[01T] Politix, fonctionnaire et Cie

Messagepar rodolfo » 30 Déc 2019, 11:56

Comme quoi, Jack Lang ne fait que parti d’un courant littéraire et culturel des années 80.

https://www.20minutes.fr/societe/2684331-20191230-affaire-gabriel-matzneff-ecrivain-justifie

C’est ça aussi appartenir au mouvement du progrès.
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Messagepar laurentlille1 » 30 Déc 2019, 12:13

SAV a écrit:C’est comme ça dans la plupart des boîtes.


Cette génération qui pense être des génies de la finance parce qu'ils ont profité d'une conjoncture économique favorable et d'un marché immobilier bas qui n'a fait que monter depuis. Rien qu'avec un livret A tu te prenais pour Gordon Gekko.
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Messagepar fernando » 30 Déc 2019, 12:15

rodolfo a écrit:Comme quoi, Jack Lang ne fait que parti d’un courant littéraire et culturel des années 80.

https://www.20minutes.fr/societe/2684331-20191230-affaire-gabriel-matzneff-ecrivain-justifie

C’est ça aussi appartenir au mouvement du progrès.



Abjecte.
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Messagepar laurentlille1 » 30 Déc 2019, 12:24

Sa défense est surréaliste "c'était une autre époque, c'était un bel amour mutuel...". Manque plus que "elle avait un sacré petit cul"
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Messagepar fernando » 30 Déc 2019, 12:54

Polanski Crew. Au bûcher le vieux porc.
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Messagepar gblosc » 30 Déc 2019, 13:45

Dans le genre, Claude François était pas mal aussi ...


Alors que les témoignages de femmes ayant eu des relations avec Claude François lorsqu'elles étaient mineures se multiplient, une petite phrase du chanteur, prononcée dans les années 70, refait surface. Il y clamait sa préférence pour les jeunes femmes de moins de 18 ans.
Diffusé fin janvier sur TMC, le documentaire Cloclo en prend pour son grade était passé plus ou moins inaperçu. Mais les révélations récentes sur la vie de Claude François, de l'apparition publique de sa fille Julie (née d'une relation avec une fan âgée de 15 ans), aux déclarations d'une ancienne de ses amantes qui avait 14 ans à l'époque de leur histoire, jettent une nouvelle lumière sur certaines phrases prononcées par le chanteur.

"J'aime ([les filles] jusqu'à 17, 18 ans. Après, je commence à me méfier, déclarait Claude François dans une interview accordée à la télévision belge dans les années 70. Dieu seul sait si j'ai des aventures au-delà de 18 ans, et heureusement ! Mais après 18 ans, je me méfie parce que les filles commencent à réfléchir, elles ne sont plus naturelles etc. Ça commence même quelques fois avant. Je n'aime pas les filles entre 18 et 30 ans".

Claude François n'a jamais caché son appétence pour les femmes plus jeunes que lui, voire mineures. Même ses couples les plus médiatiques n'échappaient pas à la règle : sa relation avec France Gall a commencé alors que la jeune chanteuse n'avait que 17 ans, et s'est terminée quand elle en avait 20. L'interprète de Magnolias for ever en avait 8 de plus.
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Messagepar Dageek » 30 Déc 2019, 14:07

Vous y connaissez rien en p'tits culs bien frais.
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Messagepar Nougets » 30 Déc 2019, 14:10

SAV a écrit:
krouw2 a écrit:Aussi non pour reparler des vieux

j'ai bossé récemment dans une mutuelle solidaire esprit mutualiste et toutes les conneries comme dans la pub

d'un côté les vieux fdp 30 ans de boîte , ne veulent pas prendre le téléphone plus de 4 h par jour (et encore une semaine sur 2), mais trouvent ça normal que tous les jeunes en cdd fassent 7 heures de téléphone non stop.

Ils sont même les capos de la direction. Se permettent de dire à un jeune qui se plaint d'être un peu fatigué : "oui mais toi tu as signé pour ça".

Sympa sachant qu'ils sont en arrêt une semaine par mois, et les syndicats s'en branlent, un cdd ça vote pas

C’est comme ça dans la plupart des boîtes.


+ 1.

Et je suis pas jeune.
Expatrié.
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Messagepar Giallo » 30 Déc 2019, 20:32

gblosc a écrit:Dans le genre, Claude François était pas mal aussi ...


