[01T] Politix, fonctionnaire et Cie

Messagepar krouw2 » 13 Déc 2016, 16:49

fernando a écrit:+1 couz1

Bref, au lieu de regarder les faits, mes détracteurs me soupçonnent de vouloir «privatiser» l'Assurance-maladie et diminuer les remboursements. C'est évidemment faux!


On avait tous mal compris ce qu'il a expliqué pendant 5mn durant le débat, au temps pour nous.


Hollande 2027
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krouw2
 
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Messagepar SAV » 14 Déc 2016, 09:39

rodolfo a écrit:Sans compter sa loi....... je me la farcis et suis bien placé pour savoir qu'il a fait passer une loi sans aucune étude d'impact, sans même à penser à ses conséquences.

Tu travailles chez Flixbus ?
Brigitte Macron 2027.
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SAV
 
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Messagepar ursulet » 14 Déc 2016, 10:46

je constate que fernando a entamé une croisade, que dis je, une fatwa, contre les balkany. encore des français d'origine étrangère. comme quand il s'en prend à ronaldo ou ruitos.

fernando est un sous marin du FN!
Toi qui entre au grand Stade, abandonne tout espoir...
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ursulet
 
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Messagepar Giallo » 14 Déc 2016, 10:54

le F de fdesouche c'est pour Fernando
ce message ne vient pas de moi
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Giallo
 
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Messagepar fernando » 14 Déc 2016, 13:02

Présidentielle : Macron s’installe dans les intentions de vote, le PS perd pied


A moins de cinq mois du premier tour de l’élection présidentielle, la nouvelle vague de l’enquête électorale du Centre de recherche de Sciences Po (Cevipof), réalisée en partenariat avec Ipsos-Sopra Stéria et Le Monde, constitue un point d’étape important. Menée du 2 au 7 décembre auprès d’un panel de 18 013 personnes (dont 12 724 certaines d’aller voter), elle intervient après la désignation de François Fillon par la primaire de la droite et du centre et après l’annonce par le chef de l’Etat qu’il ne briguerait pas un second mandat. Trois acteurs importants – MM. Hollande, Sarkozy et Juppé – sont donc désormais hors jeu et l’offre électorale commence à se décanter sérieusement.

Premier constat, l’intérêt pour l’élection du printemps 2017 augmente sensiblement depuis un mois. 81 % des personnes interrogées (en hausse de 7 points) se disent intéressées par ce scrutin et plus de la moitié (52 %, + 10 points) expriment beaucoup d’intérêt. Cette évolution est due, à l’évidence, à la mobilisation provoquée par la primaire de la droite puisque 92 % des électeurs proches du parti Les Républicains se disent intéressés par l’élection présidentielle à venir.

Fillon à la première place

Le deuxième constat porte sur celui qui est désormais le champion de la droite. Quel que soit le candidat socialiste (Manuel Valls et Arnaud Montebourg sont testés dans cette enquête), et que François Bayrou soit présent ou non dans la compétition, François Fillon s’installe à la première place : selon les cas de figure, il est crédité de 26 % à 29 % des intentions de vote. Il est en position de force, en particulier, chez les plus de 65 ans (+ 14 points par rapport à la moyenne), chez les agriculteurs, professions indépendantes et cadres supérieurs, chez les personnes les plus aisées (+ de 3 500 euros de revenus net du foyer) et chez les catholiques, notamment les pratiquants réguliers. Dans toutes les hypothèses, il devance la candidate du Front national de 2 à 4 points.

Toutefois, en dépit de l’élan produit par son large succès à la primaire, François Fillon est en position moins dominante que ne l’était Alain Juppé dans les précédentes enquêtes. Le maire de Bordeaux était crédité dans toutes les hypothèses de plus de 30 % des intentions de vote. Ce n’est pas le cas du candidat désigné de la droite. Le constat est d’autant plus symptomatique que Marine Le Pen, très absente du débat public ces dernières semaines, est en baisse significative (de 2 à 5 points) par rapport au mois de novembre selon les différentes hypothèses de candidature à gauche ou centriste : depuis mars, elle se situait entre 27 % et 30 %, aujourd’hui entre 24 % et 25 %.


