Ecologix Krew: un monde sans Bhauvin est possible

Messagepar krouw2 » 19 Oct 2018, 22:16

Désolé les Macronistes pas Mélenchon dans l'article

Pesticides : Didier Guillaume réclame aux scientifiques des preuves de l'impact sur la santé

Le nouveau ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, a estimé ce vendredi 19 octobre que les scientifiques devaient faire la preuve que l'usage de pesticides avait des conséquences sur la santé, notamment des nouveaux-nés. Lors d'un entretien à l'antenne de la radio RTL, le ministre a assuré :
""C'est aux scientifiques de faire la preuve ou non qu'il y a des conséquences à l'usage des pesticides ou pas.""

"Il y a peut-être des soupçons, mais il n'y a aucune preuve scientifique", et notamment "sur la question des bébés sans bras il faut que la science fasse son travail", a-t-il ajouté.

"Je suis là pour appliquer le programme du président. Dans ce quinquennat, nous connaîtrons la fin du glyphosate", a toutefois indiqué Didier Guillaume, lequel avait voté contre l'interdiction du glyphosate lorsqu'il était sénateur.

Didier Guillaume, nommé mardi ministre de l'Agriculture, est un expert des questions agricoles, devenu un fidèle de Manuel Valls après avoir été celui de François Hollande.
L'affaire des bébés sans bras étouffée ?

Alors que le journal "le Parisien" indique vendredi qu'Emmanuelle Amar, la chercheuse qui a sonné l'alarme dans l'affaire des bébés nés sans bras dans l'Ain, "fait l'objet d'une procédure de licenciement" pour des raisons économiques, le ministre a déclaré ne pas savoir "pourquoi il pourrait y avoir ce licenciement. Il s'agit de ne rien étouffer".

"Je ne sais pas de quoi il retourne pour cette association, mais le monde comme la France ont besoin de lanceurs d'alertes", a-t-il ajouté.

Le Remera, un des registres chargé de repérer les malformations congénitales, et dont Emmanuelle Amar est directrice générale, a vu deux de ses principaux financiers, la région Auvergne-Rhône-Alpes et l'Inserm, stopper leurs financements.

Des cas de bébés nés sans mains, bras ou avant-bras dans trois endroits de France ont alerté les autorités sanitaires ces dernières années mais aucune cause, y compris environnementale, n'a pu être mise en évidence par leurs enquêtes.

Dans les cas détectés par le Remera dans l'Ain, "l'analyse statistique ne met pas en évidence un excès de cas par rapport à la moyenne nationale, et Santé publique France n'a pas identifié une exposition commune à la survenue de ces malformations", a indiqué l'agence sanitaire dans un rapport publié début octobre.
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Messagepar fernando » 19 Oct 2018, 22:32

FNSEA in da place, yeah baby
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
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Messagepar krouw2 » 19 Oct 2018, 22:52

Toujours pas de Mélenchon mais faut dire que LREM y a du haut niveau


Le député Alain Perea propose d’interdire la pratique de VTT pendant la période de chasse. Il souhaite ainsi dénoncer une campagne anti-chasse.

Le député de La République en Marche de l’Aude, Alain Perea, aime la chasse et ne souhaite pas qu’on y touche. Sur Twitter, le vice-président de la commission développement durable à l’Assemblée nationale, a réagi mercredi à un article donnant la parole à ceux qui critiquent cette pratique. Par provocation, son message évoque en réponse l’interdiction du VTT pendant la période de la chasse comme solution.

« La chasse ne dure que 4 mois par an. Pourquoi ne pas interdire le VTT pendant la Chasse ? », écrit-il dans son message. Le député accompagne son tweet d’une capture écran d’un article paru sur un média titré « Ils veulent interdire la chasse le dimanche ».

Alain Perea est coprésident du groupe d’étude Chasse à l’Assemblée nationale, en compagnie de Marc Fesneau, parti depuis quelques jours au gouvernement.

Un fait divers lié à la chasse a marqué récemment les esprits. Un vététiste britannique est mort le week-end dernier suite au tir d’un chasseur. Le drame s’est produit lors d’une battue au gros gibier organisée par des chasseurs locaux, en présence d’invités. Le procureur de la République de Thonon-les-Bains a annoncé mardi 16 octobre que la visibilité était « parfaite », la zone « découverte ».

Ce vendredi 19 octobre, après les réactions suscitées par son tweet, le député Alain Perea reconnait avoir écrit « un tweet maladroit ». Il écrit sur le réseau social : « Évidement je regrette ce tragique accident. Ce tweet maladroit,et dans tous les cas mal interprété, voulait exprimer que nous devons travailler ensemble à mieux partager nos territoires pour que chacun puisse vivre sa passion en toute sécurité plutôt que de se rejeter mutuellement. »

La chasse, un sujet sensible

Emmanuel Macron a annoncé fin août aux représentants des chasseurs, qu’il avait reçus pendant près de trois heures, que le prix du permis national de la chasse va être divisé par deux. La Fédération nationale de la chasse (FNC) espère que cette réforme va permettre un renouveau de cette pratique. Le nombre de chasseurs en France continue de diminuer (1,12 million d’actifs contre 2,4 millions au milieu des années 1970).

La chasse est autorisée dans l’ensemble de la France depuis le 23 septembre pour le gibier à poils et à plumes. Régulièrement, des tensions apparaissent entre promeneurs et chasseurs. En Anjou en septembre, une randonnée équestre a été perturbée par une battue aux sangliers, provoquant la colère des organisateurs.
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Messagepar John Holmes » 20 Oct 2018, 07:19

krouw2 a écrit:Toujours pas de Mélenchon mais faut dire que LREM y a du haut niveau


Le député Alain Perea propose d’interdire la pratique de VTT pendant la période de chasse. Il souhaite ainsi dénoncer une campagne anti-chasse.

Le député de La République en Marche de l’Aude, Alain Perea, aime la chasse et ne souhaite pas qu’on y touche. Sur Twitter, le vice-président de la commission développement durable à l’Assemblée nationale, a réagi mercredi à un article donnant la parole à ceux qui critiquent cette pratique. Par provocation, son message évoque en réponse l’interdiction du VTT pendant la période de la chasse comme solution.

« La chasse ne dure que 4 mois par an. Pourquoi ne pas interdire le VTT pendant la Chasse ? », écrit-il dans son message. Le député accompagne son tweet d’une capture écran d’un article paru sur un média titré « Ils veulent interdire la chasse le dimanche ».

Alain Perea est coprésident du groupe d’étude Chasse à l’Assemblée nationale, en compagnie de Marc Fesneau, parti depuis quelques jours au gouvernement.

Un fait divers lié à la chasse a marqué récemment les esprits. Un vététiste britannique est mort le week-end dernier suite au tir d’un chasseur. Le drame s’est produit lors d’une battue au gros gibier organisée par des chasseurs locaux, en présence d’invités. Le procureur de la République de Thonon-les-Bains a annoncé mardi 16 octobre que la visibilité était « parfaite », la zone « découverte ».

Ce vendredi 19 octobre, après les réactions suscitées par son tweet, le député Alain Perea reconnait avoir écrit « un tweet maladroit ». Il écrit sur le réseau social : « Évidement je regrette ce tragique accident. Ce tweet maladroit,et dans tous les cas mal interprété, voulait exprimer que nous devons travailler ensemble à mieux partager nos territoires pour que chacun puisse vivre sa passion en toute sécurité plutôt que de se rejeter mutuellement. »

La chasse, un sujet sensible

Emmanuel Macron a annoncé fin août aux représentants des chasseurs, qu’il avait reçus pendant près de trois heures, que le prix du permis national de la chasse va être divisé par deux. La Fédération nationale de la chasse (FNC) espère que cette réforme va permettre un renouveau de cette pratique. Le nombre de chasseurs en France continue de diminuer (1,12 million d’actifs contre 2,4 millions au milieu des années 1970).

La chasse est autorisée dans l’ensemble de la France depuis le 23 septembre pour le gibier à poils et à plumes. Régulièrement, des tensions apparaissent entre promeneurs et chasseurs. En Anjou en septembre, une randonnée équestre a été perturbée par une battue aux sangliers, provoquant la colère des organisateurs.


