[01T] Politix, fonctionnaire et Cie

Messagepar SAV » 26 Sep 2016, 11:15

A Tourkou1 cé dé chicour

"Escroc!", "En prison!" Nicolas Sarkozy hué à son arrivée à Tourcoing
Le HuffPost

POLITIQUE - Accueil mitigé pour l'ex-chef de l'État à Tourcoing. En visite dans le département du Nord après un déplacement ce mercredi matin à Calais pour parler des migrants, Nicolas Sarkozy a été copieusement hué à son arrivée dans la ville, où il était annoncé pour une séance de dédicaces de son ouvrage Tout pour la France.

Devant la librairie où il était attendu, plusieurs opposants au candidat à la primaire LR avaient fait le déplacement, dans le but de perturber son plan com'. "Sarko en prison", "escroc" ou encore "casseroles", scandaient les opposants à Nicolas Sarkozy, faisant référence aux multiples affaires dans lesquelles son nom et cité. Face à eux, les soutiens de l'ex-chef de l'État entonnaient des "Nicolas, Nicolas" ou des "Sarkozy président!" pour tenter de couvrir le raffut des manifestants.

Selon plusieurs journalistes sur place, ce sont des militants CGT qui sont venus chahuter l'ancien président de la République dans cette ville administrée par son coordinateur de campagne, Gérald Darmanin. Sur les images partagées par nos confrères sur les réseaux sociaux, on peut en effet distinguer des militants estampillés du logo du syndicat faire partie du comité d'accueil.
Brigitte Macron 2027.
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Messagepar fernando » 26 Sep 2016, 11:28

Comment peut-on encore soutenir Sarkozy aujourd'hui? Ca me dépasse.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
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Messagepar SAV » 26 Sep 2016, 11:40

fernando a écrit:Comment peut-on encore soutenir Sarkozy aujourd'hui? Ca me dépasse.

Bizarre en effet.
A part les courtisans habituels qui espèrent un poste et/ou diverses faveurs clientélistes...the twilight zone.
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Messagepar Dageek » 26 Sep 2016, 11:47

Y a toujours les fans hystériques de la première heure qui mouillent leur sous vêtements dès qu' il parle...Putains de fanboys
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Messagepar Baratte » 26 Sep 2016, 11:54

La semaine dernière , j'ai entendu un gros niqueur TV dire que le nabot plaisait beaucoup aux femmes et aux têtes blanches .
Perso , je ne le connais pas , mais il est comment rodolfo ?
Les salariés sont les êtres les plus vulnérables du monde capitaliste : ce sont des chômeurs en puissance.
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Messagepar kaptn_kvern » 26 Sep 2016, 11:55

Failli y passer lui faire dédicacer le programme de Marine Le Pen. Mais j'ai finalement préféré aller voir mon fils à l'entraînement.
I don't always listen to Pantera...but when I do, I get fucking hostile.
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Messagepar fernando » 26 Sep 2016, 12:00

Baratte a écrit:La semaine dernière , j'ai entendu un gros niqueur TV dire que le nabot plaisait beaucoup aux femmes et aux têtes blanches .
Perso , je ne le connais pas , mais il est comment rodolfo ?


C'est un travelo polonais grisonnant. Tousessplique.
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Messagepar fernando » 26 Sep 2016, 12:00

kaptn_kvern a écrit:Failli y passer lui faire dédicacer le programme de Marine Le Pen.


=)
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Messagepar Giallo » 26 Sep 2016, 12:19

fernando a écrit:Comment peut-on encore soutenir Sarkozy aujourd'hui? Ca me dépasse.


y en a bien qui soutiennent / votent Balkany
ce message ne vient pas de moi
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Messagepar Dageek » 26 Sep 2016, 12:27

Y en a bien qui soutiennent Trump..juste des gens qui sont réceptifs à leurs messages ...
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Messagepar fernando » 26 Sep 2016, 14:17

Giallo a écrit:
fernando a écrit:Comment peut-on encore soutenir Sarkozy aujourd'hui? Ca me dépasse.


y en a bien qui soutiennent / votent Balkany


à l'échelon local
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Messagepar Der » 26 Sep 2016, 15:38

Dageek a écrit:Y en a bien qui soutiennent Trump..juste des gens qui sont réceptifs à leurs messages ...



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On se fait des bisous et on s'encule.
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Messagepar SAV » 26 Sep 2016, 15:42

Sacrément inquiétant si c'est pas un fake.
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Messagepar Der » 26 Sep 2016, 15:48

On se fait des bisous et on s'encule.
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Messagepar fernando » 26 Sep 2016, 15:54

Trump et Sarkozy ont adopté le même parti-pris : s'adresser aux abrutis en parlant à leur connerie. Aux US le niveau d'inculture dans une partie du pays fait que c'est un level au-dessus dans ce registre, mais on y arrive doucement.