Cette érosion des intentions de vote en faveur des candidats de droite et d’extrême droite ne profite en rien aux socialistes. Dans cette enquête réalisée pour l’essentiel avant sa déclaration de candidature, Manuel Valls est crédité de 11 % à 12 % selon que Bayrou est présent ou non, en baisse de 1 à 2 points par rapport à novembre ; Arnaud Montebourg ne recueille, pour sa part, que 6 % à 7 % des intentions de vote. La prochaine vague de l’enquête, en janvier à la veille de la primaire de la gauche, permettra de prendre une mesure plus pertinente du potentiel des candidats socialistes, Benoît Hamon et Vincent Peillon compris.

Macron au centre de l’échiquier politique

Pour sa part, la situation de Jean-Luc Mélenchon est stable, autour de 13 % à 14 %. Le grand bénéficiaire de ces dernières semaines est manifestement Emmanuel Macron. Menée après sa déclaration de candidature fin novembre mais avant sa démonstration de force le 10 décembre à Paris, l’enquête du Cevipof est éloquente. L’ancien ministre de l’économie était crédité, à la mi-novembre, de 10 % des intentions de vote. Désormais, il recueille 13 % à 15 % des votes virtuels si Valls est le candidat socialiste et jusqu’à 18 % si c’est Montebourg.


Le profil de son électorat est assez équilibré : plus jeune que la moyenne, mais pas insignifiant chez les plus de 65 ans, attirant davantage les cadres supérieurs et professions intermédiaires, mais loin d’être absent dans les catégories populaires, et très équitablement réparti en fonction du revenu du foyer. Mais c’est sur le plan politique qu’Emmanuel Macron semble en passe, pour l’heure, de donner consistance à sa stratégie.

Ainsi, parmi les personnes qui se situent « plutôt à gauche », il recueille 20 points de plus que son résultat moyen, de même chez ceux qui se situent au centre (13 points de plus) ou « plutôt à droite » (11 points de plus). En revanche, il est absent ou presque chez les « très à gauche » et surtout « très à droite ». Bref, il a investi le centre de l’échiquier politique et en tire actuellement le meilleur profit. Reste à vérifier la consistance de cette dynamique dans la durée.
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Messagepar bijams » 14 Déc 2016, 14:25

Allez Macron !!
Allez Macron !!

Fillon, Fillon !!
Tu l'as dans l'fion !!
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Messagepar fernando » 14 Déc 2016, 15:08

Pour que Macron ait une chance d'aller au 2nd tour, faudrait que chaque candidat PS face le même constat et en tire les mêmes conclusions qu'Hollande.
Bref pour empêcher un 2ème tour LR/FN, le PS devrait se faire hara-kiri comme aux régionales dans les Ô 2 Fransse.
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Messagepar fernando » 14 Déc 2016, 15:21

Sécurité sociale: Fillon écope



Face au tollé provoqué par ses propositions sur la Sécurité sociale, François Fillon a tenté de rassurer son propre camp, en supprimant de son projet tout ce qui pouvait ressembler à une privatisation de l’assurance maladie. La semaine du vainqueur de la primaire de la droite et du centre sera consacrée à expliquer ce premier reniement.


« Mise au point », « ajustements techniques », « précisions »… À la sortie de la réunion de groupe des Républicains où François Fillon est venu ce mardi 13 décembre expliquer son projet de réforme de la Sécurité sociale, les éléments de langage sont prêts. Pas question évidemment de parler de « recul » pour évoquer la spectaculaire volte-face du candidat sur le sujet, annoncé dans une tribune au Figaro mardi soir 3. À rebours de son programme initial, François Fillon y assure que « l'assurance maladie obligatoire et universelle, pilier de la solidarité, doit rester le pivot dans le parcours de soins ». Pour répondre aux accusations de privatisation de la Sécurité sociale, le vainqueur de la primaire affirme que l’assurance maladie « continuera à couvrir les soins comme aujourd'hui et même, mieux ». Finie la distinction entre affections graves, relevant de la Sécurité sociale et toutes les autres renvoyées vers les complémentaires privées. Une distinction qui était pourtant le pilier de son projet santé.


