Droits TV

Messagepar nicobungy » 14 Oct 2020, 00:32

Xylophène a écrit:Je n'y avais pas pensé mais, pour Mediapro, ça me semble totalement râpé pour eux : les gens ne voudront plus s'abonner à un diffuseur qui risque de faire faillite. Je ne les vois pas du tout pouvoir remonter la pente vu qu'ils sont déjà en difficulté au bout de 2 mois.

Je sors mon marc de café et 2 scénarios se dessinent selon moi :
- les présidents de clubs vont chialer à L'Elysée chez Macron pour qu'il supplie le gouvernement chinois de débloquer les fonds pour la 1ère saison. Ensuite, la Ligue fait un nouveau appel d'offres (avec une baisse des droits).
- la Ligue casse le contrat, l'Etat accorde un prêt pour que les clubs finissent la saison, puis nouveau contrat (en baisse là aussi).

Première option: nop - vas contraindre des chinois à payer !
Deuxième option: c'est open bar à la BCE mais quand même, faut pas abuser.
Troisième option: cassage de contrat et nouvelles enchères au rabais. Pour ceusses qui veulent. Fin de saison avec des roupies de sansonnets pour les clubs endettés sur première offre, qui serrent les fesses. Ils vont faire de l'huile, c'est certain.
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Messagepar fernando » 14 Oct 2020, 11:07

Les nuages s’accumulent au-dessus du football français

Mediapro, le diffuseur des matchs de Ligue 1, se met sous la protection du tribunal de commerce afin de mieux négocier avec la Ligue de football professionnel, à laquelle il doit 172 millions d’euros.

Pour le football professionnel français, la descente aux enfers se poursuit avec Mediapro. Le groupe sino-espagnol, qui était censé leur garantir quatre années de généreux droits télévisés, multiplie les mauvaises surprises, et a fini par les enfermer dans un cercle vicieux. Fondé par le catalan Jaume Roures, Mediapro, qui avait lancé le 23 août dernier Téléfoot, la chaîne de télévision payante diffusant chaque semaine 80 % de la Ligue 1, s’est placée sous mandat ad hoc auprès du tribunal de commerce de Nanterre, comme l’a révélé Le Canard enchaîné dans son édition du mercredi 14 octobre. Information confirmée au Monde par des sources concordantes.

Mediapro n’a pas souhaité faire de commentaire. Cette procédure, qui doit rester confidentielle, est accordée par le tribunal lorsqu’une entreprise connaît des difficultés. Un mandataire, dont le rôle est, par exemple, d’aider les parties à renégocier des délais de paiement ou un échelonnement de la dette, est nommé.


C’est en tout cas un très mauvais signal : cela signifie que Mediapro, censé payer à la Ligue de football professionnel (LFP) 780 millions d’euros par an, est en mauvaise posture financière. Jaume Roures avait dès le mois de septembre demandé un délai de paiement pour la deuxième échéance de 172 millions d’euros, dont il aurait dû s’acquitter le 6 octobre. Requête qui lui avait été refusée par les clubs. Finalement, en plus d’avoir refusé de verser son dû, il a également réclamé une ristourne sur le prix qu’il s’était lui-même dit prêt à payer, lors de l’appel d’offres de 2018, où il avait remporté la partie face à Canal+.

La procédure menée auprès du tribunal de commerce par Mediapro « neutralise le créancier en l’empêchant de rompre le contrat »

Au pied du mur, les clubs n’ont guère le choix : refuser de négocier peut conduire Mediapro à se mettre en procédure de sauvegarde, ou en redressement judiciaire. De quoi geler définitivement les créances. Pas question pour autant « d’accepter l’inacceptable », et de « mettre en difficulté majeure les clubs », affirme-t-on au sein de la LFP. Mais accorder un délai de paiement revient à affaiblir des clubs de football déjà très affectés par la crise due au Covid-19, qui a amputé la saison 2019-2020 du championnat et continue d’amputer les recettes de billetterie. Après un premier emprunt de 224,5 millions d’euros contracté en mai dernier, la LFP, qui est censée reverser aux clubs les recettes des droits télé le 17 octobre, a décidé de contracter un nouvel emprunt.

« Mais c’est comme mettre une rustine sur une jambe de bois. C’est aux Chinois qu’il faut s’adresser » en référence à Orient Hontail Capital, l’actionnaire majoritaire du groupe espagnol, dit un membre du conseil d’administration de la LFP. Et accorder un réel rabais apparaît juridiquement complexe : que dirait Canal+, qui a payé au prix fort les deux matchs de championnat qu’elle diffuse chaque semaine ? Enfin, si, en théorie, la LFP est supposée récupérer ses droits télévisés au bout de trente jours de retard de paiement, la procédure menée auprès du tribunal de commerce par Mediapro « neutralise le créancier en l’empêchant de rompre le contrat », explique-t-on au sein d’un grand club. En attendant, le temps presse : l’échéance suivante de paiement est programmée à la mi-décembre.