Topic FDP's
"Connard =)"
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Messagepar Baratte » 20 Oct 2018, 07:57

Conclusion , les chasseurs seraient assez cons pour confondre les vététistes avec du gibier à poils ou à plumes .
Les salariés sont les êtres les plus vulnérables du monde capitaliste : ce sont des chômeurs en puissance.
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Messagepar krouw2 » 20 Oct 2018, 09:50

pas le genre

http://lavdn.lavoixdunord.fr/469087/art ... ute-savoie


il s’appelait Marc Sutton, il avait 34 ans. Je dis - il avait - parce qu’il a été tué aujourd’hui dans les environs de Morzine par un chasseur alors qu’il circulait en VTT sur un sentier en lisière de forêt. Quelques grammes de métal tiré par un jeune inconscient écervelé a suffi à tuer une vie, à briser familles et amis.
Marc Sutton était un restaurateur Britannique, il s’était installé depuis 4 ans aux Gets pour son projet de vie, malheureusement cette région qu’il aimait tant lui aura été fatal.
Je viens de regarder sa page facebook, cette jeune personne aimait le sport et la nature. Il venait de créer 2 établissements concernant la restauration dont un ayant pour thématique la cuisine santé au naturel. Grand sportif, il aimait pratiquer ses nombreuses disciplines dans la magnifique région du Chablais qui était devenue sa seconde patrie. Il a été tué par balle au gros gibier par un soit disant amoureux de la nature qui prend plaisir à détruire une partie de la faune avec des munitions ayant un pouvoir létal quasi identique à un arme de guerre.
Je ne suis pas anti-chasse, mais je n’arrive pas à comprendre que l’on puisse prendre du plaisir à tuer un être vivant pour le plaisir, fut il un animal sauvage.
Marc Sutton est le premier tué pour cette saison, il ne sera malheureusement pas le dernier.
Son meurtrier sera probablement condamné à trois ans d’emprisonnement dont deux avec sursis. Au bout de cette condamnation il retrouvera la liberté, et pourra jouir à nouveau de la vie.
Marc Suton, lui, a été condamné à ne plus vivre pour l’éternité.

Cet anathème, n’est pas contre ce jeune chasseur qui vient d’ôter une vie, mais contre la période de chasse. Ce soit disant « sport » devrait être interdit le weekend, c’est durant ces 2 jours que la plupart des non-chasseurs sont tués.
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Messagepar Dageek » 20 Oct 2018, 11:23

krouw2 a écrit:Désolé les Macronistes pas Mélenchon dans l'article

Pesticides : Didier Guillaume réclame aux scientifiques des preuves de l'impact sur la santé

Le nouveau ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, a estimé ce vendredi 19 octobre que les scientifiques devaient faire la preuve que l'usage de pesticides avait des conséquences sur la santé, notamment des nouveaux-nés. Lors d'un entretien à l'antenne de la radio RTL, le ministre a assuré :
""C'est aux scientifiques de faire la preuve ou non qu'il y a des conséquences à l'usage des pesticides ou pas.""

"Il y a peut-être des soupçons, mais il n'y a aucune preuve scientifique", et notamment "sur la question des bébés sans bras il faut que la science fasse son travail", a-t-il ajouté.

"Je suis là pour appliquer le programme du président. Dans ce quinquennat, nous connaîtrons la fin du glyphosate", a toutefois indiqué Didier Guillaume, lequel avait voté contre l'interdiction du glyphosate lorsqu'il était sénateur.

Didier Guillaume, nommé mardi ministre de l'Agriculture, est un expert des questions agricoles, devenu un fidèle de Manuel Valls après avoir été celui de François Hollande.
L'affaire des bébés sans bras étouffée ?

Alors que le journal "le Parisien" indique vendredi qu'Emmanuelle Amar, la chercheuse qui a sonné l'alarme dans l'affaire des bébés nés sans bras dans l'Ain, "fait l'objet d'une procédure de licenciement" pour des raisons économiques, le ministre a déclaré ne pas savoir "pourquoi il pourrait y avoir ce licenciement. Il s'agit de ne rien étouffer".

"Je ne sais pas de quoi il retourne pour cette association, mais le monde comme la France ont besoin de lanceurs d'alertes", a-t-il ajouté.

Le Remera, un des registres chargé de repérer les malformations congénitales, et dont Emmanuelle Amar est directrice générale, a vu deux de ses principaux financiers, la région Auvergne-Rhône-Alpes et l'Inserm, stopper leurs financements.

Des cas de bébés nés sans mains, bras ou avant-bras dans trois endroits de France ont alerté les autorités sanitaires ces dernières années mais aucune cause, y compris environnementale, n'a pu être mise en évidence par leurs enquêtes.

Dans les cas détectés par le Remera dans l'Ain, "l'analyse statistique ne met pas en évidence un excès de cas par rapport à la moyenne nationale, et Santé publique France n'a pas identifié une exposition commune à la survenue de ces malformations", a indiqué l'agence sanitaire dans un rapport publié début octobre.


Image

J'adore cette histoire de scientifiques. Dans tous les cas on remet systématiquement en doute leur parti pris, et on oppose les études par centaines. Il n y a plus aucune vérité sur aucun sujet , pendant ce temps les années passent, les dividendes coulent à flot, hashtag ruissellement ma gueule.
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Messagepar fernando » 22 Oct 2018, 13:32

krouw2 a écrit:Toujours pas de Mélenchon mais faut dire que LREM y a du haut niveau


Le député Alain Perea propose d’interdire la pratique de VTT pendant la période de chasse. Il souhaite ainsi dénoncer une campagne anti-chasse.

Le député de La République en Marche de l’Aude, Alain Perea, aime la chasse et ne souhaite pas qu’on y touche. Sur Twitter, le vice-président de la commission développement durable à l’Assemblée nationale, a réagi mercredi à un article donnant la parole à ceux qui critiquent cette pratique. Par provocation, son message évoque en réponse l’interdiction du VTT pendant la période de la chasse comme solution.

« La chasse ne dure que 4 mois par an. Pourquoi ne pas interdire le VTT pendant la Chasse ? », écrit-il dans son message. Le député accompagne son tweet d’une capture écran d’un article paru sur un média titré « Ils veulent interdire la chasse le dimanche ».

Alain Perea est coprésident du groupe d’étude Chasse à l’Assemblée nationale, en compagnie de Marc Fesneau, parti depuis quelques jours au gouvernement.

Un fait divers lié à la chasse a marqué récemment les esprits. Un vététiste britannique est mort le week-end dernier suite au tir d’un chasseur. Le drame s’est produit lors d’une battue au gros gibier organisée par des chasseurs locaux, en présence d’invités. Le procureur de la République de Thonon-les-Bains a annoncé mardi 16 octobre que la visibilité était « parfaite », la zone « découverte ».

Ce vendredi 19 octobre, après les réactions suscitées par son tweet, le député Alain Perea reconnait avoir écrit « un tweet maladroit ». Il écrit sur le réseau social : « Évidement je regrette ce tragique accident. Ce tweet maladroit,et dans tous les cas mal interprété, voulait exprimer que nous devons travailler ensemble à mieux partager nos territoires pour que chacun puisse vivre sa passion en toute sécurité plutôt que de se rejeter mutuellement. »

La chasse, un sujet sensible

Emmanuel Macron a annoncé fin août aux représentants des chasseurs, qu’il avait reçus pendant près de trois heures, que le prix du permis national de la chasse va être divisé par deux. La Fédération nationale de la chasse (FNC) espère que cette réforme va permettre un renouveau de cette pratique. Le nombre de chasseurs en France continue de diminuer (1,12 million d’actifs contre 2,4 millions au milieu des années 1970).

La chasse est autorisée dans l’ensemble de la France depuis le 23 septembre pour le gibier à poils et à plumes. Régulièrement, des tensions apparaissent entre promeneurs et chasseurs. En Anjou en septembre, une randonnée équestre a été perturbée par une battue aux sangliers, provoquant la colère des organisateurs.


