Le topic à la gloire de Rodolfo

Messagepar fernando » 26 Fév 2024, 20:56

J'ai envoyé un texto il n'a pas encore répondu.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
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Messagepar Nougets » 26 Fév 2024, 22:02

manulosc a écrit:Tu bluff dernière connexion mi janvier


Manu qui tient des fiches sur tout le monde ici.
Expatrié.
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Messagepar Yusuf Akbar » 27 Fév 2024, 02:43

Si c’est de ma faute désolé Rodolfo. J’ai été un peu trop loin dans beaucoup de mes messages.
Mes propos n’engagent que ceux qui en apportent une certaine crédibilité.
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Messagepar manulosc » 27 Fév 2024, 09:02

Je tiens des fiche sur personne
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Messagepar Giallo » 27 Fév 2024, 10:07

merci Fernando et Manu
ce message ne vient pas de moi
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Messagepar fernando » 27 Fév 2024, 10:15

Yusuf Akbar a écrit:Si c’est de ma faute désolé Rodolfo. J’ai été un peu trop loin dans beaucoup de mes messages.


C'est plutôt (l'ami de Mickey) de la part de Baratte qu'il attend des excuses.
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Messagepar Baratte » 27 Fév 2024, 10:22

Si Rodolfo a été séquestré et torturé , j'ai rien à voir là-dedans , donc je n'ai pas à m'excuser.
Les salariés sont les êtres les plus vulnérables du monde capitaliste : ce sont des chômeurs en puissance.
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Messagepar Giallo » 27 Fév 2024, 10:53

comme par hasard il disparaît au moment où Zeghrova devient moins bon...
ce message ne vient pas de moi
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Messagepar fernando » 04 Mars 2024, 14:13

En Pologne, l’ampleur inédite du déploiement du logiciel espion Pegasus par le précédent pouvoir provoque un scandale politique

La nouvelle majorité libérale a mis en place une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur l’utilisation du logiciel espion par le parti national conservateur Droit et justice (PiS), au pouvoir entre 2015 et 2023.

L’affaire est d’ores et déjà considérée par de nombreux observateurs comme le scandale politique le plus important en Pologne depuis la chute du communisme, celui qui symbolise le mieux les dérives autoritaires du parti national conservateur Droit et justice (PiS), au pouvoir entre 2015 et 2023. L’utilisation du logiciel espion Pegasus, redoutable outil d’infiltration des smartphones, par les services de renseignement de la formation de Jaroslaw Kaczynski, l’ex-homme fort du pays, sera au cœur d’une commission d’enquête parlementaire, dont les travaux ont commencé le 19 février. Parmi les premiers témoins cités à comparaître : Jaroslaw Kaczynski lui-même, dont l’audition est prévue le 15 mars, l’ancienne cheffe du gouvernement Beata Szydlo, les ex-ministres de la justice et de l’intérieur Zbigniew Ziobro et Mariusz Kaminski.

« L’objectif de nos travaux est d’amener à l’ouverture d’enquêtes judiciaires, que les responsables d’abus de pouvoir répondent de leurs actes, affirme au Monde la présidente de la commission d’enquête, Magdalena Sroka, du parti conservateur PSL. Nous avons toutes les raisons de penser que le système Pegasus fonctionnait en dehors de tout cadre légal, aussi bien pour des affaires de nature criminelle que dans des cas aux preuves peu crédibles, motivés par des raisons politiques. »

Depuis sa mise au grand jour en décembre 2021 par l’agence Associated Press, sur la base d’informations fournies par l’organisation canadienne Citizen Lab, l’affaire de l’utilisation en Pologne du logiciel controversé de la société israélienne NSO Group ne cesse d’électriser l’opinion publique et la classe politique. Les révélations successives de la presse polonaise amènent au constat que, parmi les démocraties occidentales, l’ampleur de l’usage de cet outil avait, dans le pays, un caractère inédit.

