ECONOMIEAprès le dépôt de bilan de deux établissements, les gérants des restaurants de l'esplanade du stade Pierre Mauroy sont déçus par le nombre d'événements moins nombreux prévus. Ils dénoncent également des coûts élevés et un manque de visibilité. Rencontre.

Ils craignent une hécatombe. Après la disparition de deux restaurants il y a deux semaines (la brasserie Le Métropole et le bar à pâtes lancé par l'ancien défenseur emblématique du LOSC, Adil Rami), les restaurateurs de l'esplanade du stade Pierre-Mauroy à Lille, tirent la sonnette d'alarme.
"Quand nous avons signé notre bail, on nous avait promis cinquante événements par an. Or, il n'y a eu que quatre spectacles en 2013", témoigne, un brin dépité, Qiu Zhejiang, gérant du restaurant le Paradis 221, ouvert il y a un an. Selon lui, certains établissements ne seront pas en mesure de tenir jusqu'à l'installation du chauffage prévu pour fin 2014.
Facturés au prix fort
La question de l'accessibilité est aussi toujours en attente, même si la signalétique a été améliorée. "Ces parkings payants sont conçus pour les hôtels. Il faudrait en créer des gratuits directement sur l'esplanade pour faire venir les clients, plaide le gérant. Ces parkings nous sont facturés au prix fort, afin de rentabiliser un investissement de 600 000 euros."
Gérant du restaurant La Régie, Mathieu Docquiert est lui aussi inquiet. "On a eu un espoir avec l'arrivée possible du RC Lens pendant les travaux de Bollaert, mais cela a été refusé, clame-t-il. Les responsables ne voient pas que nous sommes en train de crever ! Mais il faudra bien financer au final ce stade coûteux. Et comme toujours ce seront les contribuables qui paieront la note."
D'ores et déjà, les gérants affirment qu'ils vont devoir réduire la voilure de leur masse salariale pour éviter d'autres dépôts de bilan. "On nous a fait payer cher pour avoir au final deux fois moins de passage que prévu. Le compte n'y est pas", peste Mathieu Docquiert.