par une des fakes de Der » 06 Déc 2012, 10:53
VDN
Un mot pour qualifier l'ambiance d'hier soir ? Surréaliste. Les DVE, seul groupe de supporters « actifs » dans les tribunes du Grand Stade avaient décrété le silence. Une façon pour eux de protester contre les mauvais résultats du LOSC et le manque d'envie affichée par les joueurs en Ligue des champions. Ils ont tenu bon.
Les joueurs lillois ont quitté le terrain la tête basse et les supporteurs n'ont rien fait pour les consoler. Au contraire.
Enfin presque... Car ils ont su se faire entendre, par exemple, pour saluer le retour d'Adil Rami. Pas seulement. Les DVE ont encore retrouvé leur voix pour demander au reste du public de baisser d'un ton quand celui-ci a tenté de donner un peu de vie à cette dernière soirée européenne. C'était à un peu moins de dix minutes de la pause. Dans un silence de cathédrale, ça se remarque et ça fait désordre...
Silence imposé
« Ferme ta gu... » repris en choeur alors qu'une poignée de spectateurs tentait de se réchauffer en chantant, c'est pas joli-joli... Protester ? OK. Imposer le silence aux autres ? Moyen. Quand bien même il faut reconnaître le mérite des DVE - d'ordinaire - au moment de mettre de la vie dans les tribunes.
Cela n'a pas été du goût du reste du public en tout cas. Sifflets en masse, « Et ils sont où les DVE ? » et autres échanges cordiaux ont fleuri dans les travées. Le tout sous les regards de stadiers qui ont parfois dû se demander où ils étaient.
Heureusement, la guéguerre intestine n'a pas vécu plus longtemps que la fin de la triste première période offerte par les deux équipes. Le public a su retrouver de l'unité ensuite pour... siffler les décisions arbitrales et l'entrée en jeu de Dimitri Payet, qui est en train de s'installer doucement dans la peau désagréable du souffre-douleur de service.
Hier soir, le LOSC a perdu, et pas seulement sur le terrain. Une dernière intervention des DVE à dix minutes du terme, des regards qui se détournent du terrain, une ambiance morose, pas sûr que les spectateurs occasionnels aient un jour l'idée de revenir... Une débandade jusque dans les tribunes d'un Grand Stade qui ne méritait pas ça pour clore le premier volet européen de sa jeune histoire.