Ah ouais pas con fallait y penser
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
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fernando
 
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Messagepar krouw2 » 24 Oct 2018, 22:07

Chasse : deux surfeurs pris pour des faisans sur la presqu'île de Crozon

lundi 22 octobre 2018 à 21:38 Par Emmanuel Grabey, France Bleu Breizh Izel, France Bleu et France Bleu Armorique


Son histoire a enflammé les réseaux sociaux ! Depuis dimanche soir, le récit de Frédéric Habasque, un malouin d'une quarantaine d'années a été partagé plus de 1 500 fois sur Facebook, et a ouvert un nouveau front entre chasseurs et militants antichasse.

Pourtant, dimanche matin, Frédéric Habasque était ravi de la journée qui commençait. "On s'était levé tôt avec un ami pour aller profiter des vagues sur la plage de Lostmarc'h", raconte-t-il, "le soleil était rasant, il y avait des petits bancs de brume qui s'accrochaient un peu partout, c'est très beau à cette heure-là en général". Quand à mi-chemin, ils entendent un coup de feu qui les fait se jeter à terre tous les deux. "On a eu le même réflexe en même temps, et on a entendu des plombs tomber à 50cm de nous."

Plutôt que de s'excuser, les chasseurs partent se cacher

Quand ils se relèvent, ils voient deux chasseurs à 150 ou 200m d'eux. "Ils nous regardaient l'air ahuri", se souvient Frédéric Habasque, "je suis complètement sorti de mes gonds, et j'ai commencé à les incendier de bêtises, ça a duré deux à cinq minutes non-stop. Ils ne répondaient pas, jusqu'à ce qu'ils finissent par me dire 'Ta gueule !', et qu'ils s'en aillent se cacher dans les broussailles, ce qui m'a rendu encore plus énervé".

Après quelques secondes d'hésitation, le surfeur et son ami jugent qu'il n'est pas prudent de courir après des hommes armés, sans savoir comment les choses pourraient tourner. Ils décident donc d'appeler les gendarmes pour faire constater les faits, mais sans porter plainte : leur but est d'alerter, pas de prendre position. "Est-ce que c'est bien la chasse, pas bien la chasse, ce n'est pas le sujet ! Par contre, est-ce que c'est normal de devoir faire attention à ne pas se faire tirer dessus quand on se promène dans les chemins ?"
Avec le soleil rasant, la visibilité est limitée

Car si la société de chasse de Crozon affirme que les deux tireurs visaient en fait un faisan qui s'envolait, et que ce sont simplement les plombs qui sont tombés sur les surfeurs, Frédéric Habasque est persuadé d'avoir été visé. "Je n'ai jamais entendu un coup de feu aussi fort de toute ma vie, alors que ça fait 40 ans que je vis à la campagne, et que les tirs de chasse ne m'ont jamais dérangé. Là, pour qu'on ait tous les deux un tel coup de frousse, et qu'on se jette à terre, c'était vraiment un moment particulier !"

D'autant que selon lui, à 100 ou 150 mètres de distance, la visibilité est limitée. "Quand on est monté au parking pour appeler les gendarmes, on a vu d'autres surfeurs passer, et avec le soleil rasant dans les yeux, dans les buissons de 1,5m de haut, seules les têtes dépassent, on peut confondre les gens qui se promènent avec un lapin ou un faisan".

Si son témoignage suscite énormément de commentaires passionnés sur Facebook, certains en venant même à mettre en doute son histoire, Frédéric Habasque tient à alerter : "C'est irresponsable de leur part ! La dame qui nous a prêté son téléphone pour joindre les gendarmes a voulu descendre un peu plus tard, elle a entendu un coup de feu, elle a eu peur, elle est remontée... Soit nous sommes tous des paranoïaques hystériques, soit il est anormal que des gens tirent dans des endroits aussi fréquentés. Un groupe d'une quinzaine de joggeurs est passé juste après, eux étaient habillés en fluo".

En surf, on porte des combinaisons noires, on ne va pas se mettre à porter du fluo, des grelots, des trompettes pour que les chasseurs ne nous confondent pas avec des animaux ! Ce n'est pas dans ce sens-là que ça doit fonctionner" - Frédéric Habasque

Contactée, la société de chasse de Crozon n'a pas souhaité répondre à nos questions. Elle se borne à indiquer que les deux tireurs ne visaient pas directement Frédéric Habasque et son ami, mais bien un faisan qui s'envolait.
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Messagepar fernando » 24 Oct 2018, 23:17

Titre digne du gorafi.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
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Messagepar Baratte » 25 Oct 2018, 07:13

'fin , maintenant , le mec doit vivre , tout en sachant qu'il a une tête de faisan .
Les salariés sont les êtres les plus vulnérables du monde capitaliste : ce sont des chômeurs en puissance.
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Messagepar John Holmes » 25 Oct 2018, 07:58

C'est beau la presqu'île de Crozon.
Un super spot pour le paddle.... À grelots désormais.
"Connard =)"
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Messagepar Baratte » 25 Oct 2018, 08:21

Faut être au moins tahitien pour faire du paddle là-bas ! Sache le !
Les salariés sont les êtres les plus vulnérables du monde capitaliste : ce sont des chômeurs en puissance.
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Messagepar despe » 25 Oct 2018, 15:06

Interdire l'alcool les jours de chasse.
Alcool, plus de permis! (mais pas d'alcool tu n'as plus de chasseur..)
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Messagepar fernando » 02 Nov 2018, 14:58

Climat, énergie: en France, des petits pas... en arrière


Le gouvernement devrait annoncer ces prochaines semaines sa feuille de route énergétique pour les prochaines années et jusqu'en 2028. Les ONG sont inquiètes alors que les premiers indices montrent une ambition à la baisse. La France ne respecte même pas ses objectifs initiaux ; or la COP24, en décembre, devait être l'occasion de les relever.


Le champion de la Terre Emmanuel Macron hésiterait-il à remettre son titre en jeu ? Annoncée pour la fin octobre, la feuille de route énergétique du gouvernement pour les prochaines années et jusqu'en 2028 (la mise à jour de sa stratégie nationale bas-carbone) ne devrait finalement être dévoilée qu'à la mi-novembre, à quelques semaines de la COP24, le grand rendez-vous international du climat qui se tient cette année en Pologne. D’ici là, un ensemble d’indices tendent à montrer que l’ambition française en la matière a du plomb dans l’aile.

Sous le précédent quinquennat, la signature à l’arraché de l’accord de Paris, lors de la COP21 en 2015, avait placé la France en bonne position diplomatique sur le sujet. Après l’élection de Donald Trump aux États-Unis, Emmanuel Macron et son fameux « Make our planet great again » pouvaient laisser penser que la France entendait poursuivre son rôle moteur.

Quelques semaines après la parution du rapport spécial du GIEC qui avertissait que la politique des petits pas était une impasse, la France n’a pas l’air de vouloir accélérer. Bien au contraire.


Les faits d’abord. Selon une enquête de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), la France est non seulement loin de respecter ses objectifs de diminution de gaz à effet de serre, mais elle voit en plus ces émissions repartir à la hausse.

Tous les signaux sont au rouge. Selon la dernière évaluation officielle de la stratégie nationale bas-carbone (SNBC, mise en place par la loi de transition énergétique votée lors du précédent quinquennat), en 2016, les émissions de gaz à effet de serre ont dépassé le plafond annuel indicatif de + 3,6 %. Tous les secteurs sont concernés : + 6 % dans le transport, + 11 % dans le secteur du bâtiment, + 3 % dans le secteur agricole.

Aucune évaluation officielle n’est en ligne concernant 2017, mais le Réseau Action Climat (RAC), associé au CLER (Réseau pour la transition énergétique), a mis en ligne un observatoire climat-énergie sur lequel on peut voir que la situation a encore empiré : + 10,6 % pour les transports, + 22,7 % pour le bâtiment et + 3,2 % pour l’agriculture.

Précision : les trajectoires de réduction d’émissions prévues sont elles-mêmes en deçà des engagements de la France lors de la COP21, ces engagements que chaque pays est censé encore renforcer lors de la COP24 en décembre. La France n’est pas la seule dans ce cas : selon une étude récente, seuls 16 des 197 signataires de l’accord de Paris ont défini un plan d’action climatique qui permette d’honorer leur engagement.

