Ecologix Krew: un monde sans Bhauvin est possible

Messagepar Dogue-son » 18 Mai 2017, 21:24

cépafo.
l'ont mis au compost tu crois ?
I used to be a fan. Now I'm an air conditioner
Avatar de l’utilisateur

Dogue-son
 
Retour

Messagepar fernando » 18 Mai 2017, 21:36

laurentlille1 a écrit: alors que le petit ne cesse de vomir, les parents finissent par consulter un homéopathe


Image
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
Avatar de l’utilisateur

fernando
 
Retour

Messagepar fernando » 18 Mai 2017, 21:38

Dogue-son a écrit:cépafo.
l'ont mis au compost tu crois ?



En toute logique, oui.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
Avatar de l’utilisateur

fernando
 
Retour

Messagepar fernando » 05 Juil 2017, 12:18

Et voilà le 1er avalage de boa constrictor pour Hulot

Un an après le Brexit, c'est toujours business as usual dans les institutions européennes, on continue la tambouille technocratique au service des lobbies de tout poil.




Perturbateurs endocriniens : la France capitule

En dépit de l’appel des scientifiques, l’UE a adopté mardi 4 juillet une définition laxiste de ces substances chimiques dangereuses.

Paris s’est finalement incliné devant Berlin. La Commission européenne a fini par obtenir, mardi 4 juillet en comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale, un vote favorable des Etats membres à son projet controversé de définition réglementaire des perturbateurs endocriniens (PE), ces substances chimiques, omniprésentes dans l’environnement et les objets de consommation courante.


La majorité qualifiée requise a été obtenue grâce au revirement de la France. Celle-ci s’opposait pourtant depuis plus d’un an, aux côtés du Danemark et de la Suède, à un texte jugé trop peu protecteur de la santé publique et de l’environnement par les sociétés savantes et les organisations non gouvernementales. Berlin, favorable à une réglementation moins contraignante pour l’industrie, a eu gain de cause.

Dans un communiqué de presse conjoint, les ministres français de l’environnement, de la santé et de l’agriculture, se félicitent d’avoir obtenu des « garanties supplémentaires » de la Commission européenne. L’une d’elles : le « lancement d’une stratégie européenne », un texte officiel qui énonce une politique générale sur un thème donné. Or, une stratégie communautaire sur les perturbateurs endocriniens, développée par le précédent commissaire à l’environnement, Janez Potocnik, existe bel et bien, mais elle a été enterrée en 2014 par la Commission Juncker.

Niveau de preuves « jamais exigé »

Les critères adoptés mardi permettront d’appliquer le règlement européen de 2009 sur les pesticides, mais devraient à l’avenir servir de base à la régulation d’autres secteurs industriels (cosmétiques, agroalimentaire, jouets…). Fait notable : en dépit de l’extrême attention politique et médiatique, la Commission a mis en ligne la mauvaise version du texte pendant près de deux heures.

« Après des mois de discussion, nous avançons vers le premier système réglementaire au monde pourvu de critères légalement contraignant, définissant ce qu’est un perturbateur endocrinien, s’est félicité Vytenis Andriukaitis, le commissaire européen à la santé. C’est un grand succès. Une fois mis en œuvre, ce texte assurera que toute substance utilisée dans les pesticides et identifiée comme perturbateur endocrinien pour les humains ou les animaux pourra être évaluée et retirée du marché. »

Ce n’est pas l’avis du Danemark, qui a voté contre la proposition. « Le niveau de preuves requis pour identifier les substances chimiques comme perturbateurs endocriniens est bien trop élevé », a déclaré le ministère danois de l’environnement au Monde.

« Nous regrettons que la Commission n’ait pas écouté la grande inquiétude du Danemark, de la Suède et d’autres, soulignant que les critères proposés exigent, pour pouvoir identifier un perturbateur endocrinien, un niveau de preuve jamais exigé jusqu’à présent pour d’autres substances problématiques comme les cancérogènes, les mutagènes et les reprotoxiques, précise au Monde Karolina Skog, la ministre suédoise de l’environnement. Cela ne reflète pas l’état actuel du savoir scientifique. Au total, ces critères ne remplissent pas le niveau de protection attendu par les co-législateurs. »

Le trio d’Etats membres qui tenait tête à la Commission vient ainsi d’exploser. La Suède avait en effet porté plainte contre l’exécutif européen avec le soutien du Danemark et de la France : la Commission devait proposer les critères avant fin 2013. En décembre 2015, son retard lui avait valu – fait rarissime – une condamnation par la Cour de justice de l’Union européenne pour carence.

Les scientifiques demandaient une échelle graduée

La Commission n’a rendu publique sa première version qu’en juin 2016. Le texte a, depuis, évolué. Les critères adoptés mardi sont cependant identiques à ceux présentés le 30 mai – mais non mis au vote en raison de la vacance du pouvoir en France. Or, cette version avait suscité une mise en garde de trois importantes sociétés savantes.

Le 15 juin, l’Endocrine Society, la Société européenne d’endocrinologie et la Société européenne d’endocrinologie pédiatrique avaient adressé une lettre aux vingt-huit ministres de l’Union, leur enjoignant de rejeter la proposition de Bruxelles, au motif qu’elle ne permettait pas d’assurer « le haut niveau de protection de la santé et de l’environnement requis » par les traités européens et qu’elle « échouerait probablement à identifier les PE qui causent des dommages chez l’homme aujourd’hui ».

