Et pendant ce temps-là en Ouganda

Messagepar Giallo » 18 Août 2021, 08:18

laurentlille1 a écrit:
SAV a écrit:Ministre de l’éthique et de l’intégrité, ça claque.


En général, les mêmes qu'on surprend un jour en train de se masturber devant du porno portugais ou de faire des soirées à la fistinière.

ah ok ça balance carrément des membres éminents du forum maintenant

Cheur Manu
ce message ne vient pas de moi
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Messagepar laurentlille1 » 18 Août 2021, 09:10

C'était un exemple, je cherchais un truc trash, j'aurais pu mettre scatophilie ou zoophilie mais je ne sais pas ce que manu préfère.
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Messagepar John Holmes » 19 Août 2021, 08:27

laurentlille1 a écrit:C'était un exemple, je cherchais un truc trash, j'aurais pu mettre scatophilie ou zoophilie mais je ne sais pas ce que manu préfère.


Les deux, Manu est Amour !
"Connard =)"
ChevalierBlanc - janvier 2021
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John Holmes
 
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Messagepar fernando » 20 Août 2021, 14:53

En Ouganda, le gouvernement suspend les activités de 54 ONG pour « non-conformité »

Selon les autorités, ces associations opéraient sans être enregistrées, avec des permis de travail expirés, ou n’avaient pas communiqué leurs rapports et comptes annuels.


L’Ouganda a ordonné, vendredi 20 août, la suspension avec « effet immédiat » de 54 ONG exerçant dans le domaine politique, religieux ou environnemental, pour « non-conformité » avec la législation. Selon le Bureau des ONG, qui dépend du ministère des affaires internes, ces associations opéraient sans être enregistrées, avec des permis de travail expirés, ou n’avaient pas communiqué leurs rapports et comptes annuels.

Dans un communiqué, le responsable du Bureau des ONG, Stephen Okello, appelle les « parties prenantes » à « aider à l’application de ces décisions en veillant à ce que les organisations concernées cessent leurs opérations avec effet immédiat ».

Parmi ces 54 ONG, la principale organisation de défense des droits civiques, Chapter Four, et quatorze autres se voient « suspendues indéfiniment ». Contacté par l’AFP, le directeur exécutif de Chapter Four, Nicholas Opiyo, a confirmé avoir reçu cette notification, jugeant la situation « grave ».

Accusé de blanchiment d’argent, Nicholas Opiyo avait été arrêté en décembre 2020, un mois avant une élection présidentielle controversée, et placé en détention dans une prison de haute sécurité avant d’être libéré sous caution une semaine plus tard. Plusieurs pays, dont l’Union européenne (UE) et les Etats-Unis, avaient protesté contre cette arrestation.
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Messagepar gblosc » 20 Août 2021, 16:14

passion-ouganda.fr
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Messagepar Dageek » 20 Août 2021, 16:47

nando il s'y connait en nwars, mais pas autant qu'un certain modo/patron de club
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Messagepar Giallo » 20 Août 2021, 20:14

/météorologue
ce message ne vient pas de moi
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Messagepar SAV » 21 Août 2021, 19:38

fernando a écrit:
SAV a écrit:Ministre de l’éthique et de l’intégrité, ça claque.


Un job taillé pour Balkany.

Ou Bernard Tapie.
Brigitte Macron 2027.
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Messagepar fernando » 02 Jan 2023, 11:23

En Ouganda, une bousculade dans un centre commercial lors du Nouvel An tue au moins neuf personnes

Ces célébrations étaient les premières dans le pays depuis trois ans, après des restrictions liées à la pandémie de Covid-19 et à des problèmes sécuritaires.



Au moins neuf personnes, dont des enfants, ont été tuées et plusieurs autres blessées lors d’une bousculade dans un centre commercial de la capitale ougandaise, Kampala, lors de la célébration du Nouvel An, a annoncé, dimanche 1er janvier, la police.

