[01T] Politix, fonctionnaire et Cie

Messagepar GilbertSedman » 28 Avr 2015, 08:04

laurentlille1 a écrit:
fernando a écrit:A la réception de ce courrier anonyme citant des documents de l'entreprise, l'INA a lancé une enquête interne et envisage de porter plainte, a appris Le Monde.


J'adore la réaction... Dans n'importe quel pays, la première réaction aurait été de virer la présidente, enquêter sur ces frais de taxi et lui demander au minimum des excuses. Non, en France, on lance une enquête pour savoir d'où vient la fuite et virer la taupe, tout en se faisant passer pour une victime si possible (lol le "pas évident de savoir si un événement est professionnel ou personnel")...

Jurisprudence patrice evra
Parler à un con c'est un peu comme se masturber avec une râpe à fromage, beaucoup de douleurs pour peu de résultats (Desproges)
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Messagepar fernando » 28 Avr 2015, 09:09

:)
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Messagepar SAV » 28 Avr 2015, 09:58

Happy b'day : il y a 10 ans, un grand visionnaire prenait une décision qui allait apporter la paix au Moyen-Orient :
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Messagepar fernando » 28 Avr 2015, 10:08

elle foire ton image
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Messagepar fernando » 28 Avr 2015, 13:32

SAV a écrit:Happy b'day : il y a 10 ans, un grand visionnaire prenait une décision qui allait apporter la paix au Moyen-Orient :
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Il était bien entouré et bien conseillé, c't'homme là. Il est beau le résultat 10 ans après.
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Messagepar fernando » 28 Avr 2015, 13:33

Soutien à Jean-Marie. J'aime bien l'historie du voyage en Thaïlande.



L'argent caché de Jean-Marie Le Pen en Suisse

27 avril 2015 | Par Karl Laske et Marine Turchi



Selon les informations obtenues par Mediapart, le président d’honneur du Front national a été le bénéficiaire économique d’un « trust » géré en Suisse par son majordome, trésorier de son association de financement Cotelec. 2,2 millions d’euros, dont 1,7 million sous forme de lingots et de pièces d'or, ont été déposés au nom de ce trust à la HSBC puis à la Compagnie bancaire helvétique (CBH).



Cette fois, le majordome par qui le scandale arrive est « un garçon loyal » – selon l’expression d’un ancien dirigeant du Front national –, « un homme de confiance absolue » même, et qui n’a rien enregistré, contrairement à l’un de ses collègues chez les Bettencourt.

Selon les informations obtenues par Mediapart, Jean-Marie Le Pen a détenu un compte caché chez HSBC, puis à la Compagnie bancaire helvétique (CBH), à travers un trust placé sous la responsabilité légale de son majordome, Gérald Gérin. Ce dernier est le trésorier des associations de financement Cotelec et Promelec – cette structure étant placée sous l'autorité conjointe de Marine Le Pen et de son père.

2,2 millions d’euros ont été déposés sur le compte de ce trust, dont 1,7 million sous forme de lingots et de pièces d'or. Le parquet de Nanterre a reçu ces éléments du service antiblanchiment Tracfin, alors qu'une enquête préliminaire est ouverte à Paris depuis fin 2013 sur le patrimoine du fondateur du FN. Un courrier daté de 2008, dans lequel M. Gérin reconnaît être l'ayant droit du trust, a été communiqué à la justice.

Jany Le Pen, l'épouse de Jean-Marie Le Pen, aurait quant à elle clôturé un compte personnel au Crédit suisse en 2008. Ces informations pourraient donner une nouvelle dimension à la crise ouverte au Front national entre le père et la fille. Le 4 mai, le bureau exécutif doit décider s'il sanctionne ou non le président d'honneur pour ses déclarations à RMC et Rivarol. Sollicités par Mediapart, ni Jean-Marie ni Jany Le Pen n'ont donné suite à nos demandes.

Gérald Gérin, 41 ans, l'ayant droit du trust de Le Pen, a été formé au lycée hôtelier de Marseille. Un temps barman au Carlton de Nice, il est devenu, à 20 ans, le majordome du couple Le Pen, avant de faire ses débuts en politique, lors d’une première candidature aux législatives de 2007 à Vitrolles. À l’époque, l’Express3 souligne dans un portrait qu’il consacre au majordome que Gérin « possède même la signature » des comptes bancaires de Jean-Marie Le Pen.

Élu au conseil régional PACA en 2010, candidat aux législatives dans les Bouches-du-Rhône en 2012, Gérald Gérin a été l’assistant parlementaire de Jean-Marie Le Pen, avant de devenir celui de la députée européenne Marie-Christine Arnautu, une proche du fondateur du FN. Il reste logé dans une annexe de la résidence de Jean-Marie Le Pen et son épouse Jany, la Bonbonnière, à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) – théâtre d'un incendie, fin janvier. « Je suis un peu son deuxième cerveau, assurait M. Gérin à l’Express. Je le libère des tâches usuelles, mais non ménagères. »

Gérald Gérin apparaît aujourd'hui dans l'organigramme du Front national, comme « assistant » au sein du cabinet du président d'honneur. S'il a obtenu procuration sur les comptes personnels, déclarés, de Jean-Marie Le Pen, le majordome est devenu en 2008 l’ayant droit d’un trust basé aux îles Vierges britanniques – « BVI » dans le jargon –, Balerton Marketing Limited. Cette structure gérée depuis Genève par Me Marc Bonnant, l’un des avocats d’affaires de la place, a détenu un compte ouvert à la HSBC jusqu'en mai 2014. À cette date, le compte aurait été clôturé et les fonds transférés aux Bahamas, sur un compte ouvert auprès de la Compagnie bancaire helvétique (CBH).

Ainsi que l’a révélé l’affaire SwissLeaks, Me Bonnant a géré les neuf comptes ouverts à la HSBC pour le styliste italien Valentino Gavarini. Selon des documents en notre possession, il est aussi intervenu à la demande de HSBC Genève pour ouvrir des « sociétés BVI » à des clients de la banque. Joint par Mediapart, Me Bonnant a déclaré n'avoir « aucun compte pour M. Jean-Marie Le Pen », mais il s'est retranché derrière le secret professionnel concernant M. Gérin. Gérald Gérin, lui, a contesté être l'ayant droit du trust. Il a indiqué à Mediapart qu'il allait « demander des explications » à MM. Le Pen et Bonnant.

La confiance de Jean-Marie Le Pen envers son majordome l'a conduit à le désigner, dans les années 2000, trésorier de son association de financement Cotelec, chargée de promouvoir son image et au-delà de soutenir financièrement le FN. Cotelec a ainsi prêté près de 3 millions d'euros au Front national en 2012, et plus de 4 millions en 2013. Mais Gérald Gérin est aussi, depuis décembre 2013, le trésorier d’un micro-parti commun à Marine et Jean-Marie Le Pen, Promelec – destiné à « promouvoir l’image de marque et l’action de Jean-Marie Le Pen et de Marine Le Pen ». La présidente du FN est secrétaire générale de cette association présidée par son père.

Le Front national est aujourd'hui confronté à une enquête judiciaire sans précédent sur le financement de ses campagnes. Les juges Renaud Van Ruymbeke et Aude Buresi ont déjà mis en examen six personnes, prestataires du FN et responsables du micro-parti de Marine Le Pen, dans cette affaire. Mais la Brigade financière épluche parallèlement le patrimoine de Jean-Marie Le Pen, depuis fin 2013. Le parquet de Paris a en effet ouvert une enquête préliminaire à la suite d’un signalement de la Commission pour la transparence financière de la vie politique – remplacée aujourd’hui par la Haute Autorité. La commission avait évalué l’enrichissement personnel du fondateur du FN à 1 127 000 euros sur la période 2004-2009 couvrant sa précédente mandature au parlement européen, et elle l’avait jugé suspect au vu de ses revenus officiels.

