité d’ajuster de manière régulière et concertée les parités, assouplir les critères budgétaires, des critères que nous sommes les seuls dans le monde à pratiquer, seraient les deux moyens d’atténuer la crise de la zone euro, d’optimiser son fonctionnement. Mais cela exige de réfléchir en termes économiques au lieu d’être sans cesse dans la posture électorale.
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Messagepar fernando » 21 Mars 2015, 16:59

Chirac, ce visionnaire

L'Euro c'est le fruit de vos efforts et de vos succès... c'est une chance, l'Euro nous apportera plus de choix dans nos achats, des prix plus bas, de nouvelles parts de marché, de nouvelles possibilités d'investissements, et donc d'emplois - Il nous apportera plus de stabilité dans un monde incertain, plus de force face aux grands poles économiques et politiques qui se développent sur la planète (1988)
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Messagepar fernando » 21 Mars 2015, 17:00

« Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie » (Michel Rocard, Ouest-France, 27/08/1992).
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Messagepar Dageek » 21 Mars 2015, 17:02

fallait bien qu ils vendent du rêve pour leur merde.
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Messagepar fernando » 21 Mars 2015, 17:13

On a avait parlé ici y'a quelques temps, j'ai un pote qui s'est fait carotte, c'est le 1er article sérieux que je lis sur le sujet

Chômage : le coup de massue des droits rechargeables

17 mars 2015 | Par Rachida El Azzouzi et Mathilde Goanec

Cinq mois après l'entrée en vigueur des droits rechargeables, mesure phare du gouvernement, les témoignages de chômeurs et précaires lésés se multiplient. Les partenaires sociaux doivent se remettre autour de la table, sans pour autant être d'accord ni sur les chiffres ni sur le remède.

« Désormais, plus on travaille, plus on a de droits. Chaque fois qu’un demandeur d’emploi retravaillera, il accumulera des droits sans perdre ceux déjà acquis. Il n’aura plus à s’inquiéter d’une possible perte de son allocation s’il retrouve un travail temporaire. » C'est ainsi que le ministère du travail qualifiait le 6 octobre dernier les « droits rechargeables », ce dispositif obtenu à l’arraché lors de la dernière négociation sur l’assurance chômage et signé par trois syndicats sur cinq (CFDT, FO, et CFTC) : « une belle avancée pour les demandeurs d’emploi ». Cinq mois après leur entrée en vigueur, la réalité est tout autre pour des milliers de précaires et chômeurs, dont certains vivent un véritable drame social.

À l’image de ceux récoltés par la CGT chômeurs rebelles du Morbihan, très active sur cette question, les témoignages se multiplient sur les effets pervers de cette mesure phare du gouvernement. « Nous n’avons jamais été autant sollicités, assure Pierre-Édouard Magnan, délégué fédéral du Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP). Pour trouver un équivalent, il faut remonter dix ans en arrière, jusqu’au scandale des "recalculés". » En 2004, 400 000 demandeurs d'emploi s'étaient en effet retrouvés privés de leur allocation chômage du jour au lendemain, après la renégociation par les partenaires sociaux de la convention d’assurance chômage.


Le récit des « rechargés » d’aujourd’hui est tout aussi inquiétant : « Ma fille est psychologue, et avait le projet de partir à La Réunion, raconte Brigitte. Pour financer son départ, elle a fait des remplacements dans de grandes enseignes de distribution et dans l'animation, histoire de glaner quatre sous. » Une fois sur l’île, la jeune femme ouvre des droits au chômage pour quelque temps avant d’être acceptée pour un CDD d’un an au sein d’une mission locale. Mais lorsqu'elle constitue en décembre 2014, à l’issue de ce contrat, un nouveau dossier à Pôle emploi, ce dernier applique la réforme des droits rechargeables. « Ils sont remontés jusqu’en 2013 et aux droits ouverts sur la base des petits boulots effectués à ce moment-là, explique Brigitte, révoltée par le sort de sa fille. L'année à temps plein n'est pas prise en compte et elle a donc droit à 420 euros mensuels seulement jusqu'en janvier 2016 ! »

En accusation dans cette affaire, le système de calcul. Avant la nouvelle convention d’assurance chômage, les droits ouverts pour les chômeurs étaient calculés en fonction de l’indemnisation la plus favorable. Mais depuis la mise en place des « droits rechargeables », les indemnisations versées aux demandeurs d’emploi sont calculées sur les anciens droits non épuisés (Pôle emploi remonte dans l’historique professionnel plus de trois ans en arrière à partir de la date d'inscription à Pôle emploi). Soit une avancée pour ceux qui acceptent un poste moins bien payé (l'allocation perçue se décale mais ne baisse pas tant qu’ils n’ont pas utilisé tous leurs anciens droits) et une double peine pour tous ceux dont le dernier emploi était mieux rémunéré que les précédents. Ils se retrouvent bloqués dans d'anciens droits, à l’indemnisation moins avantageuse. Principales victimes : les personnes passant d’un temps partiel à un temps plein, enchaînant les CDD plus ou moins bien rémunérés, les intermittents, ou encore ceux qui connaissent une progression salariale.

