Der a écrit:https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/pas-de-calais-des-enfants-couverts-d-excrements-et-ligotes-decouverts-dans-un-logement-leurs-parents-interpelles_5342020.html
Pour ajouter ...
Enfants maltraités à Noyelles-sous-Lens : l’un des fils raconte le quotidien de la famille
Bryan Rouzé, 21 ans, assure que lui et ses neuf frères et sœurs ont reçu violences régulières et sévices dans le huis clos de la maison familiale, au centre de l’attention depuis ce week-end. Une version qui contredit celle de l’autorité judiciaire
Il s’appelle Bryan Rouzé et a accepté de témoigner à visage découvert, devant les caméras de télévision. Le jeune de 21 ans est l’un des dix enfants de la famille de Noyelles-sous-Lens, au centre d’un tourbillon médiatique depuis la découverte de leurs conditions de vie.
Sur TF1, Bryan Rouzé raconte qu’il a trouvé le courage de « porter plainte contre ses parents », fin août, après, selon lui, un nouvel épisode de violences. Le jeune homme décrit le quotidien des deux plus jeunes de la fratrie, attachés avec les sangles de leur chaise haute toute la journée, sans pouvoir marcher. Des problèmes d’ordre moteur ont bien été mis en évidence par les premiers éléments de l’enquête.
Contradictoire
En revanche, les sévices décrits par Bryan – « coups de bâton, coups de chaussure, de fouet… » – auxquels se seraient livrés ses parents n’ont pas été confirmés par le procureur de la République, cette semaine : aucune trace de coups n’a été relevée par les médecins légistes sur les enfants. D’importantes « négligences » ont toutefois été signalées.
Ils sont dix à avoir été éduqués dans la maison de la rue Sadi-Carnot. Les parents n’avaient pas de travail déclaré. Selon le jeune homme, les enfants du couple étaient « leur salaire » pour toucher les aides sociales. « S'il n'y avait pas d'enfant à la suite, ils perdaient de l'argent. » Un point que l’enquête ouverte devra éclaircir d’ici le procès, prévu le 24 janvier.
Dans Libération, le grand frère de Bryan Rouzé, parti de la maison il y a six ans, raconte aussi avoir subi « du harcèlement physique et moral parce que gay. Je me sentais en danger », assure-t-il. Lui aussi a porté plainte. « Ce milieu de violences, pour nous, c’était normal », retrace encore Bryan Rouzé dans Libération.
Conséquence de ce cadre éducatif défaillant ? Le jeune de 21 ans a été condamné plusieurs fois pour des faits de violence, notamment en 2020, où le tribunal correctionnel de Béthune lui avait infligé deux ans de prison.