Les informations sur la détention d'un trust non déclaré en Suisse pourraient conduire à ouvrir un nouveau front judiciaire. Des poursuites pourraient être engagées contre Jean-Marie Le Pen pour avoir transmis une « fausse déclaration » à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), et/ou pour fraude fiscale.

En 2012, Mediapart avait révélé des anomalies dans les dépenses de campagne présentées par Gérald Gérin, en tant que trésorier de Cotelec, à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Un voyage de onze jours en Thaïlande effectué par M. Gérin en août 2006 avait ainsi été inclus dans le compte de campagne présidentiel de Jean-Marie Le Pen en 2007. Le majordome avait indiqué que ce voyage visait à préparer dans ce pays une visite du candidat.

« Je me suis rendu dans les différents complexes et résidences hôtelières de Bangkok (Bayan Tree, Sukotai, etc.) afin d’étudier les différentes propositions que pourraient nous offrir ces établissements selon nos besoins (chambres, salle de réunion, banquets, transport, salon de cocktail). Le voyage a coûté, chambre, minibar, téléphone et voyage inclus, 3 482 euros », avait alors déclaré M. Gérin à Mediapart, expliquant qu’un coup d’État survenu par la suite en Thaïlande avait remis en cause le voyage de M. Le Pen.

En tant qu'assistant parlementaire européen, Gérald Gérin devrait aussi répondre aux questions des policiers chargés de l'enquête ouverte à la suite du courrier du président du parlement européen à la ministre de la justice Christiane Taubira, concernant des emplois fictifs présumés du FN au parlement.

Le patrimoine de Jean-Marie Le Pen et son éventuelle fortune cachée ont déjà fait l’objet de nombreuses interrogations, qu’il s’agisse de l'héritage du cimentier Lambert qui l’a rendu millionnaire dans les années 1970, de son compte suisse ouvert à l’UBS dans les années 1980, ou encore de sa relation avec le banquier genevois Jean-Pierre Aubert, mis en cause pour blanchiment au début des années 1990.

Le compte de Jean-Marie Le Pen à l’UBS avait été ouvert en mars 1981 par son vieil ami Jean-Pierre Mouchard, un éditeur qui fut le trésorier de Cotelec avant Gérald Gérin, jusqu’en 1997. Comme Mediapart l’avait dévoilé, le même homme avait utilisé dans les années 1990 les services de plusieurs sociétés offshore, Overseas Property Services Limited à Gibraltar, et la panaméenne Hadret al Raiss.
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Messagepar SAV » 28 Avr 2015, 15:23

Souti1 à Jean-Marie, que des paydays à Mediapart.
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Messagepar fernando » 28 Avr 2015, 16:11

Espionnage d’intérêts français par le renseignement allemand : la France se tait

26 avril 2015 | Par Mathieu Magnaudeix



Le magazine allemand Der Spiegel a révélé que des personnalités et des entreprises françaises ont été espionnées par le renseignement allemand pour le compte de l'agence de renseignement américaine, la NSA. À Berlin, l’information crée de nombreux remous. Mais les autorités françaises se réfugient pour l'instant dans le silence.


Les services de renseignement extérieurs allemands (Bundesnachrichtendienst, ou BND) ont espionné des personnalités et des entreprises européennes pour le compte de l’agence américaine NSA. Les révélations du magazine allemand Der Spiegel3, jeudi 23 avril, ont fait l’effet d’une bombe en Allemagne. Les auditions prévues ce jour-là devant la commission d’enquête du Bundestag sur les agissements de la NSA3 ont été immédiatement stoppées. Quelques heures plus tard, les informations du Spiegel ont été confirmées à certains députés par un proche de la chancelière Angela Merkel. La Chancellerie s’est fendue d’un communiqué 3reconnaissant, sans plus de précisions, des « déficits techniques et organisationnels au sein du BND » dont elle a exigé qu’ils soient « corrigés sans retard ». Le gouvernement a toutefois démenti tout « espionnage massif des citoyens allemands et européens ». Une formulation qui n’exclut pas la possibilité d’un espionnage ciblé.


Depuis, le gouvernement allemand se terre dans le silence. La Chancellerie est en difficulté : elle a assuré n'avoir eu connaissance des interceptions illégales qu'en mars dernier. Dimanche 26 avril, le quotidien Bild am Sonntag a pourtant assuré3, document à l'appui, que les dirigeants allemands ont été mis au parfum dès 2008. Les écologistes et Die Linke, dans l’opposition au Bundestag, la chambre basse du Parlement, demandent la démission du chef des services secrets. Die Linke exige que la justice ouvre une enquête pour « trahison »3.

Cette vaste affaire d’espionnage s’ajoute aux révélations du lanceur d’alerte Edward Snowden, qui a prouvé en 2013, documents à l’appui, la collaboration active du renseignement allemand aux programmes mondiaux de surveillance de la NSA. Et, au passage, la mise sur écoute du portable de la chancelière Angela Merkel et de personnalités politiques allemandes par la NSA.

Selon Der Spiegel, la NSA a communiqué régulièrement « depuis plus de dix ans » au BND des requêtes précises (numéros de téléphone, adresses IP, adresses email, données de géolocalisation, etc.), que le service de renseignement allemand enregistrait dans son système. Une fois les informations récoltées, elles étaient transmises à la NSA. Certaines de ces requêtes ont concerné des intérêts allemands ou européens, ce qui outrepasse les prérogatives des services secrets allemands.

D’après Der Spiegel, les entreprises européennes EADS et Eurocopter (aujourd’hui regroupées dans Airbus Group) et des « autorités françaises » ont fait l’objet d’une surveillance discrète. De même que certains « politiques », assurent des sources internes au BND, citées par l’hebdomadaire.

Depuis 2008, l’affaire était bien connue au BND, affirme Der Spiegel. Une première revue interne après l’affaire Snowden aurait fait apparaître 2 000 requêtes problématiques, sur les 800 000 adressées au total par la NSA. Un chiffre sous-estimé : d’après de nouvelles investigations menées pour le compte de la commission d’enquête parlementaire sur la NSA, créée voilà un an après l’affaire Snowden, ce sont en fait 40 000 requêtes de la NSA qui ont ciblé spécifiquement des intérêts allemands ou européens. « Il est clair qu’il s’agit là d’un espionnage organisé par les Américains », assure à Mediapart le député écologiste Konstantin von Notz, membre de la commission d’enquête allemande sur la NSA. « Si les autorités françaises ont en effet été espionnées, cela nécessite une explication rapide : soupçonnait-on les autorités françaises de terrorisme ? », s'insurge3 le président du groupe Die Linke au Parlement, Gregor Gysi. Cette semaine, de nouveaux témoins devraient être entendus dans cette affaire par la commission d'enquête parlementaire. Et la liste des fameuses données transmises devrait être examinée3.

Ce nouveau scandale du renseignement avait été évoqué dès octobre 20143 par le quotidien Süddeutsche Zeitung. Auditionné par la commission d’enquête du Bundestag le 5 mars dernier, Dieter Urmann, responsable de 2006 à 2008 du département du BND qui filtre les données de communication, a lui-même confirmé l’espionnage d’Eurocopter, d’EADS, mais aussi de personnalités françaises3, sans citer de noms.