Plus rien de ce que les politiques disent ne semble avoir d'importance. L'important est d'occuper les micros tout le temps, quitte à dire n'importe quoi, d'enchaîner polémique sur polémique, l'une chassant l'autre. La twitterisation des esprits, en somme.
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Messagepar kaptn_kvern » 26 Sep 2016, 15:56

P-U-T-A-I-N !!!
Impressionnant.
Mais on y arrive aussi en France.

Edit : burn par El Gaucho: "mais on y arrive doucement"
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Messagepar fernando » 26 Sep 2016, 15:59

kaptn_kvern a écrit:P-U-T-A-I-N !!!
Impressionnant.
Mais on y arrive aussi en France.

Edit : burn par El Gaucho: "mais on y arrive doucement"


C'est du costaud le mec au-dessus. Il est dans le projet :

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Messagepar kaptn_kvern » 26 Sep 2016, 16:00

Ton image ne s'affiche pô... :-/
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Messagepar Giallo » 27 Sep 2016, 07:48

fernando a écrit:
Giallo a écrit:
fernando a écrit:Comment peut-on encore soutenir Sarkozy aujourd'hui? Ca me dépasse.


y en a bien qui soutiennent / votent Balkany


à l'échelon local


ils n'ont pas détourné d'argent à cet échelon aussi ? :D
ce message ne vient pas de moi
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Messagepar fernando » 27 Sep 2016, 15:45

Pendant ce temps-là, Sarkozy continue de faire campagne tranquillement, après avoir triché lors de sa campagne de 2012 et probablement celle de 2007...



Un carnet consignait en 2007 les millions libyens de Nicolas Sarkozy

27 septembre 2016 | Par Fabrice Arfi et Karl Laske

L’ancien ministre du pétrole libyen Choukri Ghanem, retrouvé noyé dans le Danube en avril 2012, a laissé derrière lui un carnet de notes actuellement exploité par la justice. L’ancien dirigeant y a détaillé, le 29 avril 2007, une série de trois versements destinés à la campagne présidentielle de l’ancien chef de l’État.


C’est un petit carnet qui pourrait bien devenir le pire cauchemar de Nicolas Sarkozy. Le juge d’instruction parisien Serge Tournaire et les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption (OCLCIFF) ont obtenu la communication des notes manuscrites d’un ancien dignitaire du régime Kadhafi qui détaillent une série de versements occultes au profit de l’ancien chef de l’État français, pour au moins 6,5 millions d’euros, au moment de l’élection présidentielle de 2007.

La justice enquête depuis trois ans sur des soupçons d’un financement libyen massif de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, alors président de l’UMP et ministre de l’intérieur. Ce que plusieurs dirigeants libyens, Mouammar Kadhafi en tête, avaient publiquement affirmé peu avant l’offensive militaire occidentale de 2011. Cette affaire vaut déjà une mise en examen pour « blanchiment de fraude fiscale », « faux » et « usage de faux » à son plus proche collaborateur d’alors, Claude Guéant, mis en cause pour avoir reçu 500 000 euros d’un des gestionnaires des comptes offshore de l’État libyen.


Le carnet manuscrit appartenait à un dénommé Choukri Ghanem, ancien chef du gouvernement (2003-2006) et ministre du pétrole (2006-2011) de la Libye. Proche du fils de Mouammar Kadhafi, Saïf al-Islam, qu’il a pris sous son aile dès ses études à l’université, Choukri Ghanem était un personnage clé du régime, en charge de sa principale ressource, le pétrole (et ses secrets). Il fera partie en 2011 des hauts responsables du pays qui ont fait défection au colonel Kadhafi pendant la guerre déclenchée par la France.

À la date du 29 avril 2007, soit une semaine pile après le premier tour de l’élection présidentielle française, Ghanem rédige en arabe dans son carnet le compte-rendu d’une réunion qu’il a tenue avec un autre cacique du régime Khadafi, Bachir Saleh, le très influent (et francophone) directeur de cabinet du “Guide” et patron de l’un des fonds souverains du pays, le Libyan Africa Portfolio (LAP). Est également présent Baghdadi Mahmoudi, premier ministre libyen alors en exercice. Au cours de cette réunion, Saleh dit avoir transféré 1,5 million d’euros à Nicolas Sarkozy, rapporte Ghanem.

D’autres noms de dignitaires du régime sont également évoqués, ainsi que des montants supplémentaires : 3 millions envoyés par Saïf al-Islam Kadhafi et 2 millions par Abdallah Senoussi, chef des services secrets intérieurs libyens et beau-frère de Kadhafi. Soit un total de 6,5 millions d’euros qui auraient été versés, selon les écrits de Choukri Ghanem, en pleine campagne électorale au clan Sarkozy. Le carnet mentionne en outre, selon les informations recueillies par Mediapart, une impatience des destinataires quant à la réception physique des fonds. Sollicitée par Mediapart, la porte-parole de Nicolas Sarkozy n'a pas donné suite.

