Ecologix Krew: un monde sans Bhauvin est possible

Messagepar krouw2 » 26 Oct 2015, 21:37

Viande et cancer : le rapport choc de l'OMS


L'Organisation mondiale de la santé indique lundi dans rapport que la consommation de jambon, de charcuterie et de saucisses est cancérogène.

Certaines viandes sont-elles cancérogènes au même titre que l'alcool ou le tabac ? Oui, affirme lundi l'Organisation mondiale de la santé dans un rapport dévoilé lundi par Le Monde. Précisions.

La viande transformée est cancérogène. La consommation de viande transformée (charcuterie, jambon, saucisses, viande en conserve... autrement dit toutes les viandes qui ont subi un processus de maturation, de fermentation ou de fumaison) est cancérogène, selon l'évaluation publiée lundi par l'agence cancer de l'OMS qui estime que les preuves en ce sens sont "suffisantes".

Selon la littérature scientifique sur le sujet, chaque portion de 50 grammes de viande transformée consommée quotidiennement augmente le risque de cancer colorectal de 18%.

La viande rouge aussi, "probablement". Pour ce qui est de la viande rouge, l'OMS indique qu'elle est "probablement" cancérogène. Pour les chercheurs, le porc est inclus dans les viandes rouges au même titre que le boeuf, le veau, l'agneau, le mouton, le cheval et la chèvre.

Limiter sa consommation ? "La relation entre consommation de viande est survenue de certains cancers est connue depuis une dizaine d'années", a expliqué lundi sur Europe1, Boris Hansel, endocrinologue et nutritionniste à l’hôpital Bichat qui estime qu'"en nutrition, tout est question d'équilibre…comme pour l'alcool". Pour lui, la viande est donc un aliment "à limiter".

"Ces résultats confirment les recommandations de santé publique actuelles appelant à limiter la consommation de viande", a commenté de son côté le Dr Christopher Wild, le directeur du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), à l'origine de l'évaluation.

La viande "tue" moins que le tabac. Les régimes alimentaires riches en viande transformée sont à l'origine de 34.000 décès par an dans le monde, selon une étude menée par le Global Burden of Disease Project. Pour comparaison, le tabac est responsable chaque année d'environ un million de décès par cancer, l'alcool de 600.000 décès et la pollution de l'air de plus de 200.000 décès.

Le Foll met en garde contre la "panique". Le ministre de l'Agriculture a mis en garde lundi contre la "panique" après la diffusion de l'étude de l'OMS. "Je ne veux pas qu'un rapport comme celui-là mette encore plus la panique chez les gens", a déclaré le ministre lors d'une rencontre avec la presse. Au delà d'un certain niveau de consommation, on peut avoir un cancer. On le savait déjà. On peut et on doit consommer de la viande mais on doit le faire de manière raisonnable", a-t-il ajouté.

Cancérogène et cancérigène, quelle différence ?

Les deux termes sont souvent employés indifféremment l'un pour l'autre. Néanmoins, "cancérogène" désigne plutôt ce qui favorise l'apparition d'un cancer tandis que "cancérigène" désigne davantage ce qui favorise le développement d'un cancer.
Hollande 2027
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Messagepar John Holmes » 26 Oct 2015, 21:43

kess kié pas cancérigène de toute façon !
"Connard =)"
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Messagepar Dageek » 26 Oct 2015, 21:47

La chatte !
Ah ben non cf Michael Douglas
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Messagepar John Holmes » 26 Oct 2015, 22:02

bah wé
"Connard =)"
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Messagepar ruitos » 26 Oct 2015, 22:03

vivre est mortel, à terme...
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Messagepar John Holmes » 26 Oct 2015, 22:04

"Connard =)"
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Messagepar SAV » 26 Oct 2015, 22:18

ruitos a écrit:vivre est mortel, à terme...

Bah tu peux gagner quasiment 10 ans en laissant tomber la viande.
Brigitte Macron 2027.
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Messagepar ruitos » 26 Oct 2015, 22:36

je vais déjà essayer de gagner 10 ans en arrêtant de fumer...
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Messagepar SAV » 26 Oct 2015, 22:41

ruitos a écrit:je vais déjà essayer de gagner 10 ans en arrêtant de fumer...

