fernando a écrit:Lisez "petit pays" de Gaël Faye.
J'ai trouvé ça vraiment poignant, la fin m'a pas mal retourné. C'est un 1er roman, bah chapeau.
C'est court, facile à lire et puissant.
Je vais le lire tiens
Quel livre allez-vous lire cet été sur la plage ensoleillée?
par fernando » 06 Mars 2017, 11:33
Oui c'est vraiment un très beau livre. Court, incisif, poignant, pas une page de trop.
Et enéfé le Goncourt des lycées est souvent plus sympa à lire que le vrai...
Si tu veux lire autre chose sur le Rwanda, je te conseille "une saison de machettes" du journaliste Jean Hatzfeld. C'est un livre d'entretiens avec des rescapés du génocide. C'est vraiment un livre qui te retourne. C'est le 1er volume d'une trilogie, le 2nd tome, celui où il interviewe des anciens bourreaux, est le plus rude à lire. On n'en sort pas indemne.
Et enéfé le Goncourt des lycées est souvent plus sympa à lire que le vrai...
Si tu veux lire autre chose sur le Rwanda, je te conseille "une saison de machettes" du journaliste Jean Hatzfeld. C'est un livre d'entretiens avec des rescapés du génocide. C'est vraiment un livre qui te retourne. C'est le 1er volume d'une trilogie, le 2nd tome, celui où il interviewe des anciens bourreaux, est le plus rude à lire. On n'en sort pas indemne.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
par rodolfo » 06 Mars 2017, 18:09
fernando a écrit:Oui c'est vraiment un très beau livre. Court, incisif, poignant, pas une page de trop.
Et enéfé le Goncourt des lycées est souvent plus sympa à lire que le vrai...
Si tu veux lire autre chose sur le Rwanda, je te conseille "une saison de machettes" du journaliste Jean Hatzfeld. C'est un livre d'entretiens avec des rescapés du génocide. C'est vraiment un livre qui te retourne. C'est le 1er volume d'une trilogie, le 2nd tome, celui où il interviewe des anciens bourreaux, est le plus rude à lire. On n'en sort pas indemne.
Merci mais je vais changer de thème ^^
par rodolfo » 09 Mars 2017, 23:25
Xylophène a écrit:J'espère que tu vas enchaîner avec un livre de Zygmunt Miloszewski. Je suis en train de lire son 2ème, Un fond de vérité, et c'est un polar superbement ficelé.
Je vais aller voir tiens. Mais me méfie,je crois que la dernière fois tu m'as fait acheter un livre que j'ai pas fini :)
par pepito_banzaï » 10 Mars 2017, 09:57
rodolfo a écrit:ouais, donc hormis le bouquin de Nando sur les meurtres perpétrés au Rwanda, un bouquin à conseiller ?
Toi qui est Polak de coeur, tu connais Marek Krajewski sans doute ? Sinon je te le conseille : Des polars cracras dans Breslau avant qu'elle ne devienne Wrocław.
D'ailleurs c'est valable pour tous le monde hein, pas que pour les polaks de cœur.
Dernière édition par pepito_banzaï le 10 Mars 2017, 11:57, édité 1 fois.
La vie est une pute qui te veut pas que du bien.
par Xylophène » 10 Mars 2017, 11:49
rodolfo a écrit:Xylophène a écrit:J'espère que tu vas enchaîner avec un livre de Zygmunt Miloszewski. Je suis en train de lire son 2ème, Un fond de vérité, et c'est un polar superbement ficelé.
Je vais aller voir tiens. Mais me méfie,je crois que la dernière fois tu m'as fait acheter un livre que j'ai pas fini :)
J'avais conseillé en premier lieu Sulak de Philippe Jaenada mais t'avais choisi son tout premier, "Le chameau sauvage"...
Der n'avait pas regretté sa lecture de Sulak, il me semble.
Sinon, j'ai fini le dernier Miloszewski. Il est bien sauf la résolution de l'intrigue que je trouve un peu trop tirée par les cheveux. Dommage.
Par contre, son tout premier, Les Impliqués est irréprochable. Etonnant que tu ne connaisses pas cet auteur vu qu'il est une vraie star en Pologne.
