par une des fakes de Der » 23 Jan 2013, 14:54
Un référendum au Royaume-Uni sur le maintien dans l'UE
David Cameron a promis de consulter les Britanniques à l'horizon 2015-2017. Laurent Fabius et Guido Westerwelle lui rétorquent que l'Europe ne peut pas se construire «à la carte».
Le Premier ministre britannique David Cameron a promis, s’il est réélu, d’organiser d’ici 2017 un référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne, dans un discours mercredi au cours duquel il a appelé à recentrer la relation de son pays avec l’UE «sur le marché unique».
«Quand nous aurons négocié un nouvel accord» sur les relations de la Grande-Bretagne avec l’UE, «nous offrirons aux Britanniques un référendum avec un choix très simple : rester au sein de l’UE sur cette nouvelle base ou en sortir complètement. Ce sera un référendum sur l’appartenance ou non à l’UE», a déclaré David Cameron lors de ce discours-clé sur l’Europe.
Cette consultation interviendra dans la première moitié de la prochaine législature qui commence en 2015, a-t-il précisé. La nouvelle relation du Royaume-Uni avec l’UE «sera une relation centrée sur le marché unique», a-t-il dit. «Si nous ne répondons pas aux défis, le danger est que l’Europe échoue et que les Britanniques dérivent vers la sortie», a-t-il averti.
«Je ne suis pas un isolationniste», a également assuré le chef de file conservateur. «Je ne veux pas juste un meilleur accord pour la Grande-Bretagne. Je veux un meilleur accord pour l’Europe aussi», a-t-il dit.
«Pas d'Europe à la carte»
French Minister of Foreign Affairs Laurent Fabius gives a joint press conference after an EU Foreign Affairs emergency meeting on the situation in Mali at the EU Headquarters in Brussels on January 17, 2013. AFP PHOTO/JOHN THYS«On ne peut pas faire l’Europe à la carte», a rétorqué le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius (photo AFP), sur France Info. «Nous souhaitons que les Britanniques puissent apporter des éléments positifs à l’Europe», a-t-il dit. Mais «l’Europe, admettons que ce soit un club de football : on adhère à ce club, mais une fois qu’on est dedans, on ne peut pas dire on joue au rugby», a-t-il lancé. «Ca risque d'être dangereux pour la Grande-Bretagne elle-même, parce que la Grande-Bretagne hors de l’Europe (cela va être) difficile», a poursuivi le chef de la diplomatie française.
«L’autre jour j'étais dans une réunion avec des hommes d’affaires britanniques et je leur ai dit : écoutez, si la Grande-Bretagne décide de quitter l’Europe, nous vous déroulerons le tapis rouge», a ironisé Laurent Fabius, en réponse au Premier ministre qui s'était dit prêt à dérouler le tapis rouge aux entreprises fuyant l’impôt en France.
«La Grande-Bretagne est un membre particulier de l’Union européenne, bien sûr, et depuis l’origine, elle a demandé à un moment donné un chèque, qui existe toujours, elle n’est pas dans les accords de Schengen, mais en même temps, elle est extrêmement utile», a commenté de son côté le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, sur BFM TV et RMC.
German Foreign Affairs minister Guido Westerwelle talks to the press prior to a Foreign Affairs Council on December 10, 2012 at the EU Headquarters in Brussels. The Council session is due to start with a debate on developments in the EU's southern neighbourhood, focusing on Syria, Egypt and Libya. AFP PHOTO GEORGES GOBETL’Allemagne veut quant à elle que la Grande-Bretagne reste un «membre actif et constructif» de l’Union européenne, a déclaré mercredi le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle (photo AFP), réagissant au projet de référendum sur le maintien du pays dans l’UE et insistant sur le fait que l’Europe n'était pas «la somme des intérêts nationaux» mais une «communauté de destins».
Pour l’Europe, «choisir à la carte n’est pas une option», a insisté le chef de la diplomatie allemande dans une allocution prononcée en allemand et en anglais.
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fernando le 23 Jan 2013, 16:14, édité 1 fois.