Le pays prend du retard dans les grandes lignes, donc, mais il peine aussi dans les détails. L’autorisation accordée à Total de forer au large des côtes guyanaises, la poursuite du projet de Grand contournement ouest à Strasbourg et celui de l’autoroute A69 (entre Castres et Toulouse) inscrivent la politique d’Emmanuel Macron dans une trajectoire passéiste. Sans oublier l’appui de la France à l’Allemagne, lors du dernier conseil européen des ministres de l’environnement, le 8 octobre, pour obtenir un accord a minima sur l’objectif de réduction des émissions des véhicules pour 2030. Et ce alors qu'une étude de l'Agence européenne de l'environnement vient de montrer que la pollution était responsable de 422 000 décès prématurés en Europe en 2015.


Les intentions à présent. Dimanche, le JDD publiait un « document de travail » émanant a priori de Bercy, ou de l’Élysée, ayant pour objet la « politique industrielle de l’énergie ». Cette note vient compléter la réflexion en cours sur la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), un sous-document de la stratégie nationale bas-carbone. Si la seconde concerne de manière large la politique climatique de la France, la première vise plus particulièrement le secteur de l’énergie, sa production et sa consommation.

Le document publié se concentre sur la politique industrielle. « Globalement, c’est un document très techno, explique Anne Bringault du CLER et du RAC, qui oublie totalement la rénovation des bâtiments, les transports en commun ou même le vélo. » Or, souligne Célia Gautier de la Fondation pour la nature et l’homme (FNH), « le retard pris dans les secteurs du bâtiment, des transports, ou de l’agriculture devrait nous conduire à mettre les bouchées doubles ».

Les associations ont également bondi à la lecture du document sur le point précis du nucléaire. Non seulement le document n’aborde plus la question de la fermeture des centrales vieillissantes, mais il propose de lancer « un programme de recherche sur la prolongation de la durée de vie et l’optimisation du parc existant » tout en construisant « une nouvelle série de X réacteurs ».

Pour Célia Gautier, la construction de nouveaux réacteurs serait « une absurdité économique », car cette énergie n’est plus aujourd’hui « compétitive » par rapport aux énergies renouvelables. « Il faudra bien à un moment décider ce qui viendra après le nucléaire. Le gouvernement doit apporter des réponses et cesser d’utiliser l’urgence absolue posée par la crise climatique pour sauver cette filière », ajoute-t-elle.


Les associations sont d’autant plus inquiètes que, même à considérer que cette note ne poserait que des pistes de réflexion, le dernier point d’étape, cet été, de la préparation de la PPE et de la SNBC les avait déjà laissées sur leur faim. « On a beaucoup parlé, en juillet, de la distance moyenne par rapport aux stations-service, ça semblait beaucoup les préoccuper, dans les ministères. Mais en revanche, ils n’ont rien dit sur la PPE », raconte Anne Bringault.

Sur son blog de député, l'élu LREM Matthieu Orphelin, écologiste proche de Nicolas Hulot, réclame une PPE « ambitieuse ». Il y prône notamment un « rythme de fermeture d’au moins un réacteur nucléaire par an dès 2022, et de deux par an dès que possible ». Et le député du Maine-et-Loire de conclure : « Alors que la France ne respecte pas 8 des 9 engagements climatiques qu’elle s’est elle-même fixés, l’urgence est là et la réponse politique doit être à la hauteur ! »

Il reste environ deux semaines au gouvernement pour préparer une PPE et une SNBC qui soient à la hauteur. Deux mois pour avoir une volonté et des actes à afficher lors de la COP24. Deux ans pour sortir de la politique des petits pas et lancer un vrai tournant écologique en phase avec le dernier rapport du GIEC.
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Messagepar ancien posteur » 02 Nov 2018, 15:10

Macron s'est fait élire comme un homme de son temps, un homme nouveau. Il est juste un vrai bon petit bourgeois français bien de chez nous.
Il ne pige rien a l écologie (les oies etc ), il ne pige rien aux artisans et aux PME, il parle un vieux franglais bien parisien, et, comble du ringard, comme toues les parisiennes qui tapinent dans les clubs pour fils a papa, s'essaie a la communication a l’américaine (cet hélitreuillage restera le summum du n importe quoi). D' ailleurs, il ne va pas a Bordeaux, Lille ou Strasbourg mais en province, il pense comme un écrivain et n'a de yeux que pour tout ce qui a une forme d' élitisme, il raisonne comme un vulgaire chef de bande mafieux (Benalla), il récompense les courtisans.
Un sous croisement donc, entre Giscard et Mitterrand avec un zeste de Chirac.
ancien posteur
 
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Messagepar fernando » 02 Nov 2018, 15:39

C'est frappant en effet de voir à quel point il peut être ringard dans certaines attitudes et pratiques, à 1000 lieues de l'image d'iconoclaste réformateur qu'il s'était habilement construite.
La constitution monarchique de la Vème république semble lui convenir à merveille.

il pense comme un écrivain et n'a de yeux que pour tout ce qui a une forme d' élitisme


+1000
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Messagepar Baratte » 02 Nov 2018, 16:34

C'est dingue comment pfff peut avoir des éclairs de lucidité .
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Messagepar laurentlille1 » 02 Nov 2018, 16:58

Ça nous donne de l'espoir.
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Messagepar krouw2 » 02 Nov 2018, 17:43

Macron a compris alors que c'était le cas partout en Europe qu'il avait un coup à jouer sur le dégagisme. Son talent c'est d'avoir réussi sur un discours de dégagisme positif. Il a récompensé ses potes de la finance qui ont financés sa campagne pour mener un politique libéral et fédéraliste, C'est pas nouveau C'est un Giscard 2.0 sans plus. Quoique Giscard était un peu social
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Messagepar fernando » 02 Nov 2018, 17:51

Et il savait jouer de l'accordéon.
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Messagepar Baratte » 02 Nov 2018, 17:56

Alors que le puceau s'en tient à la clarinette .
Les salariés sont les êtres les plus vulnérables du monde capitaliste : ce sont des chômeurs en puissance.
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Messagepar guinness » 02 Nov 2018, 20:45

ce n'est pas pour l'écologie l'augmentation du prix du gazole ???!!! on nous aurait menti ????
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guinness
 
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Messagepar fernando » 25 Jan 2019, 14:17

J'attends maintenant les justifications de De Rugy, après ses justifications de la suppression partielle de l'ISF.




Emmanuel Macron renonce à sa promesse d’interdire le glyphosate en 2021

En affirmant, jeudi, que l’objectif de sortie d’ici à trois ans n’était « pas faisable », le chef de l’Etat a fait un geste en direction de la FNSEA.


En quelques mots prononcés lors d’un débat citoyen auquel il s’était invité, Emmanuel Macron a rouvert le délicat dossier de l’interdiction du glyphosate. Jeudi 24 janvier, en fin de journée, à Bourg-de-Péage (Drôme), le président de la République a déclaré que la France ne parviendrait pas à se passer totalement de cet herbicide controversé d’ici trois ans, un engagement qu’il avait pris personnellement.

« Je sais qu’il y en a qui voudraient qu’on interdise tout du jour au lendemain. Je vous dis : un, pas faisable, et ça tuerait notre agriculture. Et même en trois ans on ne fera pas 100 %, on n’y arrivera, je pense, pas », a-t-il déclaré, tout en encourageant les « productions alternatives » pour ne plus utiliser cet herbicide. Répondant à l’interrogation d’un apiculteur qui évoquait la mort de ses abeilles, M. Macron a rappelé que la France s’était battue pour que l’homologation de cet herbicide, commercialisé en particulier par la firme Monsanto avec le Roundup, ne soit renouvelée que pour cinq ans, quand l’Union européenne en proposait quinze.
Lire aussi Dewayne Johnson, l’homme qui a mis Monsanto sur le banc des accusés

Indiquant que certains « ne voulaient pas bouger du tout », le chef de l’Etat a rappelé qu’un « contrat de confiance » allait être signé et qu’il fallait « aider ceux qui bougent ». « Il a été montré qu’il y avait des doutes. Il n’y a aucun rapport indépendant ou pas indépendant qui a montré que c’était mortel », a-t-il aussi déclaré.