Pas con.
Brigitte Macron 2027.
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Messagepar gblosc » 26 Oct 2015, 22:43

Par contre, insulter du Bhauvin, c'est toujours bon pour la santé ?
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Messagepar John Holmes » 27 Oct 2015, 01:12

gblosc a écrit:Par contre, insulter du Bhauvin, c'est toujours bon pour la santé ?


c'est même recommandé par la sécu !
"Connard =)"
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Messagepar bijams » 27 Oct 2015, 09:05

SAV a écrit:
ruitos a écrit:vivre est mortel, à terme...

Bah tu peux gagner quasiment 10 ans en laissant tomber la viande.


Mer il é fou.

Spoiler:
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Messagepar King Kong » 27 Oct 2015, 09:17

les "complotistes" le disent depuis 20 ans que la viande et charcuterie sont cancerogenes , l oms le decouvre en 2015 s'te foutage de gueule quoi..
"Je pars avec le sentiment d'avoir bien fait mon travail" françois rebsamen
King Kong
 
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Messagepar GilbertSedman » 27 Oct 2015, 09:23

Encore un bon rapport bien orienté ... Putain de vegan
Parler à un con c'est un peu comme se masturber avec une râpe à fromage, beaucoup de douleurs pour peu de résultats (Desproges)
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Messagepar Giallo » 27 Oct 2015, 10:17

en même temps gagner 10 ans de vie si c'est pour les passer à bouffer des galettes sans gluten...
ce message ne vient pas de moi
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Messagepar GilbertSedman » 27 Oct 2015, 10:52

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Parler à un con c'est un peu comme se masturber avec une râpe à fromage, beaucoup de douleurs pour peu de résultats (Desproges)
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Messagepar fernando » 06 Nov 2015, 20:05

Notre-Dame-des-Landes : ayons le courage d’en sortir par le haut


« L’annonce de la reprise des travaux du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes à moins d’un mois du début de la conférence de Paris est pour le moins inopportune », juge Nicolas Hulot, président de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, dans une tribune à Mediapart.


J’ai une exigence, celle de la vérité. Une liberté, celle de mes mots. Une volonté, celle de tout faire pour que la COP21 soit un succès.

L’annonce de la reprise des travaux du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes à moins d’un mois du début de la conférence de Paris est pour le moins inopportune. Serait-ce lié à des considérations électorales ? N’est-ce pas un peu dérisoire devant les enjeux ? Mais, quoi qu’il en soit, profitons de ce dernier épisode pour se poser les bonnes questions et trouver collectivement les bonnes réponses.

Il faut trouver une solution.

Vieux de plus de 40 ans, ce projet de nouvel aéroport est vicié, gangrené. Il porte en lui les racines de la discorde. Jamais il ne se fera dans les conditions actuelles. Si les affrontements reprennent, il n’y aura que des perdants, chez les « pour » comme chez les « contre ». Que se passerait-il si la situation dégénérait ? N’aurait-on donc pas tiré les enseignements de la mort de Rémi Fraisse à Sivens ?

NDDL n’est pas l’alpha et l’oméga de la réussite de la COP21, mais un geste de l’Etat sur ce dossier serait un superbe symbole. Un gage de l’exemplarité du pays qui, en choisissant d’accueillir la COP21, a pris une responsabilité historique. La COP21 nous oblige à la cohérence entre les déclarations sur le climat et les actes politiques. Elle accélère même ce besoin de cohérence. La France a acté des avancées, n’en déplaise à ceux qui voudraient faire croire que rien ne bouge : fin des subventions à l’export au charbon, mise en place d’une contribution climat énergie (22 €/tCO2 en 2016), début du rattrapage fiscal entre l’essence et le gasoil, positions volontaristes sur la taxe sur les transactions financières ou le prix du carbone en sont autant d’exemples. Mais il faut faire plus. La COP21 a besoin de symboles et NDDL pourrait être un l’entre eux. Pourquoi s’enfermer dans un choix déraisonnable ? Le progrès vaut aussi par des renoncements et des acquiescements.

Il faut trouver une sortie par le haut, penser différemment, sortir des clivages. C’est aussi une question de démocratie et de choix. N’ayons pas peur de le dire : les alternatives n’ont pas été suffisamment considérées par l’Etat et la transparence n’a jamais été la règle sur ce dossier. Y compris aujourd’hui, où, malgré la demande de la commission d’accès aux documents administratifs, certains d’entre eux censés apporter des éléments sur l’intérêt du projet ne sont toujours pas rendus publics. Et alors même que le gouvernement finalise une réforme ambitieuse de la démocratie environnementale.

L’Etat peut et doit reprendre la main et trouver des solutions qui ne déshonorent personne.