Les scientifiques demandaient qu’une échelle graduée soit mise en place, distinguant les perturbateurs endocriniens « suspectés », « présumés » et « avérés » – à la manière de la classification des substances cancérogènes. Cette gradation aurait permis une réponse réglementaire adaptée au niveau de preuve disponible pour chaque produit, mais elle n’a pas été incluse dans les critères adoptés.

Dans leur communiqué commun, les trois ministères français chargés du dossier se félicitent que les critères soient étendus aux perturbateurs endocriniens « présumés ». Dans plusieurs déclarations publiques, le ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a affirmé qu’il avait obtenu l’ajout de cette disposition, mais celle-ci est pourtant présente dans le texte depuis la mi-mai...

De même qu’une clause controversée, ajoutée voilà plusieurs mois à la demande expresse de Berlin. En contradiction avec les objectifs du texte, elle permet d’empêcher un retrait des pesticides « conçus spécifiquement pour perturber les systèmes endocriniens des insectes ciblés ». Et ce, alors qu’ils sont aussi susceptibles d’atteindre ceux d’autres espèces animales. Cette exemption avait été développée par les fabricants de pesticides les plus menacés par les conséquences d’une réglementation drastique, en particulier les géants allemands BASF et Bayer.

« Définition au goût amer »

Nicolas Hulot, a déclaré sur France Info que l’Allemagne avait « obtenu cette exemption sur ce que l’on appelle des perturbateurs endocriniens qui ont été conçus pour l’être, parce que [son] industrie tient évidemment à les conserver le plus longtemps possible ». Le nouveau ministre a assuré que les experts français plancheraient sur ces pesticides et « si leur dangerosité est avérée, nous les sortirons unilatéralement du marché ». Théoriquement possibles, de telles mesures sont en pratique très difficiles à mettre en œuvre : elles créent des distorsions de concurrence et entravent la libre circulation des marchandises.

Au total, M. Hulot a néanmoins salué l’adoption de ces critères comme « une avancée considérable », ouvrant « une brèche qui ne va pas se refermer ». Cruelle ironie, la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme, elle, évoque « une définition au goût amer », à l’unisson de plus de 70 ONG européennes, qui « regrettent le caractère insuffisant des critères » et appellent le Parlement européen à les rejeter.

Car le vote en comité n’est pas le dernier épisode de la saga. Le texte doit désormais être examiné par les députés européens. Ils ont quatre mois pour, éventuellement, adopter une résolution qui s’y opposerait – avec une majorité absolue du Parlement comme condition, a expliqué au Monde Axel Singhofen, conseiller santé et environnement pour le Groupe des Verts/Alliance libre au Parlement. Le compte à rebours commencera au moment où la Commission aura adressé sa notification officielle. Si elle le faisait avant le début des vacances parlementaires, à la mi-juillet, le temps de mobilisation des élus serait ainsi amputé de plus d’un mois.

Un second front s’ouvre aussi : c’est celui des directives d’applications de ces critères d’identification des PE. Plus techniques encore que les critères, déjà abscons pour le commun des mortels, ces documents-guides sont développées sous les auspices des agences européennes chargées de la sécurité alimentaire (EFSA) et des produits chimiques (ECHA). Sans même attendre le vote du comité, les deux agences ont commencé ce travail de traduction des critères en termes techniques et scientifiques et les consultations ont déjà commencé avec les agences réglementaires nationales. Et là encore, c’est le niveau de preuves scientifiques nécessaire qui se retrouve au cœur de ces discussions.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
Avatar de l’utilisateur

fernando
 
Retour

Messagepar ancien posteur » 05 Juil 2017, 13:06

Scandaleux.
ancien posteur
 
Retour

Messagepar fernando » 05 Juil 2017, 13:44

Et après, à Bruxelles, on s'inquiète de "la montée des populismes"...
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
Avatar de l’utilisateur

fernando
 
Retour

Messagepar ancien posteur » 05 Juil 2017, 14:55

C'est aussi a ca que je pensais. Et ca me rappelle un reportage aux USA. Les fermiers écolos la bas sont anti Washington a cause de ce genre de saloperies. Genre on leur interdit d élever des poulets en plein air (bah ouais gros, pourraient être contamines par un virus). Juste pour dire qu un anti européanisme de gauche pourrait émerger dans les années a venir (Melenchon en est un embryon avec son union aux Caraibes).
ancien posteur
 
Retour

Messagepar krouw2 » 11 Juil 2017, 18:49

La sixième extinction de masse des animaux s’accélère

Dans une étude très alarmante, des chercheurs concluent que les espèces de vertébrés reculent de manière massive sur Terre, à la fois en nombre d’animaux et en étendue.

LE MONDE | 10.07.2017 à 21h05 • Mis à jour le 11.07.2017 à 15h38 | Par Audrey Garric

Il ne reste plus que 7 000 guépards dans le monde.
C’est ce qu’ils nomment « un anéantissement biologique ». Dans une étude très alarmante, publiée lundi 10 juillet dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), des chercheurs américains et mexicain concluent que les espèces de vertébrés reculent de manière massive sur Terre, à la fois en nombre d’animaux et en étendue. Une « défaunation » aux conséquences « catastrophiques » pour les écosystèmes et aux impacts écologiques, économiques et sociaux majeurs.