Il s’agirait de près de 7 000 licences acquises (donnant le droit à autant d’« infections » unitaires) pour plusieurs centaines de personnes visées, dont de nombreux membres de premier plan de l’opposition démocrate, qui luttait à l’époque avec le PiS pour le respect des normes de l’Etat de droit. Certains membres de la commission d’enquête évoquent jusqu’à une centaine de cas « douteux ».

Ces circonstances ont amené le gouvernement israélien à retirer les licences du logiciel au gouvernement polonais, un mois avant que l’affaire n’éclate au grand jour – il en a fait de même, alors, pour le gouvernement hongrois.

Figures de premier plan

La liste des personnes visées connue à ce jour, qui comporte une vingtaine de noms, parle d’elle-même. Certains cas sont particulièrement emblématiques. Tout d’abord, celui de Krzysztof Brejza, le chef de campagne de la Plate-forme civique (centre droit), alors principal parti d’opposition, dont le téléphone a été infecté à quarante reprises pendant les campagnes électorales européennes et législatives, entre mars et octobre 2019. Ensuite, celui de Roman Giertych, avocat parmi les plus influents de Varsovie et représentant de nombreux poids lourds politiques et hommes d’affaires libéraux, dont l’ancien et actuel premier ministre Donald Tusk, l’ancien et actuel ministre des affaires étrangères Radoslaw Sikorski, ou l’ex-ministre des finances Jacek Rostowski.


Sur la liste des personnes touchées également, la procureure Ewa Wrzosek, une des critiques les plus virulentes de la politisation de l’appareil judiciaire par le PiS, et qui enquêtait sur l’élection présidentielle avortée du printemps 2020, que le parti au pouvoir voulait imposer en pleine pandémie de Covid-19, en dehors de tout cadre légal.

Le téléphone de Jacek Karnowski, maire libéral de la ville de Sopot, a également été infecté pendant qu’il se trouvait au cœur des négociations du « pacte sénatorial », la liste commune des partis d’opposition pour les élections à la Chambre haute en 2019. Enfin, apparaît le nom de Michal Kolodziejczak, actuel vice-ministre de l’agriculture et ancien leader du mouvement de protestation paysanne Agrounia. Ces profils ont fait titrer à la presse que « le scandale du Watergate fait à côté figure de jeu d’enfant ».

Au-delà de ces figures de premier plan, on retrouve également d’anciens ministres des premiers gouvernements de Donald Tusk (2007-2014), trois anciens généraux de l’armée polonaise à la retraite, dont deux lobbyistes pour des firmes d’armement américaines, le président d’une des principales organisations patronales, mais aussi nombre de représentants du PiS. Le 29 février, le site d’information Onet a révélé la surveillance de Daniel Obajtek, directeur général du géant pétrolier public Orlen entre 2018 et 2024, et poulain politique de Jaroslaw Kaczynski. Des doutes apparaissent aussi sur la surveillance du premier ministre en fonctions d’alors, Mateusz Morawiecki (même si, dans son cas, l’utilisation de Pegasus n’est pas avérée).

Un « tribunal politique »

Parmi les personnes surveillées, certaines faisaient l’objet d’enquêtes pour des soupçons de détournements de fonds, de corruption ou de trafic d’influence. Rares sont celles qui ont fait l’objet de poursuites, aucune condamnation n’a été prononcée.

Autre certitude : le système fonctionnait en Pologne de manière illégale, comme le souligne Magdalena Sroka : « Le logiciel a été acquis par l’intermédiaire du Fonds pour la justice, un outil spécial hors budget, censé aider victimes et témoins du système judiciaire. Or la législation encadrant le Bureau central anticorruption indique qu’il ne peut en aucun cas être financé par des fonds autres que le budget de l’Etat. » De même, le logiciel Pegasus ne possédait pas de certification de l’Agence de sécurité intérieure polonaise, sans laquelle tout nouvel outil à disposition des services de renseignement ne peut fonctionner légalement.

Les responsables de l’époque, au premier rang desquels l’ancien ministre de l’intérieur Mariusz Kaminski, se défendent en indiquant que « les services de renseignement ont toujours fonctionné dans le cadre de la loi ». Il précise que « les requêtes des enquêteurs étaient transmises au parquet et, conformément aux procédures, validées par des magistrats indépendants ». Les ténors du PiS dénoncent une « commission d’enquête aux allures de tribunal politique ».