Après les tirs de feu d’artifice à l’extérieur du centre commercial Freedom City, dans le sud de la capitale, « une bousculade s’est ensuivie, causant la mort instantanée de cinq personnes, en blessant de nombreuses autres », a déclaré dans un communiqué Luke Owoyesigyire, porte-parole de la police.

« Les secouristes sont arrivés sur les lieux et ont transporté les blessés à l’hôpital, où neuf personnes au total ont été confirmées mortes », a-t-il poursuivi. M. Owoyesigyire a précisé que des « jeunes » faisaient partie des victimes et dénoncé des faits « d’imprudence et de négligence », sans donner plus de détails. La plupart des victimes sont des « jeunes âgés de 10, 11, 14 et 20 ans », a rapporté à l’Agence France-Presse (AFP) Patrick Onyango, porte-parole de la police de Kampala.

« C’était le chaos »

La bousculade « a commencé lorsque nous sommes allés voir le feu d’artifice », a raconté à l’AFP une rescapée, Sylvia Nakalema, 27 ans, entrepreneuse à Kampala. « Il y avait une foule immense. Les gens ont commencé à se pousser (…), ce qui a fait tomber certains. Des enfants pleuraient et c’était le chaos », a-t-elle poursuivi. Sur des images diffusées par la chaîne NTV, plusieurs familles éplorées étaient réunies devant une morgue de la capitale.

En 2009, une personne avait été tuée, et trois autres blessées, dans une bousculade devant un parc d’attractions à Kansanga, une ville située à proximité de la capitale. Ces célébrations du Nouvel An en Ouganda, pays d’Afrique de la région des Grands Lacs, étaient les premières depuis trois ans, après des restrictions dues à la pandémie de Covid-19 et à des problèmes sécuritaires.
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Messagepar fernando » 29 Mai 2023, 14:31

En Ouganda, le président promulgue une loi anti-LGBT+, accusée de violer « de manière flagrante les droits humains »

Dans la nouvelle version du texte, une disposition fait de « l’homosexualité aggravée » un crime capital, passible d’une condamnation à mort. Plus tôt cette année, l’ONU avait dénoncé un « texte discriminatoire, probablement le pire au monde en son genre ».


Le président ougandais, Yoweri Museveni, a promulgué une loi anti-LGBT+ prévoyant de lourdes peines pour les relations homosexuelles et la « promotion » de l’homosexualité, a annoncé, lundi 29 mai, la présidence. Ce texte avait suscité l’indignation de nombreuses organisations non gouvernementales et menaces de gouvernements occidentaux.

« Le président a approuvé le projet de loi anti-homosexualité 2023. Il devient désormais la loi anti-homosexualité 2023 », a annoncé la présidence ougandaise dans un bref communiqué publié sur son compte Twitter officiel.

Le vote de ce projet de loi au Parlement le 21 mars avait suscité l’indignation et le président Yoweri Museveni avait demandé, à la fin d’avril, aux parlementaires de « réexaminer » le texte, leur enjoignant notamment de préciser que le « fait d’être homosexuel » n’était pas un crime mais que seules les relations sexuelles l’étaient.

Dans une version modifiée à la marge et votée à l’unanimité moins une voix le 2 mai, les élus avaient inclus dans le texte qu’« une personne qui est présumée ou soupçonnée d’être homosexuelle, qui n’a pas commis d’acte sexuel avec une autre personne de même sexe, ne commet pas le délit d’homosexualité ».

Une loi datant de la colonisation britannique

Dans ce pays d’Afrique de l’Est où l’homosexualité est illégale, les « actes d’homosexualité » sont passibles de prison à perpétuité depuis une loi datant de la colonisation britannique. Dans la nouvelle version du texte, les parlementaires ont maintenu, contre l’avis du chef de l’Etat, une disposition faisant de « l’homosexualité aggravée » un crime capital, ce qui signifie que les récidivistes pourraient être condamnés à mort. Une peine capitale qui n’est plus appliquée depuis des années.