Les trois auteurs, Gerardo Ceballos (Université nationale autonome du Mexique), Paul Ehrlich et Rodolfo Dirzo (Stanford) n’en sont pas à leur coup d’essai sur le thème de l’érosion de la biodiversité. En juin 2015, les deux premiers avaient déjà publié une autre étude dans la revue Science Advances, qui montrait que la faune de la Terre était d’ores et déjà en train de subir sa sixième extinction de masse. Ils avaient calculé que les disparitions d’espèces ont été multipliées par 100 depuis 1900, soit un rythme sans équivalent depuis l’extinction des dinosaures il y a 66 millions d’années.

Cette fois, les chercheurs ont cherché à quantifier le déclin non plus du nombre d’espèces mais des populations, c’est-à-dire des groupes d’animaux sur un territoire. « L’accent mis sur l’extinction des espèces peut donner l’impression que la biodiversité terrestre n’est pas dramatiquement et immédiatement menacée, mais qu’elle entre juste lentement dans un épisode d’érosion majeur, que l’on pourra combattre plus tard », expliquent les auteurs.

Cette approche présente plusieurs défauts à leurs yeux : l’opinion publique peine à mesurer la gravité du phénomène à l’œuvre (deux espèces disparaissent chaque année, ce qui paraît faible, surtout quand ces dernières sont peu connues ou peu répandues). Et elle ne permet pas de correctement évaluer le problème en cours. Les espèces les plus communes (dont les populations sont largement présentes) enregistrent des reculs massifs de leurs effectifs, sans pour autant être déjà menacées. « Or, la disparition des populations est un prélude à celle des espèces, préviennent les scientifiques. Une analyse détaillée du déclin des effectifs d’animaux rend le problème bien plus clair et inquiétant. »

Les chercheurs ont alors mené une vaste analyse, sur la moitié des espèces de vertébrés connues : ils ont examiné les évolutions des populations de 27 600 espèces de mammifères, oiseaux, reptiles et amphibiens terrestres, réparties sur les cinq continents, en utilisant la base de données de la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui constitue l’inventaire mondial le plus complet de l’état de conservation de la biodiversité. Ils ont également passé à la loupe, plus spécifiquement, 177 espèces de mammifères, pour lesquels ils avaient des données sur l’aire de répartition entre 1900 et 2015.

« La réelle ampleur de l’extinction de masse qui touche la faune a été sous-estimée : elle est catastrophique », jugent-ils. Au total, 32 % des espèces étudiées déclinent en termes de population et d’étendue. Plusieurs mammifères qui se portaient bien il y a une ou deux décennies sont maintenant en voie de disparition.

En 2016, la planète ne comptait que 7 000 guépards et 35 000 lions africains (− 43 % depuis 1993). Les populations d’orangs-outans de Bornéo ont chuté de 25 % ces dix dernières années, pour atteindre 80 000 individus, tandis que celles de girafes sont passées de 115 000 spécimens en 1985 à 97 000 en 2015. Celles de pangolins ont été décimées.
30 % des espèces en déclin sont communes

Ce que l’on sait moins, c’est que près de 30 % de ces espèces en déclin sont considérées comme communes. Elles sont (encore) classées en tant que « faible préoccupation » et non pas « en danger » par l’UICN. En France, le chardonneret a, par exemple, enregistré une baisse de 40 % de ses effectifs depuis dix ans. « Qu’autant d’espèces communes voient leurs effectifs diminuer est un signe fort de la gravité de l’épisode d’extinction biologique actuel », prévient Gerardo Ceballos.

Tous les continents sont concernés par cette érosion spectaculaire de la biodiversité. Les zones les plus touchées, notamment pour les mammifères et les oiseaux, sont celles situées aux tropiques (Amazonie, bassin du Congo, Asie du Sud-Est) car ce sont les plus riches en termes de faune. Mais les régions tempérées enregistrent des taux similaires voire plus élevés en valeur relative – c’est-à-dire comparé à la richesse de leur biodiversité.

Corollaire de la perte d’effectifs, la faune voit son territoire diminuer comme une peau de chagrin. Parmi les 177 espèces de mammifères scrutées plus spécifiquement par l’étude, quasiment tous ont perdu au moins 30 % de leur aire de répartition historique depuis 1900 et 40 % en ont perdu plus de 80 %. Cas emblématique, le lion a longtemps régné sur la majeure partie de l’Afrique, du sud de l’Europe et du Moyen-Orient, jusqu’au nord-ouest de l’Inde ; on ne compte aujourd’hui qu’une poignée de populations dispersées en Afrique subsaharienne et une population dans la forêt de Gir, en Inde.
Les populations d’orangs-outans de Bornéo (Indonésie) ont chuté de 25 % ces dix dernières années, pour atteindre 80 000 individus.