Choukri Ghanem n’est plus là pour témoigner aujourd'hui devant les juges. Son corps a été retrouvé sans vie le 29 avril 2012, flottant dans le Danube, à Vienne (Autriche), la ville de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), où il avait trouvé refuge après sa fuite de Libye. La police autrichienne, qui n’avait pas exclu la piste de l’assassinat dans un premier temps, a finalement conclu à une noyade accidentelle au petit matin consécutive à une crise cardiaque. Toutefois, de nombreuses zones d’ombres et incohérences continuent d’entourer cette disparition et plusieurs proches de la victime n’hésitent pas à évoquer en privé des soupçons persistants de meurtre.


La veille de la mort de Ghanem, Mediapart avait rendu public un document officiel libyen, daté de décembre 2006, évoquant l’accord de principe des autorités pour financer, à hauteur de 50 millions d’euros, la campagne électorale du président de l’UMP. Plusieurs personnages clés de l’ancienne dictature libyenne cités dans cette note se retrouvent dans le carnet secret de Ghanem, désormais entre les mains de la justice française.

Judiciairement, l’histoire de ce carnet est celle d’un long périple au travers de l’Europe. Il a été découvert chez le gendre de Ghanem lors d’une perquisition aux Pays-Bas, menée en marge d’investigations liées à un vaste scandale de corruption impliquant le géant norvégien de la chimie Yara. Ce dossier a donné lieu en 2015 au plus important procès financier 3 que la Norvège ait connu de son histoire. Choukri Ghanem y a été présenté comme l’un des acteurs de premier plan 3 du système de pots-de-vin mis au jour.

Selon les traces qu’il a laissées derrière lui, l’ancien premier ministre libyen était également le gardien de quelques secrets enfouis sur les compromissions de la France à Tripoli. C’est pourquoi, après être resté à la disposition de la justice norvégienne, le petit carnet de Ghanem a été transmis par la procureure Marianne Djupesland à la justice française. Une aubaine.


« Des fonds ont été transférés en Suisse »

Ce document, parce qu’il est daté de 2007, vient briser le principal argument sarkozyste dans l’affaire des financements libyens, selon lequel ce soupçon n’aurait été qu’une construction a posteriori du régime Kadhafi pour décrédibiliser la France, pays leader dans la guerre en Libye. Quand Ghanem couche ces lignes, c’est-à-dire quatre ans avant l’opération militaire, la France de Sarkozy et la Libye de Kadhafi entretenaient en réalité des rapports d’une telle proximité qu’un ambassadeur américain les qualifiera un jour de « lune de miel ».

À l’époque, c’est le marchand d’armes Ziad Takieddine, déjà mis en cause dans les financements illégaux de l’affaire Karachi et très proche de deux intimes de Sarkozy (Claude Guéant et Brice Hortefeux), qui avait opéré dans le plus grand secret le rapprochement entre Sarkozy et le dictateur.

La note libyenne révélée par Mediapart en 2012 – taxée de « faux grossier » par l’ancien président, mais désormais authentifiée par les expertises techniques ordonnées par la justice – ne portait que sur un accord de financement de la campagne de 2007. Le carnet Ghanem, pour la première fois, montre que des versements ont bien eu lieu, conformément au témoignage de l’ancien chef de cabinet de Saïf al-Islam, un certain Mohamed Ismail, qui avait décrit des circuits bancaires ayant notamment transité par le Liban, l’Allemagne et la Suisse.

Que ce soit dans la note de 2006 ou dans le carnet Ghanem, il est par ailleurs intéressant de constater qu’un même personnage apparaît au cœur des tractations secrètes. Il s’agit de Bachir Saleh, l’ancien directeur de cabinet de Kadhafi, qui s’est placé sous la protection du président Sarkozy pendant l’offensive militaire de 2011. Lors de la chute du régime, Bachir Saleh s’était en effet réfugié en France où il avait trouvé un soutien sans réserve du gouvernement malgré le mandat d’arrêt d’Interpol qui le visait.

Le 3 mai 2012, en pleine élection présidentielle et cinq jours après la publication par Mediapart de la note de 2006 (dont il était le destinataire), Saleh était exfiltré en catastrophe du pays avec le concours des services secrets français, du cabinet de Claude Guéant, alors ministre de l’intérieur, et d’un homme d’affaires introduit à l’Élysée, Alexandre Djouhri. Une scène à la John Le Carré, qui porte la marque des affaires d’État.

