par gblosc » 13 Juin 2021, 20:19
Dommage que King Kong nous ait quitté ...
Israël: Naftali Bennett devient premier ministre, Netanyahou écarté du pouvoir
Le Parlement israélien a voté le projet de la nouvelle coalition gouvernementale qui rassemble l'extrême-droite, le centre et un parti arabe, chassant «Bibi» du pouvoir.
Une page se tourne en Israël : Benyamin Netanhayou, a été renversé par la coalition hétéroclite unie contre lui. Le Parlement israélien a voté ce dimanche 13 juin le projet de la nouvelle coalition gouvernementale pour élire le chef du parti d'extrême-droite, Naftali Bennett, au poste de premier ministre, mettant un terme à douze ans de règne de «Bibi», qui a dit sa détermination à revenir au pouvoir.
Hétérogène, la coalition réunit deux partis de gauche, deux du centre, trois de droite et une formation arabe. Elle a obtenu la bénédiction des élus, et signé l'éviction Benyamin Netanyahou.
Reconnaissant presque d'emblée sa défaite juste avant le vote de confiance, Benyamin Netanyahou, Premier ministre le plus pérenne de l'histoire d'Israël, a assuré devant le Parlement qu'il resterait en politique, à la tête de l'opposition, afin de «faire tomber» le nouveau gouvernement, et qu'il serait «de retour bientôt» au pouvoir.
L'union contre Netanyahou
Naftali Bennett, le chef du parti de l'extrême-droite Yamina, dirigera le gouvernement pendant les deux premières années avant de céder la place au centriste Yaïr Lapid pour une période équivalente, selon un accord de rotation.
Après les dernières législatives de mars, l'opposition s'est progressivement soudée contre Benyamin Netanyahou et - fait rarissime dans l'histoire israélienne - a rallié la formation arabe israélienne Raam, dirigée par l'islamiste Mansour Abbas.
Le gouvernement travaillera pour «l'ensemble» de la population israélienne y compris la minorité arabe, mais aussi les juifs ultra-orthodoxes qui n'ont aucun élu dans cette coalition, a déclaré Naftali Bennett dans un discours sans cesse interrompu par des partisans de Benyamin Netanyahou.
Statu quo dans le conflit avec les Palestiniens, relance économique, place de la religion: tout divise sur le papier la coalition anti-Netanyahou en dehors de sa volonté de faire tomber le Premier ministre.
Sur la politique étrangère, il a conservé le même ton que le Premier ministre sortant sur le dossier nucléaire de la République islamique d'Iran, ennemi juré d'Israël. La nouvelle coalition «ne laissera pas l'Iran se doter de l'arme nucléaire», a prévenu Naftali Bennett. Mais Benyamin Netanyahou a réagi en accusant le prochain gouvernement «d'être faible» face à la «menace» de l'Iran.
Et dès son entrée en fonction, elle sera confrontée à des défis pressants comme la marche prévue mardi de l'extrême droite israélienne à Jérusalem-Est, secteur palestinien occupé par Israël. Le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans l'enclave palestinienne de Gaza sous blocus israélien, a menacé de représailles si cette marche se tenait près de l'esplanade des Mosquées.
Quant à Benyamin Netanyahou, il pourrait devoir aussi affronter, outre son procès, une vague de contestation au sein de son parti, le Likoud, des élus cherchant déjà à tourner, en interne, la page Netanyahou.