Au total, plus de 50 % des animaux ont disparu depuis quarante ans, estiment les scientifiques, qualifiant leurs résultats de « prudents ». Des conclusions qui confirment celles du dernier rapport « Planète vivante », publié en octobre 2016 par le Fonds mondial pour la nature (WWF) : il estimait que les populations de vertébrés ont chuté de 58 % entre 1970 et 2012. L’intérêt de la nouvelle étude, publiée dans les PNAS, réside dans le jeu de données bien plus vaste (27 600 espèces examinées contre 3 700 pour le WWF) et l’analyse géographique.
Deux ou trois décennies pour agir

« L’approche de cette étude est très intéressante : au lieu de se focaliser sur les extinctions, que l’on a du mal à quantifier, elle se concentre sur l’évolution des populations, qui confirme et renseigne sur la gravité de la situation », juge Benoît Fontaine, biologiste de la conservation au Muséum national d’histoire naturelle, qui n’a pas participé à l’étude.

« Cette publication montre que la situation est très alarmante, plus que ce que peut laisser voir notre liste rouge », abonde Florian Kirchner, chargé du programme « espèces » pour la branche française de l’UICN, qui n’émet qu’une réserve : avoir concentré l’analyse sur les seuls vertébrés terrestres – les plus étudiés – et non les poissons, les invertébrés et les plantes, dont les populations reculent aussi massivement. Selon l’UICN, 42 % des espèces d’invertébrés terrestres (papillons, vers de terre, etc.) et 25 % de celles d’invertébrés marins (comme les bivalves ou éponges) sont menacés d’extinction.

Les causes de ces reculs sont connues : ils sont imputables, en premier lieu, à la perte et à la dégradation de l’habitat sous l’effet de l’agriculture, de l’exploitation forestière, de l’urbanisation ou de l’extraction minière. Viennent ensuite la surexploitation des espèces (chasse, pêche, braconnage), la pollution, les espèces invasives, les maladies et, plus récemment, le changement climatique. « Les moteurs ultimes de la sixième extinction de masse sont moins souvent cités, jugent les auteurs. Il s’agit de la surpopulation humaine, liée à une croissance continue de la population, et de la surconsommation, en particulier par les riches. »

« Nous ne disposons que d’une petite fenêtre pour agir, deux ou trois décennies au maximum », préviennent-ils. Il en va de la survie de la biodiversité mais également de l’humanité. « L’érosion des espèces entraîne de graves conséquences en cascades sur l’ensemble des écosystèmes, ainsi que des impacts économiques et sociaux pour l’humain », rappelle Gerardo Ceballos. La faune et la flore nous rendent en effet de nombreux services, qu’il s’agisse de la pollinisation, de l’amélioration de la productivité des terres, de l’assainissement de l’air et de l’eau ou du stockage du CO2.

Parmi les actions prioritaires, les scientifiques appellent à réduire la croissance de la population humaine et de sa consommation, à utiliser des technologies moins destructrices pour l’environnement, à endiguer le commerce des espèces en voie de disparition ou encore à aider les pays en développement à maintenir les habitats naturels et à protéger leur biodiversité.
Hollande 2027
Avatar de l’utilisateur

krouw2
 
Retour

Messagepar Xylophène » 11 Juil 2017, 22:13

Un autre article qui fait froid dans le dos (désolé, c'est en anglais et c'est long) :
http://nymag.com/daily/intelligencer/20 ... umans.html
"Si je lance mon chapeau, si je fais l’oiseau, c’est pour ne pas mourir tout de suite, c’est pour me maintenir à la surface. Comme un nénuphar sans talent, mais nénuphar tout de même."

Armand dans "Les Nénuphars" de Michel Soutter
Avatar de l’utilisateur

Xylophène
 
Retour

Messagepar krouw2 » 30 Juil 2017, 23:43

https://www.consoglobe.com/gouvernement ... ure-bio-cg

Le gouvernement signe un énorme coup d’arrêt au développement de l’agriculture bio

Le gouvernement a décidé de ne plus soutenir le développement de l’agriculture bio. Les aides à la conversion seront tout simplement supprimées. Une triste nouvelle pour l’écologie.


L’agriculture et l’alimentation doivent se réformer de façon urgente pour produire mieux et de façon plus respectueuse de l’environnement. La tenue des états généraux de l’alimentation constituait un signal plutôt positif de la part du gouvernement d’avancer dans le sens de la transition écologique de l’agriculture. Or le Ministre de l’Agriculture vient de porter un coup d’arrêt au développement de l’agriculture bio en supprimant les aides à la conversion dans les trois prochaines années.

“Jeudi noir” pour l’agriculture bio

Ce sont les mots de la FNAB, Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique, porte-parole des producteurs bio et interlocuteur du gouvernement. Les producteurs regrettent amèrement la décision du ministre, dénonçant un “renoncement politique historique“.
Plus aucune aide pour la conversion à l’agriculture bio

La conversion à l’agriculture bio est un choix qui demande souvent un engagement à la fois financier et moral de la part des agriculteurs. C’est une décision qui demande d’être accompagnée, et l’aide financière aux conversions décidait bon nombre de producteurs à s’engager. Leur suppression portera un coup d’arrêt au développement de l’agriculture bio, pourtant en belle hausse depuis plusieurs années, suivant la demande toujours en hausse exponentielle.


