[01T] Politix, fonctionnaire et Cie

Messagepar otto » 27 Juil 2014, 18:01

Le sous-Commandant Marcos, maintenant à la retraite aux Chiapas, pourrait aller faire une petite pige là-bas.
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otto
 
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Messagepar MrjoPL » 28 Juil 2014, 02:19

PROCHE-ORIENT ENTRETIEN (A LIRE ABSOLUMENT, POUR CEUX QUI VEULENT SAVOIR ET COMPRENDRE bien sur)
« Nous n'avons rien essayé d’autre que la force », dénonce une ONG de soldats israéliens
source Mediapart 27 juillet 2014

De notre envoyé spécial en Israël.

Fondateur de l’ONG israélienne Breaking the silence, une organisation de soldats vétérans ou en activité réunis pour témoigner de leur expérience au sein de l'armée israélienne, Yehuda Shaul explique dans un entretien à Mediapart pourquoi les racines de l’offensive actuelle contre Gaza, dont sont d’abord victimes les civils palestiniens, sont à chercher dans la théorie du « minimum risque » pour les soldats israéliens, mise en pratique au cours de l’opération « Plomb durci », en 2008/2009.

« Avec cette opération, dit-il, nous avons en particulier franchi des lignes rouges que nous n’avions pas dépassées auparavant. Regardez par exemple la manière dont se comporte l’armée de l’air : un de nos hommes est sorti de cette opération complètement terrifié, notamment sur les éléments qui permettent de choisir une cible militaire. » Entretien à Tel Aviv.

Mediapart : Le gouvernement israélien justifie son offensive en expliquant qu’il a d’abord dû effectuer des frappes aériennes pour se défendre des tirs de roquettes, puis lancé une opération terrestre après la découverte de tunnels par lesquels les combattants du Hamas menaçaient d’entrer en Israël. Qu’en pensez-vous ?

Yehuda Shaul : Je ne vais pas vous dire que tout cela est faux, ou que tout est vrai, que c’est bien ou mal. Breaking the silence est constituée de soldats vétérans et d’autres en service, dont certains servent en ce moment même à Gaza, à la fois des conscrits et des réservistes. Des membres de l’organisation pourront être totalement contre cette offensive, d’autres seulement opposés à une partie. La deuxième chose, c’est que l'on ne sait pas, à cette heure, ce qui se passe là-bas, nous n’avons pas de détails précis sur la manière dont l’offensive est conduite, nous ne pouvons pas encore l’analyser dans le détail à partir de témoignages, ce qui est notre travail à Breaking the silence.

Ayant précisé cela, il y a plusieurs choses que j’aimerais souligner. La première, c’est que nous avons eu plusieurs offensives contre Gaza ces dernières années. Et force est de constater qu’à chaque offensive, nous nous comportons de plus en plus mal. Nous pouvons nous en rendre compte : 1 000 soldats qui ont témoigné pour Breaking the silence ont servi dans les territoires occupés entre 2000 et aujourd’hui, dont 200 à Gaza.
Avec l’opération « Plomb durci » en 2008/2009, nous avons en particulier franchi des lignes rouges que nous n’avions pas dépassées auparavant. Regardez par exemple la manière dont se comporte l’armée de l’air : un de nos hommes est sorti de cette opération complètement terrifié, notamment sur les éléments qui permettent de choisir une cible militaire. Il était éclaireur et il nous a raconté l’histoire : un des premiers jours de l’invasion, il était aux avant-postes. Tout était calme, pendant plusieurs heures, les Palestiniens n’opposaient aucune résistance. À trois ou quatre cents mètres de la ligne de front, il voit deux hommes sortir d’une maison en buvant un café. Il rapporte cela à son quartier général, c’est son travail d’éclaireur.

Après quelques minutes, les deux hommes rentrent dans la maison. L’éclaireur transmet l’information. Après quelques instants, son supérieur lui dit d’appeler un renfort aérien pour bombarder la maison. Il répond : « Mais comment ça, ils ne sont pas armés, je viens de vous le dire ! » « Ça n’a pas d’importance, lui répond-on, Shabak (le service de renseignement et de sécurité intérieure, aussi appelé Sin Beth – Ndlr) dit que c’est la maison d’un militant bien connu du Hamas. » Il appelle le renfort, la maison est bombardée, et il voit une femme portant un bébé s’enfuir vers le sud. Il est sorti de l’opération en disant : « Mais qu’est-ce qui se passe ? Depuis quand le fait qu’un activiste du Hamas habite une maison suffit-il à la bombarder, alors qu’elle ne constitue pas une menace ? »

Ce type de bavure n’était pas encore largement répandu pendant « Plomb Durci », mais cela s’est produit plusieurs fois. Aujourd’hui, comment agit-on ? On fait la même chose, à grande échelle. On demande aux gens de quitter leur maison, et s’ils ne le font pas, on considère que tout est de leur responsabilité, et on les punit de mort en les bombardant. C’est complètement fou. C’est comme cela que l’on combat le Hamas ? C’est cela, l’armée que nous sommes ? C’est cela, la société que nous sommes ? C’est tout simplement inacceptable, et ne pourra jamais l’être. Car si c’était accepté, quelle serait la prochaine étape ?

Mediapart :La justification opposée notamment par les dirigeants du Likoud est la suivante : « Certes, malheureusement, nous tuons des civils, mais c’est en nous défendant que nous le faisons. Et Obama reconnaît ce droit à nous défendre… »

D’une part, je me fiche complètement de savoir si Obama nous soutient ou pas. Il n’est pas ce que l’on pourrait appeler une caution morale qui me sied. Ce qui est important, en tant qu’Israélien, c’est de me demander qui je suis, ce que je fais, et comment je souhaite que soit ma société. Or ce que nous faisons aujourd’hui, sous prétexte que le Hamas nous aurait attaqués, c'est bombarder toutes les maisons des activistes du Hamas, tout en sachant parfaitement que, parfois, la famille est à l’intérieur. C’est ce que nous sommes aujourd’hui. Quelle est la contrepartie de cela ? Selon ce raisonnement, on pourrait très bien dire que toutes les maisons des soldats de l’armée israélienne sont une cible légitime pour le Hamas ! C’est horrible et absurde.

Ce que je voudrais demander à mes concitoyens et à vos lecteurs qui vont lire cet entretien : accepteriez-vous ce même traitement, de la part de l’armée israélienne, si vous étiez de l’autre côté ?

Mediapart : Les Nations unies ont évoqué aujourd’hui la possibilité que des crimes de guerre soient commis à Gaza. Comment expliquez-vous que ce type d’avertissement ne produise aucun effet, aucune prise de conscience au sein de la société israélienne, après tant de condamnations et de rapports accablants, comme le rapport Goldstone, produits par le passé ?

Je ne suis pas juriste. Pour moi, « crimes de guerre », au sens juridique du terme, ça ne veut rien dire. Je me sens bien mieux face à la morale que face au droit. Mais si vous me demandez pourquoi ce genre de déclaration ne produit rien, je vous dirai deux choses : le comité des droits de l’Homme de l’ONU est une structure remplie d’hypocrisie et je pense que personne, en Israël et en Occident, ne le prend au sérieux. Cela ne veut pas dire que ce qu’il dit est faux, mais ce n’est pas une structure crédible.