Chez Airbus Group, l’ancien EADS, un porte-parole nous a dit vendredi 24 avril refuser de commenter des « rumeurs ». « Nous sommes au courant que notre société est la cible d’espionnage de toutes parts. Nous prenons les mesures adéquates. » Seul politique à avoir pour l’heure pris position ce côté-ci du Rhin, Jean-Luc Mélenchon a demandé qu’une « enquête soit aussi ouverte en France ». « Le gouvernement Merkel vient de reconnaître que les services secrets allemands ont agi en sous-traitants des espions américains de la NSA, assure Mélenchon3. Cet espionnage est inadmissible (…) La complaisance à l’égard des États-Unis et du gouvernement allemand a assez duré ! »

Mais du côté des autorités françaises, on affiche pour l’heure un silence total. « On ne réagit pas sur ces affaires-là », répond à Mediapart le ministère de l’intérieur, en charge du renseignement en France. « Je n'ai aucune information sur ce sujet », nous a assuré ce week-end le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Romain Nadal. Le ministère de la défense, pourtant concerné au plus haut chef par l’espionnage de fleurons de l’industrie française, assure ne pas avoir « encore d'information précise à ce sujet », et juge difficile d'en avoir dans un « délai raisonnable ». Questionné à deux reprises depuis vendredi soir, l'Élysée n'a toujours pas réagi. Cette prudence rappelle la très grande discrétion des autorités françaises en 20133, lorsque les agissements de la NSA en Europe avaient été révélés par Edward Snowden. L'émotion passée3, le différend avec les États-Unis avait été vite évacué.
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Messagepar King Kong » 28 Avr 2015, 19:08

fernando a écrit:
SAV a écrit:Happy b'day : il y a 10 ans, un grand visionnaire prenait une décision qui allait apporter la paix au Moyen-Orient :
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Il était bien entouré et bien conseillé, c't'homme là. Il est beau le résultat 10 ans après.

Nan mais depuis quand les usa se battent pour la paix dans le monde? Au contraire il créent le chaos et le choc des civilisations pour instaurer leur nouvel ordre mondial
L'irak, la syrie, le yemen,la lybie..puis l iran tout ça c'est un plan prévue de longue date par les americano sionistes pour la survie d israhell et même l instauration du grand israel (c'est pas un fantasme de complotiste c'est sur leur monnaie et dans leur constitution) avec jerusalem comme capitale du NWO comme l'a avoué Attali...
"Je pars avec le sentiment d'avoir bien fait mon travail" françois rebsamen
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Messagepar Dageek » 28 Avr 2015, 19:11

: facepalm :
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Messagepar krouw2 » 28 Avr 2015, 19:29

j'ai cru que c'était Nando qui s'essayait à une caricature :)
Hollande 2027
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Messagepar SAV » 28 Avr 2015, 23:19

King Kong a écrit:L'irak, la syrie, le yemen,la lybie..puis l iran tout ça c'est un plan prévue de longue date par les americano sionistes pour la survie d israhell et même l instauration du grand israel (c'est pas un fantasme de complotiste c'est sur leur monnaie et dans leur constitution) avec jerusalem comme capitale du NWO comme l'a avoué Attali...

Put1 2 loul
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Messagepar gblosc » 28 Avr 2015, 23:21

Jean-Marie Le Pen aime cela.
Tonton Dieudonné peut être fier de son disciple KK.
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Messagepar fernando » 04 Mai 2015, 16:23

kdo pour KK et Prince PD

Jusqu'à minuit, Mediapart est en accès libre

C'est pour vous l'occasion de faire découvrir votre journal à vos amis
Édition spéciale - À partir de 16h, Mediapart vous donne rendez-vous pour une opération exceptionnelle «Six heures contre la surveillance» en direct et sans interruption.
À la veille du vote solennel des députés sur le projet de loi sur le renseignement, il s'agit de fédérer et relayer toutes les initiatives, de donner la parole à tous ceux qui s'inquiètent ou refusent un texte qui menace nos libertés individuelles et collectives.
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Messagepar fernando » 04 Mai 2015, 20:37

C'est quand le prochain gala de soutien à Tsahal, l'armée la plus morale du monde?
Parce qu'en plus d'être un ami d'Israël, je suis fan d'Enrico Macias.

Edifiant ce truc sinon, à lire. Ou à did'nt read loler, c'est selon.

« J’ai visé des cibles civiles, parfois juste pour le plaisir »

Le Monde.fr | 04.05.2015 à 11h26 • Mis à jour le 04.05.2015 à 17h37 | Propos recueillis par Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant)


Témoignage. Appelons-le Arié. Disons qu’il a la vingtaine et une tête bien faite. Arié fait partie de la soixantaine de soldats israéliens qui ont accepté de témoigner auprès de l’organisation non gouvernementale Breaking the Silence au sujet de l’opération « Bordure protectrice », conduite à l’été 2014 dans la bande de Gaza. Arié s’est longuement confié au Monde sur son expérience comme tireur à bord d’un char de combat. Il abordait la dernière ligne droite de son service militaire lorsqu’il a été envoyé à Gaza. Son témoignage, édifiant, est confirmé sur de nombreux points par ceux qui figurent dans le recueil de l’ONG, publié lundi 4 mai.

« Je suis tireur dans un char. J’ai suivi une formation classique de quatre mois, puis quatre autres de formation spécialisée. C’est beaucoup de balistique, de calculs de distance, d’exercices pratiques. C’est vous qui contrôlez les armes, il faut rester calme et précis. On a un bouton qui permet d’allumer l’électricité dans le canon. Quand on le pousse, cela veut dire qu’on se rapproche du tir. La règle élémentaire est : on ne joue pas avec, on n’essaie même pas de vérifier s’il fonctionne, on ne le pousse que si on va tirer. Et pour cela, il faut l’ordre du commandant. Ça devient instinctif. J’ai aussi appris que tout devait être rapporté. J’ai appris à scanner un paysage, de gauche à droite, de droite à gauche, et à faire un rapport. La décision de tirer est ensuite prise au-dessus de vous.

Lorsque j’ai été appelé début juillet [2014], on a été réuni dans le Golan [au nord d’Israël]. On a attendu que les camions arrivent, puis on est parti vers le sud, à proximité de la bande de Gaza. On a commencé à préparer les chars. Personne ne vous parle à ce moment-là de la mission. Tout est flou, on discute entre soldats, on parle de nos peurs, on partage nos pensées. On passe le temps. Un jour, le chef du bataillon nous a réunis, pour nous briefer. « Demain soir, on entrera dans la bande de Gaza, nous a-t-il dit. Il faut penser à nos familles, à nos foyers. Ce qu’on fait, c’est pour leur sécurité. » Il nous a parlé des règles d’engagement. « Il y a un cercle imaginaire de 200 mètres autour de nos forces. Si on voit quelque chose à l’intérieur, on a le droit de tirer. »

« J’étais le seul à trouver ça bizarre »

J’étais le seul à trouver ça bizarre. Il m’a répondu : « Si une personne voit un char et ne s’enfuit pas, elle n’est pas innocente et peut être tuée. » A ses yeux, il n’y avait pas de civils. Si quelqu’un peut nous causer du tort, il est coupable. La marge de manœuvre était très large, ça dépendait de moi et de mon commandant. On n’enquêtait pas sur la cible, comme on me l’avait enseigné pendant la formation. C’était du genre : je vois quelque chose de louche à la fenêtre, ou bien cette maison est trop proche de nous, j’ai envie de tirer. « OK ! », disait le commandant. C’était la chaîne de décision, dans notre unité.

On avait les mitrailleuses calibre 50 et les 7-62, pour les zones ouvertes ou les buissons à proximité. Mais l’arme la plus efficace, c’était l’obus. Lorsqu’il y avait un mouvement clair, qu’une fenêtre s’ouvrait, obus. Lorsqu’une voiture bougeait et que je devais la viser, obus. On a visé des choses, pas des personnes. On n’a jamais vu d’êtres humains de près, sauf pendant les brefs cessez-le-feu de quelques heures. Les gens croyaient alors qu’ils pouvaient rentrer chez eux en toute sécurité. Il y avait des personnes âgées, des femmes, des enfants… On ne savait pas quoi faire. Ils nous voyaient, ils continuaient à avancer. On avait peur d’attentats kamikazes. Il m’est arrivé de prendre la mitrailleuse pour viser à côté d’eux, pour leur faire peur, car on avait peur aussi. Même les soldats politiquement de droite étaient désolés pour les civils, coincés entre eux et nous, entre nos chars et les combattants du Hamas. On se disait : ils les ont porté au pouvoir démocratiquement, mais quand même… Les combattants, qu’ils aillent se faire foutre. On a toujours comparé le Hamas au Hezbollah libanais, qui est vu comme l’élite de l’élite. Le Hamas, ce sont des semi-pros, qui nous font peur quand même.

