[01T] Politix, fonctionnaire et Cie

Messagepar fernando » 20 Oct 2016, 23:04

Nouvelle mise en examen pour Patrick Balkany, pour blanchiment de fraude fiscale aggravée

Les juges d’instruction qui enquêtent sur son patrimoine ont découvert une nouvelle société immatriculée aux Seychelles.

Nouveaux démêlés judiciaires pour Patrick Balkany. Le député-maire (Les Républicains) de Levallois-Perret a de nouveau été mis en examen début octobre pour des soupçons de dissimulation de son patrimoine au fisc, via des sociétés à l’étranger, a-t-on appris jeudi 20 octobre de sources proches du dossier.

Le 5 octobre, les juges d’instruction qui enquêtent sur son patrimoine l’ont mis en examen notamment pour blanchiment de corruption et de fraude fiscale aggravée « par le caractère habituel », a indiqué l’une des sources.

« Rien de nouveau »

Lors de son audition, Patrick Balkany a été interrogé sur la création, fin 2013 et alors qu’une enquête le visait déjà, d’une nouvelle société immatriculée aux Seychelles, abritant le fruit de la vente en 2002 d’une maison à Saint-Martin (Antilles), la villa Serena, pour un montant d’environ 2 millions d’euros, explique la même source.

« Mon client ne connaît pas cette structure », a répondu l’avocat de Patrick Balkany, Grégoire Lafarge. Aux yeux du conseil, « il n’y a rien de nouveau sur les choses qu’on reproche à mon client, mais on lui impute une circonstance aggravante, pour alourdir les charges ».

Le feuilleton Balkany

Le 15 octobre 2015, Patrick Balkany avait été mis en examen pour fraude fiscale : les juges le soupçonnent d’avoir, entre avril 2011 et janvier 2014, omis une partie substantielle de son patrimoine. L’élu, proche de Nicolas Sarkozy, avait déjà été mis en examen en 2014 pour blanchiment de fraude fiscale, corruption et blanchiment de corruption. Son épouse, Isabelle, l’a été pour blanchiment de fraude fiscale.

Le couple est visé par une enquête pour blanchiment de fraude fiscale dans laquelle les juges le soupçonnent d’avoir notamment dissimulé une partie de ses avoirs au fisc. La justice a saisi à titre conservatoire plusieurs propriétés censées lui appartenir, comme une villa à Marrakech, le produit de la vente d’une autre maison à Saint-Martin – la villa Pamplemousse – et une propriété à Giverny.

Le couple a transformé au prix d’investissements colossaux Levallois-Perret, ancienne banlieue industrielle, en une ville dotée d’équipements et services haut de gamme. Une politique plébiscitée par les habitants, mais critiquée par les ennemis du couple, qui l’accusent de clientélisme.

Agé de 67 ans, Patrick Balkany avait été réélu maire de la ville au premier tour des dernières municipales. Il avait toutefois annoncé en juin qu’il renonçait à être candidat pour la circonscription de Levallois-Clichy « en raison de la loi sur le cumul » des mandats, et qu’il n’abandonnera « jamais » son mandat de maire de Levallois.
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Messagepar gblosc » 20 Oct 2016, 23:19

Pas touche à Patoche, il n'y a pas plus intègre !
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Messagepar krouw2 » 21 Oct 2016, 00:11

plus 1 c'est de l'acharnement
Hollande 2027
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Messagepar Giallo » 21 Oct 2016, 08:59

les salauds, il va encore devoir annuler la galette des rois si ça continue...
ce message ne vient pas de moi
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Messagepar boban » 24 Oct 2016, 15:18

Encore du lourd ce matin avec Copé à qui on a demandé ce matin sur E1 le prix d'un pain aux chocolats.Le mec répond 10 ou 15 centimes a peu prés... Le pire c'est qu'il a essayé de ne pas y répondre en voulant raconter des anecdotes à la con. Çà me rappelle NKMoche qui voulait etre maire de Paris et pensait qu'un ticket de métro coutait 4 euros. Extrêmement révélateur les réponses de ces fdps à ces petites questions toutes simples.
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Messagepar krouw2 » 24 Oct 2016, 15:33

plux un; ras le cul des 47 organismes différents qui versent des prestations et de la complexité du bordel.