Une disposition sur la « promotion » de l’homosexualité inquiète également les organisations de défense des droits des homosexuels. Selon le texte, quiconque « promeut sciemment l’homosexualité » encourt jusqu’à vingt ans de prison. S’il s’agit d’une organisation, elle risque dix ans d’interdiction.

Cette nouvelle mouture du texte avait été condamnée par Amnesty International. L’ONG avait demandé au président Museveni de s’opposer à cette « loi méprisante [qui] viole de manière flagrante les droits humains des personnes LGBTI en Ouganda ».

Après le vote initial du 21 mars, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Union européenne avaient condamné le projet de loi. La Maison Blanche avait mis en garde l’Ouganda contre de potentielles « conséquences » économiques. Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Volker Türk, avait dénoncé un « texte discriminatoire – probablement le pire au monde en son genre ».

Dans une résolution le 20 avril, les eurodéputés avaient déploré « la contribution du président Museveni à la rhétorique de haine envers les personnes [LGBT+] ».
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Messagepar krouw2 » 29 Mai 2023, 15:12

Merci Nando justement mon beau-frère et moi nous nous demandions lors d'une partie de poker à 3h de mat ce qui pouvait bien se passer en Ouganda
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Messagepar fernando » 29 Mai 2023, 18:30

De rien couz1
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Messagepar Baratte » 29 Mai 2023, 18:51

krouw2 a écrit:Merci Nando justement mon beau-frère et moi nous nous demandions lors d'une partie de poker à 3h de mat ce qui pouvait bien se passer en Ouganda

T'es le beau-frère de Manu ?
Les salariés sont les êtres les plus vulnérables du monde capitaliste : ce sont des chômeurs en puissance.
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Messagepar krouw2 » 29 Mai 2023, 19:16

non Manu à 3h du matin il fait des parties d'autre choses
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Messagepar Baratte » 29 Mai 2023, 20:14

Avec des ougandaloises ?
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Messagepar krouw2 » 29 Mai 2023, 21:00

tu m'as pris pour une poukave ou son porte-parole? takaleMP
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Messagepar Baratte » 30 Mai 2023, 07:08

C'est vrai que tu délates pas mais tu allusionnes quand même , faut le souligner.
Les salariés sont les êtres les plus vulnérables du monde capitaliste : ce sont des chômeurs en puissance.
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Messagepar fernando » 17 Juin 2023, 16:38

Ouganda : au moins trente-sept personnes ont été tuées dans une attaque djihadiste visant une école

Des combattants islamistes des Forces démocratiques alliées (ADF) ont attaqué une école à la frontière avec la République démocratique du Congo, selon la police ougandaise. D’autres élèves sont toujours portés disparus.

Le bilan de l’attaque djihadiste nocturne contre un lycée dans l’ouest de l’Ouganda est passé à trente-sept morts, majoritairement des étudiants, a annoncé, samedi 17 juin, le porte-parole des Forces de défense du peuple ougandais (UPDF), Felix Kulayigye. Un précédent bilan faisait état de vingt-cinq morts, tous « des étudiants de l’école », âgés de 16 ans et plus, et de huit personnes blessées se trouvant dans un état critique. Tous les corps découverts ont été « transportés à la morgue de l’hôpital de Bwera », a précisé M. Kulayigye.

L’armée ougandaise a annoncé être à la poursuite des assaillants des Forces démocratiques alliées (ADF), une milice islamiste qui a prêté allégeance à l’organisation Etat islamique (EI), après leur raid contre ce lycée situé dans le district de Kasese, près de la frontière de la République démocratique du Congo (RDC). Les assaillants ont fui en direction du parc national des Virunga situé en territoire congolais.


Le porte-parole de la police nationale ougandaise, Fred Enanga, a déclaré que les ADF ont attaqué le lycée Lhubiriha, à Mpondwe, près de Bwera où « un dortoir a été incendié et un magasin de nourriture pillé ».