Je n’ai jamais vu un combattant du Hamas. Ils sont très sournois, ils se déplacent dans des tunnels. Tu entres dans une zone ouverte, et tout d’un coup, ils te tirent dessus par-derrière. Tu te retournes, il n’y a plus personne. Et puis, il y a les guetteurs, sur les toits. J’en ai tué un. Guetteur, c’est un mot dans notre dictionnaire militaire. Cela désigne une personne qui peut vous observer, qui est en hauteur et parle au téléphone. Le guetteur est un semi-combattant. Même une grand-mère peut l’être. Très souvent, on voyait au loin une personne sur un toit, parlant au téléphone. On vérifiait auprès du commandant si ce n’était pas les nôtres. Et puis on tirait un obus au bout de quelques minutes. C’est arrivé très souvent dans ma zone car on était en plaine et il y avait un quartier du Hamas juste en face, en hauteur. La plupart du temps, je ne voyais qu’une tâche noire, jamais les visages, parce que je regardais au loin avec le soleil de face. Mais on ne pouvait pas prendre de risque.

« On visait des fermes, des bâtiments »

Il n’était pas permis de viser les bâtiments des Nations unies. Ni même de pointer le canon dans leur direction, il fallait le relever pour empêcher un tir accidentel. Même chose pour l’hôpital ou la centrale électrique et les bâtiments dits internationaux, à moins qu’on nous tire clairement dessus de ces endroits. Il fallait alors demander l’autorisation avant de répondre. Ces lieux étaient situés entre deux et quatre kilomètres de nous.

On est entré dans la bande de Gaza le 19 juillet. On cherchait des tunnels du Hamas construits entre Gaza et Israël. On devait aussi détruire les infrastructures du Hamas et causer les plus grands dégâts possibles au paysage, à l’économie, aux infrastructures, pour que le Hamas paie le prix le plus élevé pour le conflit et qu’ils y réfléchissent à deux fois, pour le conflit prochain. C’est de la dissuasion. On visait des fermes, des bâtiments, des poteaux électriques. Si des immeubles civils sont élevés, on peut les viser. Officiellement, on nous disait qu’il fallait éviter les victimes civiles, mais en même temps, faire le plus de dégâts possibles. J’étais le seul que ça dérangeait dans mon bataillon. Les autres disaient : « On doit le faire, c’est eux ou nous, ils finiront par nous tuer sinon, c’est OK… » C’était vraiment triste. J’essaie de comprendre pourquoi c’était comme ça. Je suis peut-être plus mature qu’eux, ou bien mon éducation veut ça. Beaucoup essaient de ne pas penser, de survivre au jour le jour, d’éteindre leur conscience.

On est entré la nuit dans la bande de Gaza, c’était très chaotique, il y avait beaucoup de discussions radio. On avait peur, on se disait qu’on allait se faire canarder. Mais rien ne s’est passé. Après quelques jours où l’on a tiré sans jamais se faire tirer dessus, ma vigilance était moins stricte. On a essayé, un jour, de sortir du char parce qu’on avait un problème de moteur. Dans la minute, plusieurs balles ont sifflé près de mon oreille, je me suis jeté à terre. C’était intense, puis rien pendant plusieurs jours. La première semaine, on sortait juste pour pisser, puis on a pris le temps – quinze minutes – de faire un café. On dormait dans le char. Il faisait une chaleur terrible, il n’y avait pas d’air conditionné.

« J’ai visé le 11e étage avec un obus »

Au lever du soleil, après notre arrivée, vers 8 heures ou 9 heures, le commandant a demandé à six chars de s’aligner devant Al-Bourej [vaste zone d’habitation au centre de la bande de Gaza]. J’avais réglé ma radio pour entendre les autres chars, chaque tireur pouvait choisir sa cible, au hasard. C’était du genre : « Moi, je vise le bâtiment blanc, là ». Et il fallait attendre le décompte. Personne ne nous avait tiré dessus avant, ni pendant, ni après. Le commandant a appelé ça « Bonjour Al-Bourej ! » A moitié en plaisantant, il disait qu’il voulait leur adresser le bonjour de l 'armée. Officiellement, c’est de la dissuasion. On a donc tiré sur des bâtiments civils ordinaires, au hasard. Al-Bourej, c’est un nid de frelons du Hamas, nous a-t-on dit, il serait suicidaire d’y entrer. On le contrôlait par le feu. Chaque jour, toutes les trente minutes, un char s’installait en face et tirait. Lorsqu’un jour, l’un de nos soldats a été tué par un tir de mortier, le commandant nous a dit de le venger, en souvenir. On s’est mis en position. J’ai choisi au hasard un immeuble à 3-4 km, près de la mer, et j’ai visé le 11e étage avec un obus. On a peut-être tué des gens.

Pendant tout ce temps, on était surtout stationné dans une zone rurale autour du village de Juhor ad-Dik, très verte, avec des fermes, beaucoup d’arbres. Quand on est parti, il ne restait qu’un ou deux bâtiments debout. Ils ont pris le bulldozer blindé, le D-9, et ont travaillé cette zone vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, pour la transformer en désert. Le D-9 sert d’abord pour ouvrir la voie aux chars, pour nettoyer les obstacles, les éventuels engins piégés. On nous a dit qu’on voulait aplanir cette zone pour avoir une capacité d’observation pour la prochaine fois.

On est entré au maximum environ 3,5 km à l’intérieur de la bande. On se divisait et on partait pour des missions de quelques heures, vers le sud et Al-Bourej, ou bien au nord ou à l’ouest. J’ai vu un tunnel d’attaque du Hamas. Il était tellement large qu’on pouvait pratiquement y faire entrer un char. J’ai aussi vu un petit tunnel à Juhor ad-Dik, sous un bâtiment qui avait abrité une pharmacie de la Croix-Rouge. Le bâtiment a été détruit. On est resté environ deux semaines et demie dans la zone. La plupart du temps, les chars scannaient les environs. On avait très peur d’éventuelles incursions du Hamas, comme ça c’était produit ailleurs.

Pendant toute l’opération, les tireurs [dans les chars] étaient ravis de pouvoir tirer des obus, car on ne pouvait jamais le faire en temps normal, ça coûte trop cher. Je ne l’avais fait qu’à six ou sept reprises au cours de ma formation. Là, c’était une bonne occasion, pour tous, de vérifier nos compétences. On se montait la tête, on se mesurait, c’était notre tour de briller. Au cours de toute l’opération, j’ai dû tirer 20 ou 25 obus, les autres deux fois plus chaque semaine. Moi, je voyais les civils derrière. Nos discussions étaient une guerre d’ego.

« Lorsque j’ai quitté Gaza, j’étais amer et triste »

Il est arrivé, une fois, la 3e semaine, qu’on soit posté en un endroit d’où l’on voyait la route Salaheddine, la grande artère qui traverse la bande du nord au sud. Les gens y circulaient car elle était hors de la zone de combat. On était trois chars. On s’est dit : OK, voyons qui arrivera à atteindre un véhicule ou un vélo. Le commandant a dit : « OK, rendez-moi fier ! » On a parié entre nous, mais c’était trop dur, personne n’a réussi. Mon char datait des années 1980, il ne peut atteindre des cibles se déplaçant vite. Je devais tout calculer dans ma tête en cinq secondes pour anticiper la trajectoire. Et je ne voyais qu’une partie de la route. Il y avait un cycliste. On l’a visé avec une mitraillette de calibre 50, une arme pas du tout précise. J’ai tiré à côté et devant lui. Je l’ai pas vraiment ajusté. Il a détalé si vite, plus vite qu’Armstrong, que tout le monde a ri. C’est l’épisode dont j’ai le plus honte.

Lorsque j’ai quitté Gaza, j’étais amer et triste de ce qui s’était passé. Mais j’étais soulagé de retourner à la vie civile. La plupart des gens de ma compagnie sont de droite. Ils considèrent Breaking the Silence comme une organisation antisioniste. « Crimes de guerre » ? C’est un grand mot. Mais j’ai le sentiment d’avoir fait des trucs amoraux, sur le plan international. J’ai visé des cibles civiles, parfois juste pour le plaisir.