Jamais il n’a été démontré que la construction de ce nouvel aéroport était la meilleure option. Ne faudrait-il pas commencer par cela ? Ce serait peut-être même, pour les porteurs du projet, la meilleure solution pour assurer qu’il se fasse !

Je n’ai pas changé d’avis sur l’opportunité de construire un aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Je continue à penser que ce serait une mauvaise décision en termes d’argent public (rien que la route pour aller à l’aérogare couterait 100 millions d’euros), de préservation des terres agricoles (1600 hectares menacés), de lutte contre les changements climatiques. Mais, si les conditions d’une remise à plat du projet et de l’étude sérieuse de ses alternatives étaient réunies, menée par des experts indépendants, mobilisant la parole et l’expertise citoyenne, autour d’un comité de concertation accepté par toutes les parties, je n’aurais aucun mal à en accepter les conclusions. Les parties prenantes pourraient aussi s’y engager.

L'Etat peut et doit faire un geste à NDDL. Le Président de la République et le Premier ministre ont les cartes en mains. Ils peuvent décider, d’une simple phrase, d’apaiser les tensions en confirmant que les travaux ne commenceront pas tant que tous les recours – y compris les procédures d’appel – ne seront pas épuisés. Ils peuvent aussi décider, de faire de l’étude des alternatives au projet de nouvel aéroport un symbole de la cohérence pour la COP21 et la démocratie environnementale. Il était de mon devoir, de ma responsabilité, de leur rappeler.
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Messagepar manulosc » 09 Nov 2015, 14:14

Climat: il pourrait y avoir 100 millions de pauvres en plus en 2030
Si les états ne font rien pour contenir le réchauffement climatique, selon la Banque mondiale, la planète pourrait compter jusqu’à 100 millions de pauvres supplémentaires à l’horizon 2030.
Paru à quelques semaines de l’ouverture de la COP21 à Paris, ce rapport de la Banque mondiale souhaite attirer l’attention des politiques comme de la société civile sur une autre des conséquences possibles du réchauffement climatique. Ses auteurs estiment en effet que "sans un développement climato-intelligent, le changement climatique pourrait faire basculer plus de 100 millions de personnes dans la pauvreté" à l’horizon 2030.

Ils précisent par ailleurs que l’impact de ce phénomène serait "particulièrement fort" sur le continent africain où les prix de certaines denrées alimentaires pourraient alors augmenter de 12%. L’Asie du Sud représente l’autre territoire particulièrement concerné par cette menace. Dans cette zone géographique, près de 45 millions d’habitants pourraient basculer dans l’extrême pauvreté, c’est-à-dire vivre avec moins de 1,90 dollar par jour.

Un impact sanitaire non-négligeable

Un réchauffement planétaire de 2 à 3°C (par rapport à l’ère pré-industrielle) pourrait augmenter de 5% le nombre d’habitants exposés au paludisme, soit une hausse de 150 millions de personnes selon la Banque mondiale.

Le rapport publié par l'institution précise également que les maladies diarrhéiques pourraient augmenter de 10% dans les quinze prochaines années. "À plus long terme, seule une action internationale immédiate et soutenue permettra de préserver des millions de personnes de la pauvreté" précisent encore ses auteurs. En conclusion du document, la Banque mondiale exhorte les pays riches à aider ceux du Sud afin de financer des mesures permettant d’atténuer les impacts du réchauffement climatique.
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manulosc
 
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Messagepar fernando » 12 Nov 2015, 12:34

Bidon, vous avez dit bidon la COP 21?


COP21 : les Etats-Unis rappellent qu’un accord ne sera pas juridiquement contraignant

Le Monde.fr avec AFP | 12.11.2015 à 09h23 • Mis à jour le 12.11.2015 à 10h35

La prochaine conférence de L’ONU sur le réchauffement climatique, aussi connue sous le nom de « COP21 », aura lieu à Paris du 30 novembre au 11 décembre.

Une centaine de chefs d’Etat et de gouvernement chercheront à y obtenir un accord pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et limiter à 2 °C la hausse des températures par rapport aux niveaux de l’ère préindustrielle.

Les Etats-Unis, qui figurent parmi les principaux pays émetteurs de CO2, ont rappelé que tout accord obtenu ne sera pas juridiquement contraignant et n’obligera donc pas les pays à réduire leurs émissions. Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a déclaré, jeudi 12 novembre, au quotidien britannique Financial Times.