Note dégradée

La situation est d’autant plus difficile que Mediapro n’est pas au mieux financièrement. Endettée à hauteur de 920 millions d’euros, la maison mère européenne de Mediapro, Joye Media, qui comprend d’autres activités, comme de la production et des services audiovisuels, a été dégradée par S&P et Moody’s en avril dernier, alors que la crise due au coronavirus fait rage.

Mais les difficultés ne sont pas nouvelles : en 2019, l’ebitda – équivalent à l’excédent brut d’exploitation – de Joye Media, qui était de 224 millions d’euros, affichait une baisse de 4 % sur un an. Cette année, il pourrait tomber à 180 millions d’euros, selon S&P en avril dernier. La prévision n’intégrait pas la forte reprise de la pandémie de la rentrée. Enfin, les clubs ont compris qu’il allait être compliqué d’obliger Orient Hontail Capital, détenteur de 54 % de Joye Media, à pallier les manquements de sa filiale.


Tous souhaitent maintenant « alerter le plus haut niveau de l’Etat », dit un patron de club. L’Elysée, historiquement sensible aux problèmes du football, pourra-t-il s’immiscer dans une affaire purement privée ? En attendant, le député LRM Cédric Roussel, qui copréside le groupe d’étude sur l’économie du sport à l’Assemblée nationale, a dénoncé « la prise en otage du sport français par Mediapro », mardi 13 octobre. Il souhaite lancer « une série d’auditions » au Parlement.
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Messagepar Dageek » 14 Oct 2020, 11:22

L État évidement , encore une fois comme dernier recours. C est déjà indécent quand ce sont les entreprises qui viennent pleurer , les mêmes qui font le maximum pour se soustraire aux charges et impôts, mais quand c’est le football c’est encore plus pathétique.
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Messagepar John Holmes » 14 Oct 2020, 11:22

Le LOX peut se réfugier en Jupi League ???
"Connard =)"
ChevalierBlanc - janvier 2021
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Messagepar fernando » 14 Oct 2020, 11:48

Dageek a écrit:L État évidement , encore une fois comme dernier recours. C est déjà indécent quand ce sont les entreprises qui viennent pleurer , les mêmes qui font le maximum pour se soustraire aux charges et impôts, mais quand c’est le football c’est encore plus pathétique.


+1, ça fait vraiment pitié
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Messagepar ursulet » 14 Oct 2020, 13:00

Dageek a écrit:L État évidement , encore une fois comme dernier recours. C est déjà indécent quand ce sont les entreprises qui viennent pleurer , les mêmes qui font le maximum pour se soustraire aux charges et impôts, mais quand c’est le football c’est encore plus pathétique.


Ce sont des entreprises pourtant.
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Messagepar rodolfo » 14 Oct 2020, 13:05

Je comprends mieux pourquoi notre ministre des sports comparait la L1 avec la Jupiler league et le championnat du Bahreïn et du Lichtenstien.

Elle savait déjà en fait.

Le plus important c’est la cohérence en politique.
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rodolfo
 
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Messagepar fernando » 15 Oct 2020, 12:09

Droits de diffusion du football : l’Elysée ne veut pas intervenir dans le dossier Mediapro

L’Etat ne compte pas pallier les difficultés financières auxquelles est confronté le groupe sino-espagnol, éditeur de la chaîne Téléfoot.

Comment les clubs de football vont-ils se sortir de l’inextricable situation dans laquelle les met leur nouveau diffuseur, Mediapro ? Alors que tous les présidents de club répètent qu’il faut faire appel aux pouvoirs publics, « contacter les ministres », l’Etat ne compte pas mettre la main à la poche et pallier les insuffisances de l’éditeur de la chaîne Téléfoot, plongé dans des difficultés financières majeures.

« Nous n’allons pas intervenir auprès de Mediapro pour les aider à payer leurs dettes ou garantir les risques qu’ils ont pris dans le cadre d’un appel d’offres. Nous n’allons pas intervenir sur les droits télé », indique-t-on à l’Elysée, qui juge la méthode du groupe sino-espagnol « critiquable », voire « déplorable ». « Refuser de payer de manière unilatérale alors que l’on veut discuter, ce n’est pas acceptable », poursuit-on au palais.

Le groupe sino-espagnol, censé verser chaque année 780 millions d’euros à la Ligue de football professionnel (LFP), a décidé de ne pas payer la deuxième facture des droits télévisés, soit 172 millions d’euros dus le 6 octobre, puis a demandé une ristourne. En parallèle, il s’est placé sous la protection du mandat ad hoc auprès du tribunal de commerce de Nanterre, une procédure qui lui permet de gagner du temps et de renégocier avec la LFP.

L’Etat fera « tout pour éviter la faillite » d’un club

L’Elysée, qui suit de près les aventures du football professionnel, a été informé des problèmes de Mediapro. Le 13 octobre encore, Jaume Roures, son fondateur catalan, prenait la peine d’appeler un conseiller à l’Elysée, quand la semaine d’avant, le directeur général France, Julien Bergeaud, expliquait les démarches de l’entreprise. « Ils m’ont répété ce qu’ils avaient dit publiquement, que les droits ne valaient plus le prix qui avait été acheté il y a deux ans à cause de la crise sanitaire, et que les décisions de la LFP, comme le choix de la date du début de saison ou le report de certains matchs, avaient eu un impact sur le produit », poursuit la même source.