14126-loicsecheresse-fillonse-cuPour éviter que ne s’étalent sur la place publique les dissensions au sein des Républicains sur le sujet, le travail de déminage auprès de sa famille politique et même d’un certain nombre de ses proches s’est passé ces derniers jours loin des caméras et s’est donc soldé par ce texte envoyé au Figaro à la veille d’une réunion de groupe qui s’annonçait houleuse. À la sortie, chacun s’évertue à expliquer que le sujet est clos. « Il est normal que le projet évolue sur des modalités techniques », explique ainsi le député Éric Woerth, soutien de Nicolas Sarkozy rallié à Fillon dans l’entre-deux-tours. « Ce qui compte, c’est que la ligne réformiste soit totalement fixée », ajoute celui qui, deux jours plus tôt, avait néanmoins torpillé publiquement le volet santé du programme de Fillon en affirmant sur Europe 1 3 que « la répartition petits et gros risques n'est pas la bonne mesure, la Sécu vaut pour tout le monde et pour tous les risques ». Aujourd’hui, ces « modalités techniques » étant réglées, la campagne peut reprendre un cours normal, ont essayé de faire passer les députés LR en tapant sur le bilan de Marisol Touraine qui oblige à « réformer en profondeur pour sauver notre système de santé ». Pour Christian Jacob, président du groupe les Républicains la « mise au point » de François Fillon était devenue nécessaire face à une polémique « entretenue par la gauche ». « François Fillon n’a jamais parlé de privatisation. C’est un procès d’intention, le même qui lui avait été fait en 2003 lorsqu’il a réformé les retraites, où l’on disait déjà qu’il allait casser le système de retraites par répartition. Aujourd’hui, force est de constater que cette réforme a au contraire permis de sauver le système », avance-t-il lors du point presse hebdomadaire de son groupe. Du côté des juppéistes, qui n’avaient pas été les derniers à dénoncer la privatisation rampante de la Sécurité sociale promise par Fillon, si cette première reculade de leur ancien adversaire est discrètement savourée, l’heure est à l’apaisement. « François Fillon a recadré le débat », affirme Benoist Apparu, jugeant naturel que des « excès de campagne » soient « corrigés ».

Ces jours-ci, l’entourage de François Fillon semblait de plus en plus à la peine pour défendre le projet santé de l’ex-premier ministre, multipliant les déclarations contradictoires, les uns expliquant que le procès en privatisation était le fruit d’un malentendu, les autres que François Fillon ne dévierait pas d’un pouce de sa feuille de route. « C’est un sujet qui a été mal compris, expliquait au soir de la victoire l’un des responsables du projet, le député Serge Grouard. On a laissé penser que les remboursements allaient être l’exception ! Ce n’est pas du tout ça ! François Fillon n’a pas du tout l’intention de tout casser ! Tout cela sera bientôt précisé d’ailleurs. » Interrogé sur France Inter ce lundi, sur la manière dont serait remboursé à l'avenir un « rhume », son porte-parole Jérôme Chartier avait laborieusement expliqué : « Un rhume ? ça dépendra quel rhume », devenant la risée des réseaux sociaux.


Passé inaperçu durant la campagne des primaires, François Fillon n’en parlant jamais lors de ses déplacements, le volet santé de son projet était devenu en quelques semaines le point le plus sensible de son programme – qui ne manque pourtant pas de propositions explosives. Et, lui ont rappelé ses proches ces dernières semaines, son potentiel talon d’Achille dans cette campagne présidentielle, tant les Français sont attachés à leur système de santé. Issu des think tanks patronaux, comme l'avait raconté Mediapart, son projet de privatisation partielle de l’assurance maladie – exposé en quelques lignes dans son programme – avait semblé surprendre jusque dans son propre camp. Bernard Accoyer, soutien historique de Fillon, et médecin de formation, avait pris soin de dire qu’il n’avait nullement contribué à cette partie du projet.

Celui qui a fait sa campagne sur le thème de « la vérité » et du « refus des petits arrangements » va devoir expliquer son revirement sur un sujet aussi central, sans donner l’impression de se renier. Il va devoir surtout préciser, maintenant qu’il a mis à la corbeille les propositions les plus radicales sur la Sécurité sociale, ce qu’il entend par « réforme en profondeur du système de santé ». En dehors de la remise en cause des réformes de ce gouvernement, comme le tiers payant ou le droit d’entrée à l’aide médicale d’État, pour les étrangers en situation irrégulière, difficile d’y voir clair dans le nouveau projet Fillon. Si tant est d'ailleurs qu’il existe à ce stade.