” Cette décision vient contredire les promesses de campagne du Président de la République sur les paiements pour services environnementaux (PSE) et l’introduction de produits bio dans les cantines “ dénonce Stéphanie PAGEOT, Présidente de la FNAB. ” Cela témoigne d’un manque criant de courage politique face à l’agro-industrie et l’agro chimie “.

Un renoncement en effet vécu de façon très brutale par les promoteurs de l’agriculture bio, qui avaient lancé une pétition pour maintenir les aides à la bio il y a quelques jours, que nous avions relayée sur les réseaux sociaux. “La “révolution” promise par le candidat Macron dans son livre-programme n’aura pas lieu : c’est un rendez-vous historique que vient de manquer le gouvernement français“, dénonce amèrement la Fnab dans son communiqué. Effectivement, un bien triste “jeudi noir” en plein été pour l’agriculture française…
Hollande 2027
Avatar de l’utilisateur

krouw2
 
Retour

Messagepar ancien posteur » 31 Juil 2017, 07:00

Macron su service de Monsanto-Bayer et du FNSEA. Triste.
ancien posteur
 
Retour

Messagepar fernando » 31 Juil 2017, 08:59

Quelle honte. Il dit rien Hulot?
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
Avatar de l’utilisateur

fernando
 
Retour

Messagepar gblosc » 31 Juil 2017, 09:10

Faut rien lui dire à Hulot, il va faire un malaise ...
Avatar de l’utilisateur

gblosc
 
Retour

Messagepar ancien posteur » 31 Juil 2017, 10:11

Je crois que Hulot en fait est un peu très con. Remarque son rmission Ushuaia était sponsorisée par Rhone-Poullenc.
ancien posteur
 
Retour

Messagepar John Holmes » 31 Juil 2017, 10:51

Une belle équipe de FDP la bande à Micron
"Connard =)"
ChevalierBlanc - janvier 2021
Avatar de l’utilisateur

John Holmes
 
Retour

Messagepar krouw2 » 05 Sep 2017, 21:40

Hollande 2027
Avatar de l’utilisateur

krouw2
 
Retour

Messagepar fernando » 04 Oct 2017, 18:51

cheuurrr les boches


Perturbateurs endocriniens : le vote camouflet du Parlement européen
Les eurodéputés ont rejeté la proposition de réglementation de Bruxelles jugée beaucoup trop laxiste.



C’est un énorme camouflet pour la Commission européenne. Mercredi 4 octobre, le Parlement a rejeté à la majorité absolue son projet de réglementation des perturbateurs endocriniens (PE). Réunis en session plénière à Strasbourg, les députés européens ont adopté, à 389 voix pour (235 voix contre et 70 abstentions), une objection au projet proposé par les groupes des socialistes (S&D) et des Verts (Verts-ALE) en septembre. La Commission devra donc revoir sa copie et proposer une autre version de ses « critères d’identification des perturbateurs endocriniens » « dans les plus brefs délais ».
Ces critères constituent un outil essentiel à l’application du grand règlement européen sur les pesticides de 2009. Ils doivent en effet permettre d’identifier les PE afin de les retirer du marché ou de leur en interdire l’accès. Si ces interdictions concernent d’abord les PE dans la famille des pesticides, elles devraient ensuite s’étendre à d’autres catégories de produits où ils sont également courants : cosmétiques, plastiques ou jouets. Capables d’interagir avec le système hormonal des êtres vivants, les PE contaminent aussi bien l’environnement que les organismes humains. En s’appuyant sur les données de surveillance officielles, l’ONG Pesticide Action Network avance, dans un rapport publié mardi, qu’un tiers des fruits européens contiendraient des pesticides ayant des propriétés de perturbation endocrinienne – mandarines, oranges, raisins et pêches en tête.

Les PE participent à l’augmentation de maladies comme l’infertilité, certains cancers, le diabète et l’obésité, ainsi que des troubles de développement du cerveau (autisme, baisse de QI…). La toute dernière étude scientifique sur le sujet, publiée la semaine dernière par une équipe de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) confirmait le lien entre une exposition à certains PE pendant la grossesse et des troubles du comportement chez les petits garçons de 3 à 5 ans.


Proposition trop laxiste

Le commissaire européen à la santé, Vytenis Andriukaitis, « regrette » le vote du Parlement, a-t-il fait savoir dans un communiqué. Le Lituanien, cardiologue de métier, porte à bout de bras le projet de réglementation, sous le feu des critiques depuis le moment même de son annonce le 15 juin 2016. Malgré les amendements apportés au fil des mois, la communauté scientifique et la société civile jugeaient la proposition beaucoup trop laxiste. C’était aussi le cas de certains Etats membres, comme la France, qui la bloquaient au sein du comité spécialisé où se réunissent leurs représentants. Le changement de gouvernement et la nomination de Nicolas Hulot avaient changé la donne : grâce au revirement de la France, la Commission avait fini par arracher une majorité qualifée le 4 juillet après de longs mois de difficiles négociations.


Pour M. Andriukaitis, le parcours du combattant commence à ressembler à un chemin de croix. Car l’objection adoptée par les parlementaires ce mercredi concerne en fait un point très précis : une dérogation qui a justement permis au commissaire d’obtenir l’adhésion des Etats membres les plus rétifs à la réglementation. En particulier l’Allemagne, inquiète pour son industrie chimique.