Alors que les témoignages de femmes ayant eu des relations avec Claude François lorsqu'elles étaient mineures se multiplient, une petite phrase du chanteur, prononcée dans les années 70, refait surface. Il y clamait sa préférence pour les jeunes femmes de moins de 18 ans.
Diffusé fin janvier sur TMC, le documentaire Cloclo en prend pour son grade était passé plus ou moins inaperçu. Mais les révélations récentes sur la vie de Claude François, de l'apparition publique de sa fille Julie (née d'une relation avec une fan âgée de 15 ans), aux déclarations d'une ancienne de ses amantes qui avait 14 ans à l'époque de leur histoire, jettent une nouvelle lumière sur certaines phrases prononcées par le chanteur.

"J'aime ([les filles] jusqu'à 17, 18 ans. Après, je commence à me méfier, déclarait Claude François dans une interview accordée à la télévision belge dans les années 70. Dieu seul sait si j'ai des aventures au-delà de 18 ans, et heureusement ! Mais après 18 ans, je me méfie parce que les filles commencent à réfléchir, elles ne sont plus naturelles etc. Ça commence même quelques fois avant. Je n'aime pas les filles entre 18 et 30 ans".

Claude François n'a jamais caché son appétence pour les femmes plus jeunes que lui, voire mineures. Même ses couples les plus médiatiques n'échappaient pas à la règle : sa relation avec France Gall a commencé alors que la jeune chanteuse n'avait que 17 ans, et s'est terminée quand elle en avait 20. L'interprète de Magnolias for ever en avait 8 de plus.

ce message ne vient pas de moi
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Messagepar laurentlille1 » 30 Déc 2019, 20:58

Parlons un peu des vrais travailleursqui méritent leur modeste retraite chers à baratte:

"Si Emmanuel Macron a annoncé qu'il renonçait à sa future retraite de président de la République, Jean-Luc Mélenchon a quant à lui confié qu'il n'aura pas les moyens de se passer de sa pension. "Je ne peux pas m'en passer et je n'ai pas gagné de manière indigne cet argent. J'ai cotisé toute ma vie", a-t-il expliqué sur notre antenne ce dimanche. Selon lui, seuls "les seigneurs, les très riches, les importants peuvent se permettre ce genre de libéralité".

Jean-Luc Mélenchon a par ailleurs assuré qu'il ne connaissait pas le montant de la retraite à laquelle il aurait droit. Une incertitude à laquelle a répondu Florian Bachelier, premier questeur à l'Assemblée nationale, en charge de l'administration de l'Assemblée.

Réagissant aux propos du leader de La France insoumise sur notre antenne, le député LaREM a évalué sur Twitter le montant de la retraite de Jean-Luc Mélenchon à 8500 euros mensuels. Précisant qu'il s'agissait des cotisations pour "62 années de mandats cumulés", comme pour souligner son ancienneté dans la vie politique.

Elu sénateur de l'Essonne en 1986, Jean-Luc Mélenchon a par la suite été adjoint au maire de Massy, conseiller général de l'Essonne puis président délégué du conseil général. En 2000, il est nommé ministre délégué à l'Enseignement professionnel dans le gouvernement de Lionel Jospin puis retrouve les bancs du Sénat de 2004 à 2010. Après avoir été député européen pendant sept ans (de 2009 à 2017), il rejoint l'Assemblée nationale en juin 2017 comme député de la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône."


Ça fait une belle retraite pour quelqu'un qui n'a jamais travaillé de sa vie, même dans une banque de sales riches.
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Messagepar SAV » 30 Déc 2019, 21:21

8.500 € ? - mais c'est scandaleux, il n'a pas besoin de tout cet argent.
Qu'on lui laisse 2.000 boules et qu'on lui prenne le reste !
J'ai bon ?
Brigitte Macron 2027.
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Messagepar krouw2 » 31 Déc 2019, 00:32

Ne pas oublier que le "oui mais Mélenchon" c'est le point Godwin du Macroniste,jamais Le Pen, qui est une alliée objective du "faut faire barrage".

J'aime beaucoup le "n'a jamais travaillé" bien populo également



Content d'avoir voté blanc
Hollande 2027
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Messagepar laurentlille1 » 31 Déc 2019, 08:27

Je n'ai voté ni pour l'un ni pour l'autre. Le Pen je ne l'ai pas vue faire le tour des plateaux TV pour demander aux "riches" de laisser tomber leur retraite (heureusement pour elle d'ailleurs).

