par fernando » 29 Juil 2015, 14:00
putain de dégénéré de merde. Je lui souhaite une mort lente et douloureuse.
Un dentiste américain, amateur de gros gibier, accusé d’être le tueur du lion Cecil
Le tueur du lion Cecil, icône du parc national Hwange au Zimbabwe retrouvée récemment dépecée, la tête tranchée, a été identifié, a annoncé une association de lutte contre le braconnage. La Zimbabwe Conservation Task Force (ZCTF) a publié sur Facebook, mardi 28 juillet, le nom d'un dentiste américain, Walter J. Palmer, et son adresse près de Minneapolis, dans le nord des Etats-Unis. Ce nom a été rapidement publié par de nombreux médias.
Immédiatement, le profil professionnel de M. Palmer sur Facebook a été assailli de commentaires. La page a été fermée par son administrateur. Une pétition demandant "la justice pour Cecil le lion" avait recueilli, mardi, plus de 10 000 signatures en ligne.
Un porte-parole de M. Palmer a reconnu auprès du quotidien britannique The Telegraph qu'il avait bien pu tuer cet animal par erreur, alors qu'il chassait dans une zone proche du parc national, avec un permis. "Ce que je comprends, c'est que Walter pense qu'il a pu tuer ce lion que l'on appelle Cecil", a-t-il déclaré. "Il vous dira qu'il avait un permis en règle, et qu'il avait engagé plusieurs guides professionnels, donc il ne nie pas qu'il pourrait être celui qui a abattu ce lion. C'est un chasseur connu. Il chasse dans le monde entier."
Poursuivi durant 40 heures
Selon la ZCTF, M. Palmer avait enrôlé deux Zimbabwéens pour le mener jusqu'à l'animal, et payé 50 000 euros pour cette chasse. Ces deux hommes devaient être jugés mercredi par le tribunal de Victoria Falls pour "braconnage", selon un communiqué des parcs nationaux publié mardi. Theo Bronkhorst, un chasseur professionnel de la société Bushman Safari – une entreprise spécialisée dans les grandes chasses de "léopards" – comparaîtra aux côtés de Honest Trymore Ndlovu, le propriétaire de la ferme où le lion aurait été tué et qui aurait donné son accord pour y organiser la battue.
Cecil, le plus célèbre félidé du pays, âgé de 13 ans, avait d'abord été attiré grâce à une carcasse d'animal à l'extérieur du parc national, dans l'enceinte duquel la chasse est strictement prohibée. Il a ensuite été blessé par une flèche, puis pourchassé pendant une quarantaine d'heures par les chasseurs. Epuisé, il a finalement été achevé d'une balle à bout portant. "C'est la manière la plus silencieuse de chasser, et c'est la technique employée quand il s'agit de chasse illégale", rapporte ainsi le directeur de la mission de conservation animale du Zimbabwe, M. Rodrigues.
L'association des chasseurs du Zimbabwe avait affirmé que le chasseur recherché ne pouvait être accusé de braconnage, dans la mesure où l'animal se trouvait à l'extérieur du parc Hwange, rapporte le Guardian. La chasse n'est autorisée que dans les réserves privées, selon certains quotas, mais pas dans les parcs nationaux comme Hwange, ou le Kruger en Afrique du Sud. Mais le gouvernement refuse l'argument des chasseurs, estimant que le lion, qui était à la tête d'une des plus importantes meutes du parc, vivait dans la réserve et devait à ce titre être protégé. De plus, les deux hommes arrêtés ne possédaient "pas de permis justifiant la chasse de l'animal", précise le communiqué.
Six lionceaux victimes colatérales
M. Palmer est un amateur de gros gibier, capable de payer des dizaines de milliers d'euros et de voyager sur plusieurs continents pendant plusieurs mois pour tirer ces bêtes exotiques à l'arc. Le New York Times l'avait interrogé sur sa passion en 2009. Il avait obtenu cette année-là un record homologué par le Pope and Young Club, qui garde trace des performances en matière de chasse à l'arc, pour un wapiti de Tule. L'année précédente, avait plaidé coupable pour avoir menti à des agents du Fish and Wildlife Service sur l'endroit exact où il avait abattu un ours brun, durant une chasse guidée dans l'Etat du Wisconsin.
M. Palmer a appris à tirer à l'arc à l'âge de cinq ans et est réputé capable de loger une flèche dans une carte à jouer à 100 mètres de distance, rapportait également le New York Times. On peut le voir poser avec ses trophées, parmi lesquels un lion et un rhinocéros, sur un blog et un compte Flickr de chasseurs professionnels.
Les équipes du parc ont été en mesure de retrouver le corps de Cecil grâce à une puce GPS qu'il portait depuis qu'il faisait l'objet d'une étude menée par l'université d'Oxford. Son la ZCTF, les chasseurs ont tenté de détruire cette puce, et échoué. Ironie du sort, l'étude porte sur les conséquences de la "chasse sportive" sur la population de lions dans la région. Selon les chercheurs, 34 des 62 lions suivis depuis le début de l'étude en 1999 sont morts, dont 24 sous les balles des chasseurs.
Un braconnage qui fait en plus de nombreuses victimes collatérales. Les six lionceaux de Cecil vont en effet subir les conséquences de ce parricide et seront tués par le nouveau mâle dominant de la meute, qui encouragera ainsi les lionnes à se reproduire avec lui et éloignera d'éventuels rivaux en devenir.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."