Comment Mediapro, qui savait très bien qu’il ne ferait pas le plein d’abonnés le premier mois de son lancement, s’en est-il retrouvé là ? « Ils considèrent que les conditions sanitaires affectent leur capacité à mener le tour de table financier. Ils n’ont pas encore réussi à emprunter auprès des banques les sommes dont ils ont besoin et ont des discussions avec l’actionnaire », détaille l’Elysée, qui assure cependant qu’ils « continuent à avoir le même discours sur la viabilité économique de leur projet, et qu’ils n’ont pas pour stratégie d’en sortir ».

« Le président et le gouvernement ont une attention particulière » à la crise que traverse actuellement le football professionnel, qui « représente 4 milliards d’euros de recettes », assure-t-on à l’Elysée. L’Etat fera « tout pour éviter la faillite » d’un club. En attendant, charge à la LFP d’aller contracter un nouvel emprunt pour permettre aux clubs de football, déjà privés de recettes de billetterie, et pénalisés par un mauvais mercato, de tenir le choc. « Nous sommes extrêmement inquiets mais pas alarmistes : même dans le pire des scénarios, la Ligue pourra récupérer ses droits, indique l’Elysée, qui tente de se rassurer. Personne n’a intérêt à ce que cela dure. »
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Messagepar fernando » 15 Oct 2020, 12:11

Droits TV : Mediapro « mis en demeure » de payer par la LFP

Dans un courrier aux clubs, Arnaud Rouger, le DG exécutif de la Ligue, annonce avoir sommé Mediapro de régler sa facture d'octobre et actionné la garantie donnée par son actionnaire chinois.


Bousculée par Mediapro, qui n'a pas honoré son paiement prévu début octobre (172 millions d'euros), La Ligue rend les coups et a tenu à en informer ses troupes, mercredi. Dans un courrier que nous avons pu consulter, adressé aux membres du conseil d'administration de la LFP et aux clubs, Arnaud Rouger, le directeur général exécutif de l'instance, annonce avoir déclenché la riposte, qui pourrait aboutir à la rupture du contrat avec Mediapro (814 millions d'euros annuels entre 2020 et 2024).


Après avoir confirmé la souscription d'un emprunt pour faire face à la défaillance du groupe sino-espagnol qui doit être validé, ce jeudi matin, par le conseil d'administration de la Ligue, puis lundi par l'assemblée générale de l'instance, Arnaud Rouger détaille la suite des événements.

« Nous avons donc fait application du contrat qui nous lie avec Mediapro et les avons mis en demeure de régler les échéances du 1er et 5 octobre, tout en activant la garantie donnée par la société mère du groupe Mediapro »


« Mediapro s'est bien placé sous la protection du Tribunal de commerce de Nanterre dans le cadre d'une procédure de mandat ad hoc, écrit-il. Nous étions donc tenus à une stricte obligation de confidentialité depuis la semaine dernière afin de ne pas mettre la LFP en défaut. Dès lors, sans entrer dans le détail du dossier, la LFP a bien fait, comme la procédure le commande, une proposition (validée par le Bureau) au mandataire ad hoc. Celle-ci a été suivie par une réponse de Mediapro qui a été totalement inacceptable au regard des incertitudes financières pour les clubs. Nous avons donc fait application du contrat qui nous lie avec Mediapro et les avons mis en demeure de régler les échéances des 1er et 5 octobre, tout en activant la garantie donnée par la société mère du groupe Mediapro (le fonds chinois Orient Hontai Capital). »

Deux issues possibles

Arnaud Rouger conclut : « Il reste alors deux possibilités, soit une issue favorable est trouvée avec Mediapro, soit ce n'est pas le cas, et il faudra envisager la reprise du contrat par d'autres opérateurs. » Avant de mettre en garde contre les réactions hostiles des clubs vis-à-vis du diffuseur du Championnat de France : « Dans l'intervalle, nous nous devons bien évidemment d'être irréprochables malgré les difficultés rencontrées avec Mediapro et devons donc continuer à les accueillir tout à fait normalement dans les stades. »
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Messagepar Xylophène » 15 Oct 2020, 22:01

Mediapro : Canal+, BeIn, GAFA... La LFP cherche désormais un nouveau diffuseur


ÉCLAIRAGE - Le choix du Conseil d'administration de la Ligue pourrait se faire vendredi 16 octobre, avant un vote de l'Assemblée générale des clubs lundi 19 ou mardi 20 octobre.

Suite du feuilleton Mediapro. La Ligue de Football Proessionnel a annoncé jeudi 15 octobre avoir mis en demeure le diffuseur (via la nouvelle chaîne Téléfoot), qui refuse toujours de payer les échéances d'octobre, 172 millions d'euros sur les 814 attendus chaque année sur la période 2020-2024. Surtout, les instances du foot français cherchent désormais de nouveaux canaux, un ou des remplaçants à Mediapro.