Toute la semaine devrait être consacrée à cette opération déminage – un déplacement de François Fillon est prévu ce mercredi dans un hôpital – en espérant, assurent ses troupes, que les précisions de leur candidat éteignent enfin « d’inutiles polémiques ».
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Messagepar rodolfo » 14 Déc 2016, 15:33

bijams a écrit:Allez Macron !!
Allez Macron !!

Fillon, Fillon !!
Tu l'as dans l'fion !!



C'es toi qui lui écris ses discours de campagne...... je comprends mieux....

Comme tu es de MArcq-en-baroeul cela ne me surprend qu'à moitié ce soutien affiché aux candidats des riches.
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Messagepar krouw2 » 15 Déc 2016, 01:26

Courage , Fillon!
Et laissez Balkany tranquille c'est de l'acharnement
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Messagepar ancien posteur » 15 Déc 2016, 11:27

'tain Fillon. Comment aller voter pour un gus pareil...
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Messagepar rodolfo » 15 Déc 2016, 11:46

Alors qu'il y a encore Marine, Mélanchon ou encore Valls.....
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Messagepar fernando » 15 Déc 2016, 11:56

c'est pas banal



Manuel Valls souhaite supprimer « purement et simplement » le 49.3

Cette déclaration marque un revirement complet de l’ancien premier ministre, qui a lui-même utilisé cet article de la Constitution pour faire passer la loi travail et la loi Macron.

L’annonce a surpris. Manuel Valls a déclaré vouloir supprimer « purement et simplement » l’article 49, alinéa 3, de la Constitution, jeudi 15 décembre, dans un entretien à France Inter. Candidat à la primaire de la gauche en vue de la présidentielle, l’ancien premier ministre souhaite prendre cette mesure « hors texte budgétaire » – c’est-à-dire excepté pour les projets de loi de finances – s’il est élu président.


L’ex-chef du gouvernement avait pourtant lui-même utilisé le 49.3 pour faire passer deux lois, celle sur la croissance et l’activité, dite « loi Macron », et la réforme du marché du travail, faute de majorité pour les faire voter. Il a beaucoup été critiqué sur ce point dans son propre camp.

« Je connais parfaitement les effets pervers du 49.3, je suis lucide et puis j’ai appris, et puis on prend du recul (…). Son utilisation est dépassée et apparaît comme brutale. (…) Je proposerai de supprimer purement et simplement le 49.3. »

Manuel Valls a promis, s’il est élu au printemps prochain, d’engager cette réforme dès la rentrée parlementaire de l’automne 2017, soit en passant par le Parlement réuni en Congrès, soit « en consultant directement le peuple », par référendum.

« C’est sans doute la bonne solution », a ajouté à propos de ce dernier point l’ex-premier ministre, qui dit vouloir une « renaissance démocratique ».
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Messagepar ancien posteur » 15 Déc 2016, 12:16

Bon bah on est sauvé. Fillon, Valls....
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Messagepar fernando » 15 Déc 2016, 12:19

Il a honte de rien Valls comême.
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Messagepar fernando » 15 Déc 2016, 12:20

pfff... a écrit:Bon bah on est sauvé. Fillon, Valls....


Je sens que tu vas voter Macron par dépit.
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Messagepar fernando » 15 Déc 2016, 13:36

Quel scandale ce truc comême. Encore une belle casserole au palmarès de Sarkozy.



Encore une mauvaise journée pour Christine Lagarde devant la CJR



L’audition de l’ex-ministre Thierry Breton, et plus encore celle de l’ancien haut fonctionnaire Bruno Bézard, à la CJR, soulignent les anomalies reprochées à Christine Lagarde dans le processus de l’arbitrage Tapie puis le refus d’engager un recours contre une sentence ruineuse pour l’État.