« Ce ne sera certainement pas un traité. […] Il n’y aura pas d’objectifs de réduction juridiquement contraignants, comme cela avait été le cas à Kyoto. »

Fabius : « Une formulation qui aurait pu être plus heureuse »

A travers le protocole de Kyoto de 1997, les pays signataires s’engageaient à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre. Les Etats-Unis, le deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre derrière la Chine, se sont déjà engagés à une réduction de 26 % à 28 % par rapport à 2005 de leurs rejets carbonés d’ici à 2025.

Même si le gaz naturel monte en puissance, le charbon, responsable d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre états-uniennes, reste une composante essentielle du paysage énergétique américain. Les centaines de centrales à charbon réparties sur le territoire fournissent environ 37 % de l’électricité du pays.

Laurent Fabius a immédiatement déploré la formulation des propos de son homologue :

« J’ai eu mon ami Kerry hier. Il faut que les choses soient bien claires. On peut discuter de la nature juridique de l’accord. […] En revanche le fait qu’un certain nombre de dispositions doivent avoir un effet pratique est une évidence. »
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Messagepar Dageek » 12 Nov 2015, 12:43

De toute façon le prochain président va didnt read loler le protocole d accord, et on aura juste organisé une petite sauterie pour le fun.
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Messagepar kaptn_kvern » 16 Nov 2015, 10:40

I don't always listen to Pantera...but when I do, I get fucking hostile.
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Messagepar fernando » 16 Nov 2015, 10:54

“It cleared my mind and helped me to think about something different. And it was something intellectually challenging too.”


Il ne mérite pas de porter le maillot de l'EDF avec un discours aussi subversif.
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Messagepar Dageek » 16 Nov 2015, 10:59

Abjecte.
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Messagepar bijams » 16 Nov 2015, 11:00

Y a aussi le défenseur français avec les oreilles décollées d'Arsenal (chépusonnom) qui a sauvé une entreprise au bord du dépôt de bilan.
Ils ne sont pas tous mal conseillés.
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Messagepar kaptn_kvern » 16 Nov 2015, 11:07

Toutafé, Koscilenaieerneuny.
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Messagepar bijams » 16 Nov 2015, 11:11

Ah oui Ko... Koss... Kossiesny.

Un truc improbable en plus, la seule entreprise en France, un truc dans le genre.
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Messagepar laurentlille1 » 16 Nov 2015, 11:36

bijams a écrit:Y a aussi le défenseur français avec les oreilles décollées


Despé?
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Messagepar bijams » 16 Nov 2015, 11:39

Il parle français ?
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Messagepar fernando » 16 Nov 2015, 11:43

Zêtes cons ^^
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Messagepar Xylophène » 23 Nov 2015, 19:46

Le Monde a écrit:Climat d’insécurité

LE MONDE | 23.11.2015 à 06h44 • Mis à jour le 23.11.2015 à 18h22 | Par Stéphane Foucart



C’était bien évidemment la question piège. Samedi 14 novembre, sur la chaîne de télévision CBS, l’animateur du débat entre les prétendants à l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle américaine a demandé à Bernie Sanders s’il pensait toujours que le changement climatique était « la menace la plus importante pour la sécurité des Etats-Unis », comme il l’avait déclaré quelques semaines auparavant. La question est presque rhétorique. La veille, Paris était ensanglantée par des attaques terroristes d’une brutalité inédite en France. L’« urgence climatique » semble reléguée, depuis, à une question vaguement subsidiaire.

Bernie Sanders a pourtant répondu qu’il maintenait « absolument » son opinion. « En fait, le changement climatique est directement lié à l’augmentation de la menace terroriste (…), a-t-il expliqué. Si nous n’écoutons pas ce que les scientifiques nous disent, nous allons voir des pays tout autour du monde – c’est ce que dit la CIA – se battre pour l’accès à l’eau, pour l’accès aux terres arables, et nous verrons surgir toutes sortes de conflits. »

Tirer un lien entre sécurité et changement climatique en fait sourire certains. Ce lien est pourtant une certitude, et une certitude suffisamment incommodante pour être systématiquement oubliée et régulièrement redécouverte.

« Multiplicateur de menaces »

En mars 2008, le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité transmettait aux Etats membres un rapport sans ambiguïté sur le sujet. Sept ans après sa rédaction, force est de constater son caractère prémonitoire. Le texte estimait que le réchauffement agit comme un « multiplicateur de menaces » dans des zones déjà traversées par des tensions sociales, politiques, religieuses ou ethniques.