Avant même l'hypothétique règlement du litige devant le tribunal de commerce de Nanterre, c'est un appel du pied lancé à Vivendi, propriétaire du diffuseur historique Canal+, mais aussi à BeIn, grâce au Qatar, principal bailleur de fonds du football français et du Paris Saint-Germain. Il ne faut pas non plus exclure l'entrée en jeu des GAFA, Google, Apple, Facebook, Amazon principalement.

Solution ultime car "Mediapro s'est suicidé", a confié à RTL l'un des présidents d'un grand club de Ligue 1, qui font tous silence radio sauf un : le Lyonnais Jean-Michel Aulas, mercredi 14 octobre, à la sortie d'une conférence sur l'économie. "Je ne vois pas quel intérêt aurait Mediapro à ne pas payer, parce qu'il se mettrait en situation juridique extrêmement fragile. Six semaines après le début, on vient nous voir pour nous dire qu'on ne peut pas payer l'échéance du 17 octobre. Ce n'est pas sérieux".

Choix du Conseil d'administration de la LFP vendredi ?

En attendant, les clubs de Ligue 1 et Ligue 2 sont en mode survie. Selon nos informations, une demi-douzaine de banques seraient disposées à consentir des prêts à 4%, taux d'intérêt du marché, expliquait il y a quelques heures un autre dirigeant sous couvert d'anonymat.

Le choix du Conseil d'administration de la Ligue pourrait se faire vendredi 16 octobre, avant un vote de l'Assemblée générale des clubs lundi 19 ou mardi 20 octobre. La course contre la montre pour sauver le football français est engagée.

https://www.rtl.fr/sport/football/media ... 7800904855
"Si je lance mon chapeau, si je fais l’oiseau, c’est pour ne pas mourir tout de suite, c’est pour me maintenir à la surface. Comme un nénuphar sans talent, mais nénuphar tout de même."

Armand dans "Les Nénuphars" de Michel Soutter
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Xylophène
 
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Messagepar Giallo » 16 Oct 2020, 07:40

Xylophène a écrit:Le choix du Conseil d'administration de la Ligue pourrait se faire vendredi 16 octobre, avant un vote de l'Assemblée générale des clubs lundi 19 ou mardi 20 octobre.


le choix de quoi au juste ? j'ai cru comprendre que Téléfoot s'est protégé de ses créanciers en se plaçant sous la protection du tribunal de commerce.
ce message ne vient pas de moi
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Giallo
 
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Messagepar rodolfo » 16 Oct 2020, 08:11

Le tribunal de commerce va proposer un plan economique et financier pour que Media Pro puisse payer ses fournisseurs et continuer d'exitser.

Par contre, les fournisseurs peuvent décider de rompre un contrat et d'aller ailleurs en attendant, si le contrat n'est plus respecté.
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rodolfo
 
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Messagepar ursulet » 16 Oct 2020, 11:34

rodolfo a écrit:Le tribunal de commerce va proposer un plan economique et financier pour que Media Pro puisse payer ses fournisseurs et continuer d'exitser.

Par contre, les fournisseurs peuvent décider de rompre un contrat et d'aller ailleurs en attendant, si le contrat n'est plus respecté.



Et comment mediapro pourrait il continuer d’exister si ses fournisseurs, enfin son seul forunisseur, va(se faire) voir ailleurs?
Toi qui entre au grand Stade, abandonne tout espoir...
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Messagepar laurentlille1 » 16 Oct 2020, 11:42

En demandant à la maison mère chinoise de réinjecter des fonds non?
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Messagepar ChevalierBlanc » 16 Oct 2020, 11:45

J'ai eu l'idée géniale de m'abonner pour un an à Téléfoot à la formule Netflix inclus pour 29,90 euros/mois. Je suis un putain de visionnaire...
Dernière édition par ChevalierBlanc le 16 Oct 2020, 12:07, édité 1 fois.
"les gens du nord ont dans leurs cœur le soleil qui non pas dehors" Manu le 4 avril 2016
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Messagepar ursulet » 16 Oct 2020, 11:47

laurentlille1 a écrit:En demandant à la maison mère chinoise de réinjecter des fonds non?