Dans mes dernières lectures marquantes, je conseille vivement 6 jours de Ryan Gattis. C'est une chronique palpitante des règlements de compte entre gangs lors des émeutes de Los Angeles de 1992. On a un peu l'impression d'être téléporté dans un épisode de The Wire tant on retrouve les mêmes thèmes : ségrégation sociale, trafic de drogue, ultra-violence, tensions ethniques, pauvreté, cupidité, etc.
J'ai dévoré les 600 pages à une vitesse...
"Si je lance mon chapeau, si je fais l’oiseau, c’est pour ne pas mourir tout de suite, c’est pour me maintenir à la surface. Comme un nénuphar sans talent, mais nénuphar tout de même."
Armand dans "Les Nénuphars" de Michel Soutter
Armand dans "Les Nénuphars" de Michel Soutter
par Der » 10 Mars 2017, 12:23
Xylophène a écrit:rodolfo a écrit:Xylophène a écrit:J'espère que tu vas enchaîner avec un livre de Zygmunt Miloszewski. Je suis en train de lire son 2ème, Un fond de vérité, et c'est un polar superbement ficelé.
Je vais aller voir tiens. Mais me méfie,je crois que la dernière fois tu m'as fait acheter un livre que j'ai pas fini :)
J'avais conseillé en premier lieu Sulak de Philippe Jaenada mais t'avais choisi son tout premier, "Le chameau sauvage"...
Der n'avait pas regretté sa lecture de Sulak, il me semble.
Du tout, j'ai effectivement bien aimé.
J'avais d'ailleurs enchainé avec "Le Chameau Sauvage", que j'ai apprécié également mais moins et pour lequel je peux comprendre qu'on se dise "mais qu'est-ce que c'est que ce truc!?" ;-)
On se fait des bisous et on s'encule.
par Xylophène » 10 Mars 2017, 14:44
Der a écrit:Du tout, j'ai effectivement bien aimé.
J'avais d'ailleurs enchainé avec "Le Chameau Sauvage", que j'ai apprécié également mais moins et pour lequel je peux comprendre qu'on se dise "mais qu'est-ce que c'est que ce truc!?" ;-)
Si mes souvenirs sont bons, ce qui est étrange dans le Chameau sauvage, c'est surtout que ça commence comme une comédie et que ça se termine un peu tragiquement.
Sinon, je ne vois pas trop ce qu'il y a d'ovniesque ou de déstabilisant. Qu'on dise cela de bouquins de Don DeLillo, Thomas Pynchon ou Chuck Palahniuk, je veux bien, mais là, non.
"Si je lance mon chapeau, si je fais l’oiseau, c’est pour ne pas mourir tout de suite, c’est pour me maintenir à la surface. Comme un nénuphar sans talent, mais nénuphar tout de même."
Armand dans "Les Nénuphars" de Michel Soutter
Armand dans "Les Nénuphars" de Michel Soutter
par fernando » 06 Avr 2017, 15:40
Le dernier Goncourt, "Chanson douce", j'ai bcp aimé.
C'est une histoire glaçante, écriture concise et efficace, ça va très vite à lire. Ambiance de délire paranoïaque et de basculement dans la folie qui m'a fait penser au Locataire de Polanski.
A ne pas lire avant de recruter une nounou.
C'est une histoire glaçante, écriture concise et efficace, ça va très vite à lire. Ambiance de délire paranoïaque et de basculement dans la folie qui m'a fait penser au Locataire de Polanski.
A ne pas lire avant de recruter une nounou.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
par fernando » 06 Avr 2017, 17:03
Dogue-son a écrit:Et ouais, je ne suis pas (totalement) monomaniaque.
D'ailleurs, à part les BD "Eric Castel", je n'ai jamais lu un seul bouquin parlant de foot
T'as pas encore au même stade que lenormal, qui est capable de lire la biographie de Robert Pirès ou d'Emmanuel Petit.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
par fernando » 06 Avr 2017, 17:05
Dogue-son a écrit:Et ouais, je ne suis pas (totalement) monomaniaque.