Laurence, trentenaire, est dans ce cas. Elle a travaillé pendant quatre ans à l’étranger comme contractuelle pour le ministère des affaires étrangères. Elle rentre en France en 2012 et s’inscrit au chômage. Elle y restera deux mois avant d’obtenir un contrat auprès d’un opérateur du ministère de la justice œuvrant dans le domaine de la coopération internationale. Au bout d’un an et demi, sans réelles possibilités d’évolution, la jeune femme décide de se réorienter et effectue une rupture conventionnelle pour faire un bilan de compétences. Elle s’inscrit donc auprès de Pôle emploi. Son dossier d’indemnisation, compliqué, met plusieurs mois à aboutir. Quand la décision tombe, Laurence est atterrée. Elle va toucher environ 1 200 euros par mois, son indemnisation étant calculée sur son salaire perçu au sein du ministère des affaires étrangères (hors primes), en 2012. « J’ai cotisé ces deux dernières années, sur un salaire de 2 800 euros net, pensant avoir le temps de voir venir en cas de réorientation professionnelle, s’insurge la jeune femme. Cet argent, il est passé où ? »

Si le rechargement des droits, allongeant la durée d’indemnisation possible, peut paraître séduisant, la mesure sous-jacente de « l’épuisement des droits » fait bondir certains agents de Pôle emploi, comme Catherine Barbier, à Saint-Brieuc. « Le rechargement n’intervient qu’après avoir été au bout des anciens droits. Ce qui veut dire qu’on peut rester des mois, voire des années avec un taux de misère, avant que les nouveaux droits ne prennent le relais, explique la déléguée syndicale CGT. Par exemple, un étudiant qui pendant deux ans a travaillé un samedi par semaine pour payer ses études, il lui faudra 700 jours avec une indemnité de rien du tout pour arriver au bout et pouvoir prétendre toucher l’indemnité correspondant à son emploi suivant. » C’est aussi ce qui révolte Laurence : « J’ai droit à 665 jours d’indemnisation, mais ça me paraît évident que je ne resterai pas tant de temps au chômage, surtout avec un montant si faible. Je reprendrai mon sac à dos et j’irai chercher un travail à Berlin ou à Bruxelles… Donc je ne comprends absolument pas la logique. »

« L’incompréhension est totale car ça défie le bon sens, rapporte Pierre-Édouard Magnan du MNCP. En plus, c’est injuste, mais légal. Et il n’y a aucun recours possible selon nos avocats. » Les partenaires sociaux (à l’exception de la CGT et de la CFE-CGC, vent debout depuis le début contre la nouvelle convention Unedic) refusent pourtant de revenir en arrière, préférant parler d’un « bug », d’un « raté » dont il s’agirait de corriger les effets.

Négociations en vue d'un nouvel accord

Le projet d’origine poursuivait un but clairement énoncé : inviter au retour à l’emploi, inciter les chômeurs à accepter un contrat, même à durée limitée, sans craindre d’être sortis du dispositif de l’assurance chômage. D’un point de vue comptable, « il vaut mieux que les chômeurs acceptent n’importe quoi plutôt que de peser sur les finances de l’Unedic », assure le sociologue Mathieu Grégoire (retrouver ici notre entretien). Une logique de court terme que décrypte ce spécialiste du travail « discontinu » : « Il est plus intéressant pour les gestionnaires d’ouvrir la possibilité de droits plus longs mais plus faibles, cela fait baisser les flux financiers. » Effectivement, tous les chômeurs indemnisés ne profiteront pas de la totalité de leur « stock » de droits. Idéologiquement, les droits rechargeables sont donc dans la droite ligne d’une approche de l’assurance chômage fonctionnant sur le mode de l’épargne individualisée. On touche, au jour près, ce que l’on a cotisé, et tant pis si entretemps la situation a changé.