Pour ce qui est du rapport Goldstone : j’ai personnellement interviewé entre 50 et 60 soldats après Plomb durci en 2009, je crois avoir une petite idée de ce qui s’est passé alors, et je n’ai pas besoin de Goldstone pour être terrifié. Mais encore une fois, l’opération « Plomb durci » a eu lieu, et rien ne s’est passé ! Aucune sanction, rien ! Et si rien ne se passe, comment voulez-vous que l’armée et même la société entendent qu’il y a eu quelque chose de terrible ?

Il faut regarder les événements sur le temps, et de manière globale. Nous avons eu quatre ou cinq opérations au cours des dix dernières années. Et après ? Cela veut-il dire que tous les deux ans, nous allons avoir une nouvelle opération, encore et encore ? N’est-il pas temps de réévaluer notre stratégie ? De se rendre compte que cela ne fonctionne pas, ce concept bizarre qui voudrait que, peut-être, les adversaires vont se calmer si on les frappe plus fort ? Depuis 47 ans, nous occupons ces gens, les privant de dignité, de liberté, et l’on n’a toujours pas compris le message, que peut-être ce n’est pas cela, le langage qu’ils comprennent ?

Mediapart : Là encore, la droite israélienne vous répond : « C’est un problème qui n’a pas de solution, puisque le Hamas veut détruire Israël. »

La réponse à ce genre de remarque est que nous n'avons rien essayé d’autre que la force, et que depuis 47 ans, cela ne marche pas. On nous raconte ici : « Nous sommes sortis de Gaza, et ils ont commencé à nous tirer des roquettes dessus. » C’est un des plus grands mensonges que l’on profère. Car nous avons reçu des centaines de roquettes bien avant notre retrait de Gaza en 2005 ! De même, nous n’avons pas quitté Gaza pour faire plaisir aux Palestiniens, mais parce que des soldats mouraient en défendant nos colonies ! Parce que nos tanks explosaient, juste comme aujourd’hui à Sharjayah, au nord de Gaza. Ne racontons pas n’importe quoi. Les roquettes étaient là avant que nous ne quittions les colonies.

Je dis bien les colonies de Gaza, car la bande de Gaza, nous ne l’avons jamais quittée. De 2006 à 2009, l’armée israélienne y entrait presque chaque semaine et y envoyait une compagnie entière. Nous évoquons toujours les grandes opérations, mais nous oublions ce que nous répètent les témoignages des soldats, qui nous disent que depuis 2006, le siège de Gaza est bien plus dur, que les règles de l’engagement militaires sont devenues plus permissives, que du fait que nous ne sommes plus sur place, nous avons besoin de davantage d’informations, et donc de détenus, que nous venons chercher dans la bande de Gaza en nombre toujours plus grand.

Et puis, cette idée si répandue que Gaza et la Cisjordanie, ce n’est pas le même peuple, que l’on peut combattre le Hamas sans que la Cisjordanie ne proteste… Ce que montre cette guerre, c’est que la situation actuelle, ce statu quo, cela ne marche pas. Pour plusieurs raisons, mais notamment parce que ce statu quo n’est pas une réalité gelée, mais la poursuite en accéléré de l’occupation. Et ce n’est pas acceptable.

Mediapart : Mais cela « marche » : Israël étend chaque jour un peu plus ses colonies en Cisjordanie.

Non, cela ne marche pas, parce que les roquettes atteignent maintenant Tel Aviv. Pendant des années, elles n’atteignaient que le sud, et Israël, de manière assez cynique, ne s’en préoccupait pas trop. Mais ces tunnels dont on nous parle aujourd’hui, c’est une faillite complète ! Car ces tunnels, le Hamas aurait pu s’en servir il y a deux mois, ou dans un an. Et alors, que se serait-il passé ? Des centaines de personnes auraient pu être faites prisonnières et prises en otage dans les kibboutz ! C’est donc une faillite complète pour Israël, qui n’a pas vu cela venir. Mais au-delà de cela, il y a les lignes rouges.

Je reviens sur l’opération « Plomb durci », la dernière invasion terrestre en 2009, parce qu’elle a marqué un tournant, qui explique ce que nous sommes en train de faire aujourd’hui. Pour comprendre « Plomb durci », il faut se rappeler de la guerre de 2006 au Liban, qui a été perçue ici comme une défaite. En quand nous sommes entrés dans Gaza, en 2008/2009, l’armée ne pouvait pas se permettre une nouvelle défaite. Il fallait reconstruire la confiance de l’armée en elle-même et de la société envers elle. L’idée, c’était donc « risque minimum, pour un minimum de pertes humaines dans nos rangs ».

Six mois après « Plomb durci », nous avons publié un livre (chroniqué à l'époque par Mediapart), fondé sur le témoignage de 26 soldats, qui a recueilli une large couverture médiatique. Nous racontions notamment l’histoire de la compagnie Givati, à Zeitoun, au sud de la bande de Gaza. Ces soldats sont dans une maison palestinienne, près de la rue Salaheddine. Leur travail est de couper la bande de Gaza en deux, pour que personne ne passe du nord au sud, et inversement. Ils aperçoivent une forme enluminée qui vient vers eux par le sud, à 200 mètres. Le soldat qui commande demande à sa hiérarchie l'autorisation de tirer à côté de la cible, pour qu’elle comprenne qu’il y a des soldats et qu’elle fasse demi-tour.

Le commandant arrive, et leur dit de ne pas tirer, mais d’attendre. Il place tous ses bons tireurs sur le toit. Le Palestinien continue d’avancer vers eux. Le soldat demande à nouveau à son commandant la permission de tirer à côté de lui. Le commandant répond à nouveau non, et l’homme continue de s’approcher, il est à 80, 50 mètres. Le soldat est très stressé : « Commandant, nous ne pourrons bientôt plus attendre pour l’avertir, ou nous devrons le tuer, car c’est peut-être un attentat-suicide. C’est notre dernière chance de lui laisser la vie sauve ! » Le commandant lui dit encore d’attendre. Et à 30 mètres, il donne l’ordre d’ouvrir le feu et de le tuer. Ils descendent inspecter le corps, c’était simplement un vieil homme, avec une longue barbe et une lampe torche.

Dans chaque armée, il y a des gens mauvais. Mais le problème, chez nous, est devenu structurel. « Plomb durci » a été la première offensive au cours de laquelle nous avons utilisé des techniques et tactiques de guerre contre des civils, délibérément. En Cisjordanie, l’armée effectue un travail de police, plus violent sans doute. Mais c’est très différent des tactiques de guerre, où vous envoyez l’avion bombarder, et où l’infanterie vient seulement après pour finir le travail. Pendant « Plomb durci », c’est la première fois que nous avons utilisé ces tactiques contre Gaza, encore une fois, pour limiter les risques de perte dans nos rangs. De même, on a beaucoup parlé de l’usage de phosphore blanc pendant cette offensive. Mais c’était marginal, contrairement à l’usage régulier d’artillerie dans des quartiers surpeuplés. Les tirs d’artillerie font énormément de dégâts et sont très peu précis, des obus, qui représentent l’équivalent de huit tonnes de TNT, tuent dans un carré de 50 mètres sur 50, et blessent dans un rayon de 150 mètres.