D'ailleurs, à part les BD "Eric Castel", je n'ai jamais lu un seul bouquin parlant de foot
Lis "carton jaune" de Nick Hornby. Ca raconte avec bcp d'auto-dérision la vie d'un supporter cinglé d'Arsenal, à l'époque où c'était un club de losers. Très drôle.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
par Dogue-son » 06 Avr 2017, 17:22
fernando a écrit:Dogue-son a écrit:Et ouais, je ne suis pas (totalement) monomaniaque.
D'ailleurs, à part les BD "Eric Castel", je n'ai jamais lu un seul bouquin parlant de foot
T'as pas encore au même stade que lenormal, qui est capable de lire la biographie de Robert Pirès ou d'Emmanuel Petit.
franchement, la vie des footeux je m'en cogne à un point...
seuls les matchs m'intéressent
I used to be a fan. Now I'm an air conditioner
par Dogue-son » 06 Avr 2017, 17:22
fernando a écrit:Dogue-son a écrit:Et ouais, je ne suis pas (totalement) monomaniaque.
D'ailleurs, à part les BD "Eric Castel", je n'ai jamais lu un seul bouquin parlant de foot
Lis "carton jaune" de Nick Hornby. Ca raconte avec bcp d'auto-dérision la vie d'un supporter cinglé d'Arsenal, à l'époque où c'était un club de losers. Très drôle.
j'en prends bonne note, merci
I used to be a fan. Now I'm an air conditioner
par rodolfo » 30 Avr 2017, 17:25
Ayé! Fini Zygmunt. Les Impliqués.
Super sympa à lire. A la base, j'aime pas trop les romans "policiers".
Là, les ingrédients sont tous présents et l'histoire récente de la Pologne y est assez subtilement décrite. Le mélange est très sympa.
J'ai bien aimé, Merci à Xylophène pour le conseil.
Je vais matter les conseils précédents.
Super sympa à lire. A la base, j'aime pas trop les romans "policiers".
Là, les ingrédients sont tous présents et l'histoire récente de la Pologne y est assez subtilement décrite. Le mélange est très sympa.
J'ai bien aimé, Merci à Xylophène pour le conseil.
Je vais matter les conseils précédents.
par fernando » 17 Août 2017, 13:51
J'ai vécu cet été la pire expérience littéraire de ma vie. J'ai acheté au pif le Bruit et la Fureur de Faulkner. Je me suis dit tiens, j'ai jamais lu, c'est un classique, je vais essayer. Je m'attendais à un classique américain facile d'accès genre Hemingway ou Steinbeck.
Et là bing! Le truc le plus opaque, le plus hermétique que j'ai jamais ouvert. Je commence la lecture, au bout de 5-6 pages je me dis bordel je ne comprends rien. Je reprends la lecture du début en me concentrant, même résultat. Aucune présentation des personnages, aucun élément de contextualisation de quoi que soit (lieu, date, contexte, etc.) Je ne lis que des phrases décousues.
Je me résous à lire la préface que je saute d'habitude car elle raconte en général toute l'histoire. Là il te présente les personnages, ce que Faulkner ne fait pas, ça aide un peu. Pour ajouter un peu à la difficulté, le père et le fils ont le même prénom, de même que l'oncle et la nièce(!), sans que ce soit jamais expliqué évidemment.
Ensuite la préface t'explique que les 100 premières pages sont racontées du point de vue d'un simple d'esprit, et qu'un mot peut le renvoyer par association d'idée à une scène vécue dans le passé. On a donc, sans un mot d'explication évidemment, des sauts temporels, changements de lieux, de scènes de personnages, d'un paragraphe à l'autre.
La 2ème partie est un autre monologue intérieur, aussi confus, il y a des longs passages sans ponctuation, j'ai abandonné à la p130.
Voilà si vous arrivez à comprendre de quoi ça parle sans lire l'édition commentée pour les scolaires, je m'incline devant votre puissance intellectuelle. Ce n'est pas un roman, c'est un livre-puzzle à déchiffrer.
