fernando a écrit:Les mesures fiscales du gouvernement vont profiter surtout aux 10% les plus riches, mais ne vous inquiétez pas, ça va bien finir par ruisseler jusqu'à nous!
Dans son rapport d'évaluation du quinquennat Macron, l'OFCE estime que près de la moitié des mesures destinées aux ménages va profiter aux 10 % les plus aisés. Il prévoit aussi un taux de chômage de 7,6 %.
Selon les chiffres de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), les réformes prévues par l'exécutif d'ici à 2022 seront extrêmement favorables aux ménages les plus aisés. Au coeur des mesures qui favoriseront les 10 % les plus riches, on trouve notamment la réforme de l'ISF ou encore la "flat tax" sur l'épargne, un statut et une pratique qui concernent principalement le dernier décile.
L'Observatoire, qui publie ce mercredi 12 juillet son évaluation du programme présidentiel, estime que "le dernier décile concentre 46 % des gains des mesures fiscales à destination des ménages". Un pourcentage considérable, qui surpasse de loin les avantages totaux des 8ème et 9ème déciles, qui se retrouvent peu affectés globalement par les réformes.
Une croissance en moyenne de 1,6 % sur le quinquennat
Plus largement, l'OFCE estime que la croissance devrait évoluer "dans une fourchette comprise entre 1,5% et 1,8% avec une accélération sur la période 2019-2020 avec la montée en charge des mesures fiscales et du plan d'investissement" de 50 milliards d'euros. Elle "ralentirait en 2021-2022 sous l'effet de l'intensification de la consolidation budgétaire au-delà de 2020". En moyenne, elle s'établirait à 1,6% sur le quinquennat selon le think tank classé à gauche.
De son côté, "le déficit public passerait de 3% du PIB en 2017 à 1,4% en 2022, avec une année 2019 où le déficit refranchirait la barre des 3% pour une année, atteignant 3,5% du PIB en raison de la transformation du Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) en baisse de cotisations", estime l'OFCE.
Cette transformation suppose en effet que lors de l'année de transition, l'Etat aura à supporter à la fois la baisse de cotisations pour l'année en cours et le remboursement du CICE pour les précédentes, les créances pouvant être remboursées jusqu'à quatre ans après le versement des salaires.
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Dans son document d'orientation budgétaire transmis mardi au Parlement, le gouvernement table lui sur un déficit passant de 3% en 2017 à 0,5% du PIB en 2022.
Les prélèvements obligatoires passeraient de 44,3% de PIB en 2017 à 43,6%, tandis que "les dépenses publiques se réduiraient de 2,3 points de PIB sur la période 2017-2022 et de 2,7 points de PIB si l'on prend 2016 comme année de référence", selon l'OFCE.
Lors de son discours de politique générale, le Premier ministre Edouard Philippe a promis une baisse de trois points de PIB des dépenses publiques.
La dette publique resterait pour sa part à environ 96% du PIB jusqu'en 2019, avant de commencer à décroître à partir de 2020, pour atteindre 92% en 2022, un chiffre en ligne avec les prévisions du gouvernement. Enfin, le taux de chômage connaîtrait une lente décrue, passant de 9,2% en 2017 à 7,6% en 2022.
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