J’ai essayé d’en parler. Mais dans mon environnement, personne ne veut entendre tout cela, ces mauvaises choses. « T’es un héros, t’as fait ce que tu devais faire… » Ce n’est pas l’armée qu’ils connaissent, « la plus morale du monde ». En Israël, tout le monde fait l’armée, et elle fait partie de nous. C’est quelque chose d’intime. Mes parents m’ont dit la même chose. « Tu as fait ce que tu devais faire, on est content que tu sois rentré. »

Là-bas, tout le système des valeurs était tête à l’envers. Les gens dans la rue me disent que je suis un héros. Moi, j’étais juste assis dans un char toute la journée. Je me suis habitué à cette présence, à tirer. Vous prenez un homme libre, vous le transformez en esclave : au bout de quelques années, il s’habitue. C’est comme une promenade au parc.

Je n’avais pas de fenêtre. Mon monde à Gaza, c’était une boîte de 20 centimètres. Je voyais tout au travers d’un viseur, d’une croix sur chaque route, sur chaque bâtiment. Les notions de bien et de mal, je les ai encore. Quand j’ai tiré sur des bâtiments civils ou sur le cycliste, j’avais la conscience de faire quelque chose de mal, mais on avait le sentiment de pouvoir tout faire, qu’il n’y avait pas de loi. Dans les limites de la logique militaire. Bien sûr, pas de violer des enfants ou de tuer toute une famille juste parce qu’elle est là. Mais de pouvoir détruire un immeuble vide, oui. De tirer sur une route, oui. Si on tue quelques personnes, on aura des ennuis. Mais c’est tout. »
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
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fernando
 
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Messagepar gblosc » 04 Mai 2015, 20:38

Merde, c'est malin, tu vas réveiller KKK ...
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gblosc
 
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Messagepar rhazelle » 04 Mai 2015, 22:46

Merci 'nando, édifiant.. comment se fait-il que tout le monde (j'entends par là les politiciens occidentaux) ferme sa gueule?
L'amalgame peut très vite être fait...
Trop de nationalisme dans ce pays, c'est ce qui transparait. Étonnant de se comporter de la sorte après avoir vécu des choses ignobles.
Et la photo de ta collection de godes que John Holmes a posté l'autre jour , ça vient du Journal de Mickey ?
rhazelle
 
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Messagepar krouw2 » 04 Mai 2015, 22:53

Le monde, journal de bobos biens pensant à la solde des Russo-Sunnite, pas crédible.

aussi non
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Hollande 2027
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krouw2
 
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Messagepar SAV » 05 Mai 2015, 14:42

C'est Gollnisch ?
Brigitte Macron 2027.
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SAV
 
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Messagepar Der » 05 Mai 2015, 15:27

Yep, juste avant de frapper des journalistes.
Il a vraiment passé la date de péremption lui. Même Giscard a l'air frais à côté...
On se fait des bisous et on s'encule.
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Der
 
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Messagepar John Holmes » 05 Mai 2015, 19:55

Bah, allons, allons, que de jugement hâtif, il est juste fan de Miley Cyrus.
"Connard =)"
ChevalierBlanc - janvier 2021
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John Holmes
 
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Messagepar laurentlille1 » 13 Mai 2015, 21:04

Parlons plutôt de nos politiques compétents et se souciant avant tout de l'intérêt général.

Les dépenses de Rachida Dati au ministère de la Justice invalidées par la Cour des Comptes
Le HuffPost | Par Geoffroy Clavel

JUSTICE - Après ses soucis de téléphone à l'UMP, après les soupçons de conflit d'intérêt au Parlement européen, Rachida Dati se retrouve une nouvelle fois pointée du doigt.

Dans un arrêt rendu le 22 janvier dernier et dévoilé ce mercredi par Le Point, la Cour des Comptes a retoqué près de 190.000 euros de dépenses émanant du ministère de la Justice entre 2008 et 2009, époque où Rachida Dati était garde des Sceaux. En cause: des contrats de communication passés sans appel d'offre avec un proche de Nicolas Sarkozy et quelques frais de représentation (d'un montant total de 8985,87 euros tout de même) visiblement abusifs.

Résultat des courses: l'intégralité de cette somme va devoir être remboursée à l'Etat, non par Rachida Dati, mais par le comptable qui avait validé ces comptes à l'époque.

Vêtements, cadeaux de luxe et conseils

Alors que Rachida Dati s'était faite remarquer pour ses tenues luxueuses lorsqu'elle était ministre, la Cour des Comptes a soigneusement épluché ses frais de représentation pendant son passage place Vendôme. Il apparait que plusieurs dépenses n'ont pas été suffisamment ou du tout justifiées. Dans une liste publiée en annexe de son arrêt, la Cour recense plus de 1500 euros de vêtements et accessoires, près de 1400 euros de "cadeau de luxe", plusieurs notes de restaurant ou de vins, et une myriade de factures de "pâtisserie" oscillant entre 4 et 312 euros. Le Point évoque l'achat d'un foulard Hermès aux frais de l'Etat sans que l'arrêt de la Cour des Comptes ne le mentionne.

Mais le plus gros de la somme invalidée concerne toutefois un tout autre dossier. Le gendarme des finances de l'Etat a découvert que le ministère de la Justice avait passé en 2008 un contrat avec la société Giacometti-Péron et associés, également impliquée dans l'affaire des sondages de l'Élysée. Ce contrat a permis à la société de Pierre Giacometti, un proche de l'ancien président, de toucher 51.029,36 euros en 2008 et 127.573,40 euros en 2009. Problème: aucune des factures produites par l'entreprise ne justifiait les prestations exécutées.

Dans un communiqué, Rachida Dati a annoncé qu'elle envisageait d'engager des poursuites contre Le Point: "L'acharnement du Point a assez duré. Je ne laisserai pas passer. J'ai pris contact avec mon avocat." et a tenu à préciser que "le Ministère de la Justice ne m'a jamais financé de dépenses personnelles ou acheté un quelconque vêtement. (...) Je fais remarquer que la Cour des Comptes ne m'a jamais mise en cause, ni à titre personnel, ni à titre professionnel".
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laurentlille1
 
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Messagepar gblosc » 13 Mai 2015, 21:37

Ouais enfin, c'est en soutif qu'elle devrait dépenser la Rachida ...

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Messagepar Dageek » 14 Mai 2015, 08:03

Oh salope
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Messagepar curiste » 14 Mai 2015, 08:49

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curiste
 
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Messagepar GilbertSedman » 14 Mai 2015, 10:10

Putain de loul curiste
Parler à un con c'est un peu comme se masturber avec une râpe à fromage, beaucoup de douleurs pour peu de résultats (Desproges)
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GilbertSedman
 
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Messagepar otto » 14 Mai 2015, 19:31

Et kiki paie sa fourrure ?
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otto
 
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Messagepar King Kong » 15 Mai 2015, 07:27

Lundi 11 mai, le Prix Lord Jakobovitz pour le judaïsme européen 2015 a été décerné au Premier Ministre Manuel Valls pour sa détermination et son action dans la lutte contre l'antisémitisme, en présence du Grand Rabbin de France Haïm Korsia, de Pinchas Goldschmidt, Président de la Conférence des Rabbins Européens et de Moshé Lewin, Directeur exécutif de la Conférence des Rabbins européens. Le CRIF était représenté par Véronique Harari, Directrice des Amis du CRIF et des Relations Publiques.
"Je pars avec le sentiment d'avoir bien fait mon travail" françois rebsamen
King Kong
 
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Messagepar Dageek » 15 Mai 2015, 11:35

Je parie qu' aux chiottes, t es du genre à pisser systématiquement sur Jacob, jamais sur Delafon
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Dageek
 
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Messagepar fernando » 18 Mai 2015, 11:24

cacedédi Salvatore



Le témoignage d'une commandante de police fait exploser le dossier Kerviel

C’est une déposition sans précédent, qui transforme le dossier Kerviel en un scandale Société générale. La commandante de police chargée de piloter cette affaire à la brigade financière a raconté au juge d’instruction Roger Le Loire les dysfonctionnements rencontrés lors de ses enquêtes, menées entre 2008 et 2012. Son témoignage fait basculer le dossier et ne peut que forcer la justice à rouvrir l’enquête.