Dernière en date, le coeff familial pour l'abonnement transpole. Mon collègue paye 26 euro par mois (2 mioches) et la boîte lui rembourse la moitié de l'abonnement soit 28 euros, logique
Hollande 2027
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Messagepar ancien posteur » 24 Oct 2016, 16:33

lol la Finlande. Et good bye Lenine.
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Messagepar rodolfo » 24 Oct 2016, 16:46

Pkoi , "lol la Finlande" ?
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Messagepar ancien posteur » 24 Oct 2016, 17:27

Donner du pognon pour ne rien foutre, et puis quoi encore?
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Messagepar Dageek » 24 Oct 2016, 17:28

T as compris le principe ?
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Messagepar ancien posteur » 24 Oct 2016, 17:32

Quel financement est prévu?
Deux options sont sur la table. «Le premier est de taxer les revenus selon un taux progressif, sur la base du modèle actuel de l'impôt sur le revenu. L'autre solution vise à prélever des cotisations supplémentaires sur les salaires sur la base d'un taux uniforme, à l'instar des autres assurances sociales. Ce taux serait voisin de 42% et ne concernerait que la part du revenu dépassant le revenu de base, lequel ne serait pas taxé»
,

hmmm... ressemble furieusement a la France. Taxer les esclaves pour donner aux assistes. Super.
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Messagepar rodolfo » 24 Oct 2016, 19:27

Sauf que la tu donnes la même chose à tout le monde.

Celui qui bosse le prend en plus. Celui qui ne veut pas bosser se demerde avec la meme rente.

Et exit toutes les autres prestations sociales !
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Messagepar ancien posteur » 24 Oct 2016, 20:39

rodolfo a écrit:Sauf que la tu donnes la même chose à tout le monde.

Celui qui bosse le prend en plus. Celui qui ne veut pas bosser se demerde avec la meme rente.

Et exit toutes les autres prestations sociales !


Si tu la donnes a tout le monde, mais que tu augmentes les taxes et les impôts, c est habiller Paul pour le doigter un peu en passant. Vous avez droit a 500 eurso de plus, mais vous passez de tranche 1 a tranche pigeon, sur laquelle on prend 60 %. Bof quoi.
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Messagepar rodolfo » 25 Oct 2016, 09:43

On continuerait de déshabiller Pierre pour habiller Paul, mais ce serait enfin équitable!!!

Et surtout, les coûts pour l'Etat diminueraient enfin !

Ils ont déjà expérimenté cela dans quelques villes (USA, Europe du Nord, Asie) et les résultats ne sont jamais négatifs.

Au pire, tu observes jute que la population se porte moins souvent malade. Au mieux, tu observes une chute du chômage (avec les CDDs)

Fin bref, pour moi, vu que le nombre d'emplois va forcément chuter dans le futur, il va bien falloir penser à ce genre de modèle rapidement et apprendre aux gens à devenir auto-suffisants.
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Messagepar SAV » 25 Oct 2016, 09:58

rodolfo a écrit:Fin bref, pour moi, vu que le nombre d'emplois va forcément chuter dans le futur, il va bien falloir penser à ce genre de modèle rapidement et apprendre aux gens à devenir auto-suffisants.

+ 1 analyz just
Le nombre d'emplois salariés va continuer à chuter, c'est inéluctable.
Va falloir que les gens se bougent un peu pour travailler pour eux-mêmes.
Brigitte Macron 2027.
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SAV
 
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Messagepar fernando » 25 Oct 2016, 22:13

La Wallonie en force! Chheeuuurrr le CETA!

C'est quoi ces députés belges qui lisent en détail les textes qui sont soumis à leur ratification, et qui se permettent même d'en discuter le contenu? Abjecte! Ils font honte à leur mandat, vraiment.
Il pète le tweet


Libre-échange: la Wallonie porte un coup fatal au traité avec le Canada

Le CETA est mort, dans sa version actuelle. C’est au nom de la « vitalité démocratique » que les socialistes qui dirigent la Wallonie ont dit non à l’accord commercial entre l’Europe et le Canada. Et ce malgré des pressions répétées, en particulier de la France. Ce refus bloque l’approbation de l’accord par l’Union européenne, qui se retrouve en plein désarroi. Accusées : les méthodes de négociations opaques de la commission européenne.