Le lycée se trouve à moins de deux kilomètres de la frontière avec la RDC, où les ADF sont actives et sont accusées d’avoir tué des milliers de civils depuis les années 1990. Le porte-parole des UPDF a déclaré que les ADF pourraient également avoir kidnappé plusieurs personnes. « Nos forces poursuivent l’ennemi pour secourir les personnes enlevées et détruire ce groupe », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Poursuite des assaillants en RDC

Vaste étendue à la frontière avec l’Ouganda et le Rwanda, les Virunga constituent la plus ancienne réserve naturelle d’Afrique et sont un sanctuaire pour les espèces rares, dont les gorilles de montagne. Mais les milices – dont des dizaines sont actives dans l’est de la RDC, riche en minéraux – utilisent également le parc comme repaire.

A l’origine des rebelles ougandais majoritairement musulmans, les ADF ont fait souche depuis le milieu des années 1990 dans l’est de la RDC, où ils sont accusés d’avoir massacré des milliers de civils. Ils ont fait allégeance en 2019 au groupe Etat islamique, qui les présente comme sa branche en Afrique centrale, et sont aussi accusés d’attentats djihadistes sur le sol ougandais.

Il ne s’agit pas de la première attaque contre une école en Ouganda attribué aux ADF. En juin 1998, quatre-vingts étudiants ont été brûlés vifs dans leurs dortoirs lors d’une attaque des ADF contre l’Institut technique de Kichwamba, près de la frontière de la RDC. Plus de cent étudiants ont été enlevés.

L’Ouganda et la RDC ont lancé une offensive conjointe en 2021 pour chasser les ADF de leurs bastions congolais, mais ces opérations n’ont jusqu’à présent pas permis de mettre fin aux attaques du groupe. Les Etats-Unis ont annoncé début mars offrir une récompense pouvant aller jusqu’à 5 millions de dollars (4,56 millions d’euros) pour toute information susceptible de mener à leur chef, un Ougandais d’une quarantaine d’années nommé Musa Baluku.
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Messagepar rodolfo » 17 Juin 2023, 17:32

Une école d’homosexuels sans doute ou alors remplie de nazis ougandais.
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Messagepar nicobungy » 17 Juin 2023, 19:20

fernando a écrit:Ouganda : au moins trente-sept personnes ont été tuées dans une attaque djihadiste visant une école

Des combattants islamistes des Forces démocratiques alliées (ADF)

Des démocrates djihadistes ! j'étais pas prêt !!
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Messagepar fernando » 17 Juin 2023, 22:24

Oui des djihadistes modérés, tendance socio-démocrates.
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Messagepar Baratte » 18 Juin 2023, 06:46

C'est ce que les bien pensants nomment islamo-gauchistes ?
Les salariés sont les êtres les plus vulnérables du monde capitaliste : ce sont des chômeurs en puissance.
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Messagepar fernando » 18 Juin 2023, 09:26

C'est exact.
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Messagepar Baratte » 18 Juin 2023, 09:46

Il est donc temps pour Zemmour d'aller faire campagne en Ouganda où il trouvera son électorat.
Les salariés sont les êtres les plus vulnérables du monde capitaliste : ce sont des chômeurs en puissance.
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Messagepar rodolfo » 18 Juin 2023, 10:14

Il a déjà fort à faire en Fransse , pourquoi il irait en Ouganda ?

Mélanchon n’est pas Ougandais à ce que je sache.

La dernière attaque islamique en France a fait plus de morts qu’en Ouganda.
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Messagepar Baratte » 18 Juin 2023, 10:58

Tu as un ton très ciottiste et on te sent sur le qui-vive quand on touche au cousin Z .
Les salariés sont les êtres les plus vulnérables du monde capitaliste : ce sont des chômeurs en puissance.
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Messagepar krouw2 » 18 Juin 2023, 12:48

Ca a changé ce pays, à l'époque je connaissais Amine qui faisait du dada, je mangeais de la nougatine
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Messagepar Baratte » 18 Juin 2023, 18:18

Je pensais que t'étais de Fives lrouw mais là je découvre que t'es plutôt toulousain.
Les salariés sont les êtres les plus vulnérables du monde capitaliste : ce sont des chômeurs en puissance.
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Messagepar fernando » 09 Jan 2024, 11:51

En Ouganda, le rêve des milliards du pétrole éclipse le climat

Reportage« Afrique : les nouveaux producteurs de pétrole » (1/4). Kampala mène un projet pétrolier très controversé, impliquant la construction du plus long oléoduc chauffé au monde. Mais ce pays pauvre, enclavé et peu émetteur, y voit un tournant à son destin.