C’est une déposition sans précédent dans l’histoire judiciaire. Elle met à bas tout le dossier Kerviel et pourrait contraindre la justice à rouvrir l’enquête et à réviser ses jugements. Elle pose aussi la question du rôle du parquet qui, dans cette affaire, semble avoir oublié la notion de justice équitable, en soutenant sans réserve et sans distance la position de la Société générale.

Le 9 avril, selon nos informations, le dossier de l’affaire Kerviel a explosé dans les bureaux du juge d’instruction Roger Le Loire. Ce jour-là, le vice-président du tribunal de grande instance de Paris a auditionné un témoin hors norme dans le cadre d’une plainte contre X pour escroquerie au jugement déposée par Jérôme Kerviel : la commandante de police de la brigade financière chargée de l’affaire Kerviel. Celle qui a mené deux fois l’enquête, une première fois en 2008, une seconde en 2012.

Daniel Bouton révélant les pertes de la Société générale, le 24 janvier 2008.Daniel Bouton révélant les pertes de la Société générale, le 24 janvier 2008. © Reuters.

Faisant preuve d'un courage exceptionnel et d’une rare intégrité intellectuelle, Nathalie Le Roy, qui a depuis changé d’affectation, avoue devant le juge les doutes qu’elle nourrit sur son enquête de 2008. Cette enquête qui a amené à la condamnation de Jérôme Kerviel à trois ans de prison ferme et 4,9 milliards d’euros de dommages et intérêts en appel (le montant des dommages et intérêts est en cours de révision à la cour d’appel de Versailles, après l’arrêt de la Cour de cassation annulant le jugement de la partie civile). L'enquêtrice explique devant le juge avoir complètement changé d'avis sur le dossier.

Alors qu’elle était convaincue de la culpabilité de Jérôme Kerviel en 2008, Nathalie Le Roy a commencé à avoir des interrogations, puis des certitudes, quand elle a repris l’enquête en 2012. « À l’occasion des différentes auditions et des différents documents que j’ai pu avoir entre les mains, j’ai eu le sentiment puis la certitude que la hiérarchie de Jérôme Kerviel ne pouvait ignorer les positions prises par ce dernier », assure-t-elle devant le juge.

Elle détaille les faits troublants et les dysfonctionnements qu’elle a eu à connaître dans le cadre de cette enquête et qui donnent une tout autre dimension à l’affaire. Son récit est stupéfiant et bouscule tout ce qui a été dit jusqu’ici sur ce dossier. À l’issue de cette audition, le juge Le Loire a, semble-t-il, été ébranlé. Car le dossier a basculé. La justice ne peut plus fermer les yeux sur ses errements : ce n’est plus de l’affaire Kerviel qu’il s’agit, mais bien d’une affaire Société générale.

Jamais jusqu’alors, cette commandante de police n’avait raconté cette enquête et exprimé ses doutes sur son déroulé. Ce n’est que parce qu’elle a eu à répondre à la convocation du juge Roger Le Loire qu’elle a accepté de briser le silence. Elle s’en explique devant le juge. « Je ne me suis jamais manifestée pour ne pas interférer dans le cours de la justice, mais j’avoue que ma convocation aujourd’hui m’apporte un soulagement. Je me suis très longtemps remise en question », confie-t-elle lors de son audition.

Face au juge Le Loire, elle revient en détail sur les différentes procédures qu’elle a eu à mener de 2008 à 2012. Elle raconte une enquête complètement prise en main par la Société générale. La banque impose sa version, choisit les interlocuteurs mais fait aussi pression sur les témoins, refuse de répondre aux réquisitions quand elles dérangent. L'enquêtrice parle aussi de l’étrange attitude du parquet. Malgré les doutes dont elle avait fait part, malgré les témoignages qu’elle avait recueillis, malgré les demandes d’expertise qu’elle avait formulées après avoir repris l’enquête en 2012, le parquet préfère enterrer le dossier et s’en tenir au récit largement développé par la banque, sans aller chercher plus loin.

Dès la révélation de l’affaire aux premières heures du 24 janvier 2008, la Société générale a imposé sa version des faits : la banque était victime d’un trader fou, travaillant en solitaire, jouant des milliards à l’insu de sa hiérarchie, de tous les contrôles. Ses positions extravagantes avaient coûté 4,9 milliards d’euros de pertes à la banque, avait alors affirmé son PDG, Daniel Bouton, alors même que toutes les opérations n’étaient pas débouclées, comme l'indique le rapport de la Commission bancaire. Depuis, la Société générale n’a jamais varié ni dans son récit ni sur le montant de ses pertes. Par deux fois, la justice a confirmé la version de la banque et a condamné Jérôme Kerviel pour abus de confiance, faux et usage de faux, introduction frauduleuse dans les systèmes informatiques.

Tous les témoins qui ont essayé à un moment ou à un autre de contester la ligne de défense de la Société générale, d’expliquer le fonctionnement des marchés et du monde bancaire, de démontrer qu’il était impossible que la banque ignore tout, de suggérer des pistes d’enquête, ont été ignorés, parfois dénigrés. Certains salariés de la Société générale, comme Philippe Houbé, qui travaillait chez Fimat, filiale de la banque chargée des opérations de compensation, ont été licenciés pour avoir osé contredire « l’histoire officielle ».

Cette fois, la Société générale et la justice vont-elles pouvoir balayer d’un revers de la main ce nouveau témoin ? Nathalie Le Roy est un personnage respecté à la brigade financière et dans le monde judiciaire. Connue pour sa rigueur et son expertise, elle s’est vu confier des dossiers très lourds et est très appréciée par les juges d’instruction.

Quand Eva Joly a commencé à s’intéresser – très tardivement, a-t-elle regretté – à l’affaire Kerviel, elle a écouté longuement ses proches, notamment Julien Bayou, des connaisseurs du dossier, l’avocat de Jérôme Kerviel, David Koubbi, lui expliquer l’affaire. Si les arguments des uns et des autres l’ont convaincue, un détail à chaque fois la choquait : l’enquête avait été menée par Nathalie Le Roy. « J’ai eu à travailler avec elle dans de nombreuses enquêtes. Je connais son professionnalisme et sa rigueur », objectait Eva Joly. Pour l’ancienne juge d’instruction, l’enquête ne pouvait avoir été bâclée. Bâclée ? Elle ne l'a certes pas été. Mais orientée, cadrée, détournée de certains sujets qu’il ne fallait pas approcher ? Peut-être.

« J'ai eu le sentiment d'avoir été instrumentalisée »

Avec le recul, c’est ce doute qu’exprime Nathalie Le Roy lors de son audition, en revenant sur ses premiers moments à la banque. « J’ai eu le sentiment d’avoir été instrumentalisée par la Société générale », confie-t-elle au juge. Une instrumentalisation facilitée par le fait que l’enquêtrice débarque dans un monde financier totalement inconnu. « J’ai été saisie de l’affaire le 24 janvier 2008. Ce dossier m’a été attribué alors que je n’avais aucune connaissance boursière », déclare-t-elle.

La Société générale pourvoit à tout, et prend les inspecteurs de la brigade financière en main, les guide dans la jungle de la finance. « J’ai tout d’abord entendu madame Dumas [adjointe au responsable des opérations à GEDS, le département où travaille Jérôme Kerviel – ndlr], alors que dans un même temps se déroulaient les perquisitions au siège de la Société générale par les collègues de service. L’ordinateur de Jérôme Kerviel était déjà mis à l’écart (…). Il avait peut-être été étudié, mais ça je ne le sais pas. (…) L’ensemble des documents qui ont été requis dans cette enquête auprès de la Société générale nous ont été fournis par cette dernière, car nous n’avions pas le matériel informatique pour l’exploitation. (…) C’est la Société générale elle-même qui m’adresse les personnes qu’elle juge bon d’être entendues. Je n’ai jamais demandé : “Je souhaiterais entendre telle ou telle personne.” C’est la Société générale qui m’a dirigé tous les témoins », raconte-t-elle. « C’était une position assez confortable », reconnaît-elle devant le juge, avec regret semble-t-il.