L’ultimatum lancé par le président du Conseil européen, Donald Tusk, n’a eu aucun effet, si ce n’est peut-être d’exacerber un peu plus le débat. Sommé de répondre par oui ou par non d’ici à lundi soir à l’accord commercial entre l’Union européenne et le Canada (Comprehensive Economic and Trade Agreement ou CETA), le gouvernement wallon a maintenu son refus d’approuver l’accord en l’état, entraînant la Belgique à sa suite.

Lundi 24 octobre, à l’issue d’une réunion du comité de concertation qui regroupe toutes les entités fédérées de Belgique et le gouvernement fédéral, le premier ministre belge, Charles Michel, a informé les dirigeants européens que la Belgique n’était pas « en état » de signer l’accord de libre-échange entre l’Union et européenne et le Canada. « On nous a demandé de donner une réponse claire aujourd'hui. La réponse claire à ce stade, c’est non », a-t-il commenté.


Le CETA est-il mort ? Les responsables européens veulent y croire encore. L’accord commercial avec le Canada paraît cependant durablement compromis. S’il est signé un jour, il ne le sera pas dans les mêmes termes. La commission européenne, qui avait pesé de tout son poids dans cette négociation, se retrouve plongée dans un profond désarroi.

Le blocage de la Wallonie a été accueilli par un flot de critiques des partisans du CETA. Les Flamands, en particulier, qui soutiennent cet accord contre la Wallonie et Bruxelles, sont particulièrement remontés. Ils dénoncent les manœuvres politiques d’un gouvernement socialiste, travaillant sous l'influence des syndicats et du Parti du travail de Belgique (PTB), d’une région qui ne vit que des subsides de l’État. Les Wallons leur rétorquant qu’ils agissent dans le cadre des nouvelles lois fédérales que les Flamands leur ont imposées, au nom du régionalisme.

La confirmation du refus de la Wallonie, en revanche, a été saluée par un concert d’applaudissements et d’encouragements par tous les opposants au traité de libre-échange avec le Canada en Europe. Tous se félicitent du courage et de la ténacité du gouvernement wallon, le seul qui a su tenir tête à l’Union européenne. Tous espèrent que le non wallon signe la mort de ce type d’accord, qui donne tout pouvoir aux multinationales face aux États, ou du moins ouvre à des renégociations sur de nouvelles bases.

Le gouvernement wallon se défend de vouloir la mort du CETA. Pour lui, il ne s’agit pas de fermer la porte à tout accord mais de l’améliorer. « Il est d’autant plus important de fixer des règles sociales, environnementales, commerciales élevées que cet accord est appelé à servir de modèle à tous les autres », expliquait le chef du gouvernement, le socialiste Paul Magnette, la semaine dernière devant le gouvernement wallon. Tous ont le TAFTA (accord entre l’Union européenne et les États-Unis) en tête. Face à des enjeux économiques, sociaux, environnementaux si considérables, toutes les négociations doivent se faire dans la transparence, dans le cadre d'une discussion démocratique et avec l’assentiment des citoyens, insistait-il dans un discours d’une tenue et d’une hauteur de vue dont on peine à trouver des échos en France. Et c'est au nom de la « vitalité démocratique » de la Wallonie, que Paul Magnette justifiait le refus de l'accord (voir la vidéo ci-dessous).


Nulle envie donc de jouer le « dernier village gaulois qui résiste », se défendent les responsables wallons, « mais juste de défendre des convictions ». « Dans les circonstances actuelles, on ne peut pas donner un “oui” aujourd’hui », a expliqué Paul Magnette, à la sortie de la réunion du comité de concertation. « Nous ne déciderons jamais rien sous ultimatum ou sous la pression (…). Chaque fois que l’on essaie de poser des ultimatums, ça rend impossibles les discussions sereines, ça rend impossible le débat démocratique », a-t-il ajouté.