Mais nombre de magistrats s’indignent du caractère illusoire de ce contrôle judiciaire, car les juges n’avaient pas conscience de l’existence d’un outil de surveillance si sophistiqué. Le juge Igor Tuleya, du tribunal du district de Varsovie, précise ainsi que « quand un magistrat donne son accord à une mise sous surveillance, il l’accorde toujours pour une période limitée. Or, le logiciel Pegasus aspire tout l’historique d’un téléphone jusqu’à des années en arrière. La nature de ce logiciel est de fait incompatible avec le droit polonais ». Selon le juge, qui exprime une opinion largement partagée dans le milieu, « les services spéciaux ont trompé et exploité les magistrats pour tenter de légaliser des agissements qui ne pouvaient l’être ».

Collusion avec les médias publics

Une autre spécificité polonaise relève de la collusion avérée entre des services de renseignement et les médias publics, qui étaient à l’époque du PiS les relais d’une brutale propagande gouvernementale. Nombre d’informations obtenues à l’aide du logiciel, notamment des correspondances SMS ou e-mail, ont été rendues publiques sous des formes manipulées par la télévision publique. Cette dernière a organisé sur ces bases des campagnes de discrédit, visant notamment le chef de campagne de la Plate-forme civique Krzysztof Brejza ou l’avocat Roman Giertych. M. Brejza a entamé depuis deux ans une vaste bataille judiciaire avec les médias gouvernementaux qui l’a amené à gagner sept procès.

Magdalena Sroka indique que la commission d’enquête, qui aura la délicate tâche d’examiner nombre de documents classés confidentiels, travaillera à déterminer tous les cas de nature politique. Mais cette ancienne policière souligne aussi qu’un des objectifs sera de recommander un cadre légal pour l’utilisation du système Pegasus. « Il ne faudrait pas jeter le bébé avec l’eau du bain, indique-t-elle. Les forces de l’ordre ont besoin des outils les plus sophistiqués pour traquer les crimes les plus graves ou la menace terroriste. Mais ces activités doivent être strictement encadrées. » Les députés s’attendent à un travail de longue haleine, dont seule une partie pourra être rendue publique.
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Messagepar fernando » 28 Mai 2024, 13:06

Ces milliers de Polonaises et de Polonais qui reviennent dans leur pays après avoir vécu dans l’ouest de l’UE

Ils ont été des centaines de milliers à quitter la Pologne dans les années qui ont suivi l’adhésion de leur pays, en 2004. Le développement économique du pays fait que nombre d’entre eux font le chemin inverse.


En revenant à Varsovie en mars après plus de sept ans passés au Royaume-Uni, Kasia Brudnias a eu le sentiment de retrouver un tout autre pays que celui qu’elle avait quitté. Cette Polonaise de 49 ans avait fait ses valises en 2016, poussée par le chômage et les contrats précaires mal rémunérés qu’elle enchaînait en tant que journaliste à Varsovie. Elle a fini par les poser à Cheltenham, en Angleterre, pour y travailler dans l’hôtellerie.
Lire aussi | Article réservé à nos abonnés En Pologne, vingt ans après l’accession à l’Union européenne, le grand rattrapage économique

Pour cette quadragénaire, qui n’était pas rentrée au pays une seule fois, le développement de Varsovie et de la Pologne est flagrant. « Il y a des restaurants exotiques un peu partout, les gens sont bien mieux habillés, les appartements sont bien aménagés… Nous sommes devenus cet “Ouest” auquel on a toujours aspiré », s’enthousiasme cette femme, désormais fonctionnaire du secteur de la santé.

S’il fallait une preuve de l’enrichissement de la Pologne depuis son accession à l’Union européenne (UE), le 1er mai 2004, il y a vingt ans, l’histoire des mouvements de sa population vient la fournir. Après un véritable exode vers l’Europe occidentale dans les premières années de l’adhésion, les départs ont progressivement cessé. Désormais, les Polonais se réinstallent chez eux. Depuis 2018, le pays enregistre plus d’immigration que d’émigration.