« Consignes générales : restituer les faits négatifs en recherchant leur portée, en les remettant dans leur contexte, en les noyant dans les faits positifs, en utilisant la complexité technique », recommandait la Société générale à ses salariés dans un autre dossier, celui du Sentier. Ce procédé est largement utilisé dans l’enquête sur Kerviel. Les témoignages sont noyés dans la technique et le jargon. Les personnes interrogées y parlent beaucoup de positions « short » et « long », de « put » et de « call », de warrants et d’opérations pending, de système Eliot et d’opérations sur Click options. Mais elles se gardent bien d’indiquer les carrefours importants des opérations financières, d’évoquer les appels de marge ou les effets des positions sur la trésorerie quotidienne, de faire allusion au système Zantaz logé aux États-Unis qui conserve tous les mails, ou même de la chambre de compensation Eurex. Bref, de tout ce qui peut permettre de retracer les mouvements et les contreparties des opérations réalisées par Jérôme Kerviel.

Tous les témoins entendus par la brigade financière accréditent alors la thèse d'un Jérôme Kerviel, trader solitaire, pouvant engager 50 milliards d’euros – plus que les fonds propres de la banque – dans des opérations spéculatives, à l’insu de tous. Ce que conteste Jérôme Kerviel dès sa première audition. « J’ai entendu Jérôme Kerviel qui s’était présenté spontanément pendant 48 heures dans le cadre de sa garde à vue. Déjà à l’époque, il développait la théorie selon laquelle il avait effectivement pris les positions qui lui étaient reprochées, ce en pleine connaissance de la hiérarchie, ce qu’il a toujours maintenu », se rappelle Nathalie Le Roy devant le juge.

L’enquête se poursuit dans le cadre de l'information judiciaire confiée aux juges Renaud Van Ruymbeke et Françoise Desset le 28 janvier 2008. Il faut boucler très vite, d’autant que la commission bancaire et surtout le rapport de l’inspection des finances, commandé par la ministre Christine Lagarde, ont déjà tranché le sujet dès mars 2008 : la Société générale est totalement victime des agissements de son trader.

En octobre 2008, l’enquête de la justice est à son tour achevée. « Sur la masse de scellés que nous avions réalisés, vu l’urgence, compte tenu du peu d’effectifs dans le groupe et de la masse de travail qu’il y avait à effectuer, certains n’ont pas été exploités », reconnaît l’ancienne enquêtrice de la brigade financière. D’autant qu’il faut parfois des équipements spéciaux pour pouvoir les exploiter. Alors, les enquêteurs s’en tiennent à ce que la Société générale leur fournit. « À titre d’exemple, le fameux entretien qui a eu lieu entre Jérôme Kerviel et ses supérieurs hiérarchiques à la découverte des faits, ça devait être les 20 et 21 janvier 2008 de mémoire, tous les enregistrements qui ont été faits dans cette salle nous ont été transcrits de manière manuscrite par la Société générale », précise-t-elle.

Le juge Van Ruymbeke puis le président du tribunal correctionnel, Dominique Pauthe, ont refusé à plusieurs reprises à la défense de Jérôme Kerviel, alors représentée par l’avocat Olivier Metzner, d’avoir accès à ces scellés. Ce n’est que quelques semaines avant le procès en appel que la présidente, Mireille Filippini, a accepté que la défense puisse y accéder. Trop tard pour pouvoir les exploiter à temps pour le procès.

David Koubbi, le nouvel avocat de Jérôme Kerviel, découvrira plus tard que certains scellés, dont l’ordinateur de Jérôme Kerviel ou des contenus de boîtes mails, n’ont jamais été ouverts. Il mettra aussi la main sur ces fameuses bandes – 45 au total – ayant enregistré les conversations entre Jérôme Kerviel et ses supérieurs. La défense découvrira les propos de Jean-Pierre Mustier, alors numéro deux de la Société générale, reconnaissant avoir perdu un milliard d’euros dans les subprimes. Et elle découvrira surtout des blancs, d’énormes blancs dans les enregistrements, blancs qui ne sont pas signalés dans la transcription manuscrite. Plus de deux heures et quarante-cinq minutes de conversations ont ainsi disparu (lire notre enquête : Les silences des bandes de la Société générale) !

Un mail à tête de mort

« L’enquête étant clôturée, j’ai fait mon rapport de synthèse à charge contre Jérôme Kerviel, tout en mettant en avant les manquements et les dysfonctionnements au sein de la Société générale. Nous sommes en 2008. Je suis convaincue de la culpabilité de Jérôme Kerviel et de la véracité des témoignages recueillis », déclare l’ancienne enquêtrice de la brigade financière au juge. Ce dossier l’a passionné, reconnaît l’enquêtrice. Elle se souvient avoir suivi toutes les audiences du procès. D’autant que, à la suite de cette première affaire, elle s’est formée dans les affaires boursières et on lui confie nombre d’enquêtes dans ce domaine, à la brigade financière.

Les premiers doutes viendront plus tard, en 2012, quand Jérôme Kerviel dépose deux plaintes, pour faux et usages de faux et escroquerie au jugement. Elle est à nouveau chargée de l’enquête préliminaire. Elle raconte que David Koubbi, l’avocat de Jérôme Kerviel, lui demande alors si elle est prête à recevoir des documents et des témoins, même si ceux-ci peuvent contredire ses conclusions initiales. « Je ferai mon devoir et entendrai tous les témoins qu’il est nécessaire d’entendre », assure avoir répondu Nathalie Le Roy.

Des témoignages, l’avocat de Jérôme Kerviel en a reçu de multiples. Car le procès en première instance puis le procès en appel ont réveillé des consciences, suscité des indignations. Des connaisseurs du monde financier, d’anciens traders ou banquiers, même s’ils n’ont aucun lien avec la Société générale, se sont manifestés pour expliquer que la thèse soutenue par la banque était tout simplement impossible. Les uns et les autres ont fait œuvre de pédagogie pour expliquer le fonctionnement des marchés, les points de contrôle, les contreparties extérieures. Tous aboutissaient aux mêmes conclusions : la hiérarchie de Jérôme Kerviel ne pouvait ignorer les positions considérables qu’il avait prises. « C’était visiblement connu sur le marché puisqu’il était surnommé par certains traders “le gros” », raconte Nathalie Le Roy.

Des salariés ou d’anciens salariés de la Société générale sont aussi intervenus, expliquant que tout le monde connaissait les pratiques de Jérôme Kerviel (lire Les confessions d’un ancien trader). « Certains ont accepté de témoigner sous leur nom, d’autres sous couvert d’anonymat », relève l’ancienne enquêtrice.

Celle-ci a en particulier détaillé devant le juge le témoignage de Florent Gras, un ancien salarié de la Société générale. « Il m’a tout de suite dit que l’activité de Jérôme Kerviel était connue, qu’il avait lui-même alerté madame Claire Dumas, qui était dans sa ligne hiérarchique. Il m’a dit avoir envoyé à cette dernière et à d’autres un mail avec une tête de mort pour attirer leur attention », déclare-t-elle. L’avertissement aurait été lancé en avril 2007, soit plus de neuf mois avant le scandale.

« J’avais demandé à la Société générale l’extraction des mails de Florent Gras et le mail en question n’y figurait pas. D’où la réquisition judiciaire du 10 octobre 2012 adressée à M. Oudea (PDG de la Société générale) pour obtenir l’extraction de la messagerie de madame Dumas, ciblée avec ses échanges avec Florent Gras et qui est restée lettre morte », poursuit-elle.