Récemment convoqué dans le cabinet du juge Tournaire, Bachir Saleh a fait faux bond au magistrat, comme l’a révélé Le Monde 3. Contacté par Mediapart en Afrique du Sud, où il s’est exilé depuis sa fuite de Paris, Bachir Saleh, manifestement gêné, a affirmé : « Je ne suis pas concerné par l’affaire des financements de Sarkozy, je n’ai rien à voir avec cela. » « Les gens écrivent ce qu’ils veulent », a-t-il ajouté, précisant au sujet de Choukri Ghanem qu’il s’agissait d’un proche à qui il ne connaissait pas de « problèmes de santé particuliers » au moment de sa mystérieuse disparition.

Bachir Saleh se retrouve de fait dans une situation compliquée vis-à-vis de Nicolas Sarkozy, à qui il doit sa survie. Dans une note déclassifiée du 19 septembre 2011 de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), consacrée à son exfiltration de Libye avec l’aide des autorités françaises, l’ex-bras droit de Kadhafi semble entièrement dévoué à l’ancien président français. Son agent traitant de la DGSE écrit à son sujet : « L’œil humide, la voix un peu cassée, il confie son émotion en remerciant à de nombreuses reprises le président français […] et déclare avec un peu d’emphase qu’il n’oubliera jamais ce geste et qu’il restera fidèle à la France quoi qu’il advienne maintenant. »

L’autre interlocuteur libyen cité dans le carnet Ghanem en avril 2007, Baghdadi Mahmoudi, était le chef du gouvernement à l’époque des faits. Présenté dans une note du 26 mai 2011 de la DGSE comme « lucide et influent » et « très actif dans l’entourage de Choukri Ghanem », Baghdadi Mahmoudi a confirmé à plusieurs reprises le financement occulte de Nicolas Sarkozy par le régime Kadhafi.

« Oui, en tant que Premier ministre, j’ai moi-même supervisé le dossier du financement de la campagne de Sarkozy depuis Tripoli. Des fonds ont été transférés en Suisse et Nicolas Sarkozy était reconnaissant pour cette aide libyenne », avait notamment affirmé l’intéressé, le 25 octobre 2011, devant la cour d’appel de Tunis, en Tunisie, où il avait dans un premier temps trouvé refuge après la guerre.

« Baghdadi Mahmoudi a dit avoir remis à une délégation française envoyée par Sarkozy de l’argent, beaucoup d’argent, des millions d’euros en liasses de billets, a résumé l’un des avocats de l’ancien dirigeant, Me Slim Ben Othman. Il a des documents comptables. On ne remet pas des millions d’euros sans aucune signature. Il garde en mémoire les prénoms de la délégation française. »

Extradé depuis à Tripoli, Baghdadi Mahmoudi a été condamné à mort mais il n’en démord pas. À un journaliste de Libération 3 qui avait pu le rencontrer en prison en août 2015, l’ancien premier ministre de la Libye maintenait que Nicolas Sarkozy avait profité de subsides du régime Kadhafi pour sa campagne de 2007. Le carnet du noyé, désormais, en témoigne.
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Messagepar gblosc » 27 Sep 2016, 15:58

S'tun fake ton article (mais bien écrit), ils ne parlent pas de Balkany !!!
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Messagepar fernando » 27 Sep 2016, 16:00

Fabrice Arfi > Gorafi
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Messagepar Baratte » 27 Sep 2016, 19:05

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Les salariés sont les êtres les plus vulnérables du monde capitaliste : ce sont des chômeurs en puissance.
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Messagepar rhazelle » 27 Sep 2016, 22:34

Le pire c'est que Sarko ne fera probablement jamais de zonzon. Il a ses "fusibles". Il n'est pas au courant.

Sinon (je joue le candide), mais en quoi est-ce répréhensible que des mécènes financent sa campagne? L'origine de l'argent? que le montant soit (trop) important et dépasse le max autorisé par la loi? que l'argent ne soit pas déclaré (d'où la mise en examen pour blanchiment de fraude fiscale) ? ou D la réponse D.
Et la photo de ta collection de godes que John Holmes a posté l'autre jour , ça vient du Journal de Mickey ?
rhazelle
 
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Messagepar Dageek » 27 Sep 2016, 22:46

LOL
Khadafi ce mécène.
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Messagepar fernando » 28 Sep 2016, 09:11

rhazelle a écrit:que le montant soit (trop) important et dépasse le max autorisé par la loi? que l'argent ne soit pas déclaré (d'où la mise en examen pour blanchiment de fraude fiscale) ?


La réponse est dans la question.
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Messagepar fernando » 28 Sep 2016, 13:54

On attend l'analyse de basmainforme



La Deutsche Bank, grand corps malade de la finance mondiale

27 septembre 2016 | Par martine orange


Menacée d’une amende record de 14 milliards de dollars par la justice américaine, la Deutsche Bank est en grande difficulté. En refusant de se porter garant de cette institution au cœur de la machine économique allemande, Berlin a déclenché une déroute boursière pour la banque. La banque, qui détient un portefeuille de 42 000 milliards de dollars de produits dérivés, fait peur à tout le monde.

