par fernando » 24 Fév 2022, 14:03
François Fillon s’exprime sur l’Ukraine et est critiqué pour sa proximité avec la Russie
L’ancien premier ministre, membre du conseil d’administration de l’entreprise russe de pétrochimie Sibur, a déploré « le refus des Occidentaux » de prendre en compte la position de la Russie sur la présence de l’OTAN dans sa sphère d’influence.
L’ancien premier ministre François Fillon s’est attiré de nouvelles critiques, jeudi 24 février, après avoir déploré « le refus des Occidentaux » d’entendre les revendications russes concernant l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN).
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M. Fillon avait déjà été critiqué par plusieurs responsables politiques après avoir rejoint en décembre le conseil d’administration du géant russe de la pétrochimie Sibur, notamment contrôlé par Leonid Mikhelson, l’un des hommes les plus riches de Russie, et Guennadi Timtchenko, un proche du président Poutine, visé par de récentes sanctions du Royaume-Uni.
« En 2014, j’ai regretté les conditions de l’annexion de la Crimée et aujourd’hui je condamne l’usage de la force en Ukraine », a affirmé sur Twitter l’ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy (2007-2012), jeudi matin. « Mais depuis dix ans, je mets en garde contre le refus des Occidentaux de prendre en compte les revendications russes sur l’expansion de l’OTAN. Cette attitude conduit aujourd’hui à une confrontation dangereuse qui aurait pu être évitée », estime-t-il.
« Non, il n’y a pas de mais »
« François Fillon est un employé de Vladimir Poutine » et « il va falloir mettre un terme à toutes ces trahisons », a affirmé sur BFM-TV l’eurodéputé Raphaël Glucksmann (Place publique). La députée de La République en marche Yaël Braun-Pivet, présidente de la commission des lois de l’Assemblée nationale, a estimé sur Twitter que « non, il n’y a pas de mais. La guerre est le fait de celui qui décide de la mener. Cette demi-condamnation ne vous honore pas ».
Le numéro trois des Républicains (LR), Aurélien Pradié, a, lui, estimé sur Public Sénat que François Fillon « n’appartient plus à la vie politique » et qu’il n’avait donc « pas à commenter sa situation ». La candidate LR à la présidentielle, Valérie Pécresse, avait utilisé des arguments similaires mercredi soir, dans une émission sur BFM-TV avant l’invasion de l’Ukraine, affirmant que « François Fillon a quitté la politique » et « a le droit de faire sa vie, on doit le laisser tranquille ».
Mercredi soir sur LCI, le candidat écologiste, Yannick Jadot, avait lui qualifié François Fillon d’« allié d’un dictateur qui engage la guerre en Europe ». Le secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Clément Beaune, avait estimé dimanche qu’il s’était fait « complice » de Vladimir Poutine en rejoignant le groupe Sibur.
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