Ce n’est pas une arme de précision, c’est d’ailleurs pour cela que l’on en tire plusieurs. Les règles d’utilisation sont simples : vu les dommages que cela produit, on ne tire pas d’obus d’artillerie à moins de 350 mètres de nos propres troupes, 250 s’ils sont dans des tanks. Pendant « Plomb durci », l’ordre était de ne pas tirer à moins de 25 mètres des habitations ! Nous disions aux gens de partir, et ensuite, on tirait ces obus à tout va. Vous comprenez maintenant comment des écoles de l’ONU ont pu être atteintes pendant « Plomb durci » ? Et encore, nous n’entrons pas dans les détails. Nous avons demandé à tous les soldats que nous avons interrogés quelles étaient les « règles d’engagement » pendant « Plomb durci ». Tous nous ont répondu : « Il n’y en avait pas. » Pour être plus clair, si le concept de « règles d’engagement » signifie « limites dans l’usage de la force », il n'y avait pas de limites.

Ce qui se passe à Gaza aujourd’hui et l’attitude de l’armée israélienne prennent donc leur origine, selon vous, dans la manière dont elle a agi durant « Plomb durci » ?

Nous n’avons pas encore de témoignages précis de soldats pour nous dire ce qui se passe aujourd’hui. Mais cette approche du « risque minimum » telle que nous l’avons eue pendant « Plomb durci » constitue un précédent qui fait craindre le pire pour la suite.

Mediapart : Pourtant, au moment où nous parlons, 28 soldats israéliens sont morts dans les combats durant l’offensive. Ce n’est plus le « risque minimum ». Pourquoi, malgré cela, la société israélienne soutient-elle aussi massivement l’offensive ?

La société israélienne fait tellement corps avec l’armée qu’elle soutient la politique du gouvernement. Et le nombre de morts ne suffira pas à la remettre en cause. C’est aussi pour cela que, malheureusement, les gens sont aussi peu sensibles aux morts palestiniens. Les gens sont convaincus qu’il faut y aller. Ils n’essaient pas de voir la situation dans son ensemble, à une autre échelle. Ils ne voient pas que nous choisissons quel type de relations nous avons avec les Palestiniens. Ce mode de relation, nous l’avons choisi il y a 47 ans, en 1967, et nous continuons dans cette voie chaque seconde. C’est avant tout une relation fondée sur le contrôle, l’occupation.

Mediapart : Pour évoquer les trois années de votre service militaire en Cisjordanie au début de la décennie 2000, vous qualifiez l’action de l’armée israélienne de « stratégie de l’intimidation, de la peur ».

C’est la nature de l’occupation de faire peur. Dans notre dernier livre, nous avons analysé cela, la manière dont l’armée israélienne contrôle les Palestiniens. L’armée utilise un vocabulaire défensif, mais agit de manière offensive. La base de l’occupation, c’est l’intimidation. Nous appelons cela « la prévention militaire ». Mais c’est au contraire l’intimidation de tous les Palestiniens, partout, tout le temps, pour leur rappeler qui est le patron. Chaque Palestinien doit sentir que l’armée est partout. Cela prend divers aspects selon les périodes et les endroits de Cisjordanie.

À la fin de mon service, j’étais en poste à Bethléem, nous devions gérer les check points, protéger la colonie de Beitar Ilit. Pendant votre service de huit heures, vous avez deux missions : vous devez être prêt au cas où l’on aurait besoin de renforts quelque part, et vous devez faire sentir votre présence. Pour ce faire, vous devez fouiller au moins cinq maisons, et établir au moins deux check points temporaires pour au moins 15 minutes. Ensuite, vous faites cela comme vous voulez, cinq maisons du même village dans la première heure, ou dans différents villages, une toutes les deux heures, les cinq à la fin de la journée…

L’idée est de créer de la confusion, de détruire les habitudes des Palestiniens. J’ai servi pendant 14 mois à Hébron. Là-bas, nous avons deux patrouilles pour faire sentir notre présence. L’une est dans la vieille ville, le sergent (c’était mon grade) choisit une maison, on rentre dedans, on la fouille, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, puis l'on sort et l’on fait du bruit pour réveiller le quartier. Et cela peut se produire constamment, 24 h/24, 7 jours/ 7. Et cela n’a jamais cessé, cela s’est passé cette nuit, et cela se passera comme ça la nuit suivante.

Mediapart : La politique de cela, c’est de favoriser l’annexion ? Votre nouveau président est d’ailleurs ouvertement favorable à un seul État.

Toutes ces illusions ne marcheront jamais. La seule manière d’en finir, c’est que les deux peuples trouvent une solution pour sortir de cette situation en gardant leur dignité. Pour la majorité des Israéliens, l’occupation est un événement historique : nous avons gagné en 1967, nous occupons les territoires. Ce n’est pas du tout cela, c’est une campagne pour coloniser, qui n’a pas de fin, du moins jusqu’à aujourd’hui.

Mediapart : Le but final, c’est de séparer Gaza de la Cisjordanie, et d’annexer la Cisjordanie ?

Je ne pense pas que ce soit le but de l’armée israélienne. Le but de l’armée, c’est le contrôle. C’est bien le problème : je pense que les généraux israéliens estiment que ce qu’ils font est une nécessité, pour assurer la sécurité. C’est le concept fou de la sécurité absolue. C’est l’idée qu’on ne peut pas vivre dans un quartier sans contrôler ses voisins. C’est absurde, car quiconque croit que les Palestiniens accepteront jamais de vivre sous notre domination se trompe. Regardez ce que nous avons fait : 47 ans d’occupation militaire, quoi de plus cruel que cela ? On essaie de les fragmenter, de réduire les territoires en miettes, en bantoustans, on détruit leurs maisons, on vole leurs terres. Et pourtant, ils n’ont toujours pas renoncé. La solution ne peut être que politique.
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Messagepar MrjoPL » 28 Juil 2014, 02:19

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Messagepar Dageek » 28 Juil 2014, 07:36

DRL
Et deja posté pour la connasse je crois
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Messagepar otto » 28 Juil 2014, 08:04

Perso, j'ai appris des trucs dans l'article suivant. Il s'agit d'un texte de Paul Monmaur, universitaire. Il tente d'expliquer la réalité historique de la création de l’État d’Israël. Il date de 2012.

Pour fuir les pogroms de l’Europe de l’Est survenus dans le courant du 19ème siècle et au début du 20ème, de nombreux Juifs qui en sont les victimes vont émigrer. Les uns vers l’Europe occidentale et vers les Etats-Unis ; ils constituent le gros de l’émigration. D’autres vont s’installer, par vagues successives, en Palestine, optant ainsi pour le projet sioniste théorisé par Theodor Herzl vers 1896 qui prône la création d’un Etat juif pour les Juifs sur cette terre quoique d’autres pays d’accueil soient aussi évoqués. Leur nombre, modeste jusqu’à la Première Guerre mondiale (quelques dizaines de milliers de personnes représentant 8% de la population totale de la Palestine) ne cesse de croître ensuite. Ces pionniers qui comptent dans leur rang David Ben Gourion, une figure emblématique du sionisme, vont former le noyau du futur Etat d’Israël.

