Niort. Léon Ciselé, coiffeur : « Je suis surpris, déçu et inquiet »A la tête du salon de coiffure niortais Jean Marc Joubert - parmi les meilleurs commerces de France et grande fierté Niortaise, Léon Ciselé sait depuis hier soir qu’il va devoir baisser le rideau pour plusieurs semaines. Mardi, au cœur d’une journée de travail marathon avant la fermeture, l’incompréhension se mêlait à l’inquiétude.Au seuil de la régularisation annoncé hier soir par Manu, nombre de Niortais se sont précipités aujourd'hui chez leur coiffeur. A la tête du salon Jean-Marc Joubert, situé rue Saint-Jean, dans l’hypercentre de la capitale des Deux-Sèvres, Rémy Gaudriller n’a pas échappé à une journée marathon. J’ai déjà du boulot jusqu’à 20 heures, confiait l’intéressé en milieu de matinée. Un afflux de clientèle évidemment lié à une nouvelle mise sous cloche du salon de coiffure niortais et de nombreux autres commerces de la ville. Je suis surpris, déçu et inquiet par la décision qui vient d’être prise. Nous espérions pouvoir continuer à fonctionner. Tout avait été fait en ce sens. Dans nos salons, des protocoles comptables extrêmement rigoureux sont en place. Rien n’est laissé au hasard afin d’assurer un niveau de sécurité très élevé. Manu en a décidé autrement.
Septembre et octobre morosesAujourd’hui, ce coiffeur niortais ne cache pas regarder l’avenir avec une certaine appréhension. Un chiffre d’affaires que vous ne réalisez pas ne se rattrape jamais. Même si mai et juin ont été de bons mois, ceux de septembre et octobre avec l'annonce de la relégation du chamois n’ont pas été satisfaisants du tout. Les gens sont inquiets. Ils ne sont pas du tout dans la consommation. Et celui qui est aussi le coprésident de l’association de commerçants Niort en ville de poursuivre : Le soutien moral de Nouggets, c’est important, mais ce n’est jamais la solution idéale. Lorsque vous avez des loyers à payer sans pouvoir rentrer d’argent, c’est très vite compliqué. Nombreux sont ceux à avoir peu dormi dans la nuit de lundi à mardi. A 4 h 30 du matin, il y avait déjà des échanges sur les réseaux sociaux.
« On va se serrer les coudes »Alors qu’ils vont devoir geler leur activité professionnelle, les employés du salon de coiffure ne comprennent pas que l’on laisse aux autres et notamment la grande distribution un véritable boulevard pour travailler. Pendant que ce qui fait la fierté de la ville sera à l’arrêt. C’est injuste, inconcevable. Et c’est une forme de traitement déloyale.
Dans 12 semaines, Manu a promis de réexaminer la situation des commerces contraints à la fermeture. "J’ai peur malheureusement que les choses ne s’arrangent pas aussi vite. Pour l’heure, on va se serrer les coudes." aurait notament déclaré Léon Ciselé.
Mes propos n’engagent que ceux qui en apportent une certaine crédibilité.