Alors que l’objectif du règlement pesticides est de faire disparaître les PE du marché, cette dérogation aurait permis de dispenser les pesticides conçus spécialement pour agir sur le système endocrinien de leurs cibles. C’est-à-dire des pesticides conçus pour, justement, être des PE. Un comble pas seulement sur le principe mais aussi en termes juridiques, selon les eurodéputés. Ils considèrent en effet cette clause de « désidentification » des PE comme un abus de pouvoir de la Commission et donc illégale. Pour eux, l’exécutif européen outrepasse ses prérogatives en aménageant des exceptions dans la loi, et donc en intervenant sur certains de ses « éléments essentiels », votés au Parlement il y a huit ans de cela.

« Compromis foireux »

« Le Parlement européen a dit : pas de mépris pour la santé, pas de mépris pour la démocratie, a déclaré l’eurodéputé du groupe des Verts/ALE Yannick Jadot dans une vidéo diffusée sur son compte Twitter. La Commission maintenant a la responsabilité de revenir avec une proposition qui ne soit pas encore une fois un compromis foireux dans des salles obscures. » Pour les Socialistes et démocrates, Eric Andrieu a tweeté pour sa part : « Démocratie, principe de précaution 1, lobbyistes de l’industrie chimique 0. » Quant aux organisations non gouvernementales comme Alliance pour la santé et l’environnement (HEAL), elles « applaudissent la décision courageuse de mettre un veto à une proposition qui manquait d’ambition et qui aurait échoué à protéger la santé humaine et l’environnement ».
Le commissaire Andriukaitis et ses services ne doivent pas repartir de zéro, mais c’est tout comme. Il leur faudra à nouveau affronter des semaines, peut-être des mois de négociations avec les Etats membres. Sous la surveillance rapprochée des parlementaires aux aguets.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
Avatar de l’utilisateur

fernando
 
Retour

Messagepar SAV » 04 Oct 2017, 18:56

krouw2 a écrit:L'allemagne notre modêle

https://www.arte.tv/fr/videos/064368-00 ... pas-chere/

Bouffez plus de barbaque épicez tout.
Brigitte Macron 2027.
Avatar de l’utilisateur

SAV
 
Retour

Messagepar Dogue-son » 04 Oct 2017, 19:28

moins et de meilleure qualité est une option bien meilleure
I used to be a fan. Now I'm an air conditioner
Avatar de l’utilisateur

Dogue-son
 
Retour

Messagepar fernando » 04 Oct 2017, 19:29

Dogue-son a écrit:moins et de meilleure qualité est une option bien meilleure


+1
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
Avatar de l’utilisateur

fernando
 
Retour

Messagepar SAV » 04 Oct 2017, 19:57

Dogue-son a écrit:moins et de meilleure qualité est une option bien meilleure

...ou pas.
C'est un choix comme un autre.
Brigitte Macron 2027.
Avatar de l’utilisateur

SAV
 
Retour

Messagepar Dogue-son » 04 Oct 2017, 20:17

Pas tant un choix que le respect du régime naturel de l'espèce
I used to be a fan. Now I'm an air conditioner
Avatar de l’utilisateur

Dogue-son
 
Retour

Messagepar krouw2 » 04 Oct 2017, 22:06

DS parle foot , c'est plus ton truc
Hollande 2027
Avatar de l’utilisateur

krouw2
 
Retour

Messagepar fernando » 10 Oct 2017, 13:22

Annuler toutes les mesures votées sous Obama, ça tourne à l'obsession




L’administration Trump va abroger la mesure phare d’Obama sur le climat

Le plan pour une énergie propre, qui avait été signé en 2015 et visait principalement les centrales à charbon, était fustigé par Donald Trump depuis son élection.


S’il est un sujet sur lequel Donald Trump fait preuve d’une certaine suite dans les idées, c’est bien celui du climat. Après la signature, fin mars, d’un décret sur l’indépendance énergétique qui ouvrait la voie à un réexamen de la politique climatique de Barack Obama, puis la décision, le 1er juin, de retirer les Etats-Unis de l’accord de Paris, le président républicain s’oppose, une fois de plus, aux engagements de réduction des gaz à effet de serre pris par son prédécesseur pour endiguer le réchauffement climatique.

Mardi 10 octobre, Scott Pruitt, patron de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) – bras armé de la Maison Blanche en matière de politique énergétique et environnementale –, devait signer le décret d’abrogation du plan pour une énergie propre (Clean Power Plan) engagé en 2015. L’administration Obama choisissait alors d’orienter le pays vers une réduction de 32 % des émissions liées à la production d’électricité d’ici à 2030 par rapport à 2005.


« La précédente administration utilisait tout son pouvoir et son autorité pour faire en sorte que l’EPA désigne les vainqueurs et les perdants, et la façon dont on fabrique de l’énergie dans ce pays. C’est mal », s’est justifié le chef de l’EPA, lundi, dans un discours dans le Kentucky, l’une des terres minières des Etats-Unis. Le Clean Power Plan, qui prévoit la fermeture des centrales à charbon les plus vétustes et les plus polluantes, est bloqué depuis février 2016 par la Cour suprême, saisie par une trentaine d’Etats américains.