C’est un autre sujet ca non? Moi ce qui m’interpelle c’est qu’on dise que le fournisseur puisse aller vendre son produit ailleurs, meme temporairement alors qu’il y a un contrat d’exclusivité.
Toi qui entre au grand Stade, abandonne tout espoir...
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Messagepar Dogue-son » 16 Oct 2020, 12:34

Giallo a écrit:
Xylophène a écrit:Le choix du Conseil d'administration de la Ligue pourrait se faire vendredi 16 octobre, avant un vote de l'Assemblée générale des clubs lundi 19 ou mardi 20 octobre.


le choix de quoi au juste ? j'ai cru comprendre que Téléfoot s'est protégé de ses créanciers en se plaçant sous la protection du tribunal de commerce.


le choix du prêt relais je pense.

pour ce qui est du contrat, ils sont actuellement en médiation. Il n'y aura logiquement pas de rupture pendant la médiation.
Après, si la médiation est un échec, la rupture n'a rien d'une évidence (sauf si c'est la volonté des deux parties) et ça finirait forcément en justice et ça bloquerait sans doute toute réattribution des droits avant la résolution.
Parce que, si d'un côté Mediapro est en faute pour ne pas avoir réglé son échéance d'octobre, la LFP n'a pas non plus livré le produit prévu au moment prévu.
La logique voudrait (sauf si Mediapro veut vraiment se retirer) que l'on aboutisse à un lissage des sommes à payer cette année sur la durée du contrat ou un truc dans le genre.
Parce que de toutes façons, un nouvel appel d'offres se ferait avec une baisse drastique (surtout si C+ se retrouve seul en lice, vu les crevures que c'est), ce qui n'arrangerait pas plus la LFP.
Mais ça deviendra vite politique. L'argent du football amateur vient du football professionnel. Cela finira inévitablement par faire monter Le Graet au créneau (surtout avec les élections de l'année prochaine), donc le Ministère des Sports, et ainsi de suite.
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Messagepar fernando » 16 Oct 2020, 13:45

Ca sent quand même l'éclatement de la bulle des droits télé de la L1. On arrive au bout d'un système, les clubs et la ligue 1 sont allés trop loin par cupidité, et ça risque de leur exploser à la tronche.



Ligue 1 : « Mediapro a attendu la fin du mercato, dès le lendemain, on a appris que les dés étaient pipés »

Président délégué du SCO d’Angers, Philippe Caillot expose les conséquences du non-paiement par le diffuseur des droits télévisuels sur son club et le football français.


Le championnat de France reprend, vendredi 16 octobre, après une trêve internationale. Une Ligue 1 secouée par la décision du groupe Mediapro, le nouveau diffuseur qui devait propulser le football français vers les sommets, de ne pas s’acquitter de sa deuxième facture des droits télévisés : 172 millions d’euros, début octobre. Puis de réclamer une ristourne, arguant de la crise liée au contexte sanitaire. Si la Ligue de football professionnelle (LFP) se montre inflexible dans sa négociation avec le groupe sino-espagnol, les clubs professionnels français, qui devaient recevoir vendredi le versement de leur part des recettes de retransmission audiovisuelle, s’inquiètent de la situation.

Philippe Caillot, président délégué du SCO d’Angers (12e de Ligue 1 avant la 7e journée) expose les préoccupations qu’il partage avec de nombreux collègues.

Mediapro a refusé de s’acquitter de sa facture et fait peser une grande incertitude sur le football français : comment vivez-vous cette situation ?

Au départ, on se dit que l’on parle de gens intelligents [les dirigeants de Mediapro], qui vont se mettre d’accord, et qu’il ne faut pas trop s’inquiéter. Mais c’est au niveau du timing que ça ne va pas : ils ont attendu la fin du mercato… A Angers, on a pris des risques calculés, à l’époque, en se disant : « On augmente la masse salariale de 20 %, d’accord, mais on a une belle équipe et on va s’y retrouver quelque part. » Sauf que, dès le lendemain de la fin du mercato, on apprend que les dés sont pipés. Pour nous, c’est une grosse déception.

On peut tout à fait entendre qu’il y a eu des soucis financiers, mais on ne rebat pas les cartes en cours de partie. On a fait notre mercato en anticipant la manne financière à venir [Mediapro doit verser 814 millions d’euros par an au football français]. Voilà comment ça se passe : le secteur sportif fait ses suggestions, sur leurs manques et leurs cibles, et ensuite on décide en fonction de nos moyens. Là, on était séduit par l’équipe potentielle, le président a dit « ok on y va », et on y est allé. C’est un risque calculé, où l’on espère rentrer dans nos fonds.

Quel est le pourcentage des droits télévisuels dans votre budget ?

A Angers, les droits télé représentent plus de 80 % du budget, et je pense que c’est à la même hauteur dans tous les clubs. Le reste, ce sont les partenaires qui nous sont restés fidèles, et la billetterie, qui est à zéro en ce moment [en raison de la pandémie de Covid-19]. Donc le problème économique est simple.

La LFP a contracté un emprunt pour pouvoir reverser de l’argent aux clubs, en l’absence du paiement de Mediapro. Avez-vous de ses nouvelles ? Quand est prévu le prochain versement ?

Le versement de la Ligue devrait avoir lieu en cette fin de semaine, le [vendredi] 16. On nous dit : « On va vous payer 30 % de ce qu’on vous doit, et on espère vous verser le reste à la fin du mois. » Sauf que nous, on a des salaires à payer à partir du 20 octobre, et il n’y a pas que les joueurs : il ne faut pas oublier tout le club derrière. Aussi bien en administratif qu’avec les joueurs professionnels, on a une masse salariale importante. Et la seule réponse qu’on nous donne, c’est : « Prenez ça, le reste on verra ».