Quant aux "n'a jamais travaillé" ça s'applique bien quand on parle de quelqu'un qui passe son temps à dire qu'il comprend les ouvriers et qu'il est comme eux. Passer son temps à critiquer les riches ou privilégiés quand on en est un soi-même, c'est même plus de l'hypocrisie à son niveau.

C'est aussi con que de jouer le mec qui est au dessus de tout ça parce qu'il a voté blanc ou de parler de Fillon dès qu'on critique Martine Aubry.
Dernière édition par laurentlille1 le 31 Déc 2019, 08:41, édité 1 fois.
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Messagepar Giallo » 31 Déc 2019, 08:29

c'est aussi que Mélenchon joue beaucoup le côté éthique, mieux vaut être irréprochable dans ce cas là.
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Messagepar Nougets » 31 Déc 2019, 11:13

Carlos is gone.
Expatrié.
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Messagepar krouw2 » 31 Déc 2019, 11:35

je vous invite à postuler pour être une fois dans vote vie conseiller municipal ou adjoint au maire, vous verrez si ce n'est pas travailler.
Ou bien essayer de gagner une élection..

Je vois pas en quoi Mélenchon est un privilégié.

Aussi non Macron, personne ne lui a demandé de renoncer à sa retraite, j'ai pas vu une pancarte dalarue en ce sens, il a voulu faire le démago , qu'il assume
Hollande 2027
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Messagepar Giallo » 31 Déc 2019, 11:36

Nougets a écrit:Carlos is gone.


L'hypothèse d'une fausse identité


Selon le journal libanais Al-Joumhouriya, qui a dévoilé son arrivée, le patron déchu de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi est arrivé à Beyrouth dans un avion en provenance de Turquie.

Selon la chaîne de télévision publique japonaise NHK, citant un représentant non identifié des services de sécurité libanais, un homme lui ressemblant et voyageant sous un autre nom est arrivé à l'aéroport international de Beyrouth après un vol à bord d'un avion privé. La NHK ajoute que les services d'immigration japonais n'ont aucune indication d'un départ de Carlos Ghosn du pays.

Le principal avocat japonais de Carlos Ghosn, Junichiro Hironaka, affirme ne pas avoir été contacté par son client et avoir appris sa fuite « par la télévision ». « C'est une surprise totale, je suis abasourdi », a-t-il déclaré aux médias japonais, assurant qu'il « continuait à préparer son procès lors de nos réunions régulières ».
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Messagepar Giallo » 31 Déc 2019, 11:42

krouw2 a écrit:Aussi non Macron, personne ne lui a demandé de renoncer à sa retraite, j'ai pas vu une pancarte dalarue en ce sens, il a voulu faire le démago , qu'il assume


et personne n'a demandé à Mélenchon de commenter... et pour le coup JLM qui taxe Macron de populiste, c'est l’hôpital qui se fout de la charité...
Quant au fait qu'il sous entend qu'il est quasi un miséreux qui ne pourrait pas se passer de retraite.... mieux vaut en rire.
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Messagepar laurentlille1 » 31 Déc 2019, 11:53

Ghosn a raison, il faut se méfier des chinois qui sont fourbes de par leur origine.
Image

Ah et on ne dit pas "aussi non" ça n'existe pas, on dit "sinon" tout court même si on vote blanc.
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Messagepar krouw2 » 31 Déc 2019, 12:08

manu dit aussi non, donc j'obéis

aussi non sont fort le mossad
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Messagepar fernando » 31 Déc 2019, 12:18

Aussi non pour en revenir à la réforme des retraites, il y a déjà tellement d'exceptions concédées que le principe d'universalité mis en avant comme principe de base est vidé de son sens.

Pour le reste, le taux de confiance envers le gouvernement pour promouvoir le progrès et la justice sociale est très bas, et pour cause. L'opinion reste majoritairement favorable à la grève, bien que le gouvernement ne cesse d'agiter le chiffon rouge des régimes spéciaux RATP-SNCF. Trop de gens pressentent une enculade pour le plus grand nombre, ça va être compliqué de faire passer une telle réforme au forceps.
Maintenant qu'il passe en force ou qu'il recule, le coût politique sera énorme pour Macron, jouer le pourrissement n'augure rien de bon.