« La guerre contre le charbon est finie »

« La guerre contre le charbon est finie », claironnait, lundi 9 octobre, M. Pruitt, usant des mêmes mots que Donald Trump lors d’un discours, fin juin, sur le développement du secteur énergétique. Mais ce message en direction de l’opinion fait fi de la réalité économique américaine. Le deuxième plus gros pollueur mondial, derrière la Chine, comptait 523 centrales à charbon en 2010. Il en recensait 287 le 1er juillet. Moins de 80 000 salariés travaillaient en 2016 dans ce secteur pourvoyeur de plus de 800 000 emplois dans les années 1920, rappelle un récent documentaire, From the Ashes, réalisé avec le soutien financier de Bloomberg Philanthropies, la fondation de Michael Bloomberg, très impliqué dans la mobilisation des villes face au changement climatique et très critique sur les choix énergétiques de Trump.


Les effectifs de l’industrie charbonnière ont fondu sous les effets conjugués de la mécanisation, de la concurrence d’énergies plus rentables (pétrole, gaz de schiste), du ralentissement de la demande mondiale et d’une réglementation environnementale plus soucieuse de la santé publique. L’abrogation du plan d’Obama constitue « l’une des plus grosses attaques contre la santé publique, notre climat et la sécurité de chaque communauté aux Etats-Unis », alerte Michael Brune du Sierra Club. La plus grande ONG américaine de protection de l’environnement mène campagne depuis 2011 contre le charbon. La réduction des particules fines consécutive au recul de l’activité minière a permis de faire baisser de moitié aux Etats-Unis le nombre de décès prématurés liés aux maladies respiratoires provoquées par la pollution de l’air, estime Sierra Club : 7 500 morts aujourd’hui, contre 13 000 au début des années 2010.

La décision du 10 octobre complète une longue série de mesures en faveur des énergies fossiles. L’administration Trump avait donné son feu vert, le 24 mars, à la construction de l’oléoduc Keystone XL, gelée par Barack Obama, et accéléré le processus des permis de construction d’infrastructures liées aux oléoducs. Un mois plus tard, un autre décret ouvrait la voie à l’exploitation des ressources de l’Arctique.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
Avatar de l’utilisateur

fernando
 
Retour

Messagepar manulosc » 07 Nov 2017, 21:13

Hulot repousse l'objectif de réduction de la part du nucléaire à 50% au-delà de 2025
Avatar de l’utilisateur

manulosc
 
Retour

Messagepar Der » 16 Nov 2017, 14:35

Vous vous intéressez à la qualité de l'air?


http://airindex.eea.europa.eu/#_blank

'tain la Pologne... (en même temps, ils fournissent les données, eux)
On se fait des bisous et on s'encule.
Avatar de l’utilisateur

Der
 
Retour

Messagepar fernando » 27 Nov 2017, 18:03

Rien à voir avec le rachat de Monsanto par Bayer. L'Europe c'est bô, l'Europe c'est la paix, l'Europe s'occupe de vous.



La Commission européenne autorise l’utilisation du glyphosate jusqu’en 2022

Selon les informations du « Monde », l’Allemagne a voté pour la prolongation de l’utilisation de l’herbicide, alors qu’elle s’était abstenue lors du dernier vote.


Après deux ans de négociations, les Etats membres de l’UE, réunis au sein d’un comité d’appel, ont voté lundi 27 novembre en faveur d’une nouvelle autorisation pour cinq ans du glyphosate, l’herbicide le plus utilisé au monde, à travers le Roundup, du groupe Monsanto.

Dix-huit pays ont voté en faveur de la proposition de l’exécutif européen, neuf s’y sont opposés et un pays s’est abstenu, permettant d’atteindre la majorité qualifiée requise, contrairement à un premier vote, le 9 novembre. Comme elle l’avait annoncé, la France, favorable à un renouvellement de trois ans, a voté contre la proposition de la Commission européenne. En revanche, selon les informations du Monde, l’Allemagne a voté pour, alors qu’elle s’était abstenue lors du dernier vote et que tout laissait à penser qu’elle s’abstiendrait à nouveau aujourd’hui.


« Le vote d’aujourd’hui montre que quand nous voulons, nous pouvons partager et accepter notre responsabilité collective dans la prise de décision », a réagi le commissaire européen à la santé, Vytenis Andriukaitis, cité dans un communiqué.

L’herbicide controversé a été classé en 2015 « cancérogène probable » pour l’homme par le Centre international de recherche sur le cancer, une agence de l’Organisation mondiale de la santé.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
Avatar de l’utilisateur

fernando
 
Retour

Messagepar ancien posteur » 27 Nov 2017, 18:25

Bayer c est teuton, donc nazi, donc Merkel adore. Normal.
ancien posteur
 
Retour

Messagepar John Holmes » 27 Nov 2017, 23:35

Bon cancer à tous.
"Connard =)"
ChevalierBlanc - janvier 2021
Avatar de l’utilisateur

John Holmes
 
Retour

Messagepar fernando » 12 Jan 2018, 17:04

Ca va charcler. Otto a taillé un gourdin dans le tronc d'un hêtre, il attend les gendarmes de pied ferme.



Notre-Dame-des-Landes : la gendarmerie se prépare à une opération d’ampleur

Trente à quarante escadrons de gendarmerie mobile pourraient être mobilisés pour ce qui s’annonce comme l’une des opérations les plus délicates de son histoire en métropole.