Une phrase, une simple phrase, distillée ce week-end, a suffi à relancer la spéculation autour de la Deutsche Bank. Mais une phrase impensable pour les milieux financiers : l’Allemagne refuse d’être le garant en dernier ressort du géant financier. Dimanche, le magazine allemand Focus rapportait qu’Angela Merkel excluait toute aide du gouvernement allemand pour renflouer la Deutsche Bank. La perspective que Berlin pourrait ne pas aider sa principale banque, en difficulté, a déclenché une déroute sur les marchés. Lundi, le cours de la Deutsche Bank a chuté de 6,9 %, tombant à son plus bas niveau depuis 21 ans. Mardi, la banque a recommencé son parcours boursier chaotique, baissant encore de plus de 2 % dans la séance avant de se reprendre. La barre symbolique des 10 euros est désormais le test pour les marchés.

En un an, la Deutsche Bank a vu son cours chuter de plus de 56 %. Sa capitalisation boursière du géant allemand est désormais à peine de 14,5 milliards d’euros, deux fois moins que celle d’Uber, alors que son bilan (1 600 milliards d’euros) représente plus de la moitié du PIB allemand.


Depuis, les responsables de la Deutsche Bank tentent de calmer les esprits, démentant toute réunion avec le gouvernement. La banque, menacée par une amende record de 14 milliards de dollars (12,5 milliards d’euros) par la justice américaine, est en capacité de faire face seule et n’a pas besoin de l’aide de l’État, assurait un porte-parole de la banque. Sans réellement convaincre.

La confidence de la chancelière faite à Focus avait pour but de mettre un terme aux rumeurs qui agitent Berlin depuis l’annonce de l’amende record réclamée par la justice américaine. Si les responsables politiques n’ont officiellement pas réagi à cette information, en coulisses, ils ne parlent que de cela. 3 Les scénarios s’échafaudent pour imaginer les moyens de secourir la Deutsche Bank, si nécessaire, comme sur la façon de répondre aux États-Unis à ce qui est clairement perçu comme une mesure de rétorsion : beaucoup analysent les 14 milliards de sanctions imposés à la banque allemande comme une réponse aux 13 milliards réclamés à Apple, poursuivi pour évasion fiscale par la Commission européenne.

Lundi, Hans Michelbach, un des responsables de la CDU, proche d’Angela Merkel, tentait de préciser la ligne arrêtée par la chancelière. 3 « Il est inimaginable que nous aidions la Deutsche Bank avec l’argent des contribuables. Cela serait un tollé public. Le personnel politique perdrait toute crédibilité si le gouvernement franchissait cette ligne. » Avant d’ajouter : « Vous ne pouvez pas comparer la Deutsche Bank à Lehman Brothers. La banque est en position de faire face à la situation par ses propres moyens. »

Justement si. Cela fait des mois que des observateurs financiers comparent la trajectoire de la Deutsche Bank à Lehman Brothers, symbole de la crise financière de 2008, en se demandant si le géant allemand ne va pas être à l’origine d’une nouvelle crise. Le refus affiché du gouvernement allemand d’aider la banque renforce encore la comparaison : en 2008, le gouvernement américain aussi avait refusé, au nom de l’aléa moral, de se porter au secours de Lehman Brothers, estimant que le système était suffisamment résistant pour faire face à une faillite bancaire. On connaît la suite.

L’histoire se répète rarement. Les menaces que fait peser la Deutsche Bank sur le système financier international, n’en sont pas moins réelles. Le géant bancaire allemand est devenu le grand corps malade de la finance mondiale : à la fois too big to fail, too big to jail et too big to help. Il illustre toutes les dérives passées mais aussi la faiblesse de tous les remèdes imaginés depuis la crise de 2008, comme les contradictions des politiques européennes.

Un passé qui ne passe pas

En découvrant dans le Wall Street Journal du 16 septembre 3 les montants de l’amende que le département américain de la justice avait l’intention de réclamer, le président de la Deutsche Bank, John Cryan, est tombé à la renverse. 14 milliards de dollars ! Quelques semaines auparavant, des rumeurs plus rassurantes circulaient pourtant : le montant de l’amende américaine pourrait être autour de 2,5 milliards de dollars, assurait-on alors. Une somme que la banque pouvait largement honorer. Mais 14 milliards de dollars, c’est autant que sa capitalisation boursière.

« La Deutsche Bank n’a pas l’intention d’accepter de potentiels dommages civils s’approchant de près ou de loin des chiffres cités. Les négociations commencent juste », déclarait très rapidement John Cryan. De son côté, le ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble, insistait pour que le traitement réservé à la banque allemande soit « équitable » par rapport à celui des banques américaines. Une manière de rappeler que Goldman Sachs, poursuivi dans la même affaire, n’avait eu à payer que 5 milliards de dollars à la justice américaine.