« Cela s’explique surtout pour des raisons économiques, explique Dominika Pszczolkowska, du Centre pour la recherche sur la migration à l’université de Varsovie. Il y a vingt ans, le chômage en Pologne atteignait 20 % ; aujourd’hui, il y a une pénurie de main-d’œuvre. »

Nette tendance

Les statistiques, bien que peu précises, indiquent une nette tendance au retour : en 2017, 2,5 millions de Polonais vivaient à l’étranger ; en 2023, leur nombre était tombé à 1,5 million. Entre ces deux chiffres, la méthodologie a changé, rendant la comparaison délicate. « Mais on peut dire que le nombre de Polonais à l’étranger a baissé de plusieurs centaines de milliers », estime Mme Pszczolkowska, qui vient de publier un ouvrage sur l’émigration polonaise (How Migrants Choose Their Destinations, Routledge, non traduit).

Ce travail universitaire retrace les vagues d’émigration polonaises du début du XXIe siècle : d’abord un flux massif, entre 2004 et 2008, majoritairement vers le Royaume-Uni et l’Irlande, qui n’avaient pas imposé de période de transition à la libre circulation, contrairement au reste des pays de l’UE ; ensuite, la crise financière de 2008, puis celle de la zone euro, qui ont ralenti les départs vers le reste de l’Europe ; enfin, le Brexit, voté en 2016, « qui a marqué un tournant ». La sortie du marché unique par la Royaume-Uni, effective depuis le 1er janvier 2021, a mis fin à la libre circulation des personnes. Par rapport au pic atteint en 2016, le nombre de Polonais vivant outre-Manche, qui avait dépassé un million, a baissé d’environ un tiers.


Kacper Kozicki a fait partie de la première vague d’émigration vers le Royaume-Uni, juste au moment de l’élargissement de l’UE. « J’étais alors étudiant à l’université de Varsovie, et on est partis chez des amis d’amis pour ce qu’on pensait n’être qu’un simple boulot d’été en juillet 2004. Il y avait du travail partout, les salaires étaient bons, surtout au taux de change de l’époque. » M. Kozicki est finalement resté cinq ans à Birmingham, d’abord comme serveur dans un restaurant italien pendant quelques mois, puis comme salarié dans un casino.

« Plein d’opportunités »

En 2009, Kacper Kozicki, qui avait fait un master à l’université de Birmingham, est rentré en Pologne. « Il y a eu la crise financière de 2008 au Royaume-Uni, et il devenait difficile de trouver un emploi. Dans le même temps, la Pologne était le seul pays d’Europe épargné par la récession, les conditions avaient complètement changé. » A Varsovie, il devient interprète anglo-polonais.



Une décennie plus tard, M. Kozicki décide de remettre le cap, cette fois-ci pour Barcelone, à l’été 2020, pour travailler dans une entreprise d’enseignement des langues en ligne. « Mais le prix de la vie s’envolait, les loyers étaient chers, alors que les salaires n’étaient pas si élevés que ça [par rapport à la Pologne]. » Il retourne à Varsovie fin 2022. « Aujourd’hui, pour un Polonais, l’incitation à partir à l’étranger n’est plus aussi forte qu’avant. Il y a plein d’opportunités en Pologne. » Preuve que la vie à Varsovie est désormais similaire à celle des autres grandes capitales européennes ? « Il est devenu impossible de trouver un plombier », s’amuse-t-il.
Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Etat de droit : la Commission européenne abandonne sa procédure d’infraction contre la Pologne

Kasia Brudnias se dit de même admirative des conditions qu’elle a trouvées à son retour à Varsovie. « La Pologne a bien su utiliser les opportunités offertes par l’UE. Même les hôpitaux publics ont pu moderniser leur équipement. Et puis, l’administration s’est numérisée, les employés sont mieux formés. »

Dans le même temps, les conditions outre-Manche s’étaient fortement détériorées. « A la suite du Brexit, le Royaume-Uni s’est mis à reculer. J’ai vu les rayonnages de boutiques se vider, comme à l’époque communiste en Pologne ! » Mme Brudnias, qui baignait dans une « bulle multiculturelle » outre-Manche, se réjouit de voir de plus en plus d’étrangers dans la capitale polonaise.