Le matin, le président (centriste) du parlement de Wallonie, André Antoine, avait prévenu qu’il ne serait pas possible de respecter l’échéance de lundi fixée par le Conseil européen. « Nous sommes aujourd’hui devant une marmelade de textes. J’ai 300 pages de textes, 1 300 pages d’annexe, 2 ou 3 déclarations interprétatives », avait-il expliqué à RTL, avant de demander aux négociateurs de la clarté, de la cohérence et de l’équilibre dans les rapports avec le Canada.

Plusieurs points inquiètent les représentants wallons et exigent, selon eux, des modifications substantielles. Il y a d’abord les dispositions prévues sur les tribunaux arbitraux, qui risquent d’aboutir à la création d’une justice parallèle, hors des États, permettant aux multinationales d’attaquer les États pour des mesures ou des règles qu’ils jugent contraires à leur intérêt. De même, ils s’alarment de l'absence de clauses de sauvegarde réciproques en matière agricole ou sur les appellations d'origine qui permettraient à des entreprises américaines de se faufiler dans le dispositif de libre-échange. Ils s’interrogent sur le maintien des services publics et des politiques de prévention. Tout cela justifie des mesures contraignantes, insistent-ils.

Ces préoccupations ne sont pas nouvelles. Dès que la commission européenne a fait connaître, en septembre 2015, aux responsables politiques le fruit de ses sept années de négociation avec le Canada, la Wallonie a dit que ce texte lui posait des difficultés et qu’elle refuserait de le signer en l’état, comme la loi fédérale le lui permet. L’avertissement a été reçu dans l’indifférence générale. Ce n’est qu’à l’été 2016 que le gouvernement belge a commencé à se demander ce que pouvait bien vouloir le gouvernement francophone. Il a fallu attendre ces dernières semaines, à partir du moment où la signature de l’accord entre l’Union européenne et le Canada a été arrêtée au 27 octobre, pour que le gouvernement belge et les responsables européens réalisent que la Wallonie ne plaisantait pas, qu’elle n’allait pas ratifier comme cela un accord qu’elle désapprouvait. Tout le monde a commencé à s’affoler.

En moins d’un mois, tous ont essayé de rattraper le temps perdu. Les échéances fixées par la commission européenne n’ont cessé de se succéder : au cours de la dernière semaine, le gouvernement wallon devait donner son accord jeudi, puis vendredi, puis dimanche et enfin ce lundi. Tout le week-end, les responsables européens se sont relayés, les uns maniant la carotte, les autres le bâton, pour tenter de faire plier le gouvernement wallon, afin de maintenir la signature du 27 octobre.

Alors que la ministre canadienne du commerce, Chrystia Freeland, avait jeté l’éponge vendredi, estimant impossible de continuer les négociations et sommant l’Europe de « finir le job », le président du parlement européen, Martin Schulz, a repris le flambeau pendant le week-end. Samedi, il se disait encore « optimiste » sur l’issue des négociations. Dimanche, il ne disait plus rien.
Perte de légitimité

Car entre-temps, la machine bureaucratique européenne semble avoir repris le dessus. Dimanche, les responsables wallons faisaient part de leur énervement : le texte qu’on leur avait soumis ce jour-là était en retrait par rapport à celui de la veille. Leur agacement était d’autant plus grand que, dans le même temps, Donald Tusk accentuait les pressions pour les obliger à plier. Ce qui lui vaudra un tweet rageur de Paul Magnette en retour : « Dommage que les pressions de l’UE sur ceux qui bloquent la lutte contre la fraude fiscale ne soient pas aussi intenses. »

Image

Aujourd’hui, la commission européenne se défend de toute pression. « La Commission n'a pas l'habitude de travailler avec des ultimatums ou des délais », assurait le porte-parole de la commission européenne, Margaritis Schinas, lors de sa conférence de presse lundi, avant de connaître la position de la Belgique. La commission européenne prône désormais « la patience » à l’égard de la Belgique. Que peut-elle dire d’autre ? Sauf à provoquer une crise politique et constitutionnelle, elle ne peut faire plier la Wallonie. De toue façon, elle n’en a plus les moyens.