Alors que cette substance avait jugée « probablement » cancérigène par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui dépend de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en juillet 2015, l’OMS et la FAO (l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) concluaient, un an plus tard : « Le glyphosate est peu susceptible de présenter un risque cancérogène pour l’homme à travers le régime alimentaire. »

Avec ces déclarations, Emmanuel Macron fait un geste en direction de ceux qui critiquaient la future interdiction de l’herbicide – la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) en particulier. Profitant de la crise des « gilets jaunes », le principal syndicat agricole avait dénoncé, le 23 novembre 2018, « l’agribashing ». Dans un communiqué commun avec les Jeunes Agriculteurs, la FNSEA avait alors remis en question « l’augmentation de la redevance pollution diffuse, les charges supplémentaires induites par la séparation du conseil et de la vente des produits phytosanitaires, les interdictions de produits de traitements sans solutions ni alternatives ».
Lire aussi Pour la FNSEA, l’interdiction du glyphosate reviendrait « à poser un boulet à l’agriculture française »
« Renoncement »

C’est « le “L’environnement, ça commence à bien faire” d’Emmanuel Macron », a commenté sur Twitter l’eurodéputé écologiste Yannick Jadot, en référence à la phrase prononcée par l’ancien président Nicolas Sarkozy au Salon de l’agriculture en 2011, remettant en cause les objectifs de réduction de consommation des pesticides décidés lors du Grenelle de l’environnement.

En 2018, le débat parlementaire autour du glyphosate, dans le cadre de la discussion de la loi agriculture et alimentation, avait été tendu. Certains députés, y compris LRM, comme Matthieu Orphelin (Maine-et-Loire), s’étaient battus, en vain, pour que l’objectif de l’interdiction du glyphosate soit inscrit dans la loi. Le gouvernement et sa majorité parlementaire avaient rejeté l’amendement, arguant que l’objectif de sortie d’ici à 2021, affirmé par le chef de l’Etat, était clair et qu’il n’était nul besoin de l’inscrire dans un texte.

La possibilité que cet engagement ne soit finalement pas respecté est un « renoncement », a réagi l’association de défense de l’environnement Générations Futures dans un communiqué publié dans la soirée : « Après le refus de l’interdiction dans la loi, cette déclaration sonne comme un renoncement à un réel objectif de sortie du glyphosate qui n’est pas acceptable. »

« Un rapport de l’INRA, en novembre 2017, indiquait que des alternatives au glyphosate existent déjà pour 90 % des surfaces agricoles. Dans ces conditions, il est bizarre d’affirmer, trois ans avant l’objectif, qu’on ne pourra pas l’atteindre », explique François Veillerette, le directeur de l’association.

Les propos d’Emmanuel Macron sont d’autant plus incompréhensibles, selon lui, que le tribunal administratif de Lyon vient d’annuler, le 15 janvier, en application du principe de précaution, la décision d’autorisation de mise sur le marché du Roundup Pro 360, prise en mars 2017 par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). « Le président de la République doit revenir sur ses déclarations et réaffirmer l’importance de l’objectif de sortie du glyphosate », conclut M. Veillerette.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
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fernando
 
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Messagepar ancien posteur » 25 Jan 2019, 14:27

La France a une grande tradition productiviste et 'court-termiste". L Amiante en son temps mis miraculeusement d' accord gauche et droite....
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Messagepar Dageek » 25 Jan 2019, 14:50

Jean Michel petitbras.
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Messagepar ancien posteur » 25 Jan 2019, 15:06

Ceci dit, on est dans un pays qui veut payer moins d impots, moins de clodos, qui trouve les profs pas assez payes et qui veut plus d aides sociales.
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Messagepar Dogue-son » 25 Jan 2019, 17:46

fernando a écrit:« Un rapport de l’INRA, en novembre 2017, indiquait que des alternatives au glyphosate existent déjà pour 90 % des surfaces agricoles. Dans ces conditions, il est bizarre d’affirmer, trois ans avant l’objectif, qu’on ne pourra pas l’atteindre », explique François Veillerette, le directeur de l’association.


L'est gentil le pépère, mais il oublie que le rapport en question montre clairement que l'abandon du glyphosate a des conséquences variables suivant les secteurs en terme de main d’œuvre, de déclassements de produits, de faisabilité pratique....
Il est certain, au-delà des réticences au changement habituelles, qu'il y a des difficultés réelles de mise en place dans un secteur globalement peu rentable

Le rapport: https://inra-dam-front-resources-cdn.brainsonic.com/ressources/afile/418767-54570-resource-rapport-glyphosate-inra.pdf
I used to be a fan. Now I'm an air conditioner
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Messagepar Xylophène » 08 Avr 2019, 10:58

Le Point a écrit: « Le nucléaire a sauvé deux millions de personnes ! »


ENTRETIEN. Écologiste pragmatique, l'Américain Michael Shellenberger est un fervent défenseur du nucléaire comme solution au réchauffement climatique.

Le nucléaire serait-il le meilleur moyen pour lutter contre le réchauffement climatique ? C'est l'avis tranché de Michael Shellenberger. Nommé «  héros de l'environnement  » par Time Magazine en 2008, cet Américain est depuis longtemps l'une des figures de proue des écologistes pragmatiques, ou «  ecomodernists  ». Fondateur du Breaktrough Institute, Michael Shellenberger fustige les écologistes décroissants et défend l'innovation comme meilleur remède pour protéger environnement. Depuis quelques années, l'activiste est devenu un ardent pro-nucléaire, expliquant que les énergies renouvelables, alors même qu'elles devenaient moins chères, ont provoqué une hausse conséquente des prix de l'électricité. Le Point a interrogé ce prophète de la fission, pour qui tout est bon dans le nucléaire : son énergie, ses déchets et même... sa bombe.


Le Point : Qu'est-ce qui vous a amené à critiquer l'environnementalisme et à défendre les innovations technologiques depuis les années 2000 ?

Michael Shellenberger : J'étais un jeune homme de gauche, je suis allé apprendre l'espagnol au Nicaragua pendant la révolution sandiniste parce que j'étais attiré par ce mouvement. J'étais aussi très concerné par l'environnement et la nature, parce que mes parents m'emmenaient souvent camper. Ils étaient très progressistes. Mais je n'ai jamais été malthusien : ma relation avec des personnes pauvres, d'abord au Nicaragua puis au Brésil, m'a toujours fait considérer que ceux qui craignent une explosion démographique sont dans un état d'esprit petit-bourgeois et raciste. J'étais aussi végétarien, mais j'ai recommencé à manger de la viande après la naissance de mon fils. J'étais déjà favorable à des solutions technologiques pour les problèmes environnementaux. C'est une différence majeure avec beaucoup d'écologistes qui ne sont pas tant en faveur de solutions technologiques que d'une baisse de notre niveau de vie, provoquée par une consommation énergétique bien plus basse. Beaucoup d'entre eux considèrent l'espèce humaine comme un cancer sur la terre, ce qui n'est pas mon cas. En revanche, je ne connaissais rien aux technologies de l'énergie, et en tant que militant démocrate et de gauche, je pensais que les énergies renouvelables seraient la solution parce que tout le monde dans mon camp politique pensait cela. Mais lorsque j'ai pris conscience que le nucléaire n'était pas ce qu'on en disait, tout est devenu plus clair. Le nucléaire représente une source d'énergie infinie, abondante. C'est l'énergie la plus propre et la plus sûre, selon toutes les mesures ! À ce moment-là, j'étais déjà ostracisé par la communauté écologiste à cause de mes critiques de leur discours apocalyptique. Embrasser le nucléaire n'a donc pas été si compliqué que ça. Le plus gros défi était de gagner ma vie sans accepter d'argent de l'industrie. J'aime pouvoir être libre de dire ce que je pense.

Donc vous n'êtes pas financé par l'industrie nucléaire ?

Pas du tout. Les gens qui ont lu ce que j'ai écrit durant ces dernières années connaissent la manière dont je critique l'industrie du nucléaire. Je déplore leur arrogance et leur hubris, ce qui les conduit à faire des choix voués à l'échec.

Par exemple ?