Le projet sioniste vise toute la Palestine historique, de la mer au Jourdain. Il se fonde, au moins en partie, sur le fameux slogan « Une terre sans peuple (la Palestine) pour un peuple sans terre (les Juifs) » ! Un mythe qui nie l’existence même des centaines de milliers de Palestiniens (500.000 environ) qui vivent alors sur ce territoire…

Les sionistes ne peuvent réaliser ce projet aventureux sans le concours des principales puissances impérialistes de l’époque, notamment la Grande-Bretagne et la France. Après la bataille de Bersheva, le 31 octobre 1917, qui leur donne une victoire décisive sur les Turcs, les Britanniques vont adresser dès le 2 novembre 1917 par l’entremise de Lord Balfour, leur ministre des Affaires étrangères, une « déclaration de sympathie à l’adresse des aspirations sionistes » à Lord Rothschild. Cette déclaration stipule également que « le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif ». Le 14 février 1918, la France affirme que « l’entente est complète entre les gouvernements français et britannique en ce qui concerne la question d’un établissement juif en Palestine ». Les raisons de ces soutiens au projet sioniste sont implicites. Parmi elles, une ne peut être contestée : l’implantation en Palestine d’un poste avancé sioniste placé sous tutelle britannique sert opportunément les intérêts de la politique impériale occidentale qui ambitionne d’étendre son contrôle sur les immenses champs pétrolifères du Moyen-Orient et sur les voies maritimes (notamment le canal de Suez) d’acheminement du pétrole. Ce « sang de la victoire » comme l’appellent les alliés victorieux de la Grande Guerre devient un nouvel enjeu majeur du capitalisme européen.

Le Mandat sur la Palestine, donné à la Grande-Bretagne le 24 juillet 1922 par le Conseil de la Société des Nations (SDN), va faciliter les desseins impérialistes. La voie ainsi ouverte vers la colonisation de la Palestine permet aux leaders sionistes de s’y aventurer avec un certain capital de confiance. Toutefois, l’élite du mouvement sioniste est consciente des obstacles qu’il lui faudra surmonter pour mener à bien son projet. A titre d’exemple, le président de l’Organisation Sioniste Mondiale, Chaïm Weizmann, une autre grande figure du sionisme écrit, en 1919, au Premier ministre britannique pour lui demander d’étendre la frontière nord de la Palestine au Golan, à des portions du Liban, de la Syrie et de la Jordanie, de manière à englober toutes les sources d’eau disponibles de la région sans lesquelles il n’y aurait pas d’indépendance économique pour le nouvel Etat. Dans la même logique, Ben Gourion déclare, en 1941, que pour parvenir à enraciner l’Etat juif, il faudra que les eaux du Jourdain et du Litani soient comprises à l’intérieur de ses frontières. La bataille pour l’eau commence déjà.

Par ailleurs, en 1923, alors que les migrants juifs affluent en nombre croissant, encouragés par la montée de l’antisémitisme en Europe, un des chefs influents de l’aile droite du sionisme, Vladimir Jabotinski affirme, en réaction à la première révolte palestinienne contre l’immigration juive de masse, que le recours à la force est nécessaire à la colonisation de la Palestine et que l’armée doit jouer son rôle sans indulgence. Une conviction que partage ouvertement, en 1937, Ben Gourion et qui est en totale adéquation avec l’idée avancée, en 1940, par Josef Weitz alors chef des achats de terres de l’Organisation Juive Mondiale, selon laquelle il est nécessaire d’expulser tous les Arabes vers les pays voisins car il n’y a pas de place pour deux peuples vivant en Palestine. Une analyse qui se fonde sur la montée en puissance d’une farouche résistance palestinienne à la colonisation sioniste dès 1920. En effet, quand les Palestiniens réalisent que l’immigration juive a pour objectif d’établir un Etat juif et de les déposséder de leur terre, ils entrent en révolte (1920, 1929, 1935, 1936), révoltes qui pour certaines d’entre elles tournent à l’émeute générant massacres et victimes, de part et d’autre. Ces rébellions s’intensifient au fur et à mesure que l’immigration croît et elles atteignent leur apogée entre 1936-1939 où elles sont réprimées dans le sang par l’armée britannique aidée par les milices sionistes.

Inquiète de la montée des tensions de plus en plus violentes entre autochtones palestiniens et migrants juifs, et pour tenter de les réduire, la commission Peel, mise en place à la demande du gouvernement de Sa Majesté, préconise, en 1937, le partage de la Palestine en deux parties, l’une arabe, l’autre juive, avec transfert de populations ! Comme on peut s’y attendre, ce plan qui les dépossède d’une partie importante de leur territoire et entraîne le déracinement de ses habitants provoque un véritable choc chez les Palestiniens, lesquels le rejettent en bloc. En revanche, ils accueillent favorablement le Livre blanc publié par le gouvernement de Chamberlain, le 17 mai 1939. Prenant en compte, dans toute la mesure du possible, les motivations et les intérêts des Juifs désireux d’immigrer en Palestine sans léser les droits fondamentaux et légitimes du peuple palestinien, ce document propose que l’immigration juive et les ventes de terres aux organisations sionistes soient placées sous le contrôle des autorités britanniques mandataires et qu’elles soient régulées en fonction des capacités d’accueil de la Palestine. La population juive ne doit pas dépasser le tiers de la population du pays et un Etat palestinien unitaire et indépendant doit voir le jour dans un délai de 10 ans.

Par une violente vague d’attentats antibritanniques, par la construction de nouvelles colonies et un intense activisme politique, les dirigeants sionistes sabotent cette initiative qui a pourtant les attributs d’un compromis raisonnable mais qui ruinerait, de fait, une ambition coloniale forte de 35 ans d’existence : créer un foyer national juif, pour les Juifs, en Palestine. Ainsi, au seuil du deuxième conflit mondial et tout au long de celui-ci, les institutions et les organisations sionistes officielles réaffirment aux yeux de tous leur volonté irréductible d’atteindre l’objectif qu’elles se sont fixé, cela par tous les moyens, y compris les armes et le terrorisme. Dès lors les perspectives s’assombrissent pour le peuple de Palestine : s’il ne parvient pas à résister à la poussée coloniale sioniste, il sera contraint à l’exode et à l’exil, ou voué à la destruction. Ces périls ne sont-ils pas déjà portés en germe dans le projet sioniste ?

Au début de 1947, engagée dans la reconstruction d’une Europe dévastée et préoccupée par des conflits militaires qui se développent un peu partout dans le monde, la Grande-Bretagne décide de résilier son mandat sur la Palestine et d’y mettre fin le 14 mai 1948.

En 1945, suite aux désastres provoqués par la guerre, l’ONU est créée en remplacement de la Société des Nations réputée avoir failli dans sa mission. Composée d’une cinquantaine d’Etats seulement, cette organisation onusienne se trouve, de facto, placée sous le contrôle des puissances impérialistes occidentales qui l’ont fait naître et la financent pour l’essentiel. Le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale (AG) de l’ONU adopte, à une courte majorité, la résolution 181 qui propose le partage de la Palestine mandataire entre Juifs et Arabes : 55% du territoire aux premiers avec 80% des terres céréalières, les 45% restants aux seconds. Un plan de partage dérivé de celui de feue la commission Peel mais qui est plus pénalisant encore pour les Palestiniens.

Contrairement à ce qui est généralement rapporté par les médias et admis par une large majorité de la population, Israël n’a pas été créé par l’ONU. Il n’a pas été créé, non plus, pour dédouaner une Europe culpabilisée par la Shoah. Celle-ci a certes été un catalyseur du processus de colonisation de la Palestine mais pas la cause, comme en témoigne, sans ambiguïté, le rapport de la commission Peel dont il a été question plus haut. Quant à l’AG onusienne, elle n’en avait pas la capacité juridique en termes de droit international dont cette organisation se réclame. De par son statut, l’AG ne pouvait que « recommander » le partage de la Palestine entre Juifs et Arabes. Or, d’un plan de partage, les Palestiniens n’en voulaient pas comme en attestait clairement le rejet sans appel des propositions de la commission Peel en 1937. C’est donc sans équivoque et conformément à la charte onusienne qui leur reconnaît ce droit qu’ils repoussent la résolution 181, refus qui, juridiquement et de facto, l’invalide. Toutefois, quoique l’ONU ne donne pas de suite pratique à cette résolution, son principe même porte un mauvais coup au peuple palestinien. Les sionistes vont immédiatement l’exploiter sous la forme d’un coup de force et d’une provocation.