Après la Grèce et le Brexit, l’effet de souffle provoqué par le refus du gouvernement wallon ébranle un peu plus l’édifice européen. Au début du mois, le gouvernement canadien s’en prenait à la commission européenne, lui reprochant de ne plus avoir la capacité de négocier pour tous. Un échec de l’accord risque « d’envoyer un message clair que l’Europe a choisi un chemin qui n’est peut-être pas très constructif », prévenait le premier ministre canadien Justin Trudeau.

Depuis vendredi, les critiques sont encore plus féroces. « C’est évident que si une petite communauté est capable de tenir en otages 500 millions de citoyens de l’UE, il y a un problème clair dans le processus de décision et le système de mise en œuvre en Europe », a assuré Gianni Pittella, président du groupe Socialistes et démocrates (S&D) au parlement européen, reprochant à la Wallonie de mettre en péril toute la politique de l’Union européenne. « Peut-être que le problème de l’Union européenne est trop de démocratie plutôt que pas assez », renchérissait lundi le chroniqueur du Wall Street Journal Simon Nixon.

Pour tous les défenseurs du CETA, la faute de ce qui arrive incombe en premier à Jean-Claude Juncker, président de la commission européenne. Alors que l’Union européenne a depuis le traité de Rome entière liberté pour négocier au nom de tous des accords commerciaux, le président de la commission européenne a accepté que les accords commerciaux en discussion soient soumis à la ratification des parlements et non plus seulement des États. Pour les tenants de l’ordre, c’est la porte ouverte à toutes les surenchères, à tous les populismes. « Si on lâche la politique communautaire en pâture aux politiciens de tout bord, c’est problématique », dit Sébastien Jean, directeur du Centre d'études prospectives et d'informations internationales (Cepii).

Les observateurs britanniques se montrent les plus nerveux sur cette question : ils se placent dans la perspective des négociations sur le Brexit. Si l’Union européenne échoue à faire passer auprès des différents gouvernements un traité avec le Canada, jugé assez inoffensif, qu’en sera-t-il lorsque le gouvernement britannique entamera les pourparlers avec l’ensemble des pays européens sur sa sortie de l’union, se demandent-ils ? Les enjeux y sont beaucoup plus importants.

La perte de légitimité de la commission européenne rendait indispensable ce recours aux parlements des pays signataires, répliquent d’autres observateurs. « Compte tenu de l’animosité à l’égard de l’Union européenne en général et des accords commerciaux en particulier, la décision d’autoriser une ratification du CETA pays par pays, plutôt que s’en tenir au droit de la Commission d’établir la politique commerciale de l’Union, était une idée pragmatique », soutient le Financial Times dans un éditorial. Si faute de la commission européenne il y a, c’est de ne pas avoir pris suffisamment en compte les critiques et les doutes des Européens, de ne pas avoir cherché à bâtir un consensus large autour des questions, de ne pas avoir travaillé dans la transparence, ajoutent d’autres observateurs.

La défiance des citoyens européens à l’égard des accords commerciaux s’explique d’autant mieux qu’ils ont l’impression d’avoir perdu beaucoup en termes de démocratie, de droits sociaux, de préservation de leur environnement face aux puissances de l’argent. « L’opposition aux accords commerciaux ne se résume plus seulement en termes de perte de revenus (…). Il s’agit de justice, de perte de contrôle, de perte de crédibilité des élites. Prétendre autre chose ne peut que nuire à la cause des échanges », écrit le professeur d’économie politique internationale Dani Rodrik.


Le rejet et l’inquiétude des citoyens face à ces accords commerciaux sont d’autant plus grands qu’il ne s’agit plus d’abaisser des barrières douanières : les droits de douane sont quasiment réduits à zéro. Ces nouveaux accords entendent inscrire des normes, bousculer des droits, des cultures, s’attaquer à des modes de production et de consommation, imposer un droit des multinationales face aux États. On peut comprendre que tout cela suscite appréhension et colère.