En permettant les allers-retours entre l’emploi et le Pôle emploi, l’Unedic et les partenaires sociaux signataires de cet accord valident également une précarité massive, dont il convient de s’accommoder. Actuellement, la moitié des indemnisés sont issus des contrats à durée déterminée. Les « intermittents » de l’emploi sont passés de 500 000 en 1997 à 1 million 700 000 aujourd’hui. « Cette précarité est réelle, il faut l’admettre et prévoir des droits pour ces salariés-là, concède Mathieu Grégoire. Mais là, ces droits sont trop faibles et inadaptés. »

Admettant le recul qu’ont pu constituer cinq mois d’application des droits rechargeables pour les chômeurs, les partenaires sociaux pourraient se réunir pour amender le texte. La piste la plus évidente est d’élargir le « droit d’option », jusqu’ici réservé aux apprentis, à un plus grand nombre de bénéficiaires. Grossièrement, il s’agit de choisir entre les deux montants celui qui est le plus favorable, quitte à y perdre en nombre de jours (un retour à l’ancien système). Jusqu’où pourrait aller la remise en cause ? Véronique Descacq, négociatrice pour la CFDT, estime que le droit d’option pourrait concerner ceux qui ont 30 % d’écart entre les indemnités correspondant à deux périodes travaillées, et ceux qui ont une indemnité journalière faible.

Dans une note publiée mi-janvier, à lire ici, l’Unedic, l’organisme paritaire de gestion de l’assurance chômage, dont le déficit abyssal obsède gouvernement et patronat, reconnaît des dysfonctionnements. Elle admet notamment un montant de l'allocation chômage versée aux demandeurs d'emploi qui alternent emploi et période sans activité jusqu'à 40 % moins élevé que ce qu'il aurait été, si le régime de l'assurance chômage n'avait pas été réformé. Néanmoins, elle minimise la portée des effets négatifs en estimant à seulement 30 000 personnes par an le nombre de personnes touchées. En effet, ne sont considérées comme lésées que les personnes dont l’écart entre les rémunérations considérées pour le calcul de droits excède 30 %, ayant retravaillé au moins un an, et dont le reliquat de « droits ouverts » est supérieur à 6 mois. Autant de restrictions qui font baisser les chiffres. La CGT, qui parlait elle au départ de 500 000 personnes concernées, a revu son estimation et parle désormais de 100 000 personnes « spoliées ». Dans un cas comme dans l’autre, cette situation est loin d’être anecdotique.

Le droit d'option « réglerait la quasi-totalité des cas problématiques », assure la syndicaliste, pour qui l’allongement de la durée de prise en charge permet par ailleurs aux chômeurs de se former. « Si la croissance repart, la qualification des chômeurs sera la clef. » Pierre-Édouard Magnan est nettement plus réservé : cette solution, « j’en suis bien conscient, va éteindre l’incendie, et soulager les agents de Pôle emploi qui, pour le moment, se retrouvent face à la colère des usagers. Mais en demandant au chômeur de choisir, on lui demande aussi de renoncer à des droits qu’il a pourtant acquis ».

Les négociations, prévues ce mercredi 19 mars, ont cependant été reportées à la demande du Medef, faute d’accord préalable à la fois sur le chiffrage et les solutions. « Si les partenaires sociaux reviennent dessus, ce sera à coût constant, met en garde Mathieu Grégoire. Si le droit d’option est adopté, les syndicats devront offrir quelque chose en échange au patronat. » Un pis-aller en attendant la prochaine convention sur l’assurance chômage, en 2015.
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Messagepar fernando » 21 Mars 2015, 17:14

Je règne en maître sur ce topic aujourd'hui, je poste des gros pavés comme un porc, et y'a même pas un seul lien de KK.
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Messagepar stikky » 21 Mars 2015, 17:24

même KK s'en fout de ton topoc en gros.
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Messagepar fernando » 21 Mars 2015, 17:33

Yep, mais j'exclue pas d'alimenter le débat avec mes fakes, à la remcat.
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Messagepar guinness » 21 Mars 2015, 17:51

Cécile Duflot... c'est un troll hors catégorie..


et JV Placé, nan ?
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Messagepar Dageek » 21 Mars 2015, 18:10

c est un noiche infiltré, chut...
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Messagepar kaptn_kvern » 21 Mars 2015, 19:24

'tain, Nando, t'as rien d'autre à foutre de ton samedi après midi ? Je sais pas moi, va faire tes courses à Auchan, lave ta bagnole ou regarde le tournoi des 6 nations.
I don't always listen to Pantera...but when I do, I get fucking hostile.
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