Les poursuites engagées par le département américain de la justice relèvent d’une vieille affaire, celle des subprimes. La Deutsche Bank se voit reprocher d’avoir trompé ses clients en leur vendant des produits titrisés [residential mortgage backed security (RMBS)], adossés à des créances immobilières à la qualité douteuse, voire totalement pourries entre 2005 et 2007. Dans son livre The Big Short, Michael Lewis avait longuement décrit les dérives de la finance qui allaient mener à la crise des subprimes. Goldman Sachs et la Deutsche Bank y menaient la danse : elles étaient à l’initiative de pratiquement tous les produits que le monde allait découvrir avec stupéfaction en 2008.

Mais il a fallu attendre de nombreuses années avant que les régulateurs imposent des sanctions. Après avoir infligé une amende de 13 milliards de dollars à JPMorgan en 2013 puis de 16,6 milliards de dollars à la Bank of America en 2014, les régulateurs ont transigé avec Goldman Sachs en lui imposant 5 milliards de dollars en janvier 2016 3. Et le tour de la Deutsche Bank est arrivé.

Dans ses comptes 2015, la banque allemande a bien anticipé la menace de poursuites judiciaires : elle a provisionné 5,4 milliards d’euros pour les amendes éventuelles. La somme est bien insuffisante pour faire face à l’amende évoquée par la justice américaine. Surtout, ces provisions étaient destinées à faire face à toutes les actions judiciaires et litiges pendants : il y en a plus de 6 000. Au cours de ces deux dernières années, elle a déjà versé plus de 11 milliards de dollars d’amendes et de pénalités pour éteindre une partie des poursuites.

Prêts toxiques, évasion fiscale, manipulation du Libor, manipulation sur le marché des changes et des matières premières… Le nom de la Deutsche Bank a été associé à tous les scandales financiers révélés après la crise de 2008. La Deutsche Skandal-Bank titrait l’hebdomadaire de Spiegel en décembre 2012, en menant une enquête au canon contre la banque et ses pratiques indignes.

Officiellement, la banque n’a rien coûté aux contribuables allemands à l’inverse de certaines banques régionales mais elle a dirigé en sous-main une partie de la question grecque et européenne et a pesé, comme bien d’autres, pour que rien ne change dans la régulation. À Berlin, Angela Merkel regrette peut-être d’avoir été si compréhensive, d’avoir préféré laisser faire le temps plutôt que d’imposer un nettoyage en règle des bilans et une séparation des activités bancaires.

Car les changements ont été menés avec beaucoup de circonspection. Le mythique président de la Deutsche Bank, le Suisse Josef Ackermann, qui propulsa la banque à la tête des géants financiers mondiaux en l’engageant dans toutes les aventures avouables et inavouables, en promettant des retours de 25 %, a dû quitter la présidence en 2013. Le duo qui lui a succédé, le Britannique Anshu Jain et Jürgen Fitschen, n’a pas tenu deux ans, emporté par les mauvais résultats et le scandale des bonus qu’ils s’étaient octroyés au même moment.

Le Britannique John Cryan qui a pris leur suite en 2015 est dans une position tout aussi inconfortable. Depuis son arrivée, il a supprimé plus de 9 000 emplois. Il a vendu ou arrêté les activités les plus dangereuses comme le trading pour compte propre ou sur les marchés des métaux et de l’électricité. Il tente de céder des filiales étrangères, en Chine et en Russie notamment. Mais il peine à redresser la barre. En 2015 la banque, pour la première fois de ses 146 ans d’existence, a accusé une perte de 6,7 milliards d’euros. Cette perte était liée en grande partie aux pénalités judiciaires passées et à venir. En juillet, sa filiale américaine n’a pas passé pour la deuxième fois les tests de résistance imposés par les régulateurs américains, l’obligeant à renoncer à verser un dividende à ses actionnaires.

« Si la sanction imposée par le département américain de la justice dépasse les 4 milliards de dollars, la banque n’aura plus les fonds propres nécessaires et sera obligée de refaire une augmentation de capital », prévient une étude de Citi. « Il devrait être évident à tous les membres du Département américain de la justice que la Deutsche Bank ne peut supporter une amende de 14 milliards de dollars (...). Au-delà de 4 milliards, cela mettrait une pression sur ses fonds propres », analyse Lionel Laurent, éditorialiste chez Bloomberg. « Aussi curieux que cela paraisse, ce n’est pas une mauvaise position pour négocier pour la Deutsche Bank. Car c’est une des plus grandes banques européennes et une des institutions les plus systémiques », poursuit-il, rappelant ce que le monde financier sait mais que les autorités judiciaires américaines semblent avoir oublié : la Deutsche Bank peut se transformer en une grenade dégoupillée.