Peut-on devenir un pays pétrolier en 2024 ? Pire, dans cinq ou dix ans ? En décembre 2023, l’année la plus chaude de l’histoire s’est achevée avec un consensus des gouvernements de la planète à « abandonner progressivement les énergies fossiles » lors de la COP28 de Dubaï. Et pourtant une dizaine de pays africains s’apprêtent à rejoindre le club des exportateurs de pétrole et de gaz parmi lesquels l’Ouganda, le Sénégal et le Niger.

En Ouganda, la comparaison avec la Norvège, ce lointain pays d’Europe, est sur toutes les lèvres des décideurs. Pas pour son froid polaire ou la beauté majestueuse de ses fjords mais pour sa gestion de la manne pétrolière : Oslo est souvent érigé en modèle pour avoir consacré ses revenus pétroliers à la diversification de son économie, garantissant ainsi sa richesse bien au-delà de l’or noir. Aujourd’hui, l’Etat nordique affiche le troisième PIB par habitant le plus élevé au monde (101 000 dollars, soit 91 500 euros).

Un rêve éveillé pour l’Ouganda, l’un des pays les plus pauvres de la planète (1 163 dollars de PIB par habitant), enclavé dans la très chaotique Afrique des Grands Lacs. Tenu d’une main de fer depuis 1986 par Yoweri Museveni, ce pays rural à la population extrêmement jeune (75 % de moins de 30 ans) souffre d’un criant déficit d’accès à l’éducation, à la santé ou encore à l’électricité, notamment dans les campagnes (moins de 36 %). Kampala s’affiche certes comme un hub dynamique, avec sa culture de la fête, ses embouteillages légendaires et ses bruyantes nuées de motos-taxis, mais l’économie y reste très informelle et violemment inégalitaire.

La découverte de gisements de pétrole à partir de 2006 autour du lac Albert, à l’ouest, a suscité de grands espoirs. Après plusieurs retards, le pays vise désormais pour 2025 l’exploitation d’environ 1,4 milliard de barils tirés de deux blocs : Tilenga, le plus grand, opéré par le français TotalEnergies, et Kingfisher, confié au chinois Cnooc.

Une « bombe climatique »

Le projet suscite aussi d’immenses critiques, bien au-delà de ses frontières. Environ un tiers des puits de Tilenga sont en train d’être creusés dans les Murchison Falls, un parc national abritant lions, éléphants, léopards et de multiples espèces d’oiseaux. Kingfisher, lui, va extraire le pétrole des eaux du lac Albert, dont vivent des communautés de pêcheurs. Sans compter que tous ces barils, ou presque, seront exportés via un oléoduc géant traversant l’Ouganda, puis la Tanzanie, sur près de 1 500 kilomètres jusqu’au port de Tanga.

L’East Africa Crude Oil Pipeline (Eacop) devra non seulement être chauffé pour liquéfier ce brut visqueux, mais sa construction nécessite le déplacement de plus de 100 000 personnes, sur fond de pressions dénoncées notamment par Human Rights Watch. A Paris ou Londres, des manifestations ont été organisées contre cette « bombe climatique » et des recours judiciaires ont été lancés, tandis qu’à Strasbourg le Parlement européen a appelé à son abandon.