A Angers, on a la réputation d’être un club bien géré, on n’est pas endettés, et on connaît des difficultés. Donc j’imagine pour les clubs qui connaissent davantage d’ennuis, qui ont par exemple fait un escompte sur leurs potentiels gains des droits télé… leur situation doit être catastrophique. Et la quasi-totalité des clubs est concernée. Quand vous voyez le mercato de cet été en France, avec des clubs qui ont investi 170 millions d’euros, on se dit que ça va être dur pour eux, aussi solide que soit l’actionnaire du club, car il n’y a pas beaucoup de mécénat dans le football.

La vraie question c’est : est-ce qu’on va toucher réellement ce qu’on nous a promis ? On a des doutes. Et ce n’est pas de la faute de la Ligue, puisque elle-même ne sait rien.

Comment envisagez-vous l’avenir à court terme, dans ces quelques semaines ? Est-ce que le spectre d’une faillite est écarté ?

Aujourd’hui, ce qui est important, c’est de trouver des solutions, et non pas des coupables. On est inquiets. Notre devoir, c’est de tout envisager, y compris le fait que demain, on ne nous paie plus. Mais à Angers, on n’imagine pas une potentielle faillite.

A aucun instant je n’imagine qu’il ne puisse pas y avoir un accord, car l’économie du football a un tel impact… Des solutions vont être trouvées, même si économiquement, on sait qu’on va y laisser des plumes. Mais ça ne peut pas s’écrouler comme ça du jour au lendemain.
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Messagepar laurentlille1 » 16 Oct 2020, 14:44

Ca me fait rire quand je lis "la Ligue ne pouvait pas savoir, personne ne le pouvait" alors que tout le monde dit, depuis le choix de Mediapro, qu'il est impossible qu'ils atteignent le nombre d'abonnés promis avec un abonnement à ce tarif (là où Canal et Bein n'y sont jamais parvenus à des moments où le streaming était moins actif...)
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Messagepar bijams » 16 Oct 2020, 15:16

La cupidité, c'est exactement ça.

Les clubs sont cupides.
Les instances sont cupides.
Les joueurs sont cupides.
Le consommateur/passionné devient cupide à son tour et prend un abo Iptv.
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bijams
 
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Messagepar Dageek » 16 Oct 2020, 15:33

Loul ça me rappelle la formule alakon en économie , un truc du genre l’économie de marché c est un cercle vertueux ...
Le ruissellement est un espoir , il faut attendre ..
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Messagepar bijams » 16 Oct 2020, 15:50

Yep c'est ça, un truc dans le genre.
A developper.


Je crois qu'on commence par le consommateur et on finit par le consommateur.
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Messagepar rodolfo » 16 Oct 2020, 15:52

ChevalierBlanc a écrit:J'ai eu l'idée géniale de m'abonner pour un an à Téléfoot à la formule Netflix inclus pour 29,90 euros/mois. Je suis un putain de visionnaire...


C’est pas déjà toi qui avait pris ton kiff lors du premier match de Bielsa en championnat, si mes souvenirs sont bons ?
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Messagepar laurentlille1 » 16 Oct 2020, 15:56

ChevalierBlanc a écrit:Bonne année 2020 à tous, je la sens bien cette année, vous pouvez me croire!



;-)
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Messagepar ChevalierBlanc » 16 Oct 2020, 16:21

rodolfo a écrit:
ChevalierBlanc a écrit:J'ai eu l'idée géniale de m'abonner pour un an à Téléfoot à la formule Netflix inclus pour 29,90 euros/mois. Je suis un putain de visionnaire...


C’est pas déjà toi qui avait pris ton kiff lors du premier match de Bielsa en championnat, si mes souvenirs sont bons ?


Oui, pour la France, je vois la croissance redémarrer, une belle croissance à 2 chiffres et le plein emploi à moyen terme. J'ai souvent raison mais pas toujours tout de suite.
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Messagepar fernando » 16 Oct 2020, 16:40

ChevalierBlanc a écrit:Oui, pour la France, je vois la croissance redémarrer, une belle croissance à 2 chiffres


à 2 chiffres après la virgule, genre 0,12% ?
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Messagepar ChevalierBlanc » 16 Oct 2020, 16:43

fernando a écrit:
ChevalierBlanc a écrit:Oui, pour la France, je vois la croissance redémarrer, une belle croissance à 2 chiffres


à 2 chiffres après la virgule, genre 0,12% ?


=)
"les gens du nord ont dans leurs cœur le soleil qui non pas dehors" Manu le 4 avril 2016
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Messagepar fernando » 16 Oct 2020, 16:53

Mediapro souffle un vent de panique sur le football français

La multinationale, qui devait propulser le foot français dans une autre dimension, veut renégocier les droits télé, quitte à pousser le secteur à la faillite.