A la veille d’une décision du gouvernement sur l’avenir de Notre-Dame-des-Landes – et la possible évacuation de la zone – la gendarmerie nationale se prépare à engager l’une des manœuvres de maintien de l’ordre les plus délicates de son histoire, sur le sol métropolitain.

Les difficultés qu’anticipent les militaires relèvent de plusieurs facteurs. D’ordre tactique, elles tiennent notamment à la configuration de la ZAD (« zone à défendre »). Ses occupants sont disséminés sur un espace rural étendu et accidenté – fait de champs, de bosquets, de bois et de sentiers boueux – et en partie aménagé. Les forces de l’ordre ne peuvent donc pas jouer sur un effet de surprise et sont contraintes à une progression lente – accentuée par la lourdeur de leurs équipements – et, par conséquent, plus exposée.


« Les opérations de maintien de l’ordre en milieu rural sont complexes parce que, à la différence d’un environnement urbain très encagé, l’adversaire est mobile, dispersé et il peut avoir préparé le terrain », ajoute le général à la retraite Bertrand Cavallier, ancien commandant du centre national d’entraînement des forces de gendarmerie de Saint-Astier. L’évacuation de la zone devrait se faire par une progression à pied, mais la gendarmerie n’exclut pas de mobiliser ses véhicules blindés – d’ordinaire employés pour des opérations de maintien de l’ordre outre-mer – et y compris de solliciter des moyens logistiques du génie de l’armée de terre pour, par exemple, déblayer des obstacles, tels que des barricades, déloger des opposants de leurs cabanes perchées ou rétablir la viabilité de certains axes.

Des opposants hétérogènes et déterminés

L’hétérogénéité des opposants à l’évacuation de la ZAD, mêlant écologistes, black blocs, familles, riverains ou encore agriculteurs, est une complexité supplémentaire pour les forces de l’ordre. Actuellement, entre 200 et 300 personnes seraient présentes sur place mais, selon la décision prise par le gouvernement, des centaines, voire des milliers, d’opposants peuvent vouloir les rejoindre. A l’automne 2012, après l’échec de l’opération « César » – une tentative d’expulsion massive de plusieurs semaines –, des milliers de personnes s’étaient réunies sur place (40 000, selon les organisateurs) pour une manifestation de « reconquête ».

La détermination de certains à résister, y compris de façon violente, à leur délogement, est aussi un élément pris en compte par les gendarmes. « L’affrontement sera, à mon sens, inévitable », avance Frédéric Le Louette, président de l’association professionnelle GendXXI. Il se déroulera dans un contexte de « pression médiatique accrue, poursuit-il. La gendarmerie devra être irréprochable, tout en subissant des gens qui n’ont rien à perdre ». La confrontation sur le terrain sera doublée d’une guerre des images. « La communication est un aspect très important », concède à son tour le haut gradé de la gendarmerie.

La mort de Rémi Fraisse, tué par l’explosion d’une grenade offensive sur la ZAD de Sivens (Tarn), en 2014, est présente dans les esprits. Si l’usage des grenades offensives a depuis été interdit, les militaires disposent d’un panel d’armes de force dite « intermédiaires », à l’image des grenades de désencerclement ou lacrymogènes ainsi que des lanceurs de balle de défense. « Il y aura des blessés des deux côtés, voire des morts », prévient un dirigeant de la gendarmerie. « C’est une opération compliquée, mais on n’est pas à la veille de la bataille de Verdun », tient toutefois à tempérer un autre haut gradé.

Trente à quarante escadrons mobilisés

D’après des informations émanant de plusieurs sources, entre trente et quarante escadrons de gendarmerie mobile pourraient être mobilisés en cas d’évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, soit aux alentours de 2 500 militaires, pendant deux à trois semaines au moins. L’hypothèse d’une évacuation de la ZAD pour construire l’aéroport serait, en outre, consommatrice d’effectifs dans le temps, puisqu’une partie d’entre eux devra continuer d’occuper le terrain pour s’assurer qu’il n’est pas réinvesti et que les travaux puissent être conduits.

Pendant le temps de l’évacuation, il faudra, enfin, mobiliser des unités de forces mobiles, gendarmes ou compagnies républicaines de sécurité (CRS), sur les axes routiers conduisant à la ZAD, mais aussi à Nantes et à Rennes, où des manifestations pourraient avoir lieu, ainsi qu’à d’autres endroits du territoire où sont envisagées des manifestations et des actions pouvant viser, par exemple, des équipements de Vinci, l’entreprise concessionnaire de l’aéroport.

Si le projet d’aéroport est abandonné, deux scénarios sont envisagés : le gouvernement peut décider d’évacuer la ZAD ou il peut envisager de permettre à certains occupants de se maintenir sur place. Cette dernière hypothèse aurait l’avantage de désamorcer toute une partie de l’opposition, notamment celle des agriculteurs qui ont déjà manifesté avec 150 tracteurs en 2016 pour protéger notamment les exploitations agricoles.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
Avatar de l’utilisateur

fernando
 
Retour

PrécédentSuivant

Retour vers Forum



Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : guinness et 187 invité(s)