« Beaucoup de pays se cachent derrière la Wallonie », accuse Paul Magnette. De fait, le CETA et autres TAFTA rencontrent une opposition grandissante dans toute l’Europe. En Allemagne, en Autriche, aux Pays-Bas, en France et partout en Europe, les manifestations contre ces nouveaux accords sont de plus en plus nombreuses. Plus de 300 000 personnes défilaient il y a quinze jours à Berlin contre ces accords commerciaux.

Le problème est que seuls les parlements régionaux belges ont été autorisés à s’emparer de ce dossier au préalable. Tous les autres parlements n’ont obtenu qu’un droit de regard a posteriori : une ratification à prendre ou à laisser. Avec, à chaque fois, la menace de l’ultimatum.

Tandis que l’opposition de la Wallonie est mise en avant, la décision rendue par la cour constitutionnelle allemande est soigneusement passée sous silence. Elle est pourtant aussi lourde de conséquences que le « non » wallon. Le 13 octobre, celle-ci a en effet rendu un avis sur le CETA. Elle a indiqué que le gouvernement allemand pouvait ratifier l’accord avec le Canada, en y mettant toutefois des conditions : l’Allemagne doit pouvoir quitter l’accord à tout moment si elle le demande ; de plus, Berlin ne peut accepter la disposition sur les tribunaux d’arbitrage. Ceux-ci sont, selon la cour de Karlsruhe, contraires à la constitution allemande, présentant le risque d’instituer une justice parallèle contre l’État allemand. Il n’y a donc pas que les ONG et quelques médisants qui s’inquiètent de ce dispositif antidémocratique.

La France, elle, comme à son habitude, tergiverse. Un jour, le gouvernement français assure que le CETA est le meilleur accord possible. C'est ce qu'a récemment affirmé Manuel Valls : « C’est un bon accord, exemplaire, qui n’a rien à voir avec celui dans lequel s’embourbe l’Union européenne avec les États-Unis, et qu’il faut mettre en œuvre rapidement. » Un autre, le secrétaire d’État au commerce extérieur, Matthias Fekl, assure que la France est opposée au TAFTA et qu’il faut arrêter la négociation. François Hollande a quant à lui tenté de convaincre à plusieurs reprises le Wallon Paul Magnette. La différence entre les deux accords est pourtant infime, d’autant que le CETA pourrait servir de cheval de Troie à toutes les multinationales américaines. Plutôt que de biaiser, de se cacher derrière la petite Wallonie, on aurait aimé que le gouvernement français porte le débat sur le CETA avec la même conviction et le même sérieux que l’ont fait les Wallons. Tout le monde y aurait gagné, y compris l’Europe.
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Messagepar Dageek » 25 Oct 2016, 22:20

Je vois la presse française le traiter avec pas mal de mépris, genre limite parce que ce n est qu une région et qu ils trouvent ridicule su une seule région bloque le principe d unanimité ...
Respect la Wallonie , le CETA est un Tafta travesti.
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Messagepar fernando » 25 Oct 2016, 22:21

Une belle leçon de démocratie au contraire, et de pugnacité. C'est pas en Fransse qu'on verrait un débat public de ce niveau là sur cette question.
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Messagepar Dageek » 25 Oct 2016, 22:36

Nos grands responsables sont trop occupés à faire la manche, voir à se prostituer au pied des Qataris
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Messagepar fernando » 25 Oct 2016, 23:02

tain mais loul


Seuls 4 % des Français sont satisfaits de l’action de Hollande

C’est le taux le plus faible enregistré depuis le lancement de l’enquête électorale du Cevipof en 2015.

Seulement 4 % des 17 047 personnes interrogées dans la 7e vague de l’enquête électorale du Cevipof se déclarent satisfaits (3 % « plutôt satisfaits », 1 % « très satisfaits ») de l’action de François Hollande. C’est le taux le plus faible enregistré depuis le lancement de ce vaste sondage, en novembre 2015. Lors de la première vague, 12 % des sondés se disaient satisfaits. Ce taux était tombé à 8 % six semaines plus tard, en janvier, lors de la controverse sur la déchéance de nationalité. Puis, de mars à septembre, il a oscillé entre 5 et 6 %. La proportion d’insatisfaits atteint 70 % (+1 par rapport à septembre), soit deux points en dessous du record d’insatisfaction qui avait été enregistré en mai, au plus fort des crispations sur la loi El Khomri.