S'il s'était contenté de supprimer les régimes spéciaux qui coûtent cher et que rien ne justifie plus aujourd'hui, comme ceux de la RATP-SNCF, on aurait eu une bonne grève des transports mais l'opinion aurait largement suivie.
Là la ficelle sui consiste à livrer quelques catégories effectivement très bien loties à la vindicte populaire nu suffit pas à dissiper les gros doutes autours des objectifs et des effets de cette réforme.
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Messagepar guinness » 31 Déc 2019, 12:59

Aussi non pour en revenir à la réforme des retraites, il y a déjà tellement d'exceptions concédées que le principe d'universalité mis en avant comme principe de base est vidé de son sens.


Mais carrément !

On se ferra quand même "universellement" enculer (je suis né avant 73)
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Messagepar fernando » 31 Déc 2019, 13:05

rodolfo a écrit:Comme quoi, Jack Lang ne fait que parti d’un courant littéraire et culturel des années 80.

https://www.20minutes.fr/societe/2684331-20191230-affaire-gabriel-matzneff-ecrivain-justifie

C’est ça aussi appartenir au mouvement du progrès.


putain il est à gerber ce type

En réaction au livre de Vanessa Springora, « Le Consentement » [Grasset, 216 pages, 18 euros], vous écrivez dans L’Obs : « Apprendre que le livre que Vanessa a décidé d’écrire de mon vivant n’est nullement le récit de nos lumineuses et brûlantes amours, mais un ouvrage hostile, méchant, dénigrant, destiné à me nuire, un triste mixte de réquisitoire de procureur et de diagnostic concocté dans le cabinet d’un psychanalyste, provoque en moi une tristesse qui me suffoque. »

https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/12/31/christine-angot-gabriel-matzneff-vous-et-les-autres_6024437_3232.html
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Messagepar krouw2 » 31 Déc 2019, 14:40

mais de quoi elle se mêle Angot?
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Messagepar laurentlille1 » 31 Déc 2019, 15:30

Si tu as envie de gerber Fernando, l'extrait d'Apostrophes où il exprime son attirance pour les filles mineures est pas mal, le tout dans la bonne humeur et la complaisance.
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Messagepar gblosc » 31 Déc 2019, 15:45

Nan mais vous oubliez le principal : une photo de sa reutch à cette grognasse et vite
Dernière édition par gblosc le 31 Déc 2019, 22:25, édité 1 fois.
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Messagepar fernando » 31 Déc 2019, 16:19

laurentlille1 a écrit:Si tu as envie de gerber Fernando, l'extrait d'Apostrophes où il exprime son attirance pour les filles mineures est pas mal, le tout dans la bonne humeur et la complaisance.


Hmmm je pense que je vais passer mon tour
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Messagepar krouw2 » 31 Déc 2019, 16:32

c'était une autre époque
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Messagepar SAV » 31 Déc 2019, 17:39

Finalement Claude François a bien fait de mourir il y a 40 ans.
Brigitte Macron 2027.
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Messagepar fernando » 31 Déc 2019, 18:20

guinness a écrit:
Aussi non pour en revenir à la réforme des retraites, il y a déjà tellement d'exceptions concédées que le principe d'universalité mis en avant comme principe de base est vidé de son sens.


Mais carrément !

On se ferra quand même "universellement" enculer (je suis né avant 73)




Policiers, pilotes, SNCF... Les concessions de l’exécutif sur la réforme des retraites

Le gouvernement est accusé de renoncer petit à petit à son ambition initiale d’universalité du système de retraites.



Un geste en faveur des policiers, une série de concessions au profit des personnels navigants du transport aérien, des avantages maintenus pour les danseurs de l’Opéra de Paris… Depuis la mi-décembre, le gouvernement a lâché du lest à plusieurs reprises sur sa réforme des retraites pour tenter de faire retomber la contestation qui s’exprime – ou qui couve – parmi plusieurs catégories d’actifs.

Avec des résultats inégaux puisque ceux qui ont bénéficié de telles libéralités n’ont pas forcément rendu les armes. Cette distribution de petites douceurs suscite de vigoureuses critiques, à droite comme à gauche : à force d’instaurer des exceptions à la règle, le pouvoir en place est, en effet, accusé de renoncer petit à petit à son projet de système universel.