La banque la plus systémique du monde

D’ordinaire, le Fonds monétaire international (FMI) ne se prononce jamais sur la solidité d’une banque, laissant ce soin aux différents régulateurs. L’avertissement n’en a été que plus frappant. En juin, un rapport de l’institution internationale 3 a passé en revue l’ensemble du secteur bancaire allemand. Ses conclusions ont frappé tous les esprits : la Deutsche Bank, selon lui, est la banque la plus systémique du monde, avant HSBC et Crédit suisse, en raison de sa taille, de ses métiers, et de ses interconnexions avec le reste du système financier international.

Un chiffre est répété par de nombreux analystes tant il impressionne : les engagements de la Deutsche Bank sur les produits dérivés sont estimés à 42 000 milliards de dollars. À ce niveau-là, il n’y a plus de comparaison possible. Et encore, il a diminué. Juste avant la crise financière, ces engagements étaient allés jusqu’à 75 000 milliards de dollars.

Depuis, les financiers se sont un peu calmés et la Deutsche Bank a renoncé à certaines activités et a commencé à démonter un peu la pyramide. Mais pas tant que cela. Car la banque allemande, comme nombre de ses homologues, est prise en étau. Le modèle traditionnel de banque de détail est mis à mal par la politique de taux zéro des banques centrales : l’intermédiation n’est plus suffisamment rémunérée et l’épargne est rongée. Pour assurer une certaine rentabilité des capitaux aux investisseurs, la banque allemande comme les autres, plus que les autres même compte tenu de sa situation, est poussée à prendre de plus en plus de risques, de garder les activités les plus spéculatives.

Même s’il s’agit de valeur notionnelle – c’est-à-dire que les engagements réels de la banque sur les dérivés ne correspondent qu’à un petit pourcentage (entre 1 et 5 %) de la valeur faciale affichée, ces positions ont encore des allures de bombe atomique financière. Même si les défaillances ne touchent qu’1 % des engagements réels de la banque, la perte se chiffre déjà à plusieurs dizaines de milliards. Des pertes que la banque, selon les observateurs financiers, n’est plus en position d’assumer, bien qu’elle ait passé tous les tests de résistance imposés par la Banque centrale européenne.

Que peut-il se passer si la déroute boursière de la Deutsche Bank se poursuit ? Les crédits, les contreparties répondraient-elles encore ? Comment envisager même une nouvelle augmentation de capital - la banque a déjà levé plus de 20 milliards d'euros depuis 2010- dont la banque a besoin si l'Etat allemand lui retire la garantie implicite dont bénéficie toute banque? Toute la finance a désormais les yeux rivés sur le géant allemand. La Deutsche Bank est désormais une banque qui fait peur.

À l’épreuve des nouvelles règles bancaires européennes

Le 1er janvier 2016, les nouvelles règles de la réglementation bancaire européenne sont entrées en vigueur. Des règles écrites sous l’inspiration directe de Berlin. Désormais, le système dit du bail-out n’est plus de mise : les finances publiques ne doivent plus venir au secours des banques mal en point, comme cela s’est fait en Irlande, en Espagne, et ailleurs pendant la crise financière de 2008. Ce sont les actionnaires, les créanciers et en dernier ressort les déposants qui doivent encore payer pour sauver leur banque, sur le modèle (bail-in) de ce qui s’est fait à Chypre.

Un fonds de garantie a été constitué au niveau européen pour jouer le rôle de garant en dernier ressort. Mais il n’a d’européen que le nom : chaque pays se porte garant seul de ses banques. L’Allemagne a exigé cette séparation, refusant de se porter garante des banques des autres pays, afin de ne pas payer pour eux.

Refusant de tirer les leçons de la crise de 2008, les responsables européens ont renoncé à imposer la séparation des activités bancaires. Une réglementation renforcée, une surveillance rapprochée et une consolidation des bilans devaient suffire, à les entendre. Parmi les nouveaux mécanismes mis en place, les régulateurs ont particulièrement recommandé l’adoption d’obligations convertibles en actions (contingent convertible bonds ou CoCo) aux banques pour consolider leur bilan. Ces obligations sont destinées à offrir un matelas supplémentaire aux banques. Elles sont rémunérées à des taux élevés, autour de 6 % en moyenne. Mais en contrepartie, ce sont les premiers produits appelés en cas de difficulté et transformés en actions.

Dès février, le monde financier a découvert les premiers effets pervers de cette nouvelle réglementation. Des rumeurs insistantes ont commencé à circuler sur les marchés

financiers, selon lesquelles la Deutsche Bank aurait des difficultés de liquidités et ne serait pas en mesure d’honorer le paiement des coupons obligataires de 350 millions d’euros, dus en avril. Malgré les démentis de la direction de la banque, la réaction de panique a été immédiate. Les porteurs de ces obligations se sont empressés de vendre, quitte à les brader, leurs titres obligataires, faisant fondre les réserves de la banque. Il a fallu plusieurs semaines pour que la Deutsche Bank reprenne la situation en main.