Depuis que ce point bas a été atteint, il y a cinq mois, on n’a pas enregistré le moindre frémissement en faveur du président de la République. On observe cet encéphalogramme plat dans la note moyenne qui lui est attribuée, sur une échelle de graduée de 0 à 10, et qui mesure le taux de satisfaction à son égard. Le chef de l’Etat n’avait pas démarré bien haut: sa note moyenne était de 3,4 en novembre 2015. Elle était descendue à 2,8 en janvier, 2,5 en mars, 2,1 en mai. Depuis juin, elle est stable à 2,3.

François Hollande n’a toutefois pas attendu cette nouvelle vague de sondage pour battre le record d’impopularité d’un président français depuis 1958. Dès novembre 2013, l’institut de sondage Ipsos l’avait fait franchir ce cap, avec une côte de popularité à 20 %, avant que tous les instituts de sondages finissent par s’accorder sur ce record, en septembre 2014.

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Messagepar gblosc » 25 Oct 2016, 23:34

... malgré tout
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Messagepar ancien posteur » 26 Oct 2016, 01:03

fernando a écrit:Une belle leçon de démocratie au contraire, et de pugnacité. C'est pas en Fransse qu'on verrait un débat public de ce niveau là sur cette question.


Oui. L europe est devenue une bouillie administrative au services des multinationales. Sale.
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Messagepar rodolfo » 26 Oct 2016, 09:20

Forza la Wallonie, même si j'ai pas lu le traité de merde, on croit tous savoir ce qu'il y a dedans et l'intérêt pour les sans-dents que nous sommes.
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rodolfo
 
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Messagepar ancien posteur » 26 Oct 2016, 09:46

Bah pas besoin de lire pour comprendre que c est le cheval de Troie des USA et leur poulet au javel. Et ça hurle à cause du Brexit.
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Messagepar fernando » 26 Oct 2016, 10:39

pfff... a écrit:
fernando a écrit:Une belle leçon de démocratie au contraire, et de pugnacité. C'est pas en Fransse qu'on verrait un débat public de ce niveau là sur cette question.


Oui. L europe est devenue une bouillie administrative au services des multinationales. Sale.


Stune belle définition du projet européen, ou tout du moins de ce qu'il est devenu.
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Messagepar fernando » 26 Oct 2016, 10:41

pfff... a écrit:Bah pas besoin de lire pour comprendre que c est le cheval de Troie des USA et leur poulet au javel. Et ça hurle à cause du Brexit.


Le pauvre président wallon, il doit se faire traiter de populiste et d'irresponsable par une bonne partie de la presse européenne.
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Messagepar Dageek » 26 Oct 2016, 10:45

Il semble que les flamands sont furieux et sont repartis de plus belle en guerre contre leurs voisins

La Belgique reste un plat pays malgré tout
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Messagepar Giallo » 26 Oct 2016, 10:48

fernando a écrit:
pfff... a écrit:
fernando a écrit:Une belle leçon de démocratie au contraire, et de pugnacité. C'est pas en Fransse qu'on verrait un débat public de ce niveau là sur cette question.


Oui. L europe est devenue une bouillie administrative au services des multinationales. Sale.


Stune belle définition du projet européen, ou tout du moins de ce qu'il est devenu.


ça ressemble fort au projet du LOSC d'ailleurs : brader nos meilleurs atouts en attendant des jours meilleurs.
ce message ne vient pas de moi
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Messagepar ancien posteur » 26 Oct 2016, 11:23

En fait, c'est l’inanité du projet européen qui est surtout remise en cause, plus que le refus des wallons.
Objectivement, si 3 million de personnes peuvent bloquer une initiative portée par 497 autres millions d autres personnes, il y a un vrai problème de représentativité. Surtout, ça illustre la rencontre entre l'amateurisme ou la méconnaissance de nos dirigeants avec la complexité de cette "union" administrative puisque si les wallons peuvent bloquer ce projet, c est a l'initiative des allemands et de français qui voulaient que le peuple soit consulte.
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