En effet, à la fin du mandat britannique sur la Palestine, le 14 mai 1948, les chefs du mouvement sioniste auto-proclament, par la voix du premier d’entre eux, David Ben Gourion, la création de l’Etat d’Israël ! Inacceptable pour le peuple palestinien qui riposte sur le champ par une insurrection de très grande ampleur. Sur le pied de guerre et mettant à profit la moindre opportunité, l’armée et les milices sionistes lancent aussitôt une série d’opérations militaires de grande envergure.

Au cours de la confrontation qui est sanglante, les pertes sionistes sont très élevées : 5.000 à 6.000 morts dont un quart de civils et plus de 10.000 blessés. Côté palestinien, le bilan est catastrophique : 20.000 morts (le nombre de blessés, sans doute très élevé, n’est pas connu précisément), des villes et des villages rasés par dizaines et par centaines, selon le cas, des centaines de milliers de personnes en fuite dont femmes, enfants et vieillards terrorisés à l’idée de subir le sort de la population de Deir Yassin, dont une centaine de membres furent massacrés, la nuit du 9 avril 1948, par les milices juives.

Lors du cessez-le-feu en février 1949, les sionistes ont conquis et quasiment vidé de sa population la majeure partie de la Palestine historique qu’ils vont coloniser. Ils détiennent ainsi, environ 80% du territoire (c’est-à-dire tout le territoire palestinien à l’exception de la Cisjordanie et de la bande de Gaza) alors qu’avant 1948, les Juifs ne possédaient que 8% des terres ! Un désastre (Nakba) pour le peuple palestinien qui vit le premier acte et malheureusement pas le dernier, d’une terrible tragédie qui va se poursuivre pendant des décennies et qui perdure encore aujourd’hui.

Le 11 mai 1949, c’est-à-dire un an, presque jour pour jour, après le déclenchement des actes de barbarie commis par les sionistes à l’encontre du peuple palestinien révolté, l’ONU accueille Israël en qualité de nouveau membre. Une fois encore en violation du droit international que l’organisation a pour mission de faire respecter, ainsi qu’en violation de la déclaration universelle des droits de l’homme adoptée 5 mois plutôt par les 58 Etats membres qui constituent alors son Assemblée générale. Une véritable mystification déjà mise en scène le 29 novembre 1947 lors de l’adoption de la résolution 181, comme cela est mentionné plus haut (et qui sera rejouée lors des campagnes mensongères menées hier contre l’Irak et la Libye et aujourd’hui contre la Syrie). Ces pratiques illégales et hypocrites révèlent clairement que l’ONU sert surtout à cautionner les entreprises coloniales de l’impérialisme états-unien et de ses vassaux européens et sionistes ; ce faisant, elles disqualifient, de facto, cette organisation qui jouit, injustement, d’une aura prestigieuse auprès de nombreux citoyens.

En 1967, lors de la guerre des Six Jours déclenchée par les armées sionistes et qui coûte la vie à 20.000 Arabes, 300.000 Palestiniens sont à leur tour expulsés de Cisjordanie. Des centaines de colonies avec leurs 450.000 colons israéliens s’y implantent, accaparant terres et ressources naturelles de ce territoire, notamment l’eau indispensable à l’agriculture locale. Les espaces non encore phagocytés par la colonisation rampante sont progressivement grignotés et leurs habitants sont expulsés ou en fuite comme, par exemple, dans la vallée du Jourdain ou encore à Jérusalem Est. Dans ce secteur, 30.000 nouvelles habitations doivent être construites en 2012, ce qui correspond à la moitié du projet d’implantation de 60.000 unités censé changer le tissu démographique de la ville. 3.200 hectares des terres palestiniennes sont confisqués en 2011. Barrages routiers, check-points et mur de séparation paralysent l’activité journalière des Palestiniens. Depuis l’année 2000, environ 7.500 enfants ont été arrêtés et poursuivis par les tribunaux militaires israéliens pour avoir jeté des pierres. Chaque année, plusieurs centaines de ces enfants font l’objet de mauvais traitements qui ont pu aller jusqu’à la torture. Et ces 13 derniers mois, plus de 3.000 Cisjordaniens, dont des femmes et des enfants, ont été arrêtés (environ 10.000 Palestiniens dont des enfants sont détenus dans les prisons israéliennes).

Dans la bande de Gaza, la situation est pire encore. Elle est même désespérée. 1.500 habitants dont des femmes, des enfants et des vieillards, sont morts sous un déluge de feu déversé par l’armée israélienne durant l’opération « Plomb durci » entre décembre 2008 et janvier 2009 laissant ce territoire dans un état de désolation apocalyptique. Un très grand nombre d’habitations et d’édifices publics sont détruits ainsi que la plupart des infrastructures fournissant les services de première nécessité. Un tiers environ des terres agricoles sont rendues inexploitables et 90% des usines restent fermées. 65% de la population est au chômage qui frappe 75% des moins de 30 ans ! La survie même des Gazaouis est menacée par un blocus meurtrier et des raids aériens incessants. Bref, Gaza se meurt !

On estime aujourd’hui à 5 millions le nombre total de réfugiés palestiniens : plus d’un tiers vivent dans 58 camps disséminés au Liban, en Syrie, en Jordanie, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. 80% des Gazaouis sont des réfugiés et/ou des descendants de réfugiés. 45% des enfants de moins de 18 ans dans les territoires palestiniens sont des réfugiés.

Dans les camps, les réfugiés vivent généralement dans une grande précarité et sont habités par la volonté, rendue irrépressible par la spoliation de leurs terres et des décennies d’humiliation, de retourner dans leur foyer d’origine. Alors qu’elles sont la substance même de la résistance palestinienne, ces communautés de réfugiés, séparées les unes des autres, abandonnées à leur propre sort, sont, en pratique, considérées comme des mondes perdus.

Isolés dans une véritable prison à ciel ouvert et broyés par un blocus inhumain et des incursions aériennes quasi quotidiennes, les Gazaouis voient se réduire chaque année un peu plus leur capacité à peser sur la politique de l’Autorité palestinienne, seul interlocuteur reconnu par Israël et la communauté internationale, bien que son mandat, arrivé à échéance, soit à ce jour invalide. Ils sont perçus, au moins par la composante bourgeoise de la société cisjordanienne, comme des cousins lointains qui dérivent inexorablement vers leur propre destin… En bref, pour de nombreux observateurs, la situation des réfugiés aurait atteint le point de « non-retour » !