Au troisième jour de son procès, ce mercredi 14 décembre, Christine Lagarde a passé une journée particulièrement désagréable, devant la Cour de justice de la République (CJR), qui la juge pour « négligence » dans l’affaire des détournements de fonds publics de l’arbitrage Tapie. Plusieurs témoins, cités par la CJR, défilent à la barre, tandis que l’ancienne ministre de l’économie de Nicolas Sarkozy et François Fillon, assise, noircit un cahier avec des notes d’audience.

Très attendu, son ancien directeur de cabinet, Stéphane Richard, actuel patron d’Orange, ne livrera pas son témoignage devant la CJR. Son avocat l’explique, il est mis en examen dans le volet non ministériel de l’affaire, et doit bénéficier des droits de la défense, dont celui de « ne pas s’auto-incriminer ». En clair : Stéphane Richard a décidé d’échapper à un possible jeu de massacre, où il aurait eu à affronter les tirs croisés des magistrats, des juges parlementaires, et de la défense de son ancienne patronne à Bercy, tant son rôle apparaît crucial à chaque instant du procès. La cour refuse la note d'explication que son avocat veut verser aux débats.


.Le temps fort de cette audience viendra de l’audition de Bruno Bézard. À l’époque de ce funeste arbitrage (de 2007 à 2008), il était le directeur de la puissante Agence des participations de l’État (APE) à Bercy, avant de devenir directeur du Trésor, puis de partir récemment pantoufler dans un fonds d’investissement. Les paroles de Bruno Bézard claquent dans la salle d’audience.

L’APE a inondé le cabinet de Christine Lagarde de notes s’opposant à l’arbitrage Tapie, qui semblent aujourd’hui prémonitoires. « J’ai indiqué au directeur de cabinet à plusieurs reprises notre opposition à un arbitrage, en faisant savoir que j’étais disponible pour en parler au ministre s’il le souhaitait », déclare-t-il. Ses notes restent lettre morte. Bézard dit qu’il était pourtant disponible le week-end et en vacances, et qu’il avait des collaborateurs, mais que leurs alertes ont été ignorées.

« Nous étions hostiles à l’arbitrage car absolument convaincus qu’il serait fondamentalement contraire aux intérêts de l’État, sans même pouvoir soupçonner une fraude », explique-t-il, très carré. « La Cour de cassation nous avait donné raison, et il n’y avait aucune raison de consentir cette libéralité que représente l’arbitrage. » De fait, la sentence de juillet 2008 coûtera plus de 403 millions d’euros aux contribuables, et enrichira Bernard Tapie par le biais (frauduleux) des 45 millions de « préjudice moral ». Pour mieux se faire comprendre, Bruno Bézard ajoute ceci : « Ne pas intenter de recours contre cet arbitrage était une erreur. »

L’argument du coût des honoraires d’avocats devenus ruineux pour le CDR, mis en avant par Christine Lagarde, ne tient pas, selon lui. « Le CDR traitait de plus gros dossiers. Les honoraires d’avocats ne devaient représenter que 1,2 à 1,3 million d’euros pour les Tapie. » Le directeur de l'APE l'explique, il était en outre court-circuité, le patron du CDR, Jean-François Rocchi, traitant directement avec Stéphane Richard, et ayant « des discussions singulières avec la partie adverse », c’est-à-dire le camp Tapie. Selon Bruno Bézard, c’est ainsi qu’est apparue la notion de préjudice moral dans le processus d’arbitrage, « à l’insu de la ministre et dans le dos de l’État ». Une faute dans la faute.


Mais même sans cette fameuse fraude d'un arbitre qui a ajouté le préjudice moral pour Tapie, « l’arbitrage était contraire aux intérêts de l’État », et lui « faisait courir des risques colossaux », répète-t-il. Après la sentence, « devant une décision aussi scandaleuse, il n’y avait que des avantages à faire un recours, même si nous n’avions qu’une chance sur mille ». Christine Lagarde n’en fera rien. Pour ne rien arranger, ajoute Bruno Bézard, « le traitement fiscal a été surprenant ». Une manière de rappeler que l’ardoise fiscale de Tapie a été revue avec compréhension par le ministre du budget de l’époque, un certain Éric Woerth.

L’arbitrage a bien fini par être annulé des années plus tard, une fois la fraude avérée, « mais le recouvrement sera complexe », prévient Bézard, Bernard Tapie ayant abrité son magot dans des destinations exotiques.