« Les changements climatiques risquent d’avoir, à l’avenir, des incidences sur la stabilité sociale et politique au Proche-Orient et en Afrique du Nord », détaillait le rapport, qui pointait « les tensions liées à la gestion des ressources hydriques de la vallée du Jourdain et du bassin du Tigre et de l’Euphrate, qui se raréfient » et l’aggravation de ces tensions par l’augmentation des températures.

Il mettait aussi l’accent sur « une augmentation sensible de la population du Maghreb et du Sahel » au cours des prochaines années qui, combinée au changement climatique et à la diminution des surfaces agricoles, pourrait entraîner une « déstabilisation politique » et « accroître les pressions migratoires ». Même alerte sur le Yémen.

De manière troublante, presque toutes les zones identifiées en 2008 comme les plus sensibles au réchauffement – de la Mésopotamie au Levant en passant par le Yémen, le Sahel et l’Afrique du Nord –, ont basculé sept ans plus tard dans l’instabilité ou le chaos, chaos dont les attentats du 13 novembre sont le monstrueux rejeton.

Le cas syrien, en particulier, a fait l’objet de plusieurs travaux, cherchant la part prise par le climat dans la situation actuelle. Francesca de Châtel (université Radboud de Nimègue, aux Pays-Bas), spécialiste des questions de gestion de l’eau au Proche-Orient, en a livré une chronique saisissante, publiée en janvier 2014 dans la revue Middle Eastern Studies. Le scénario combine un cauchemar environnemental à une incurie à peu près totale du gouvernement syrien dans la gestion de ses conséquences.

Entre 2007 et 2010, favorisée par le réchauffement en cours, une sécheresse d’une sévérité jamais vue depuis le début des relevés météorologiques s’installe sur la région. Les Nations unies estiment que 1,3 million de Syriens en sont affectés. En 2008, pour la première fois de son histoire, la Syrie doit importer du blé. L’année suivante, plus de 300 000 agriculteurs désertent le nord-est du pays faute de pouvoir poursuivre leur activité. Car non seulement il ne pleut pas, mais un grand nombre de nappes phréatiques, surexploitées depuis les années 1980, sont à sec… En 2010, 17 % de la population syrienne est en situation d’insécurité alimentaire.

Bien sûr, les déterminants environnementaux n’invalident nullement les autres – religieux, politiques, ethniques, etc. –, habituellement mis en avant. Mais leur rôle est clair : comment penser que la destruction partielle de la production primaire d’un pays puisse être sans effet aucun sur sa stabilité et la sécurité de ses voisins ?

Grilles de lecture

Dans une étude publiée en mai dans Journal of Development Economics, Matthias Flückiger et Markus Ludwig, de l’université de Bâle, en Suisse, donnent une illustration extraordinaire de ce lien entre environnement et sécurité. Les deux économistes ont analysé les données relatives aux actes de piraterie au large d’une centaine de pays, et à l’abondance de plancton dans les mêmes eaux. Selon leurs calculs, lorsque la quantité de plancton baisse de 10 %, le nombre d’actes de piraterie augmente d’autant…

Parce qu’elle est étrangère à nos grilles de lecture habituelles, cette corrélation peut surprendre, mais elle n’est pas si étonnante. Le plancton – affecté par le réchauffement – forme le socle de la chaîne alimentaire marine : lorsqu’il vient à manquer, ce sont les pêcheries qui trinquent. Les pêcheurs se retrouvent alors avec des bateaux qui ne peuvent plus servir à pêcher. Il faut donc trouver une autre activité permettant de les amortir, et la piraterie en est une.

En frappant Paris le 13 novembre, l’organisation Etat islamique (EI) a remis le court terme au centre de l’agenda politique. La conférence décisive sur le climat, qui doit s’ouvrir le 30 novembre dans la capitale française, est passée au second plan. Pour la lutte contre le réchauffement, c’est une mauvaise nouvelle. On aura compris que, pour l’EI et tous ceux qui prospèrent sur le désespoir des plus pauvres, c’est une formidable victoire.

http://www.lemonde.fr/cop21/article/2015/11/23/climat-d-insecurite_4815296_4527432.html
"Si je lance mon chapeau, si je fais l’oiseau, c’est pour ne pas mourir tout de suite, c’est pour me maintenir à la surface. Comme un nénuphar sans talent, mais nénuphar tout de même."

Armand dans "Les Nénuphars" de Michel Soutter
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