Dès son auto-proclamation en qualité d’Etat en mai 1948, contre la volonté palestinienne, Israël est l’épicentre de séismes politiques et sociaux dont il est à la fois la cause et la victime (voir plus haut), et qui secouent fortement des pays arabes limitrophes ou voisins. Par solidarité et/ou par calculs stratégiques et politiques, la Syrie, la Jordanie, l’Irak et l’Egypte s’engagent militairement au côté de leurs frères palestiniens durant les évènements de 1948. Par ailleurs, en riposte à la guerre des Six Jours à la suite de laquelle les sionistes occupent le Sinaï et le Golan, la Syrie et l’Egypte attaquent Israël en 1973 (guerre du Kippour) et remportent des succès significatifs. Quoique rapidement stoppés puis annulés par des contre-offensives israéliennes, ils permettent néanmoins l’ouverture de négociations de paix qui aboutissent à la normalisation des relations entre Israël et l’Égypte ; une véritable trahison pour la résistance palestinienne et ses soutiens syrien et iranien. Là encore, on déplore morts, blessés, prisonniers, destructions, invasions, occupations… Enfin, le Liban est le théâtre, pendant 15 ans, de violents affrontements internes suite à de profondes divergences politiques au sujet, notamment, du traitement de la résistance palestinienne. Il s’y déroule aussi de durs combats opposant les forces sionistes aux forces progressistes libanaises et aux fédayins palestiniens qui sont retranchés dans le pays et à partir duquel ils lancent des opérations commandos en direction d’Israël. Le bilan général est effroyable : 200.000 morts environ et le pays est dévasté politiquement, économiquement et socialement. Aujourd’hui, Liban, Syrie, Iran et Israël sont installés dans une guerre froide qui peut dégénérer en conflit ouvert à tout moment.

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Messagepar stikky » 28 Juil 2014, 09:32

fake !
dans ton truc c'est israel les méchants, c 'est pas possible on l'a dit à la télé !

antisonniste !
I know I ain't doing much, Doing nothing means a lot to me
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stikky
 
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Messagepar bitadmin » 28 Juil 2014, 09:42

c'est vrai.
les journalistes ont dit que c'étaient les verts qui ont tiré en 1er
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Messagepar King Kong » 28 Juil 2014, 10:10

casim à gaza!!!!
"Je pars avec le sentiment d'avoir bien fait mon travail" françois rebsamen
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Messagepar krouw2 » 28 Juil 2014, 11:24

Et la carte à la fin qui routourne sur internet depuis des années....

tiens les feujs ont envoyé chier les Qataris (qui a versé 350 musd au Hamas pour construire des écoles certainement), vu d'ici c'est pas banal
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Messagepar otto » 28 Juil 2014, 11:42

La carte, elle vient pas du type, elle était en complément dans l'article.
Y a une autre carte qui routourne moins sur le net ?
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Messagepar W » 28 Juil 2014, 12:12

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It's art. You don't need pants.
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Messagepar King Kong » 28 Juil 2014, 12:15

AAANNTTIIIISSSSEEEEMMMMIITTTEEE
"Je pars avec le sentiment d'avoir bien fait mon travail" françois rebsamen
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Messagepar fernando » 28 Juil 2014, 12:19

Voilà du bon humour juif.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
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Messagepar ruitos » 28 Juil 2014, 12:21

ça s'utilise encore l'expression "manger en juif"??
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Messagepar krouw2 » 28 Juil 2014, 13:05

halte à la Kinkong-Dyson-Namtokisation des esprits
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Messagepar fernando » 28 Juil 2014, 14:01

Le Hamas, affaibli militairement, est revenu au centre du jeu diplomatique

LE MONDE | 28.07.2014 à 11h28• Mis à jour le 28.07.2014 à 13h37 | Hélène Sallon (Jérusalem, envoyée spéciale)


Le président américain, Barack Obama, a décroché son téléphone, dimanche 27 juillet au soir, pour exhorter en personne le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à instaurer une trêve humanitaire immédiate et inconditionnelle, en préalable à un accord permanent de cessez-le-feu avec les factions palestiniennes de la bande de Gaza. Mais aussi pour faire cesser les critiques acerbes envers son secrétaire d'Etat, John Kerry, accusé par certains en Israël de « trahison », après avoir soumis vendredi un projet de cessez-le-feu qui a suscité la « consternation » au sein du cabinet de sécurité restreint. Certains membres du cabinet s'étaient empressés de faire fuiter les termes de la proposition, considérée comme « une complète capitulation » face au Hamas et sa reconnaissance implicite comme partenaire politique légitime.

Le texte offre au Hamas des garanties sur l'allégement du blocus de l'enclave palestinienne sans entériner en échange la demande israélienne d'une démilitarisation des factions palestiniennes. « Israël ne peut pas se résoudre à ce que le Hamas sorte renforcé de ce conflit, mais c'est un fait. Il sort forcément grand gagnant », estime une source diplomatique occidentale.

De fait, le renversement de situation est spectaculaire. En avril, incapable de sortir l'enclave de l'asphyxie économique, le mouvement islamiste avait cédé le pouvoir à l'Autorité palestinienne, aux termes d'un accord de réconciliation.

« L'AUTORITÉ PALESTINIENNE N'A PAS LES REINS ASSEZ SOLIDES »

Désormais, « les termes du cessez-le-feu le placent comme seule mode de gouvernance politique. C'est lui qui négocie le sort politique et économique de Gaza », précise cette source. Même si Israël décidait d'une opération élargie pour anéantir les capacités militaires du Hamas, cela ne signifierait pas la mise à l'écart de la branche politique. « Benyamin Nétanyahou sait que remettre l'Autorité à la place du Hamas n'est pas possible, elle n'a pas les reins assez solides, ajoute cette source. Cela supposerait une guerre longue et des mois voire des années de réoccupation. »

Le désenclavement de la bande de Gaza est désormais vu comme la seule solution pour une stabilité sur le long terme. Le Hamas apparaîtra quoi qu'il arrive comme celui qui aura arraché cette victoire. Dans l'opinion palestinienne, il apparaît désormais comme le seul représentant de la cause palestinienne, au détriment de l'Autorité palestinienne et a retrouvé son aura de mouvement de résistance, que lui contestaient les mouvements djihadistes palestiniens.

« Israël ne peut pas accepter que cette légitimisation du Hamas se fasse sous la médiation américaine, et non sous la médiation égyptienne. Ça change tout », note Ofer Zalzberg, analyste à l'International Crisis Group. John Kerry a eu beau se justifier, parlant de divergences de « terminologie » sur cet « avant-projet », présenté comme fondé sur l'initiative égyptienne acceptée le 17 juillet par Israël, il s'agit pour Tel-Aviv d'un nouveau lâchage du chef de la diplomatie américaine.

JOHN KERRY ACCUSATÉ (sic) DE PARTI PRIS


Depuis son entrée en fonctions, il y a dix-huit mois, les désaccords et les rancœurs se sont accumulés entre Israël et le secrétaire d'Etat américain, que ce soit sur le dossier iranien ou sur les négociations de paix avec l'Autorité palestinienne. « John Kerry en a bavé avec Israël et depuis l'échec des négociations en avril : lui comme l'UE sont lassés du comportement d'Israël », dit une source diplomatique occidentale. L'image de John Kerry posant samedi à Paris, aux côtés de ses homologues français et européens, avec les représentants du Qatar et de la Turquie, parrains du Hamas, lui a valu des accusations de parti pris, tant de la part d'Israël que de l'Autorité palestinienne, grande absente du projet. L'absence de l'Egypte a également été vue comme une mise à l'écart du médiateur égyptien, considérée comme proche des intérêts israéliens en raison de son animosité affichée envers le Hamas.

Conscient de son intérêt à ne pas envenimer outre mesure ses rapports avec l'allié américain, Israël a accepté, après plusieurs trêves humanitaires ponctuelles, de s'abstenir de toute offensive pendant les trois jours de la fête musulmane de l'Aïd el-Fitr, qui débute lundi. Affaibli militairement et désireux d'offrir un répit à la population, le Hamas avait demandé cette nouvelle trêve, jusqu'à fermer les yeux sur la poursuite par Israël du démantèlement des tunnels.