« L’ambiance est excellente »

Installée depuis presque deux ans dans un appartement de la banlieue varsovienne, avec son mari, Français, et ses deux garçons de 3 et 4 ans, Magdalena Proc fait partie de ces Polonais qui ne pensaient pas revenir un jour vivre en Pologne.


Bac + 5 en poche et parlant couramment français, elle trouve un emploi de réceptionniste hôtelière en région parisienne en 2011. « A l’époque, les salaires en Pologne tournaient autour de 2 000 à 3 000 zlotys pour les débutants (de 500 à 700 euros à l’époque). En France, je gagnais 1 500 euros, c’était beaucoup. » Elle déménage ensuite sur la Côte d’Azur, où elle trouve un emploi dans le privé et fonde une famille.
Lire aussi | Article réservé à nos abonnés En Pologne, la coalition libérale confirme son succès aux élections locales
En 2022, cette Polonaise de 34 ans fait pourtant les calculs : sa famille gagnerait à déménager en Pologne. C’est chose faite à l’automne 2022. « Nous avons vendu notre maison acquise à crédit à bon prix en France et avons pu nous acheter comptant un appartement de quatre pièces ici, témoigne Mme Proc, embauchée sans difficulté dans une entreprise internationale. Je n’ai jamais été aussi bien rémunérée que maintenant. Les conditions de travail sont optimales, l’ambiance excellente et je peux télétravailler. » Et la mère de famille, ravie, de conclure : « On n’aurait jamais eu la même qualité de vie en France. »
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Messagepar Yusuf Akbar » 28 Mai 2024, 20:26

fernando a écrit:Ces milliers de Polonaises et de Polonais qui reviennent dans leur pays après avoir vécu dans l’ouest de l’UE

Ils ont été des centaines de milliers à quitter la Pologne dans les années qui ont suivi l’adhésion de leur pays, en 2004. Le développement économique du pays fait que nombre d’entre eux font le chemin inverse.


En revenant à Varsovie en mars après plus de sept ans passés au Royaume-Uni, Kasia Brudnias a eu le sentiment de retrouver un tout autre pays que celui qu’elle avait quitté. Cette Polonaise de 49 ans avait fait ses valises en 2016, poussée par le chômage et les contrats précaires mal rémunérés qu’elle enchaînait en tant que journaliste à Varsovie. Elle a fini par les poser à Cheltenham, en Angleterre, pour y travailler dans l’hôtellerie.
Lire aussi | Article réservé à nos abonnés En Pologne, vingt ans après l’accession à l’Union européenne, le grand rattrapage économique

Pour cette quadragénaire, qui n’était pas rentrée au pays une seule fois, le développement de Varsovie et de la Pologne est flagrant. « Il y a des restaurants exotiques un peu partout, les gens sont bien mieux habillés, les appartements sont bien aménagés… Nous sommes devenus cet “Ouest” auquel on a toujours aspiré », s’enthousiasme cette femme, désormais fonctionnaire du secteur de la santé.

S’il fallait une preuve de l’enrichissement de la Pologne depuis son accession à l’Union européenne (UE), le 1er mai 2004, il y a vingt ans, l’histoire des mouvements de sa population vient la fournir. Après un véritable exode vers l’Europe occidentale dans les premières années de l’adhésion, les départs ont progressivement cessé. Désormais, les Polonais se réinstallent chez eux. Depuis 2018, le pays enregistre plus d’immigration que d’émigration.