Un spectre hante le football professionnel français, celui de la faillite. Déjà malmenés par l’arrêt prématuré de la saison dernière, dû à la pandémie de Covid-19, les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 se retrouvent au cœur d’une tourmente provoquée par le nouveau diffuseur, Mediapro. Le même qui devait propulser le foot français dans une autre dimension.

Censé verser chaque année 814 millions d’euros – entre 2020 et 2024 – à la Ligue de football professionnel (LFP), le groupe sino-espagnol a décidé de ne pas s’acquitter de sa deuxième facture des droits télévisés – 172 millions d’euros, début octobre. Puis, par l’intermédiaire de son patron, l’Espagnol Jaume Roures, Mediapro a réclamé une ristourne, arguant de la crise liée au contexte sanitaire.

Situation critique pour les clubs

La LFP a refusé de céder aux exigences du détenteur des droits, qui a lancé, en août, sa chaîne, Téléfoot, dans l’Hexagone. Dans une lettre aux clubs, rendue publique jeudi 15 octobre par le journal L’Equipe, le directeur général exécutif de la Ligue, Arnaud Rouger, a riposté, menaçant de rompre le contrat si « une issue favorable » n’était pas trouvée avec Mediapro. Pour les clubs, à qui la Ligue devait reverser les recettes de retransmission audiovisuelle samedi 17 octobre, la situation est critique.


Pour permettre à ces derniers, déjà privés de recettes de billetterie et pénalisés par un mercato atone, de tenir le choc, le président de la LFP fraîchement élu (le 10 septembre), Vincent Labrune, a souscrit un prêt de 120 millions d’euros auprès d’une banque étrangère – 50 millions supplémentaires seront également apportés en fonds propres. Un emprunt qui s’ajoute à celui de 224,5 millions d’euros – garanti par l’Etat en mai – pour pallier l’arrêt prématuré de la saison. Un troisième prêt pourrait intervenir, « du même ordre que le deuxième », selon les informations de L’Equipe, si Mediapro campe sur sa position, l’échéance suivante étant le 5 décembre.

« A un moment, les clubs n’auront plus la trésorerie pour payer les salaires », Philippe Piat, président de l’Union nationale des footballeurs professionnels

Devant cette situation précaire, et alors que les annonces d’Emmanuel Macron, mercredi 14 octobre, condamnent nombre d’entre eux au huis clos, en tout cas pour les affiches après 21 heures, la majorité des clubs professionnels français préfère garder le silence radio. Selon nos informations, l’Union des clubs professionnels de football a enjoint à ses membres de rester discrets sur ce sujet périlleux. Et rares sont ceux qui sortent du bois.

Président de l’AC Ajaccio, Christian Leca a répondu au Monde au sortir d’une réunion à la LFP, mercredi. Dix-neuvième de Ligue 2 après sept journées de championnat, le club corse fait partie des budgets les plus modestes (9 millions d’euros), premières victimes présumées en cas de scénario catastrophe. A Ajaccio, les droits télé représentent « beaucoup », « plus de 60 % des revenus du club », mais pas question pour Christian Leca de céder à la panique. « Il y a un contrat, et ça ne se défait pas comme ça. Mediapro essaie de le renégocier, mais c’est leur problème. »

« Les dés sont pipés »

Tous ne sont pas aussi sereins. « La Ligue nous dit : “On va vous payer 30 % de ce qu’on vous doit, et on espère vous verser le reste à la fin du mois”, relate au Monde Philippe Caillot, président délégué du Angers SCO (Ligue 1). Sauf que nous, on a des salaires à payer à partir du 20, et il n’y a pas que les joueurs. » Le président de Clermont (Ligue 2), l’homme d’affaires suisse Ahmet Schaefer, joint par Le Monde, se dit plus inquiet pour les autres que pour son club, qu’il a racheté en mars 2019 : « Grâce aux transferts réalisés cet été [la vente, pour 10 millions d’euros, du buteur Adrian Grbic], nous aurons pendant quelques mois la possibilité d’absorber des pertes. La situation pourrait être plus sévère pour d’autres clubs qui ont déjà dépensé l’argent qu’ils n’avaient pas encore touché… »


S’il peut entendre les soucis financiers rencontrés par Mediapro, Philippe Caillot regrette le timing de l’annonce. « Ils ont attendu la fin du mercato ! A Angers, on a pris le risque calculé d’augmenter la masse salariale de 20 %, en pensant s’y retrouver. Et dès la clôture du mercato, on apprend que les dés sont pipés… »

Le risque est réel. Appâté par l’énorme gâteau de Mediapro – qui faisait de la Ligue 1 l’égal des grands championnats européens –, le football français a choisi de faire confiance, en 2018, au groupe espagnol, dont le fonds chinois Orient Hontai Capital détient 54 % du capital. Un acteur pourtant recalé par la Serie A italienne, faute de garanties suffisantes. « Il n’y a jamais de contrat sans risque mais, comme c’était une période euphorique, ils ont été sous-évalués », souligne l’ancien président de Lille Michel Seydoux, qui avait participé aux deux appels d’offres précédents.

