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La décennie 2000 et les inégalités : plus haut, plus vite, plus fort
Les inégalités se sont accrues de façon spectaculaire depuis le tournant du siècle, surtout depuis 2009. En cause : la crise et les politiques fiscales récentes.
Citius, altius, fortius, c'est la devise olympique, mais elle s'applique aussi fort bien (malheureusement) à l'évolution des inégalités de revenus en France au cours des années 2000 si on en croit le dernier rapport de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale.
Il fait apparaître en effet un accroissement spectaculaire de ces inégalités depuis le tournant du siècle. Ce mouvement a été fortement accéléré avec la crise à partir de 2009. Le revenu moyen des 20 % des Français les plus riches qui valait 4,1 fois celui des 20 % les plus pauvres en 2000, en valait 4,6 fois plus en 2011 : l’écart s’est creusé de 12 % en une décennie. Cette évolution résulte notamment des multiples mesures prises durant les années 2000 par les gouvernements successifs pour alléger la charge des impôts pesant en particulier sur les revenus et les patrimoines des plus riches. Par Nicolas Sarkozy en 2007 mais aussi par Dominique de Villepin en 2005.
Impôts en baisse pour les plus riches
En 2012 Nicolas Sarkozy puis ensuite François Hollande ont cependant pris des mesures qui ont alourdi de nouveau de façon significative la fiscalité pesant sur les plus riches. Ceux-ci s'en plaignent d’ailleurs amèrement et ont été entendu entretemps par le gouvernement de gauche puisque Pierre Moscovici, à l’époque pourtant ministre des Finances, avait jugé utile de dénoncer à l’été dernier le « matraquage fiscal » qu’ils subissaient… Mais l’Insee prend toujours énormément de temps pour publier les données concernant les revenus et les inégalités (à croire que cette question n'intéresse pas vraiment les décideurs politiques et les citoyens dans notre pays). Il est donc toujours impossible de savoir actuellement si les mesures prises depuis la fin 2011 ont permis ou non d'inverser enfin la tendance à l’accroissement des inégalités qui mine de plus en plus la cohésion du pays. Sans cependant servir pour autant son dynamisme économique comme le prétendent les libéraux puisque la décennie n'a vraiment pas été brillante sur ce plan pour la France.