Et là bing! Le truc le plus opaque, le plus hermétique que j'ai jamais ouvert. Je commence la lecture, au bout de 5-6 pages je me dis bordel je ne comprends rien. Je reprends la lecture du début en me concentrant, même résultat. Aucune présentation des personnages, aucun élément de contextualisation de quoi que soit (lieu, date, contexte, etc.) Je ne lis que des phrases décousues.
Je me résous à lire la préface que je saute d'habitude car elle raconte en général toute l'histoire. Là il te présente les personnages, ce que Faulkner ne fait pas, ça aide un peu. Pour ajouter un peu à la difficulté, le père et le fils ont le même prénom, de même que l'oncle et la nièce(!), sans que ce soit jamais expliqué évidemment.
Ensuite la préface t'explique que les 100 premières pages sont racontées du point de vue d'un simple d'esprit, et qu'un mot peut le renvoyer par association d'idée à une scène vécue dans le passé. On a donc, sans un mot d'explication évidemment, des sauts temporels, changements de lieux, de scènes de personnages, d'un paragraphe à l'autre.
La 2ème partie est un autre monologue intérieur, aussi confus, il y a des longs passages sans ponctuation, j'ai abandonné à la p130.
Voilà si vous arrivez à comprendre de quoi ça parle sans lire l'édition commentée pour les scolaires, je m'incline devant votre puissance intellectuelle. Ce n'est pas un roman, c'est un livre-puzzle à déchiffrer.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
par ancien posteur » 17 Août 2017, 14:19
Wikipedia est ton ami:
Il est possible de comprendre ce roman comme une œuvre profondément moderne. (lol)
Faulkner est un légataire de Joyce et de son développement du monologue intérieur, déjà emmené en 1887 par Édouard Dujardin, auteur symboliste. Il s'inscrit donc dans la tradition du courant de conscience (stream of consciousness). Principalement reconnu pour ses apparences monologiques, le courant de conscience attribue une importance capitale au réseau associatif du langage. Il s'agit de laisser les pensées créer ses associations mémorielles et sensorielles afin d'accéder à un nouveau versant de la fiction. Ce courant est sans aucun doute marqué par l'arrivée de la psychanalyse moderne. Il privilégie l'accès direct au cognitif et au monde perçu par cette même cognition. Le vagabondage de l'esprit est alors une façon de se dévoiler, mais aussi de se fictionnaliser. Le travail réalisé par William Faulkner vise à mettre en évidence tout ce qui échappe à la pensée et à travailler sur les digressions possibles que peut prendre le récit.
La narration choisie par Faulkner est complexe, avec un enchevêtrement de flash-backs, de digressions, d'errances, de flashforwards et de pièges (deux Jason, deux Maury, deux Quentin - de sexes différents). Le Bruit et la Fureur se veut un récit du désordre de l'esprit, le bruit et la fureur des âmes tourmentées.
Il est possible de comprendre ce roman comme une œuvre profondément moderne. (lol)
Faulkner est un légataire de Joyce et de son développement du monologue intérieur, déjà emmené en 1887 par Édouard Dujardin, auteur symboliste. Il s'inscrit donc dans la tradition du courant de conscience (stream of consciousness). Principalement reconnu pour ses apparences monologiques, le courant de conscience attribue une importance capitale au réseau associatif du langage. Il s'agit de laisser les pensées créer ses associations mémorielles et sensorielles afin d'accéder à un nouveau versant de la fiction. Ce courant est sans aucun doute marqué par l'arrivée de la psychanalyse moderne. Il privilégie l'accès direct au cognitif et au monde perçu par cette même cognition. Le vagabondage de l'esprit est alors une façon de se dévoiler, mais aussi de se fictionnaliser. Le travail réalisé par William Faulkner vise à mettre en évidence tout ce qui échappe à la pensée et à travailler sur les digressions possibles que peut prendre le récit.
La narration choisie par Faulkner est complexe, avec un enchevêtrement de flash-backs, de digressions, d'errances, de flashforwards et de pièges (deux Jason, deux Maury, deux Quentin - de sexes différents). Le Bruit et la Fureur se veut un récit du désordre de l'esprit, le bruit et la fureur des âmes tourmentées.
- ancien posteur
- Retour
Qui est en ligne ?
Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 54 invité(s)