« Insupportables. Ils sont tellement superficiels, tellement égocentriques, tellement dans le faux, alors qu’ils croient tout savoir », a rétorqué M. Museveni depuis Kampala, où l’on fait aussi du pétrole un enjeu de souveraineté. Dans les confortables bureaux de la capitale, avec leurs gros fauteuils de cuir et leur immanquable portrait du vieil autocrate, les officiels voient passer avec perplexité ces images d’activistes portant d’inquiétants masques noirs barrés du logo de Total, venues de pays non seulement grands consommateurs d’hydrocarbures, mais aussi anciennes puissances coloniales.


« Il y a là un peu d’injustice », lâche avec un sourire affable Honey Malinga, directeur du département pétrole au ministère de l’énergie, installé dans un bâtiment flambant neuf à la clinquante façade de verre. « Avant, la région du lac Albert n’avait même pas de routes. Aujourd’hui, il y a des villes. Le pétrole changera beaucoup de choses », dit-il, insistant sur l’impact local comme national.

« Entre 60 % et 80 % » des profits pour l’Etat

Qu’espère exactement gagner le gouvernement ? Le chiffre de 1 milliard à 2 milliards de dollars de revenus annuels, en prenant l’hypothèse d’un baril à 60 dollars, est évoqué − un ordre de grandeur en accord avec une étude de chercheurs d’Oxford de 2020. Selon celle-ci, la majorité proviendra des profits sur les ventes (57 %), loin devant les royalties versées par les compagnies (19 %) et l’impôt sur les sociétés (15 %). Au final, affirme M. Malinga « entre 60 % et 80 % » des profits totaux doivent revenir à l’Etat : « La fourchette est assez bonne. C’est assez en faveur du gouvernement. »

Comment cette manne va-t-elle être distribuée ? Dans le dédale de couloirs et de bureaux du ministère des finances, une haute tour du cœur de Kampala, Sam Mugume Koojo, un jeune économiste à la carrure imposante, s’est équipé d’une série de graphiques pour nous rencontrer. Pour commencer, insiste le fonctionnaire du département de politique macroéconomique, le gouvernement a pris soin de s’inspirer des bons exemples… comme la Norvège, qui l’a conseillé dans son projet pétrolier. « Si nous suivons le plan, le pétrole va tous nous étreindre », promet-il.

Sur le modèle norvégien donc, cet argent viendra alimenter un fonds du pétrole. Deux options s’offrent ensuite. La première : en verser une partie directement au budget de l’Etat. Mais « sur approbation du Parlement » et « dans la limite de 0,8 % du PIB de l’année précédente, afin de ne pas créer de choc dans l’économie », affirme-t-il, en griffonnant sur ses graphiques.

De plus, cet argent ne peut aller aux dépenses courantes mais uniquement « aux infrastructures, à l’agriculture, au tourisme, afin que les autres secteurs se développent et que nous ne souffrions pas de la maladie hollandaise », ajoute-t-il, à propos de cet effet pervers bien connu des ressources naturelles, qui tendent à tuer le reste de l’économie.

Deuxième option : alimenter un fonds souverain, présenté comme la pierre angulaire du projet ougandais, car conçu pour continuer à générer des revenus même après la fin de la production pétrolière, au bout d’une trentaine d’années.

Des efforts environnementaux consentis

Enfin, au-delà des seuls revenus, Yoweri Museveni défend envers et contre tout − notamment l’avis des pétroliers − un pan du projet qui marquera selon lui un tournant pour son pays : une raffinerie. Celle-ci porte la promesse d’augmenter la valeur ajoutée du brut ougandais en produisant sur place du carburant mais aussi d’autres produits dérivés. « La raffinerie est cruciale pour le pays et pour notre agenda d’industrialisation. Nous avons structuré tout un parc industriel autour, avec de la pétrochimie, des engrais, etc. L’idée est (…) d’améliorer notre balance commerciale et notre balance des paiements », détaille avec conviction Peter Muliisa, le directeur des affaires légales de l’UNOC, la compagnie pétrolière nationale.