À l’époque des faits, Bernard Tapie était reçu en ami par Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, Stéphane Richard, et même une fois Christine Lagarde. « Il n’aurait servi à rien d’insister pour demander un rendez-vous à la ministre, car la décision de l’arbitrage était prise, et ce ne sont pas les directeurs qui exigent d’être reçus par la ministre, ils informent le directeur de cabinet », explique Bruno Bézard. Au caractère inédit de ces fréquentations du sulfureux Tapie au sommet de l’État, l’ancien haut fonctionnaire ajoute quelques surprises « dans le fonctionnement de la justice et jusqu’au tribunal de commerce », qui s’est montré curieusement arrangeant avec Nanard.

L’avocat de Christine Lagarde, Patrick Maisonneuve, essaye de relativiser les propos de Bruno Bézard avec des questions ciblées, tout comme le procureur général Jean-Claude Marin, mais l’intéressé tient bon. L’effet de cette audition reste mauvais pour Christine Lagarde, qui s’est présentée au début du procès comme une « avocate d’affaires » et une « technicienne » – alors qu’elle était déjà ministre du commerce extérieur sous Jacques Chirac –, mais qui a laissé faire le processus d’arbitrage, et a ensuite refusé d’engager un recours, sans fournir d’explication convaincante.


D’autres témoins se succèdent devant la CJR. Jean-Louis Borloo, qui a été ministre de l’économie pendant un mois avant d’être remplacé par Christine Lagarde, s’efforce de minorer son amitié ancienne avec Bernard Tapie, et assure qu’il n’a jamais entendu parler à Bercy d’un processus d’arbitrage en faveur de l’homme d’affaires en faillite. « Il n’y avait aucun dossier, et je n’ai jamais été saisi, par personne », assure Borloo. Même si un Bernard Tapie euphorique est venu le voir à Bercy « pour boire un café », après l'élection de Sarkozy, en présence de Stéphane Richard, le directeur de cabinet que « Claude Guéant et François Pérol » lui avaient « suggéré », ou imposé.

Vient le tour du témoin Thierry Breton, ministre de l’économie de 2005 à 2007. Volubile, peu porté sur la modestie et l’autocritique, Breton dresse de lui-même un portrait de super-ministre qui, en filigrane, semble accablant pour Christine Lagarde. Lui était au courant du litige entre Tapie et le CDR. Lui lisait les notes de l’APE. Lui avait cherché une solution juste et inattaquable. Lui avait pour rôle de protéger les intérêts de l’État. Lui n’a jamais rencontré Tapie. Lui n’a jamais été l’objet d’une intervention personnelle. Les quelques mots laudateurs, finalement adressés par Breton à celle qui fut sa ministre déléguée au commerce extérieur, ne dissipent pas l’impression de malaise.

Les deux derniers témoignages de ce mercredi n’apportent pas grand-chose. Bernard Scemama, bombardé président de l’EPRF alors qu’il était presque à la retraite, se pose en marionnette consentante du processus d’arbitrage pour lequel on l’avait choisi. Quant à Jean-François Rocchi, l’ancien président du CDR, il se décrit comme un fidèle serviteur de l’État qui a été « victime » de la fraude. Tous deux sont mis en examen pour « escroquerie en bande organisée », en compagnie de Bernard Tapie, Stéphane Richard, l’arbitre Pierre Estoup et l’avocat Maurice Lantourne.
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Messagepar gblosc » 15 Déc 2016, 14:19

Tain, l'article de Valls et du 19-3, c'est même pas du Gorafi ...
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Messagepar fernando » 15 Déc 2016, 14:37

gblosc a écrit:Tain, l'article de Valls et du 19-3, c'est même pas du Gorafi ...


Nan. Incroyap' comême. Fallait oser.

Il se rend compte qu'il est grotesque au moins?
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Messagepar fernando » 15 Déc 2016, 14:40

François Fillon multiplie les assurances sur la Sécurité sociale

Le candidat de droite à la présidentielle est contraint au rétropédalage après ses annonces sur le système de santé.


