Je me retrouve assez dans cette analyse
Un premier sommet un peu trop haut pour les Lillois
Il n’y a pas vraiment eu photo, hier soir, sur la pelouse du stade Pierre-Mauroy où, sans démériter, le LOSC a subi la loi d’un PSG impressionnant (1-3) en payant cash deux grosses erreurs en première période avant d’afficher un visage plus conquérant après la pause.
par Stéphane Carpentier
sports@lavoixdunord.frFootball. Ligue 1.
Après une défaite à Prague mercredi soir en barrage de Ligue des champions (2-1), heureusement sans conséquence pour leur qualification, les Lillois ont à nouveau mordu la poussière hier, en Ligue 1 cette fois, mais face à un adversaire d’un tout autre calibre.
Ce deuxième revers en cinq jours n’efface pas toutes les bonnes ondes transmises par le jeu collectif depuis l’arrivée sur le banc de Bruno Genesio, mais il a au moins le mérite de rappeler qu’il y a encore du progrès à accomplir pour espérer conquérir les sommets européens – qui attendent le club dans les semaines à venir, à commencer par un déplacement au Sporting Lisbonne, le 17 septembre. D’ici là, le staff des Dogues va pouvoir analyser sereinement un match qui a apporté son lot d’émotions et au cours duquel les joueurs ont montré une force de caractère qui a presque failli être suffisante pour accrocher des Parisiens pourtant quasiment injouables une grande partie de la rencontre.
le ballon confisqué par paris
La soirée aurait également pu être différente si le poteau gauche de Donnarumma n’avait pas sauvé le PSG sur une reprise de Diakité sur la première grosse occasion du match (12 e ). Avec une défense à plat à cinq joueurs et le choix de titulariser Bayo à la place de David pour jouer les contre-attaques à fond, le schéma des Lillois n’était pas insensé pour contrecarrer les plans de Parisiens très habiles pour confisquer le ballon.
Mais au jeu des petites erreurs, Lille a vraiment perdu la première période et s’est fait punir deux fois en trois minutes : d’abord sur un penalty après une grosse faute d’Alexsandro sur Dembélé (0-1, 33 e ), puis sur une perte de balle et un ballon parfaitement donné dans le dos de la défense à l’insaisissable Barcola (0-2, 36 e ).
Avec deux buts de retard face à un PSG impressionnant de maîtrise, on ne donnait alors pas cher de la peau du LOSC en seconde période. Il n’a pourtant pas manqué grand-chose pour arracher le match nul, ce qui aurait été un authentique exploit. L’entrée en jeu du très remuant Sahraoui en attaque a redonné un second souffle et plus de cohésion au jeu des Lillois qui ont eu le mérite de ne jamais abdiquer.
Zhegrova, le souffle d’espoir
Dans une ambiance même pas plombée par les deux buts à remonter, les joueurs de Bruno Genesio sont repartis à l’abordage tout en restant ordonnés et ont fini par être récompensés.
Encore une fois intenable, Edon Zhegrova s’est infiltré aux abords de la surface et a décoché une frappe du gauche, déclenchant un immense souffle d’espoir dans les travées bouillantes du stade Pierre-Mauroy (1-2, 78 e ). Tout le monde s’est alors pris à rêver d’un retour au score, et en premier lieu Tiago Santos, qui égalisa dans l’euphorie générale (81 e ), mais son but fut refusé par l’assistance vidéo pour un hors-jeu de quelques centimètres au départ de l’action. Une décision contestée vivement après le match par le coach et le président du LOSC.
Et comme ce PSG est aussi clinique qu’injouable en ce début de saison, Kolo Muani ne manqua pas de rappeler que c’était bien le club de la capitale le patron de la Ligue 1 hier, à Villeneuve-d’Ascq (1-3, 90 e +2).
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