Ce juriste évoque volontiers les efforts environnementaux consentis au projet, dans un pays où les émissions par personne ne dépassent pas 0,1 tonne d’équivalent CO2 par an (contre environ 9 tonnes en France) : des centrales solaires pour chauffer l’essentiel de l’Eacop ; une substitution du bois de chauffage − qui joue un rôle majeur dans la déforestation − par du gaz de pétrole liquéfié ; une faible émission par baril au total, elle-même compensée par des campagnes de replantation d’arbres…

L’enjeu de la bonne gouvernance

Tout est beau sur le papier, note Oxford dans son étude, jugeant que le gouvernement a fait en amont « du bon travail ». « Comparé à d’autres producteurs africains de pétrole, comme le Ghana, qui s’est précipité en seulement deux ans entre la découverte et la production, l’Ouganda prend son temps pour se préparer à l’arrivée de ces revenus », ajoute l’université britannique, pointant cependant nombre d’écueils, à commencer par l’enjeu de la bonne gouvernance.

Or, l’Ouganda ne brille pas particulièrement en ce domaine. Le pays se classe 142e sur 180 dans le classement Transparency International sur la corruption 2022. « A l’image de ce qu’on a pu voir dans d’autres secteurs, on ne peut pas s’attendre à ce que la gestion des ressources pétrolières soit extrêmement bonne », euphémise un diplomate en poste à Kampala, évoquant, en matière de probité dans la gestion de la manne pétrolière, un éventail de producteurs allant de l’exemplaire Norvège au dramatique Soudan du Sud : « Il est probable que les dirigeants ougandais soient plutôt enclins à tendre vers le Soudan du Sud. »

Des signaux se font jour. Le gouvernement s’enorgueillit d’avoir souscrit à l’initiative EITI sur la transparence des industries extractives, mais, sur le site de celle-ci, les données et textes fournis par l’Ouganda restent parcellaires. Les contrats de production n’ont pas été rendus publics dans leur intégralité. Peu de détails ont jusqu’ici filtré sur le fonctionnement du crucial fonds souverain. Enfin, que sont devenus les premiers revenus du prépétrole ? Ces 1,3 milliard de dollars, dûment fléchés vers le fonds du pétrole, ont été ensuite dépensés sans trop d’explications, déplore Fred Muhumuza, professeur d’économie à la prestigieuse université Makerere. « C’est comme manger la graine que vous êtes censé planter. Maintenant, nous avons besoin de cet argent et nous ne l’avons pas », s’agace-t-il.

Une dette à rembourser

Le financement d’une partie du projet reste en effet encore en suspens. S’agissant de la raffinerie, l’Etat n’a pas encore trouvé d’investisseurs, après l’échec en juin d’un consortium initialement choisi pour cet ouvrage à 4,5 milliards de dollars, peu compétitif selon beaucoup d’experts. Quant à l’Eacop, dont les parts sont majoritairement détenues par Total, il reste encore, malgré le début des travaux, à boucler les 60 % d’emprunts nécessaires à cet investissement de 4 milliards de dollars. De grandes banques et sociétés d’assurance ont décliné, mais des négociations seraient en cours avec des prêteurs chinois, selon l’agence AP.

Par ailleurs, des interrogations subsistent quant aux revenus espérés. L’évolution des cours et de la demande, alors que le monde entend s’éloigner du fossile, ruineront-ils la rentabilité du projet ? En 2020, avant la guerre en Ukraine, une étude du centre de recherche américain Climate Policy Initiative évoquait une chute de 70 % de la valeur du brut ougandais depuis les premiers investissements en 2013. Quid des retards répétés de mise en production ? Fred Muhumuza, qui ne croit pas à une véritable exploitation avant 2030, note que l’Etat a tablé sur ses futurs bénéfices pour financer des infrastructures, en contractant une dette qu’il faut maintenant rembourser.

Dans sa tour du ministère des finances, Sam Mugume Koojo est tout à fait conscient de ces difficultés, tout comme de la mauvaise presse. Mais « quand vous avez un don de Dieu qui peut amener le développement, la croissance, vous ne pouvez pas évoquer ça, personne n’entendra ».
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Messagepar stikky » 09 Jan 2024, 19:48

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