par krouw2 » 01 Mars 2018, 20:28
Quand Marseille l’emporte sur Paris. Pour la ville phocéenne, la victoire est finalement arrivée au match retour. Mais on ne parle pas de foot: mais de prénom…
C’est l’histoire de Xavier Monnier, journaliste, écrivain marseillais, installé à Paris. En septembre dernier, il est heureux. Il devient papa et court à la mairie du 19ème arrondissement de Paris pour déclarer la naissance de son fils. Les prénoms? "Onken", "Philip" et… "Marseille".
"J’adore ma ville, j’ai écrit deux livres sur elle", explique-t-il alors. Mais ces justifications ne passent pas: l’état civil refuse. Hors de question pour Paris qu’on s’appelle "Marseille". La ville fait donc valoir la jurisprudence: selon elle, le prénom "Marseille" est de nature à "nuire à l’intérêt de l’enfant par sa consonance ridicule, péjorative ou grossière".
C’était mal connaître le caractère et le sang chaud du Marseillais de Papa qui s’est battu. Il a saisi le procureur, amassé tout un tas de documents, prouvé que le prénom Marseille existe bien. Il a notamment été donné sous la Révolution, au 18ème et 19ème siècles.
Après six mois de combat, Xavier vient d’obtenir gain de cause. Son fils a désormais le droit de s’appeler Onken Marseille. Un attribut que les supporters parisiens sauront aussi apprécier.
Les prénoms, toute une histoire
Il y a les plus connus, Mégane Renault, Fraise et Nutella, Vagina et Clitorine. Beaucoup sont refusés, souvent pour des questions d’accent, comme Fanch récemment en Bretagne qui ne voulait pas entendre parler du "ñ".
Dans les années 90, Fleur avait aussi été refusé à une petite fille qui du coup se prénomme Iris. Mais visiblement, ça avait marché pour Fleur Pellerin quelques années plus tôt. Dans les faits, ça dépend surtout de l’officier de l’état civil sur lequel vous tombez. Récemment, des prénoms comme Sayhanne, Meylian ou Elaÿn sont passés sans problème, alors qu’il a fallu se battre pour Azurre, Liberty ou encore Alaïs.
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