L’opération déminage n’en finit plus. Mercredi 14 décembre, François Fillon s’est rendu à l’hôpital Marie-Lannelongue au Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine). A l’issue de sa visite, le candidat à la présidentielle du parti Les Républicains a d’abord annoncé qu’il allait « demander à des experts indépendants de réaliser un audit des comptes sociaux ». Mais il a aussi ostensiblement reculé sur une des mesures les plus explosives de son projet de réforme du système de santé.

« Non, à aucun moment, je n’ai voulu ou je ne voudrais privatiser l’Assurance-maladie. Non, je ne veux pas distinguer entre gros et petit risque », a-t-il déclaré après avoir dénoncé les « caricatures » dont son projet serait l’objet.


L’idée de « focaliser l’assurance publique universelle sur les affections graves ou de longue durée, et l’assurance privée sur le reste » était pourtant inscrite noir sur blanc dans son programme. Elle a été retirée de son site Internet, mardi 13 décembre. Attaquée de toutes parts, elle a provoqué des remous dans son équipe et mis dans l’embarras ses proches, comme Jérôme Chartier, lundi, sur France Inter : « Ça dépend quel rhume », avait répondu le porte-parole de la campagne au sujet des remboursements. Cette visite sous l’objectif des caméras a été le point d’orgue de trois jours où M. Fillon a mis sous le tapis les aspects les plus durs de sa réforme de la protection sociale.

« Défis financiers à venir »

Mardi matin, dans une tribune publiée dans Le Figaro, il avait réaffirmé « le principe d’universalité » de l’Assurance-maladie qui doit rester « le pivot dans le parcours de soin » et annoncé sa volonté de créer une agence de régulation pour piloter l’Assurance-maladie. « Ce sujet nous poursuit depuis l’entre-deux-tours de la primaire. Aujourd’hui, nous sommes victimes des attaques d’une gauche en miettes et d’un Front national irresponsable. Mais tant mieux, c’est un sujet très important et le débat doit avoir lieu même si les Français méritent mieux que la caricature », commente la porte-parole de la campagne, Valérie Boyer. Alain Juppé avait lui-même demandé des explications à M. Fillon sur ce sujet lors du débat télévisé avant le second tour.

Depuis lundi, les fillonistes se sont donc lancés dans une opération de communication pour désamorcer la polémique. Le candidat a beau polir les angles les plus saillants, il n’a jamais annoncé qu’il renonçait à réformer pour faire des économies. « Je veux mieux articuler les rôles de l’Assurance-maladie et des complémentaires car nous savons les défis financiers à venir, dont celui de l’innovation et des médicaments de plus en plus coûteux », a-t-il déclaré lors de sa visite.

Une phrase qui laisse penser que le panier de soins remboursés par l’Assurance-maladie pourrait varier. Ses proches expliquent que les professionnels du secteur de la santé seront consultés dès début janvier 2017 pour déterminer ce que les assurances complémentaires et les mutuelles pourraient prendre à leur charge.

Fillon « au cœur de la lessiveuse »

Pas sûr donc que cette séquence suffise à calmer les opposants. « On voit qu’il est proche du milieu des assurances, incontestablement, or il y a des intérêts », a estimé, mercredi, Laurence Rossignol, ministre des familles, lors de l’émission « Questions d’info » sur LCP en partenariat avec Le Monde, l’AFP et France Info. D’autres politiques ont aussi dénoncé la proximité de M. Fillon avec Henri de Castries, ancien PDG d’Axa. Mercredi, Jean-Luc Mélenchon a décrit sur son blog M. Fillon comme « le candidat des assureurs contre la Sécurité sociale ».

A droite, c’est la durée de la polémique qui commence à en agacer certains. « François Fillon n’a pas l’habitude d’être au cœur de la lessiveuse et son entourage ne sait pas allumer des contre-feux comme nous le faisions avec Sarkozy », commente un proche de l’ancien président. Histoire de passer à autre chose, M. Fillon devait se rendre à Bruxelles, jeudi, puis au Mali en fin de semaine où il rencontrera les forces militaires. Deux déplacements loin de la politique française…



« Non, à aucun moment, je n’ai voulu ou je ne voudrais privatiser l’Assurance-maladie. Non, je ne veux pas distinguer entre gros et petit risque », a-t-il déclaré après avoir dénoncé les « caricatures » dont son projet serait l’objet.


