par ChevalierBlanc » 06 Juin 2018, 20:27
Pour ceux qui se plaignent de Macron et de son gourvernement….
Clandestins, homosexuels, nazis : les premières déclarations-chocs des ministres italiens
À peine entrés en fonctions, plusieurs ministres italiens se sont fait remarquer par des déclarations polémiques. Un danger pour l'unité du gouvernement?
ATourner le dos à l'austérité, mais pas à l'Europe, rassurer ses partenaires sans transiger sur ses promesses de campagne : le nouveau chef du gouvernement italien Giuseppe Conte demandait mercredi la confiance des députés après avoir obtenu mardi celle des sénateurs. "Si populisme signifie être capable d'écouter les besoins des personnes, alors nous le revendiquons", a-t-il indiqué au Sénat, avant d'évoquer une mesure phare de son programme : "Nous mettrons fin au 'business' de l'immigration, qui a augmenté de manière démesurée à l'ombre d'une fausse solidarité". Une phrase-choc qui a suivi des déclarations encore plus polémiques de plusieurs de ses ministres.
"Le bon temps pour les clandestins est fini"
Quelques jours auparavant, son ministre de l’Intérieur Matteo Salvini avait posé les bases. "Le bon temps pour les clandestins est fini : préparez-vous à faire les valises", avait-il déclaré samedi, à peine après avoir prêté serment. "L’Italie ne sera plus le camp de réfugiés de l’Union européenne", avait-il aussi promis. Pour expulser les clandestins qui continuent d’arriver, le ministre de l'Intérieur prévoit un "bon coup de ciseau dans les cinq milliards d’euros du budget italien consacré à l’accueil des réfugiés".
"Les homosexuels veulent nous dominer"
Le nouveau ministre de la Famille, Lorenzo Fontana, s'est lui aussi fait remarquer peu après son entrée en fonctions. Ce proche de Matteo Salvini, qui le considère comme son conseiller politique, a déclaré vendredi dernier que "les familles sont celles qui sont naturelles, où un enfant doit avoir un père et une mère". Car selon lui, "la famille naturelle est attaquée. [Les homosexuels] veulent nous dominer et effacer notre peuple." Il a aussi fait savoir qu'en tant que fervent catholique, il renforcerait les organismes qui "tentent de dissuader les femmes d’avorter", estimant que "l’avortement est la première cause de féminicide au monde".
"L'Allemagne n'a pas changé de point de vue sur son rôle en Europe après la fin du nazisme"
Quelques jours avant, Paolo Savona, désormais ministre aux Affaires européennes, avait lui aussi créé la polémique. "L'Allemagne n'a pas changé de point de vue sur son rôle en Europe après la fin du nazisme, tout en ayant abandonné l'idée de l'imposer militairement", a-t-il écrit dans un livre dont des extraits ont été révélés fin mai par La Stampa. "Taper du poing sur la table ne sert maintenant à rien. Il faut préparer un plan B pour sortir de l'euro si on y est contraint, de gré ou de force. L'autre alternative est de finir comme la Grèce". Selon la presse italienne, c'est ce livre qui avait convaincu dans un premier temps le président Sergio Mattarella de s'opposer à sa nomination comme ministre de l'Économie, obligeant la Ligue et le M5S à revoir leur copie.
Un risque pour le gouvernement?
Ces trois sorties ont été très critiquées en Italie. Vincenzo Visco, ancien ministre des Finances, avait estimé que les propos tenus dans son livre par Paolo Savona "[étaient] de manière radicale et suicidaire anti-allemands". "Cela peut lui créer et nous créer des problèmes", avait-il estimé. De son côté, Matteo Salvini avait été obligé de rassurer après ses propos sur les immigrés. "Concernant l'immigration, nous n'aurons pas une ligne dure, mais une ligne de bon sens", a-t-il promis lors d'un déplacement dimanche en Sicile.
Les propos de Lorenzo Fontana sur les personnes homosexuelles n'ont pas été mieux accueillis. Le Mouvement 5 étoiles avait rapidement pris ses distances, estimant par la voix de Maria Edera Spadoni que les déclarations du ministre de la Famille étaient "inopportunes". "La question n’est pas à l’agenda du gouvernement", a dû ajouter Matteo Salvini dans la foulée. Un rétropédalage qui rappelle qu'entre la Ligue et le M5S, les désaccords sont nombreux. Plusieurs sujets clivants ont été délibérément écartés du contrat de gouvernement pour respecter les sensibilités de chacun, mais ils pourraient resurgir au fil des mois.
"les gens du nord ont dans leurs cœur le soleil qui non pas dehors" Manu le 4 avril 2016