La Société générale n’a pas répondu à cette réquisition de la brigade financière. Comme elle n’a pas répondu à la réquisition pour obtenir les boîtes mails de certains supérieurs hiérarchiques, comme elle n’a pas répondu à d’autres demandes. La banque n’a aucune envie en 2012 de rouvrir une enquête, alors que sa position de victime a été reconnue par la justice en première instance et qu’un procès en appel est encore en cours.

Mais il n’y a pas que la Société générale qui refuse de revenir sur le dossier Kerviel. Le parquet de Paris a également tout fait pour enterrer définitivement l’affaire. Alors que les éléments et les témoignages s’accumulent, laissant penser que la Société générale n’est peut-être pas qu’une simple victime, l’enquêtrice, déclare-t-elle au juge Le Loire, s’est ouverte de ses doutes et de ses questionnements à sa hiérarchie. Celle-ci tente de la rassurer en disant qu’elle avait mené son enquête « en fonction des éléments qui lui avaient été communiqués ». Elle a également alerté le parquet, insistant sur les zones obscures qui ne cessaient d’apparaître dans ce dossier. Pour permettre d’y voir plus clair, elle demande d’engager de nouveaux actes et de nouvelles expertises portant à la fois sur les bandes et sur la saisie des mails stockés aux États-Unis.

Mais tout cela reste aussi lettre morte. Le parquet oppose un refus à tout et décide de classer les deux plaintes sans suite, avant même que l’enquêtrice ait rédigé un rapport de synthèse. « Les deux enquêtes (…) ont fait l’objet d’un retour en l’état à la demande du parquet, deux jours avant l’audience [qui devait prononcer le jugement de la cour d’appel – ndlr], sans synthèse de ma part. J’ai appris le lendemain, soit la veille de l’audience, que les plaintes étaient classées sans suite dans le cadre d’un non-lieu ab initio », dit-elle.

« Vous souvenez-vous de la date ? » demande le juge Roger Le Loire. « Il me semble que l’audience avait lieu le 24 octobre 2012 et que j’ai renvoyé le dossier sans synthèse le 22 », déclare-t-elle. Le parquet estimait manifestement qu’il y avait urgence à clore l’enquête, à fermer toutes les portes, avant le verdict de la cour d’appel condamnant définitivement Jérôme Kerviel comme seul responsable des pertes de la Société générale. Pourquoi ? Sur ordre de qui ? Faut-il croire que les intérêts du monde bancaire sont désormais supérieurs à ceux de la justice ?

« Cadres séquestrés »

Ce classement sans suite ordonné par le parquet perturbe d’autant plus l’enquêtrice qu’à l’occasion de ce procès en appel, auquel elle assistait, elle a rencontré de nombreux traders, outrés par le sort réservé à Jérôme Kerviel. Un témoignage dans l’assistance l’a alors particulièrement frappée, dit-elle.

« Lors du délibéré, dans les couloirs, j’ai assisté à une conversation d’une dame qui se présentait comme étant aux ressources humaines de la Société générale encore actuellement, qui ne pouvait donc se manifester et qui disait qu’elle était ulcérée que Jérôme Kerviel serve de fusible. Ne sachant comment comprendre ses propos, je me suis présentée à elle en tant que commandant de police à la brigade financière. Elle m’a dit se nommer G. C.. (…) Tout en connaissant ma qualité, elle a surenchéri en m’expliquant qu’en janvier 2008, après la découverte des faits, Frédéric Oudéa, à l’époque directeur financier, avait “séquestré” un certain nombre de cadres afin de leur faire signer un engagement de confidentialité de tout ce qu’ils avaient pu apprendre et qu’ils s’engageaient même à ne pas en parler à leur propre conjoint. De ce qu’elle me disait, la plupart des personnes ont signé cet engagement », rapporte Nathalie Le Roy sur le procès-verbal d’audition. Selon nos informations, des témoins extérieurs ont également assisté à cet échange.

Après cette conversation, Nathalie Le Roy lui a laissé son numéro de téléphone. « Elle m’a appelée. Nous nous sommes rencontrées et elle m’a dit être dans la réflexion de savoir si elle était disposée à témoigner mais de manière anonyme. Je n’ai plus jamais eu de nouvelles », dit-elle. La peur, sans aucun doute, l’a dissuadée d’aller au-delà.

Ainsi, Frédéric Oudéa, actuel PDG de la Société générale, aurait pu faire pression pour empêcher que certains salariés témoignent devant la justice. Le soupçon avait déjà émergé lors du procès en appel (lire notre article Affaire Kerviel: le prix du silence). Un des responsables hiérarchiques de Jérôme Kerviel, Martial Rouyère, était appelé à témoigner devant le tribunal. Il avait été licencié à la suite du scandale mais en bénéficiant d’une prime de sept années de salaire. Du jamais vu dans l’histoire des prud’hommes.

« Est-ce le prix du silence ? » avait alors demandé la présidente du tribunal, Mireille Filippini. « Le fait de signer un accord comme celui-là ne vous lie que si vous ne voulez pas subir les conséquences… », répondit alors Martial Rouyère. « Qu’est-ce qui se passe si vous parlez ? » demanda l’avocat de Jérôme Kerviel. « Je dois rendre l’argent », répliqua Martial Rouyère. La déclaration ne fit même pas sursauter les juges. Plutôt que de pousser plus loin son questionnement, la présidente préféra clore l’audition, sans demander d'autres éclaircissements. Le pouvoir de l’argent peut beaucoup, même faire oublier à la justice quelques principes fondamentaux.

Mais pourquoi ces accords de confidentialité, ces compensations hors norme et peut-être ces pressions sur témoins ? Pourquoi la banque refuse-t-elle de délivrer des documents demandés par les enquêteurs, après leur en avoir obligeamment sélectionné d’autres ? La Société générale aurait-elle quelque chose à cacher ?

« Dans le cadre du fonctionnement procédural de cette enquête, je me suis étonnée qu’il n'ait jamais été possible d’obtenir une expertise sur le montant des pertes déclarées par la Société générale », soulève Nathalie Le Roy durant son audition. C’est un des points clés de ce dossier hors norme. Les pertes de la Société générale, reconnues par la justice, l’ont été aux seuls dires de la banque. Même si le montant peut être révisé par la cour d’appel de Versailles, Jérôme Kerviel a tout de même été condamné par deux fois à verser 4,9 milliards d’euros de dommages et intérêts sur la seule parole de son ancien employeur.


« Il faudrait solliciter une expertise afin de s’assurer que les pertes annoncées sont bien en totalité liées aux opération de Jérôme Kerviel, chercher à savoir quelles sont les contreparties des opérations de débouclage. Car si la Société générale a perdu les 4,9 milliards, il y a forcément quelqu’un qui en a bénéficié », remarque, en guise de conclusion, l’ancienne enquêtrice de la brigade financière. Une suggestion qui pourrait être retenue par le juge d’instruction Roger Le Loire.

Jusqu’à présent, ce mystère reste entier. Officiellement, personne n’a gagné face à la Société générale. Aucun intervenant financier, en tout cas, ne s’est vanté d’avoir réalisé de gains substantiels dans ces opérations. Les 4,9 milliards d’euros perdus par la Société générale se sont évanouis dans la nature.

Et encore la banque n'a-t-elle, in fine, pas tout perdu. Car dès mars 2008, sans attendre les décisions de la justice, Bercy, s’appuyant sur le rapport de l’inspection des finances, accordait un avoir fiscal de 1,7 milliard d’euros à la banque, du fait de ses pertes, inclus dans ses comptes 2007, alors que tout s’était passé en 2008. Ce cadeau fiscal a vite servi. Dans l’année, la direction de la SG – banque pourtant très touchée par la crise des subprimes – décidait de verser 420 millions d’euros, soit 45 % de son bénéfice, de dividendes à ses actionnaires et de racheter pour 1,2 milliard d’euros d’actions. À quelques millions près, c’est la somme dont lui ont fait cadeau les contribuables.
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fernando
 
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