Une réaction en chaîne

« Il y a un danger de faillite à cause d’un manque de trésorerie de certains clubs, avertit le spécialiste en droits sportifs Pierre Maes. Les clubs les plus dépendants des droits télé pourraient être les plus atteints. » Et plusieurs équipes pourraient se trouver au bord du précipice si rien n’est fait. « On va vite arriver à un moment où les clubs n’auront plus la trésorerie nécessaire pour payer les salaires, et ça peut provoquer une réaction en chaîne très inquiétante », redoute Philippe Piat, président de l’Union nationale des footballeurs professionnels.


« Ce coup dur ne doit pas être un coup fatal pour les clubs sains, nuance Max Marty, le directeur général de Grenoble (Ligue 2). En revanche, pour ceux qui étaient déjà mal hier et comptaient sur ces droits pour aller mieux… » Ayant rejoint un club qui s’efforce de ne pas renouveler ses erreurs – une relégation administrative en 2011 –, M. Marty espère que cette « crise permettra à tout le monde de redescendre sur terre ».

Si le football français a vu plusieurs de ses clubs majeurs flirter avec la faillite – Bordeaux en 1991 ou Marseille en 1994 –, le plus souvent, un repreneur s’est porté au chevet de l’enfant malade. Comme le groupe Canal en 1991, sauvant du dépôt de bilan le PSG.

L’éditorial : Le modèle du foot français au piège de Mediapro

Ancien président historique du Racing Club de Lens (Ligue 1), Gervais Martel s’agace de ce climat de peur : « Il faut rester calme. La situation est préoccupante mais, entre la préoccupation et la catastrophe, il y a un pas énorme. » Comme lui, son ancien rival lillois Michel Seydoux comprend l’attitude du nouveau diffuseur : « A cause du Covid, entre le moment où Mediapro a acheté les droits et aujourd’hui, leur valeur n’est plus la même. On peut comprendre cette requête, mais ça ne veut pas dire qu’on doive l’accepter. »

En alerte rouge, la France du football redoute que le mur porteur des droits télévisés ne s’écroule, ce qui entraînerait une réaction en cascade sur le foot amateur et le sport français dans son ensemble, financés pour une partie par l’élite. Et, à défaut de dénouement positif, mise sur un « sauvetage » instigué par des acteurs historiques – à commencer par le groupe Canal ou les Qataris de BeIN Sports.

« Même si Mediapro se casse la figure, c’est impensable qu’un autre diffuseur ne prenne pas en charge les droits télé », Christian Leca, président du club d’Ajaccio

En théorie, la LFP est supposée récupérer ses droits télévisés au bout de trente jours de retard de paiement, mais la procédure de mandat ad hoc enclenchée par Mediapro auprès du tribunal de commerce de Nanterre fige la situation, dans l’attente d’une négociation. « Il reste deux possibilités, conclut Arnaud Rouger dans sa lettre aux clubs. Soit une issue favorable est trouvée avec Mediapro, soit il faudra envisager la reprise du contrat par d’autres opérateurs. »

« Il y aura un accord, ça ne peut pas s’écrouler comme ça du jour au lendemain. Mais, obligatoirement, on va y laisser des plumes », témoigne l’Angevin Philippe Caillot. « Il y a tellement d’intérêts en jeu et une obligation de résultat, donc tout le monde va y mettre du sien », anticipe Michel Seydoux. Selon lui, l’actionnaire chinois de Mediapro – et au-dessus de lui l’Etat chinois – pourrait jouer « un rôle très important » dans ce dossier. « Je ne pense pas que les Chinois accepteront de perdre la face vis-à-vis de la France pour 4 milliards d’euros [soit, peu ou prou, la somme due pour les droits 2020-2024] », continue M. Schaefer, qui a travaillé pour la société MP & Silva, spécialisée dans les droits TV. Si l’Elysée a exclu, mercredi, d’intervenir auprès de Mediapro, la France suit le dossier avec attention et « fera tout pour éviter la faillite » d’un club.

« Même si Mediapro se casse la figure, il est impensable qu’un autre diffuseur ne prenne pas en charge les droits télé, conclut l’Ajaccien Christian Leca. Ils seront peut-être revus à la baisse, mais il y aura toujours des droits télé : le foot, c’est bien connu, c’est “l’opium du peuple”. » Et personne, dans le milieu, n’envisage vraiment que l’on prive le public de ce pain et de ces jeux.
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Messagepar laurentlille1 » 16 Oct 2020, 17:24

C'est une sacrée méthode de négociation commerciale n'empêche.

Demain je vais aller acheter une Ferrari (ouais bon, la comparaison avec la Ligue 1 ne marche pas), la plus chère, avec toutes les options et sans demander de remise. Et dans 15 jours, je les appelle pour dire que finalement j'ai pas les moyens pour la payer (parce que c'est la crise tout ça...) mais que je veux bien renégocier le tarif à mon avantage.
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Messagepar fernando » 16 Oct 2020, 17:25

Même Hafiz Mammadov avait plus de classe.
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