Le scénario de février est en train de se répéter. Les hedge funds sont à la manœuvre et spéculent sur les problèmes à venir du géant allemand. Tandis que le cours boursier de la banque dégringole, les CDS (credit default swap) de la Deutsche Bank – ces produits de couverture désormais connus pour leur effet déflagrateur depuis le début de la crise de l’euro – affichent une courbe ascensionnelle. Ils sont désormais plus haut qu’en février. Dans le même temps, les porteurs d’obligations convertibles en actions recommencent leur opération de liquidation. Les CoCo se négocient à peine à la moitié de leur valeur nominale.

Il ne faut pas longtemps à un banquier pour comprendre la signification de tous ces chiffres : cette pente donne l’indice de la défiance du monde financier.

Le dilemme d’Angela Merkel

En affichant une position de fermeté, Angela Merkel avait sans doute plusieurs calculs en tête. D’abord engager un bras de fer détourné avec les autorités judiciaires américaines afin de les mettre face à leurs responsabilités, de ne pas leur faire croire que le gouvernement allemand pourrait se substituer à un moment ou à un autre à la banque. Frapper inconsidérément la Deutsche Bank pourrait être le déclencheur d’un nouveau séisme financier, semble rappeler en sous-texte le gouvernement allemand.

Mais cette intransigeance a aussi une visée nationale et européenne. Face à un électorat qui se détourne, Angela Merkel entend renouveler les promesses faites : les banques ne seront pas sauvées à nouveau par les contribuables. D’autant que l’addition dans le cas de la Deutsche Bank pourrait être très élevée.


Ce rappel à la règle se veut aussi à l’adresse de tous les responsables européens : Berlin ne transige pas avec ses principes, quoi qu’il lui en coûte. Céder sur la Deutsche Bank reviendra à céder sur tout, dans l’optique de la chancelière. Comment refuser après au premier ministre italien Matteo Renzi, qui n’a pas manqué d’insister ces derniers jours sur la dangerosité de la Deutsche Bank, de pouvoir à son tour utiliser les finances publiques pour sauver le système bancaire italien ? Comment ramener à la discipline les gouvernements européens qui, au goût de Berlin, en prennent déjà beaucoup trop à leur aise ? Toute la patiente construction qu’Angela Merkel a édifiée en Europe depuis le début de crise serait mise à bas, selon son analyse.

Mais il y a des réalités économiques qui peuvent parfois balayer des considérations politiques. Si la situation de la Deutsche Bank continue de se dégrader, Berlin pourra-t-il refuser longtemps de ne pas apporter son aide à cette banque, qui est au cœur de sa machine économique et qui a assuré depuis des années le recyclage de tous les excédents commerciaux allemands ? Angela Merkel acceptera-t-elle de courir le risque d’une crise majeure ?

« Je ne crois pas un instant que l’Allemagne refuserait d’intervenir si la Deutsche Bank était vraiment en danger. C’est trop important pour l’économie allemande », a assuré Andreas Uterman, responsable des investissements du groupe d’assurance Allianz, à Bloomberg. De nombreux analystes rejoignent ce point de vue : la Deutsche Bank est trop importante pour l’Allemagne et pour le monde financier pour que Berlin se permette de la laisser tomber.

Alors que la banque allemande est désormais sous le feu de la spéculation, la pression risque de s’accentuer pour tester les limites de la banque mais aussi celle du gouvernement allemand. Cela peut durer quelques jours et s’éteindre. Mais cela peut aussi empirer.

Le risque est que la situation échappe à tout le monde, que le gouvernement allemand tarde à réagir. Les précédents de la crise grecque ne sont guère rassurants en ce domaine. Par dogmatisme et par calcul politique, Angela Merkel a temporisé tant et plus face à Athènes, jusqu’à ce que la zone euro dans son ensemble soit en danger. Cette crise, qui aurait pu être résolue avec une dizaine de milliards et une garantie de prêteur en dernier ressort, s’est soldée par l’effondrement d’un pays sans remède véritable, une zone euro mise à mal, et un rejet de l’Europe. Si les mêmes erreurs étaient refaites avec la Deutsche Bank, le coût en serait encore plus élevé.
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Messagepar Dogue-son » 28 Sep 2016, 14:37

too big to fail
I used to be a fan. Now I'm an air conditioner
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Dogue-son
 
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Messagepar Dageek » 28 Sep 2016, 14:46

Parait qu'on les laissera pas s effondrer et que les états remettront de l'argent si ça part en vrille, histoire d'éviter un nouveau Lehman Brothers et conséquences..
Ouf
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Dageek
 
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Messagepar ancien posteur » 28 Sep 2016, 14:54

Dogue-son a écrit:too big to fail


Pareil.
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