Mais l'obtention d'un cessez-le-feu permanent sera difficile. Bien qu'ayant subi un rude coup dans ses capacités opérationnelles, le Hamas est tenté de jeter le reste de ses forces dans la bataille pour conserver sa capacité à imposer ses conditions dans les négociations. « L'union sacrée autour de la branche politique pourrait se déliter à nouveau. Depuis la prise de pouvoir du Hamas en 2007, sa branche armée a pris davantage d'autonomie et refusé la logique de négociation », souligne Dominique Thomas, spécialiste des mouvements islamistes. De son côté, Israël plaide pour revenir aux termes de l'initiative égyptienne, qui laisse totalement ouverts les termes de futures négociations, ce que le Hamas a déjà catégoriquement refusé.
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Messagepar fernando » 28 Juil 2014, 16:26

Séquence "didn't read lol"



Au camp de réfugiés d'Aïda en Cisjordanie, on ne croit plus à la solution à deux Etats


28 juillet 2014 | Par Pierre Puchot



Coupés de leurs seuls oliviers par le mur de « séparation » construit par Israël, dominés par la colonie de Gilo, les 6 000 habitants d'Aïda reçoivent régulièrement la visite de l’armée israélienne, qui n’a qu’à ouvrir une lourde porte en fer à l’entrée du camp pour y mener ses opérations.


De notre envoyé spécial en Cisjordanie. C’est à la fois le point le plus « chaud 3 » (nous dit The Guardian), et le plus « surréaliste 3 » (selon Haaretz) de la Cisjordanie. Depuis la construction du mur de « séparation », achevée en 2004 et pour laquelle Israël a été condamné par la Cour internationale de justice, le camp de réfugiés d'Aïda a le triste privilège de recevoir chaque semaine la visite de l’armée israélienne, mais aussi celle de groupes de touristes venus juger d’une situation politique abondamment décrite par les journalistes du monde entier. Le petit tour du camp comprend notamment une halte pour admirer les dessins que l’artiste Banksy a peints sur le mur, et une présentation détaillée au pied de l’énorme clé (« probablement la plus grande du monde » 3) qui trône à l'entrée du camp, et symbolise le droit au retour des centaines de milliers de Palestiniens expulsés de leur maison en Israël en 1948, puis dispersés en Palestine et de par le monde.

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Depuis la construction du mur, Aïda est ce camp de réfugiés visité par les activistes et personnalités de tous horizons (le pape lui-même a jugé bon d'y faire un saut en 2009 pour y prononcer un discours 3) qui incarne autant la constance que l’incapacité des réseaux de solidarité avec la Palestine à influer de manière significative sur la situation politique des Palestiniens, à l’heure où la solution à un État, de la Méditerranée au Jourdain, est ici évoquée sans détour comme le seul futur possible.

De par sa situation géographique, Aïda rassemble toutes les données qui font de l’occupation israélienne une réalité quotidienne à laquelle les Palestiniens ne peuvent se soustraire et qui empoisonne leur vie : au loin, sur la colline, on aperçoit la colonie de Gilo, qui ne cesse de s’agrandir, et pour laquelle Israël a fait passer le mur de « séparation » dans le camp, le coupant ainsi des seuls oliviers et espaces verts dont pouvaient profiter les habitants. Comme à bien d'autres endroits, le mur dépasse largement la ligne verte (frontière du cessez-le-feu de 1949, située derrière la colline où a été établie la colonie de Gilo), et a permis à Israël d'annexer de fait une nouvelle partie du territoire palestinien.


À Aïda, cette violence géographique est immédiatement visible. Face à l'entrée du camp, une route longue de peut-être cent mètres débouche sur une porte d’acier bleu clair, directement connectée à la zone militaire israélienne, et par laquelle les soldats peuvent sortir (ou entrer, selon le point de vue), de jour comme de nuit, pour effectuer leurs patrouilles dans le camp (pour une description précise des pratiques de Tsahal en Cisjordanie, lire l’entretien avec le vétéran et responsable de l’ONG Breaking the Silence, Yehuda Shaul.) Sur les toits des maisons, si proches que l’on peut traverser le camp en sautant de l’un à l’autre, se pavanent chèvres et poulets, faute de pouvoir paître ailleurs depuis qu'Aïda n'a plus d’espaces verts. Des animaux avec lesquels les soldats israéliens doivent d'ailleurs composer chaque fois qu’ils prennent d’assaut le camp.

Depuis dix ans et la fin de la construction du mur de séparation, plusieurs habitants d'Aïda sont tombés sous les balles de Tsahal, notamment une adolescente de 15 ans tuée en janvier 2013. Ces six derniers mois, « pour se venger de l’initiative de l’Autorité palestinienne pour faire reconnaître l’État de Palestine à l’ONU, puis de la réconciliation avec le Hamas en avril, Israël envoie ces soldats quasi quotidiennement ici, soupire Monjed Jadou, le directeur de Palestine News Network 3, site d’information indépendant basé à Bethléem. Israël, qui ne veut pas la paix et souhaite au contraire accélérer la colonisation pour rendre irréversible la fin de la solution à deux États, ne cesse de provoquer et de venir tirer sur les habitants, parfois à balles réelles. Le but est clair, pousser les Palestiniens à réagir, pour pouvoir dire ensuite à la communauté internationale : "Vous voyez ? Ils ne veulent pas la paix." Nous sommes pris dans un étau. »

Dans la rue qui part du mur et mène à l’école installée par les Nations unies, les impacts de balles sont multiples, notamment sur la porte en fer du centre scolaire. L’école elle-même a dû se résoudre à murer toutes les fenêtres des classes pour éviter qu’un élève ou un professeur ne soit touché, comme cela a été plusieurs fois le cas.

Chaque soir depuis jeudi, plusieurs centaines d'habitants d'Aïda et de Bethléem sont descendus dans la rue menant à la porte d'acier qui fait face au camp, en solidarité avec les victimes de Gaza. Pas de morts cette fois, comme ce fut le cas ailleurs en Cisjordanie ce week-end, entre Ramallah et le check point de Qalandia, où au moins 10 personnes ont été tuées par balles par l’armée israélienne.

Bâti en 1951 à deux kilomètres au nord de Bethléem, Aïda – ainsi dénommé en hommage à la femme qui tenait un café près des oliviers avant sa construction, là où se tiennent aujourd’hui les chars israéliens postés devant la colonie de Gilo (Aïda signifie également « retour » en arabe) – regroupe des familles chassées de Jérusalem, et de bien d’autres villages situés aux quatre coins d’Israël. Personne ne sait combien d'habitants résident aujourd’hui à Aïda : « Les chiffres de l’Unrwa ne sont plus à jour », explique Nidal, qui y est né il y a 36 ans. Lui estime à 6 000 le nombre de personnes aujourd’hui entassées dans les 66 000 mètres carrés du camp, pour un taux de chômage d'environ 30 %, selon le site PNN et Ma’an, l’agence de presse palestinienne.