Forces de l’ordre

La remise des cadeaux est intervenue plusieurs jours avant Noël, chez les forces de l’ordre. Elle s’est traduite par une lettre, en date du 14 décembre, que le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, a adressée aux syndicats : les policiers, « dès lors qu’ils occupent des fonctions régaliennes de protection de la population », pourront continuer à prendre leur retraite plus tôt que les autres assurés (c’est-à-dire, sous certaines conditions, à 52 ans, soit avec une décennie d’avance par rapport au droit commun).

M. Castaner s’est également engagé à mettre en place une « surcotisation », payée par le ministère, afin de remplacer la « bonification d’ancienneté dite du “cinquième” », qui octroie actuellement aux agents une annuité de cotisation tous les cinq ans. Avec cet effort financier accru (par le biais, donc, d’une surcotisation), le locataire de la place Beauvau entend « garantir le niveau moyen actuel des pensions ». Enfin, les dispositions du futur système ne s’appliqueront qu’à certaines générations : de manière intégrale pour ceux qui sont nés à partir de 2004 et de façon partielle pour ceux qui sont nés entre début 1985 et fin 2003.

Ces annonces ont été bien accueillies par les syndicats. Mais l’apaisement n’a été que de courte durée. En voyage à Abidjan (Côte d’Ivoire), Emmanuel Macron a ravivé la colère des policiers en indiquant que les militaires – ce qui inclut les gendarmes – ne seraient pas concernés par la réforme. « Quand on est militaire, on touche une pension, pas une retraite. C’est différent. Tout est différent », a déclaré le président de la République, le 20 décembre.

Résultat : les organisations représentant les policiers demandent à ce que ceux-ci soient logés à la même enseigne que les gendarmes. « On estime faire un travail similaire. On participe autant à la sécurité des Français », insiste Philippe Capon, le secrétaire général d’UNSA-Police. Une réunion intersyndicale doit avoir lieu le 6 janvier pour décider des suites de la mobilisation.

SNCF et RATP

Des mesures spécifiques ont également été proposées, les 18 et 19 décembre, aux personnes employées à la SNCF et à la RATP. Celles-ci intégreront le futur système universel selon un calendrier différent de celui de « M. Tout-le-Monde » : la première génération pleinement concernée par la réforme serait 1985 (pour les roulants) et 1980 (pour les autres personnels) – contre 1975 chez les salariés du privé.

S’agissant des agents nés après 1980 (pour les sédentaires) ou après 1985 (chez les conducteurs) et embauchés avant 2025, l’âge de départ à la retraite (actuellement fixé à 57 ou à 52 ans) sera progressivement reporté à 62 ans, en fonction de leur ancienneté. Exemple : un cheminot sédentaire, avec neuf ans d’ancienneté en 2025, pourra partir à 59 ans et un conducteur, embauché en 2019, aura la faculté de faire valoir ses droits à la retraite à 58 ans. Des postes à temps partiel seront par ailleurs offerts en fin de carrière aux individus exerçant l’un des 58 métiers du rail reconnus comme pénibles (conducteur, aiguilleur, contrôleur, agent du matériel ou opérateur réseau…). A la SNCF, le compte-épargne temps sera doublé pour être porté à 410 jours : un tel dispositif permet d’anticiper la fin de la carrière ou de l’aménager sous forme d’activité réduite payée à plein-temps.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi A la RATP et à la SNCF, une routine de la grève s’est installée

Quant à la pension elle-même, elle sera bonifiée grâce à divers procédés, notamment en appliquant la « clause à l’italienne » : pour calculer les droits acquis avant 2025 (c’est-à-dire avant l’entrée en vigueur de la réforme), il sera tenu compte de la rémunération qu’aurait perçue la personne sur les dernières semaines de sa carrière. Par ailleurs, les primes (pour travail de nuit ou de week-end) seront prises en considération pour déterminer le montant de la pension. Un plan d’épargne retraite collectif sera créé à la SNCF (et amélioré à la RATP).

« Le nouveau calcul donnera un résultat très proche de l’ancien et même, pour certains cheminots, un peu plus favorable », assure la direction de la SNCF. Mais ces concessions n’ont, pour le moment, pas mis un terme au mouvement social, qui paralyse partiellement le fonctionnement des deux entreprises publiques.