L'industrie propose des solutions extrêmement coûteuses à des problèmes inexistants. Des vieilles centrales comme celle de Fessenheim fonctionnent très bien depuis trois générations, mais les industriels voudraient nous faire croire que les problèmes de sécurité peuvent se résoudre avec de nouveaux types de pompes à eau ou en déplaçant tel réservoir. C'est ridicule quand on sait que les accidents nucléaires proviennent toujours des erreurs humaines. Le changement de plans et de modèles de centrales les rend plus chères à construire, plus chères à faire fonctionner… Alors que la standardisation permettrait de faire baisser les coûts et d'augmenter la sécurité, on fait exactement le contraire. Un peu comme Boeing avec son modèle 737 MAX...

Mais cela n'explique pas l'ampleur du désamour du nucléaire...

L'énergie nucléaire est révolutionnaire de trois façons : d'abord en médecine, deuxièmement dans le domaine de la défense, et troisièmement en énergie. C'est une avancée historique tellement significative que les humains se fourniront en énergie nucléaire pour des milliers d'années, très probablement. C'est triste que l'impact principal de cette technologie révolutionnaire ait été aussi traumatique dans la société, à part dans le domaine de la médecine. On se sert des radiations pour explorer le corps humain et pour soigner les cancers, et tout le monde ou presque s'accorde à dire que c'est une avancée formidable. En revanche, les armes nucléaires ont traumatisé plusieurs générations, avec ces images d'apocalypse et de destruction. Le traumatisme a été transposé au secteur de l'énergie : nous voyons les centrales nucléaires comme de petites bombes, et les incidents nucléaires comme de petites explosions, nous considérons les déchets comme une arme… Toute la technologie est enveloppée par cette idée de la mort. Même les gens qui travaillent dans le secteur nucléaire sont complices de cette hystérie antinucléaire en disant en substance : « Oui, il s'agit d'une technologie extrêmement dangereuse, mais nous, ingénieurs héroïques, vous protégerons d'elle. » C'est d'ailleurs faux, puisqu'on ne peut pas protéger totalement qui que ce soit du nucléaire, comme de tant d'autres choses. Pourtant, le nucléaire civil a provoqué bien moins de dégâts que les autres sources d'énergie.

Mais il y a eu Tchernobyl et Fukushima...

On estime à deux cents le nombre de morts par radiation provoquées par Tchernobyl. Fukushima, c'est zéro mort. Donc le nucléaire civil a provoqué la mort de deux cents personnes en quatre-vingts ans ! En revanche, il y a de nombreux morts provoqués par la peur du nucléaire. Un nouveau livre sur Tchernobyl montre comment les docteurs en Ukraine et en Biélorussie ont proclamé que les irradiations avaient eu des conséquences sanitaires diverses et variées sans pouvoir lier ces conséquences aux radiations nucléaires. Les enfants naissent parfois avec des difformités ; pareil pour les fleurs, pas seulement autour de Fukushima ! C'est une réalité que personne n'a envie d'entendre : la nature fait des erreurs sans notre aide, 30 % d'entre nous ont ou auront des cancers. Alors que notre monde aujourd'hui est bien plus sûr que par le passé, nous projetons nos angoisses notamment sur le nucléaire. L'écart entre la perception du nucléaire et sa réalité est plus vaste que sur n'importe quelle autre technologie dans le monde.

La pollution atmosphérique à Paris tue autour de 2 500 personnes par an.…

L'OMS estime à trois millions par an le nombre de morts provoquées par la combustion de biomasse et quatre millions celles provoquées par la combustion d'énergies fossiles tous les ans, là où les centrales nucléaires ne dégagent aucune pollution atmosphérique sous forme de fumée. Si vous allez à Delhi, en Inde, la pollution est tellement importante qu'avant de vous tuer, elle vous fatigue, vous donne des migraines, de l'asthme… Les habitants d'Europe ne comprennent pas l'amplitude de la pollution atmosphérique en Asie ou en Afrique aujourd'hui. À l'inverse, le nucléaire a sauvé autour de deux millions de personnes en ne brûlant pas d'énergies fossiles, selon deux scientifiques de l'université de Columbia, James E. Hansen et Pushker Kharecha. Mais nous ne nous en rendons pas compte. L'industrie a fait des erreurs dans sa communication, mais il y a aussi eu un lobbying intensif de l'industrie des énergies fossiles contre le nucléaire.

Et puis il y a cette volonté d'un « retour à la nature » qu'on ne croit possible qu'à travers les énergies renouvelables, ce qui favorise le « greenwashing » des énergies fossiles. Car, dans les faits, les énergies renouvelables préservent mieux l'utilisation d'énergies fossiles que l'environnement ! On a toujours su que le solaire ou l'éolien ne pouvaient pas remplacer les énergies fossiles. Seul le nucléaire, comme le montrent la France et la Suède, a la capacité de remplacer les énergies fossiles efficacement, tout en décarbonisant la production énergétique. Il suffit d'ailleurs de comparer la France à l'Allemagne. Si un pays pouvait faire fonctionner les énergies renouvelables comme solution viable de remplacement des énergies fossiles, c'était bien l'Allemagne. Aucun autre État n'est capable d'investir 500 milliards d'euros, soit une augmentation de 50 % du coût de l'électricité, tout en étant incapable de décarboniser plus de la moitié de sa consommation d'énergie !

Il est prévu en France de diminuer la part du nucléaire dans la production électrique à 50 % d'ici à 2035 : comment expliquer qu'un pays qui bénéficie autant de l'énergie nucléaire prenne ce genre de décision ?

Ce complexe psychologique existe dans beaucoup de pays. Seules la Russie et la Corée du Sud sont moins touchées, car elles ont une industrie nucléaire fermement contrôlée par un État nationaliste et discipliné. Même en France qui est sans conteste la meilleure réussite nucléaire, l'industrie nucléaire a ainsi été victime d'arrogance, de vanité, d'apathie et d'un manque d'intelligence émotionnelle et sociale. J'étais en Belgique et aux Pays-Bas avec des responsables politiques. Ils m'ont dit qu'ils n'avaient jamais rencontré quelqu'un de chez EDF. Je leur ai demandé : « Si vous voulez construire des centrales nucléaires, préférez-vous faire appel axu Russes, aux Chinois ou aux Français ? » « Les Français », ont-ils bien évidemment répondu. Mais EDF n'est absolument pas intéressé par le fait de construire des centrales chez ses voisins européens ! C'est un scandale. Je ne suis pas certain qu'Emmanuel Macron soit au courant d'une telle incompétence et d'un tel manque d'initiative chez EDF.

Mais que faites-vous des déchets nucléaires, qui peuvent être radioactifs pendant des millions d'années ?

Mais ce sont les meilleurs déchets possibles ! Ils représentent une quantité minime, et cela n'a jamais fait de mal à personne. On ne s'inquiète pas pour les autres types de déchets qu'on laisse en nombre bien plus important dans la nature. Comment se fait-il qu'on va laisser des panneaux solaires toxiques être démantelés par des enfants africains ou asiatiques, comme c'est le cas avec nos vieux téléviseurs ou tous nos déchets électroniques, les exposant ainsi à la poussière toxique de métaux lourds ? Pourquoi laisse-t-on se former des îlots de plastique dans les océans ? Pourquoi personne ne s'émeut-il des décharges géantes ? Et en même temps, il ne serait pas possible d'avoir un entrepôt aussi petit qu'un terrain de basket, comme c'est le cas avec tous les déchets nucléaires produits par la Suisse en quarante-cinq ans... C'est insensé ! La seule explication à tant d'irrationalité, c'est l'impact psychologique de la bombe nucléaire. La plupart des éléments qui figurent sur le tableau périodique sont toxiques et présents dans la nature, mais les gens n'en ont pas conscience.

N'y a-t-il pas un lien entre nucléaire civil et nucléaire militaire ? Un pays avec des centrales est aussi souvent un pays qui possède ou est désireux de posséder des armements nucléaires...

Mais qui sommes-nous, nous les Américains et les Français, pour dire que les Iraniens ou les Coréens du Nord ne devraient pas avoir la bombe ?

Le monde serait plus dangereux si tous les États avaient la bombe...