« Cela s’explique surtout pour des raisons économiques, explique Dominika Pszczolkowska, du Centre pour la recherche sur la migration à l’université de Varsovie. Il y a vingt ans, le chômage en Pologne atteignait 20 % ; aujourd’hui, il y a une pénurie de main-d’œuvre. »

Nette tendance

Les statistiques, bien que peu précises, indiquent une nette tendance au retour : en 2017, 2,5 millions de Polonais vivaient à l’étranger ; en 2023, leur nombre était tombé à 1,5 million. Entre ces deux chiffres, la méthodologie a changé, rendant la comparaison délicate. « Mais on peut dire que le nombre de Polonais à l’étranger a baissé de plusieurs centaines de milliers », estime Mme Pszczolkowska, qui vient de publier un ouvrage sur l’émigration polonaise (How Migrants Choose Their Destinations, Routledge, non traduit).

Ce travail universitaire retrace les vagues d’émigration polonaises du début du XXIe siècle : d’abord un flux massif, entre 2004 et 2008, majoritairement vers le Royaume-Uni et l’Irlande, qui n’avaient pas imposé de période de transition à la libre circulation, contrairement au reste des pays de l’UE ; ensuite, la crise financière de 2008, puis celle de la zone euro, qui ont ralenti les départs vers le reste de l’Europe ; enfin, le Brexit, voté en 2016, « qui a marqué un tournant ». La sortie du marché unique par la Royaume-Uni, effective depuis le 1er janvier 2021, a mis fin à la libre circulation des personnes. Par rapport au pic atteint en 2016, le nombre de Polonais vivant outre-Manche, qui avait dépassé un million, a baissé d’environ un tiers.


Kacper Kozicki a fait partie de la première vague d’émigration vers le Royaume-Uni, juste au moment de l’élargissement de l’UE. « J’étais alors étudiant à l’université de Varsovie, et on est partis chez des amis d’amis pour ce qu’on pensait n’être qu’un simple boulot d’été en juillet 2004. Il y avait du travail partout, les salaires étaient bons, surtout au taux de change de l’époque. » M. Kozicki est finalement resté cinq ans à Birmingham, d’abord comme serveur dans un restaurant italien pendant quelques mois, puis comme salarié dans un casino.

« Plein d’opportunités »

En 2009, Kacper Kozicki, qui avait fait un master à l’université de Birmingham, est rentré en Pologne. « Il y a eu la crise financière de 2008 au Royaume-Uni, et il devenait difficile de trouver un emploi. Dans le même temps, la Pologne était le seul pays d’Europe épargné par la récession, les conditions avaient complètement changé. » A Varsovie, il devient interprète anglo-polonais.



Une décennie plus tard, M. Kozicki décide de remettre le cap, cette fois-ci pour Barcelone, à l’été 2020, pour travailler dans une entreprise d’enseignement des langues en ligne. « Mais le prix de la vie s’envolait, les loyers étaient chers, alors que les salaires n’étaient pas si élevés que ça [par rapport à la Pologne]. » Il retourne à Varsovie fin 2022. « Aujourd’hui, pour un Polonais, l’incitation à partir à l’étranger n’est plus aussi forte qu’avant. Il y a plein d’opportunités en Pologne. » Preuve que la vie à Varsovie est désormais similaire à celle des autres grandes capitales européennes ? « Il est devenu impossible de trouver un plombier », s’amuse-t-il.
Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Etat de droit : la Commission européenne abandonne sa procédure d’infraction contre la Pologne

Kasia Brudnias se dit de même admirative des conditions qu’elle a trouvées à son retour à Varsovie. « La Pologne a bien su utiliser les opportunités offertes par l’UE. Même les hôpitaux publics ont pu moderniser leur équipement. Et puis, l’administration s’est numérisée, les employés sont mieux formés. »

Dans le même temps, les conditions outre-Manche s’étaient fortement détériorées. « A la suite du Brexit, le Royaume-Uni s’est mis à reculer. J’ai vu les rayonnages de boutiques se vider, comme à l’époque communiste en Pologne ! » Mme Brudnias, qui baignait dans une « bulle multiculturelle » outre-Manche, se réjouit de voir de plus en plus d’étrangers dans la capitale polonaise.

« L’ambiance est excellente »

Installée depuis presque deux ans dans un appartement de la banlieue varsovienne, avec son mari, Français, et ses deux garçons de 3 et 4 ans, Magdalena Proc fait partie de ces Polonais qui ne pensaient pas revenir un jour vivre en Pologne.