C'était de l'auto-caricature alors, car c'est ce qu'il a dit très clairement.
Il ne peut pas amender son propos ou expliquer un changement dans ses propositions sans prendre les gens ouvertement pour des cons?
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Messagepar guinness » 15 Déc 2016, 15:22

tout est fait pour que personne n'aille voter, nan ?
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Messagepar fernando » 15 Déc 2016, 15:28

guinness a écrit:tout est fait pour que personne n'aille voter, nan ?


On dirait. C'est fou de voir à quel point Valls et Fillon prennent les gens pour des jambons.

Fillon son histoire de la sécurité sociale il va traîner ça comme un boulet toute la campagne. Comment accorder le moindre crédit pour la suite à un tel personnage aussi peu sincère?
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Messagepar fernando » 15 Déc 2016, 16:59

allez, c'est cadeau pour Rodolfo. Le délégué CGT qui fulmine car on leur supprime 9.5 jours de "congés exceptionnels", ça va te plaire.

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Messagepar krouw2 » 15 Déc 2016, 17:38

Fillon dans un mois il nationalise les mutuelles et autorise le mariage entre cousins.
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Messagepar fernando » 15 Déc 2016, 17:41

krouw2 a écrit:autorise le mariage entre cousins.


Il aura alors le plein soutien de Christine Boutin.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
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Messagepar Der » 15 Déc 2016, 18:04

fernando a écrit:
krouw2 a écrit:autorise le mariage entre cousins.


Il aura alors plein de soutiens dans les o2frans.
On se fait des bisous et on s'encule.
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Messagepar fernando » 16 Déc 2016, 13:29

Der a écrit:'tain Trump, son mandat s'annonce exceptionnel.


Ca commence fort



Israël : l’ambassadeur nommé par Trump veut s’installer dans la « capitale » Jérusalem

Les Etats-Unis, comme la majorité de la communauté internationale, n’accordent pas à la ville ce statut et maintiennent leur ambassade à Tel-Aviv.

Le président élu des Etats-Unis, Donald Trump, a annoncé jeudi 15 décembre la nomination comme ambassadeur dans l’Etat hébreu de David Friedman. L’avocat a réagi en affirmant avoir hâte de remplir sa mission « dans la capitale éternelle d’Israël, Jérusalem », touchant un point très sensible dans la région.

Il reprend ainsi une promesse de campagne du républicain, qui avait assuré que Washington reconnaîtrait la ville comme la capitale du pays et y installerait sa représentation diplomatique s’il devenait président. Les Etats-Unis, comme la majorité de la communauté internationale, n’accordent pas à Jérusalem ce statut et maintiennent leur ambassade à Tel-Aviv.

Un choix « irresponsable »

Cette nomination a immédiatement été critiquée par une association progressiste américaine, J Street, qui a dénoncé le choix « irresponsable » d’un « ami américain du mouvement de colonisation » dans les territoires palestiniens. Les sénateurs, qui devront confirmer ce choix, « doivent savoir que la majorité des juifs américains sont opposés aux opinions et aux valeurs que cette personne représente », poursuit l’organisation.

L’équipe de Donald Trump avait annoncé en septembre, après une rencontre entre ce dernier et le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, que les Etats-Unis reconnaîtraient Jérusalem comme « la capitale indivisible de l’Etat d’Israël » s’il était élu. Sa proche conseillère Kellyanne Conway avait quant à elle répété, en début de semaine, que le déménagement de l’ambassade de Tel-Aviv dans la ville était une « très grande priorité ».

Israël occupe Jérusalem-Est depuis 1967 et a proclamé tout Jérusalem comme sa capitale indivisible en 1980. Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l’Etat auquel ils aspirent.
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Messagepar krouw2 » 16 Déc 2016, 14:46

bonne initiative
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Messagepar rodolfo » 16 Déc 2016, 16:01

S'ils pouvaient aussi reconnaître la Crimée et la Wallonie aussi.

Merci à eux.
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Messagepar Dageek » 16 Déc 2016, 18:18

les nominations de Trump ça commence à envoyer du steak . Dans le genre conflit d intérêt on fera pas mieux je pense
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