Dans ce cas, pourquoi la France ne se déleste-t-elle pas de son armement nucléaire ? Imaginons que votre pays se débarrasse de tout son arsenal nucléaire, ce qui est évidemment parfaitement irréaliste sachant qu'on peut cacher une tête nucléaire dans une piscine sans qu'elle soit détectée. Et imaginons qu'après, la France se retrouve en guerre. Quelle est la première chose que vos militaires feraient alors ? Relancer un programme nucléaire pour obtenir à nouveau la bombe. Tous les experts savent cela depuis 1946. Le mouvement antinucléaire est un mouvement idéologique, d'ailleurs largement financé par l'Union soviétique pendant la Guerre froide. Mais dans l'histoire, il n'y a jamais eu la possibilité de se débarrasser d'un type d'armement. Il n'y a donc aucune chance que cela arrive. En revanche, le vrai risque est que les États-Unis fassent quelque chose d'insensé, comme envahir l'Iran ou la Corée du Nord. Nous l'avons déjà fait avec l'Irak au prétexte de les empêcher d'obtenir des armes de destruction massive, et on a vu les conséquences sur les populations civiles. Regardez aussi le conflit entre l'Inde et le Pakistan, qu'on présente comme une menace pour la planète. Est-ce vraiment une guerre ? Les dernières tensions ont fait dix morts pakistanais et une quarantaine chez les Indiens suite à un attentat suicide dans le Cachemire. Et après cela, ils se font la guerre comme si c'était du théâtre kabuki. Chacun a abattu un ou deux avions du camp opposé, puis les deux pays se sont dit des choses horribles pendant une semaine ou deux. Mais chacun sait qu'il n'y aura pas de vrai conflit entre l'Inde et le Paskistan. La bombe nucléaire a été la plus grande force pacifique que le monde ait jamais connue. C'est une révolution technologique qui est en train de mettre un terme aux grands conflits.

Mais si des terroristes s'emparent d'armes nucléaires ?

Il n'y a aucun spécialiste des armes nucléaires crédible au monde qui pense que l'Iran pourrait transmettre la bombe à des terroristes. Pourquoi le régime iranien ferait-il cela ? Tous les États au monde sont dans une sorte de complot entre eux, qu'importe leurs animosités, afin que les armes nucléaires ne puissent pas se répandre dans les sociétés civiles. C'est peut-être la plus importante des priorités internationales depuis 1945. Mais envisageons l'hypothèse dans laquelle Daech aurait pu mettre la main sur la bombe. Dans ce cas, pourquoi l'État islamique l'aurait-il utilisée ? Ils auraient seulement fait un essai dans le désert pour montrer qu'ils possèdent l'arme nucléaire et qu'ils sont ainsi un État souverain. Il faut surmonter une grande dissonance cognitive pour comprendre que l'objet le plus dangereux jamais conçu dans l'histoire a au final rendu le monde meilleur.

Mais pour en revenir au nucléaire civil, l'électricité et le chauffage ne représentent qu'environ un quart des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Même si on suit vos arguments, le nucléaire ne peut donc être une solution miracle...

Toutes les énergies fossiles qui doivent être remplacées peuvent, et proviendront bientôt du nucléaire. Les énergies renouvelables n'en seront pas capables. Il y aura bien sûr une longue transition énergétique. L'électricité sera la première à être décarbonisée grâce au nucléaire, avant les transports avec d'abord les trains, comme c'est le cas en France ou au Japon, puis les voitures électriques. En France comme en Suède, le chauffage est déjà électrisé grâce au nucléaire. Et pour les avions, vous pouvez très bien avoir un carburant sans émissions de gaz à effet de serre, avec la propulsion nucléaire thermique ou même l'électricité.

N'est-ce pas plus simple de changer nos modes de vie ?

Qui voudrait sérieusement vivre dans une société décroissante ? Emmanuel Macron a essayé d'augmenter légèrement le prix du carburant avec sa taxe carbone, et on a vu le résultat avec les Gilets jaunes. Personne ne désire réellement moins de croissance, si ce n'est quelques universitaires de la Sorbonne (rires). C'est ridicule ! C'est le discours de riches malthusiens dans des pays fortunés qui promeuvent la pauvreté pour les autres, de façon que ceux-ci n'atteignent pas leur niveau de vie. C'est la même logique utilisée dans les discours alarmistes sur la surpopulation, avec l'idée que les autres devraient avoir moins que moi.

Mais puisque vous défendez le progrès, pourquoi l'innovation technologique ne rendrait-elle pas les énergies renouvelables plus efficaces ?

On peut bien sûr agrandir les éoliennes, et elles tueront encore plus d'insectes, de chauve-souris et d'oiseaux. Pour des raisons physiques évidentes, les énergies renouvelables sont limitées. Le vent ne soufflera pas plus fort et le soleil ne brillera pas plus souvent. Il faut 450 fois plus de surface pour générer la même énergie dans une ferme solaire en Californie qu'avec une centrale nucléaire. Or je croyais qu'on essayait justement de préserver la nature et l'environnement ! Le dystopique Blade Runner 2049 de Denis Villeneuve – un très bon film – s'ouvre d'ailleurs symboliquement sur des champs de panneaux solaires en Californie.

Que pensez-vous de l'adolescente suédoise Greta Thunberg qui explique que nous devons radicalement changer notre système pour éviter la catastrophe écologique ?

Ce que ces gens réclament n'a rien à voir avec le changement climatique ! Ce qu'ils veulent, c'est du pouvoir social. Greta Thunberg veut qu'on devienne tous végétariens, qu'on arrête de se déplacer en avion, et qu'on abandonne même notre système politique. J'apprécie sa passion. Mais elle souhaite imposer un Moyen Âge économique. Tout ça est très juvénile. C'est une façon de se sentir puissant, et c'est pour cela que les jeunes sont si attirés par les extrêmes. Si Greta Thunberg voulait vraiment trouver une solution au réchauffement climatique, elle demanderait au monde entier de suivre l'exemple de son pays, la Suède, en matière de nucléaire. Tout ça est une posture postmoderniste. Le vrai problème, c'est qu'en réaction, vous avez des Gilets jaunes dans les rues et des partis conservateurs climatosceptiques en plein essor partout dans le monde. Cette gauche qui souhaiterait tous nous transformer en végétariens ne représente qu'une petite minorité.

https://www.lepoint.fr/societe/le-nucle ... 077_23.php
"Si je lance mon chapeau, si je fais l’oiseau, c’est pour ne pas mourir tout de suite, c’est pour me maintenir à la surface. Comme un nénuphar sans talent, mais nénuphar tout de même."

Armand dans "Les Nénuphars" de Michel Soutter
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Messagepar fernando » 05 Juin 2019, 13:23

Au Brésil, Jair Bolsonaro démantèle méthodiquement le droit de l’environnement


Déforestation, pêche, biodiversité… Depuis son élection, le président brésilien abaisse toutes les normes environnementales et se livre à une chasse aux sorcières à l’intérieur des administrations. Revue de détail d’une politique anti-écologique de fer.

Rio de Janeiro (Brésil), de notre correspondant.– Début avril, dans la forêt nationale de Jamari, des agents de l’Ibama (organisme chargé de la protection de l’environnement) débarquent en armes pour mettre fin à une exploitation illégale de bois financée par des producteurs de la région de Rondônia (nord-ouest du pays). Pour éviter que l’activité ne reprenne après leur départ, les fonctionnaires mettent le feu à deux camions et un tracteur, comme l’autorise la législation depuis 2008. Indignés, les producteurs s’organisent pour « ne pas laisser passer ça ». L’un des leurs contacte le secrétaire de l’environnement de Rondônia, qui en réfère au gouverneur de l’État, membre du PSL, le parti de Bolsonaro, qui lui-même alerte le ministre de l’environnement, Ricardo Salles.

« Ricardo Salles m’a informé de cette situation. Il a déjà ouvert une enquête administrative contre les responsables. Il ne faut pas brûler les machines, les tracteurs ni rien du tout. Ce n’est pas notre politique », lâche Jair Bolsonaro dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. En moins d’une minute, le message du président est suffisamment clair pour arrêter toutes les opérations dans la région de la forêt de Jamari. Or, c’est justement à partir d’avril, à la fin de la saison des pluies, que l’activité des inspecteurs est censée s’intensifier. Même avant l’intervention directe du président, l’action de l’État semblait déjà paralysée : en 4 mois, seulement 40 m3 de bois illégal (l’équivalent de dix grands troncs d’arbre) ont été saisis, contre 25 000 m3 en 2018 sur la même période.