Bac + 5 en poche et parlant couramment français, elle trouve un emploi de réceptionniste hôtelière en région parisienne en 2011. « A l’époque, les salaires en Pologne tournaient autour de 2 000 à 3 000 zlotys pour les débutants (de 500 à 700 euros à l’époque). En France, je gagnais 1 500 euros, c’était beaucoup. » Elle déménage ensuite sur la Côte d’Azur, où elle trouve un emploi dans le privé et fonde une famille.
Lire aussi | Article réservé à nos abonnés En Pologne, la coalition libérale confirme son succès aux élections locales
En 2022, cette Polonaise de 34 ans fait pourtant les calculs : sa famille gagnerait à déménager en Pologne. C’est chose faite à l’automne 2022. « Nous avons vendu notre maison acquise à crédit à bon prix en France et avons pu nous acheter comptant un appartement de quatre pièces ici, témoigne Mme Proc, embauchée sans difficulté dans une entreprise internationale. Je n’ai jamais été aussi bien rémunérée que maintenant. Les conditions de travail sont optimales, l’ambiance excellente et je peux télétravailler. » Et la mère de famille, ravie, de conclure : « On n’aurait jamais eu la même qualité de vie en France. »

C'est pour ça que Rodolfo ne vient plus ici ?
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Messagepar fernando » 28 Mai 2024, 21:13

=)
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Messagepar rodolfo » 29 Mai 2024, 22:40

Mais lol.

faut admettre que le niveau de vie monte de plus en plus là-bas et c’est inquiétant.

Bientôt ce sera la France le pays en voie de développement… (c’est sans doute déjà le cas mais n’écornons pas la fierté et le nombrilisme de l’esprit à la Française)
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Messagepar Giallo » 30 Mai 2024, 12:06

Le Gorafi publie cet article aujourd'hui mais j'ai peur que pour Rodolfo ce soit déjà trop tard :


5 astuces pour ne pas tomber amoureuse de Gérald Darmanin

Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin dispose d’un charme exceptionnel auquel il est extrêmement difficile de résister. Alors, voici 5 astuces pour ne pas tomber amoureuse de lui.

1 – Son visage est semblable à celui d’une fouine

Avant de succomber à son charme, prêtez attention à ses traits et à ses petits yeux vicieux. Ce sont bien ceux d’une fouine, qui selon Wikipédia est « un animal opportuniste qui se nourrit, selon les saisons, de petits mammifères, de fruits, d’oiseaux, d’œufs, de déchets trouvés près des habitations ». Alors pensez-y à deux fois avant de lui ouvrir votre cœur.

2- Rappelez-vous qu’il s’appelle Gérald

Imaginez-vous une seconde écrire une lettre d’amour à un homme prénommé Gérald. Vous n’y arrivez pas ? C’est normal, car selon la science, c’est absolument impossible. Alors que son 2e prénom, Moussa, aurait été bien plus efficace, car il contient le mot « Mousse », un matériau doux au toucher.

3- Il s’est tatoué les paroles du « temps des colonies » de Sardou sur tout le corps

Fasciné depuis sa plus tendre enfance par Michel Sardou, Gérald Darmanin s’est tatoué « Le temps des colonies » en lettres gothiques sur tout le dos. Si vous êtes de gauche, ce sera forcément une déception. Si vous êtes de droite, il risque de vous briser le cœur. Dans tous les cas, vous allez souffrir.

4- Il a un corps de lâche

Le ministre de l’Intérieur est ce qu’on appelle un « skinny fat », à la fois maigre et gras à la fois. De quoi vous faire réfléchir et peut-être tempérer votre amour à son égard.

5- Son haleine est âcre et acide

Son haleine est à l’image de ses idées politiques : c’est une haleine âcre et acide, comme s’il avait une dent creuse où se logeraient des bouts de viande faisandée. Lorsqu’il vous soufflera des mots doux au visage, respirez un bon coup, cela vous empêchera d’éprouver des sentiments trop forts.
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