Nidal, qui partage son temps entre la Cisjordanie et les États-Unis, disserte longuement sur le problème de la distribution de l’eau – son métier – dont sont privés en ce moment les Palestiniens du camp. « Cela peut durer 40, 50 jours, durant lesquels les habitants font la queue pendant des heures, et viennent chercher de l’eau ici, dit-il en désignant une plaque d’égout à quelques dizaines de mètres de la porte derrière laquelle se tient l’armée israélienne. Pour l’eau, nous dépendons Israël, qui pompe 70 % de toute l’eau de la Cisjordanie. L’Autorité palestinienne ne peut rien faire pour nous sur ce plan-là. L’autre problème, ce sont les maladies dues à l’absence prolongée d’eau dans les conduits de distribution. Il fait chaud, beaucoup de bactéries naissent dans les résidus d'eau croupie, puis le réseau est de nouveau alimenté, et les habitants boivent l’eau qui sort des conduits, puisque c’est leur unique source d’eau potable. Vous imaginez toutes les conséquences sanitaires que cela peut avoir. »


« Un seul Etat, c’est désormais la seule solution possible »

C’est en prenant de la hauteur que l’on peut envisager la situation politique du camp, qui résume parfaitement celle des Palestiniens de Cisjordanie. Volontaire pour le « Lajee center 3 », une ONG indépendante focalisée sur l'éducation, financée principalement par le réseau de solidarité internationale avec la Palestine et qui accueille plusieurs centaines d’internationaux par an, Nidal nous invite à monter sur le toit du centre. On y trouve notamment une cartouche de gaz lacrymogène convertie en antenne de télévision pour les membres de l’unité médias du centre. On y aperçoit aussi parfaitement les bâtiments en construction autour de la colonie de Gilo, en totale illégalité avec la législation internationale, de même que les terres de l’Église arménienne, qui s’est entendue avec les autorités israéliennes pour que le mur passe au plus près des habitations des Palestiniens, et non sur son terrain.

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« Nous avons trois problèmes majeurs ici, explique Nidal. L’ONU, l’Autorité palestinienne et l’occupation israélienne. Depuis les accords d’Oslo, l’ONU, via l’Unrwa, a divisé son aide au camp par 4. L’Autorité palestinienne ne rentre pas dans le camp, c’est un corps corrompu, qui n’apporte absolument aucun service pour les gens ici, et mange l’argent de l’aide internationale qui transite principalement par elle. Depuis un an, leurs responsables n’y sont plus admis, les habitants les ont jetés dehors. Et bien sûr, il y a l’occupation israélienne, et l'armée qui essaie sans cesse de soumettre le camp et de briser la résistance de ses habitants par des incursions régulières. »

Cette politique israélienne de harcèlement n'est pas sans lien avec les manifestations qui ont eu lieu le week-end passé. Se trouverait-on à la veille d’une troisième intifada, comme nombre de commentateurs internationaux se sont empressés de l'annoncer dès le premier soir des affrontements, jeudi dernier ? Pas encore, nous dit Nidal : « C’est une réaction, en solidarité avec la guerre de Gaza. La troisième intifada, ce n’est pas encore pour aujourd'hui. La seconde nous a coûté tellement cher… et puis, il n’y a plus les réseaux militants, la Cisjordanie, ce n’est pas Gaza, le Hamas et le Djihad islamique sont petits ici, et le Fatah, lié à l’Autorité palestinienne, corrompu comme elle, est complètement discrédité. Ce sont surtout des jeunes qui manifestent dans une réaction spontanée. » Sur les toits du camp d'Aïda, des dizaines de drapeaux ont ainsi été disposés en signe de deuil pour les morts de Gaza.

Nidal décrit cependant une génération, celle qui a été arrêtée « 4, 5 fois » depuis la construction du mur, des adolescents devenus aujourd’hui de jeunes adultes. Eux, contrairement à leurs aînés, ont perdu tout espoir de voir la création d'un État palestinien, comme Nadir, croisé au détour d’une rue du camp. « L’État palestinien, on ne l’aura jamais, c’est du vent, du papier, des discussions sans fin, explique-t-il. La génération de mes parents a pu y croire. Mais pas nous. »

Au Lajee center, Nidal et Salah, le directeur, ont le même avis sur la fin de la solution à deux États. « Regardez autour de vous, soupire Nidal. Il ne nous reste que 11 % de la Palestine historique. Et encore, pas d’un seul tenant. De Bethléem à Ramallah, il y a tant de colonies et de colons israéliens, de routes et de check points… Il serait naïf de penser qu’Israël va se retirer des colonies, et détruire ce mur pour le ramener à la ligne verte. La solution à deux États est morte, Israël l’a rendue impossible en colonisant la terre. L’État palestinien, c’est une fiction. La seule solution, c’est la solution à un État, la seule à même de faire abandonner aux Israéliens leur vision biblique de la Palestine et de leur faire rejeter la vision de l’extrême droite, qui est aujourd’hui au pouvoir. »

« La solution à un État est la seule qui a encore un avenir, estime pour sa part le directeur du centre. Mais pas l’État que veut Israël, qui souhaite nous dominer et continuer de nous soumettre au sein d’un "État juif" tel qu’il est conçu aujourd’hui par la Loi fondamentale et les textes officiels. Nous voulons un État pluriconfessionnel, où chaque Palestinien pourrait vivre en paix, sur sa terre. Et si ma maison en Israël existe encore, je veux y retourner. C’est mon droit, cet État unique devra me le permettre. »
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Messagepar krouw2 » 28 Juil 2014, 16:39

Merci Mrjo
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Messagepar Dageek » 28 Juil 2014, 16:45

C'était pas trop long, mais DRL quand même pour la forme
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Messagepar ruitos » 28 Juil 2014, 16:45

did read sad....
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Messagepar fernando » 28 Juil 2014, 16:55

Maintenant que la possibilité d'une solution à 2 Etats a été lentement et consciencement enterrée, il reste 2 alternatives à moyen terme à Israël au vu de la démographie : absorber la Cisjordanie et donner la nationalité à tous les palestiniens, ou devenir un état d'Apartheid, en "gérant" ad vitam eternam les palestiniens dans des banthoustans.

Dans les 2 cas, l'AP peut se saborder dès à présent, ils ne servent à rien et la mascarade du "processus de paix" a assez duré.
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Messagepar krouw2 » 28 Juil 2014, 17:09

A part Gilbert au pouvoir, je vois pas trop de solutions
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Messagepar fernando » 28 Juil 2014, 17:11

Ou King Kong, il doit bien avoir une solution finale sous le coude.
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Messagepar King Kong » 28 Juil 2014, 17:14

La fameuse solution finale qui consistait à l'émigration des juifs hors d'allemagne ?
"Je pars avec le sentiment d'avoir bien fait mon travail" françois rebsamen
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Messagepar krouw2 » 28 Juil 2014, 17:24

KK tu bois de la cristaline?
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Messagepar King Kong » 28 Juil 2014, 17:48

Bah non de la Vichy..
"Je pars avec le sentiment d'avoir bien fait mon travail" françois rebsamen
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Messagepar krouw2 » 28 Juil 2014, 17:50

ah ok

je pensais que tu buvais de l'eau low cost, c'est pas banal ça
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Messagepar otto » 28 Juil 2014, 18:44

:)
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Messagepar otto » 28 Juil 2014, 18:45

Enfin, c'est trixt...
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Messagepar ghostrida! » 28 Juil 2014, 19:25

Le nouveau combat de François "thé solution" Bayrou : attaquer en justice l'architecte ayant rénové la piscine municipale en plein air de Pau parce que les dalles de la plage surchauffent l'été et brûlent les voûtes plantaires...

Yihaaaa.
ghostrida!
 
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