Transports

Dans le monde du transport, une autre catégorie a, elle aussi, fait l’objet d’un traitement singulier, juste avant Noël : les salariés employés dans les avions de grandes compagnies aériennes. Les organisations qui représentent ces travailleurs disent avoir obtenu, le 23 décembre, le maintien de leur régime complémentaire autonome, la Caisse de retraite du personnel navigant (CRPN) : elles craignaient que celle-ci ne soit absorbée – avec ses cinq milliards d’euros de réserves – dans le pot commun du système universel.

Les pilotes pourront, par ailleurs, continuer à prendre leur retraite (à taux plein) à partir de 60 ans. S’agissant des hôtesses et stewards, l’âge d’ouverture des droits va converger progressivement jusqu’à 60 ans pour les générations nées après 1987. Face à ces avancées, le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) et quatre syndicats d’hôtesses et de stewards (UNAC, SNPNC, CFDT, UNSA) ont suspendu leur préavis de grève, prévu pour le 3 janvier.

Opéra de Paris

Enfin, pour l’Opéra national de Paris, l’exécutif a arrêté, le 23 décembre, des mesures qui dérogent à la norme commune, comme l’a révélé le quotidien Les Echos. Dans le cas des danseurs (qui ont la possibilité de partir à 42 ans), la réforme ne s’appliquera que pour ceux recrutés à partir de 2022.

Un « dispositif interne de cessation de fonctions qui repose par exemple sur l’aptitude » est par ailleurs envisagé. Pour les autres catégories de personnels, les nouvelles règles ne joueront que pour les générations nées à partir de 1977 ou de 1980 (selon les situations).

Autres secteurs

Les discussions se poursuivent dans d’autres secteurs. C’est notamment le cas des « marins et des gens de mer », dont le régime spécial est au cœur de tractations entre l’Etat et les organisations syndicales et patronales. Idem chez EDF et Engie : les représentants des employeurs et des salariés des industries électriques et gazières parlementent depuis plus d’un an pour préparer la transition vers le régime universel. A partir de 2025, les primes seront incluses dans l’assiette des cotisations : ceux qui touchent moins ce type de gratifications pourraient – en guise de rééquilibrage – bénéficier de revalorisations salariales.

Mais la compensation ne sera pas intégrale, et le patronat veut donc développer l’épargne-retraite collective. En outre, un dispositif, déjà en place, pourrait être utilisé plus largement : le compte-épargne jours retraite, sur lequel les travailleurs exposés à la pénibilité accumulent des droits à départ anticipé jusqu’à deux ans, tout en restant salarié de l’entreprise. Subsistent encore plusieurs questions à résoudre, dont celle – très épineuse – de la conversion des droits acquis en vertu des règles actuelles.

Les aménagements, déjà arbitrés ou encore en cours de négociations, amènent les adversaires politiques du gouvernement à dire que celui-ci va à rebours de son ambition d’universalité : « On est en train de saucissonner le débat et de saucissonner la réforme des retraites et finalement de faire une réforme qui sera catégorielle », a déploré, le 27 décembre, Damien Abad, président du groupe Les Républicains de l’Assemblée nationale et député de l’Ain.


Au sein de l’exécutif, on assure qu’il n’a jamais été question de fonder un système où tout le monde serait traité de la même façon.

« Le premier ministre a toujours dit que l’universalité n’est pas l’uniformité, explique-t-on à Matignon. Mettre fin à des statuts n’empêche pas de prendre en compte des spécificités. Tout le monde comprend qu’on ne va pas envoyer au front des soldats de 63 ans ! Ce n’est pas remettre en cause l’universalité que de respecter de chemins de vie différents. »

Une telle logique donne en tout cas des arguments à ceux qui réclament, eux aussi, un traitement particulier de la part de l’exécutif. C’est notamment le cas de l’Union nationale des professions libérales (UNAPL). Comme le rappelle son président, Michel Picon, « le gouvernement s’est montré ouvert à l’égard des pilotes ». Dès lors, ajoute-t-il, « il peut très bien l’être aussi au sujet du devenir de nos régimes autonomes » : « Sinon, ça accréditerait l’idée que des aménagements sont possibles uniquement avec ceux qui sont en capacité de bloquer le pays. »
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