Des agents de l'Ibama détruisent des machines dans une mine illégale du parc national près de Novo Progresso, au sud-est de l'État du Paranaense, au Brésil, le 4 novembre 2018. © REUTERS/Ricardo Moraes Des agents de l'Ibama détruisent des machines dans une mine illégale du parc national près de Novo Progresso, au sud-est de l'État du Paranaense, au Brésil, le 4 novembre 2018. © REUTERS/Ricardo Moraes

« On ne va plus sur le terrain. Depuis 2019, toutes les opérations prévues sont en retard et je ne sais pas si elles vont finalement être réalisées… », explique Daniel* (le prénom a été changé), un agent de terrain de l’Ibama qui a accepté de témoigner anonymement. Car dans cette institution, qui dépend du ministère de l’environnement, les fonctionnaires vivent tous dans la peur de perdre leur emploi.

Le responsable de l’amende infligée à Jair Bolsonaro en 2012 pour pêche illégale dans une unité de protection intégrale (c’est-à-dire une réserve naturelle interdite au public) a été licencié. Mais au-delà de ce cas emblématique, une vague d’exonérations sans précédent s’est engagée depuis le début de l’année. Des consignes ont été expressément données pour interdire tout contact avec les journalistes, y compris à l’attachée de presse de l’Ibama, qui doit rediriger toutes les demandes vers le ministère. Une autre employée qui avait accepté de témoigner dans un premier temps a préféré annuler l’entretien, « par prudence ».

La pression est généralisée : par exemple, les règles de l’Ibama indiquent que si un dossier est prescrit, l’agent responsable du dossier peut être sanctionné. Auparavant, à moins d’irrégularités ou de faits de corruption, l’enquête administrative concluait que le fonctionnaire était surchargé d’affaires et avait dû prioriser les plus importantes. « Maintenant, tous ceux qui laissent un dossier se prescrire sont sanctionnés et peuvent même être licenciés, détaille Daniel*. Du coup, beaucoup préfèrent ne plus s’attaquer à de nouveaux crimes ou délits environnementaux. »

En plus d’intimider la base et les fonctionnaires zélés, le gouvernement s’attaque aux supérieurs hiérarchiques. En avril, le président de l’ICMbio (chargé de la protection des 335 réserves écologiques du pays, qui dépend aussi du ministère) a démissionné après les accusations fantasques du ministre à son encontre. Ce dernier avait annoncé lors d’une réunion du lobby de l’agrobusiness que des sanctions seraient prises parce qu’aucun membre de l’ICMbio n’était présent. Sauf que les fonctionnaires n’avaient tout simplement pas été invités.

« C’est une vraie chasse aux sorcières. Et l’ambiance en interne est terrible : ce sont des gens qui ont à cœur de défendre l’environnement et le gouvernement les empêche de faire leur travail », soupire Márcio Astrini, analyste à Greenpeace. La présidente de l’Ibama a, elle aussi, démissionné dès janvier après de fausses accusations de corruption partagées sur les réseaux sociaux par le président et Ricardo Salles.

Le ministre a ensuite renvoyé 21 des 27 directeurs régionaux (un par État de la fédération) sans les remplacer (seulement deux postes ont été pourvus). « Sans haut responsable, aucune décision importante n’est prise, analyse Daniel*. Nos supérieurs disent qu’il n’y a pas de budget pour aller sur le terrain. C’est faux, les actions de 2019 ont été autorisées en 2018, donc l’argent a déjà été débloqué. Mais même sans ordre officiel, nos chefs ont peur d’être licenciés ou mis au placard s’ils autorisent des opérations pourtant légales. » Fin mai, une série d’opérations a été finalement annoncée, mais le lieu des actions a été divulgué par avance sur le site de l’Ibama, réduisant franchement leur utilité et leur efficacité, fondée sur la surprise.

Le gouvernement a enfin réduit le budget du ministère de l’environnement. Certains secteurs comme celui de la lutte contre le changement climatique accusent une baisse de 95 %. L’Ibama a également subi des coupes drastiques : 24 % en moyenne, mais cela monte jusqu’à 38 % pour la prévention des incendies. Une mesure qui devrait faire des ravages en Amazonie, alors que la saison des incendies s’étale entre juin et octobre, et que beaucoup de départs de feu sont intentionnels, permettant de valoriser des terrains aux yeux d’éleveurs ou de grands fermiers.

Face aux licenciements et démissions massives, le ministre s’entoure de militaires avec lesquels il partage ses conceptions anti-écologiques, tandis qu’au moins cinq secrétariats importants du ministère sont toujours sans direction. Le gouvernement semble attendre le meilleur moment pour offrir les postes vacants à des alliés politiques en échange d’un appui sur des questions difficiles, comme la réforme des retraites. « Ceux qui vont être nommés ne seront ni des amis de l’environnement ni des connaisseurs du sujet », se désole Daniel*.

Pendant la campagne, Bolsonaro voulait transférer toutes les compétences de l’environnement au ministère de l’agriculture. « Il a finalement adopté un plan B : faire de ce ministère une coquille vide en démontant tous les mécanismes de protection mis en place depuis 30 ans », détaille Márcio Astrini de Greenpeace. Le Conseil national de l’environnement, dont le rôle a été essentiel dans l’élaboration de la législation brésilienne, a été en pratique démantelé, quand le service de protection des forêts est notamment passé sous la coupe du ministère de l’agriculture, tenu par une représentante du lobby de l’agrobusiness. « Jusqu’à aujourd’hui, aucune mesure n’a été prise en faveur de l’écologie, affirme Daniel*. Ce gouvernement est totalement contre la protection de l’environnement. »

Les offensives pour modifier la législation environnementale se multiplient tous azimuts, notamment pour réduire ou faire disparaître des zones protégées. Josué* (le prénom a également été modifié), un autre fonctionnaire de l’Ibama qui a accepté de témoigner anonymement, se désole lui de la politique de la pêche : « Les quotas de pêche ont toujours été décidés en prenant en compte l’avis d’un organisme lié à la défense de l’environnement. Maintenant, c’est le ministère de l’agriculture qui décide seul. » Le père du nouveau secrétaire national à la pêche, à la tête d’une grande entreprise du secteur, cumule 650 000 euros d’amende pour pêche illégale. Quant à l’avenir des arbres brésiliens, le nouveau directeur du service des forêts est un ancien député qui fut l’un des principaux opposants au code forestier, alors que son ministre lui-même a été condamné pour avoir favorisé des entreprises minières, lorsqu’il était secrétaire à l’environnement de São Paulo.


De son côté, Bolsonaro a fait part de sa volonté de transformer la réserve où il a reçu une amende en un « Cancún brésilien ». « Mais il est plus difficile de changer la législation, car il a besoin du soutien du Congrès, avec lequel il a de mauvaises relations », explique Márcio Astrini. Du coup, le nouveau chef d’État privilégie les décrets présidentiels, par exemple pour mettre en place un système qui facilite l’amnistie des amendes environnementales.

Durant toute sa campagne, il a dénoncé une supposée « industrie de l’amende », qui gangrènerait l’Ibama et empêcherait le pays de se développer. Fin avril, il a confirmé sa volonté de « faire le ménage ». « On a l’habitude d’être critiqués sur le terrain, personne n’aime recevoir une amende, explique Daniel*. Mais si c’est le président qui nous critique, ça a des conséquences. Chaque fonctionnaire qui lutte contre les chercheurs d’or clandestins ou les scieries illégales sait maintenant qu’il irrite personnellement le président. »

Les critiques répétées de Bolsonaro ont des conséquences directes dans des territoires sous tension. Avant sa présidence, les fonctionnaires de l’Ibama risquaient déjà des attaques durant leurs opérations et même dans leurs locaux, dont l’un a été incendié en 2017. Mais pour Daniel*, le climat a encore empiré. Il lâche : « Les auteurs d’infractions sont toujours plus audacieux. Dans certains coins, la population considère que depuis l’arrivée de Bolsonaro, les actions de l’Ibama sont illégales ! Du coup, les confrontations sont de plus en plus fréquentes et violentes. »
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fernando
 
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