[01T] Politix, fonctionnaire et Cie

Messagepar Dageek » 07 Mars 2014, 10:46

Loul!
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Messagepar fernando » 07 Mars 2014, 11:28

SAV a écrit:Le fédéralisme européen n'a jamais été aussi proche.
Merci l'UE et son beau projet.


Cohn-Bendit appelle à un saut fédéral pour sauver l'europe, donc moi j'y crois.

Les peuples européens et leurs gouvernements sont mûrs, tout le monde est dans le projet, à 99.9%.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
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Messagepar krouw2 » 07 Mars 2014, 11:44

comme si on allait demander votre avis
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Messagepar krouw2 » 07 Mars 2014, 12:00

Morano va crier au complot et à l'acharnement:

Placé sur écoute, Nicolas Sarkozy menacé par une nouvelle affaire

LE MONDE | 07.03.2014 à 10h23 • Mis à jour le 07.03.2014 à 10h53 | Gérard Davet et Fabrice Lhomme

L'affaire est sans précédent. Un ex-président de la République et deux de ses anciens ministres de l'intérieur placés sur écoutes téléphoniques. Gilbert Azibert, l'un des plus hauts magistrats français, suspecté de renseigner discrètement Nicolas Sarkozy sur l'affaire Bettencourt, en échange d'une sinécure à Monaco. La Cour de cassation, plus haute juridiction de l'ordre judiciaire, accusée d'être sous influence, ses principaux membres susceptibles d'être interrogés par les policiers. Tous les ingrédients d'un scandale d'Etat sont réunis.


Le point de départ de l'affaire remonte au 19 avril 2013, lorsqu'une information judiciaire pour « corruption » est ouverte à Paris. Confiée aux juges Serge Tournaire et René Grouman, elle vise un éventuel soutien financier de la Libye à la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, en 2007. Discrètement, les magistrats prennent une décision forte : ils mettent l'ancien président sur écoute ainsi que deux de ses anciens ministres de l'intérieur, Claude Guéant et Brice Hortefeux.


En décembre 2013, plusieurs conversations enregistrées entre M. Hortefeux et l'ancien patron de la police judiciaire de Paris, Christian Flaesch, fuitent dans Le Monde. Elles révèlent une proximité gênante entre l'homme politique et l'enquêteur, entraînant la mise à l'écart du policier. L'épisode inquiète les sarkozystes. M. Sarkozy lui-même devient laconique sur son téléphone « officiel ». Les juges s'interrogent, et finissent par découvrir que l'ex-chef de l'Etat dispose d'un second portable, enregistré sous un nom fictif. A son tour, cet appareil est placé sous surveillance. Les écoutes révèlent des échanges avec un autre téléphone mobile acquis avec une identité d'emprunt: il s'agit du portable acheté par Me Herzog pour échanger en toute confidentialité avec son client.

Un magistrat renseignait le camp Sarkozy

Un épisode crucial se joue au même moment à la Cour de cassation. Le 11 mars, la haute juridiction doit dire si la saisie des agendas privés et officiels de M. Sarkozy, au cours de l'enquête Bettencourt, était licite ou non. Or, ces agendas sont décisifs dans l'affaire Tapie/Lyonnais dans la mesure où ils révèlent sa proximité avec Bernard Tapie. Si la saisie initiale de ses agendas devait être invalidée, c'est tout un pan de la procédure qui s'écroulerait. D'où le pourvoi déposé en septembre 2013 par Me Herzog auprès de la Cour de cassation.

Or, les conversations téléphoniques entre M. Sarkozy et son avocat, Me Herzog, retranscrites par les enquêteurs, montrent que les deux hommes sont très bien renseignés sur la procédure en cours. Et pour cause. Gilbert Azibert, avocat général près la Cour de cassation, affecté à une chambre civile, est un vieux routier de la droite judiciaire. Nicolas Sarkozy l'a reçu au moins une fois, lorsqu'il s'est agi de le nommer, en 2008, secrétaire général de la Chancellerie. Et Thierry Herzog le connaît depuis longtemps. M. Azibert, qui a accès au service intranet de la haute juridiction, renseigne le camp sarkozyste sur l'évolution des tendances au sein de la Cour de cassation, les écoutes en font foi.

Des renseignements en échange... d'une sinécure

Me Herzog s'en ouvre au téléphone à M. Sarkozy. Et lui confie au passage que M. Azibert serait ravi de bénéficier d'un coup de pouce professionnel. En effet, proche de la retraite, celui-ci postule pour un poste de conseiller d'Etat à Monaco. Il aimerait bien, aurait-il glissé à l'avocat, que l'ex-chef de l'Etat, doté d'un fort pouvoir d'influence, intervienne en sa faveur.

Informés de ces conversations en février, les juges rédigent une ordonnance de soit communiqué adressée au tout nouveau parquet national financier (PNF). Celui-ci, le 26 février, ouvre une information judiciaire pour « violation du secret de l'instruction » et « trafic d'influence ». Deux juges, Patricia Simon et Claire Thépaut, sont saisis. La première incrimination signifie que les magistrats souhaitent savoir si et comment M. Sarkozy a eu vent des écoutes téléphoniques le visant. La seconde, plus embarrassante, s'il a vraiment favorisé la carrière de M. Azibert.

Or, les magistrats s'interrogent sur une drôle de coïncidence. M. Sarkozy passe la dernière semaine de ses vacances de février en famille, à Monaco, à l'hôtel de Paris, où il suit une cure thermale. Il y est rejoint durant la semaine par son avocat, Me Herzog, niçois d'adoption. Les juges suspectent les deux hommes d'avoir à cette occasion pu solliciter les autorités monégasques afin de récompenser M. Azibert – ce que conteste vivement Me Herzog.

Spectaculaires perquisitions à la Cour de cassation

Le 4 mars, comme l'a révélé L'Express, les magistrats passent à l'offensive. Une spectaculaire série de perquisitions sont menées. Plusieurs juges sont mobilisés, dont Serge Tournaire et Guillaume Daïeff, qui enquêtent en parallèle sur l'affaire Tapie. Les policiers débarquent aux domiciles de MM. Azibert et Herzog, mais aussi dans leurs bureaux, notamment celui du magistrat à la Cour de cassation. Ils saisissent chez Me Herzog ses deux téléphones portables, trois courriels, des billets d'avion pour Nice... Ils examinent aussi ses échanges de courriers avec M. Sarkozy. A la Cour de cassation, c'est l'effervescence. Plusieurs hauts magistrats pourraient être entendus par les enquêteurs de l'office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales, qui examinent depuis le 4 mars les éléments saisis lors des perquisitions. L'affaire ne fait que débuter.
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Messagepar W » 07 Mars 2014, 14:24

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Messagepar rodolfo » 08 Mars 2014, 21:02

Albert Chennouf-Meyer, le père d'Abel Chennouf, militaire tué par Mohamed Merah à Montauban, a protesté aujourd'hui dans une lettre ouverte à François Hollande, après que celui-ci a qualifié dans un discours son fils de musulman, alors que le jeune homme était catholique.

"Lors de votre intervention au dîner du Crif (...), vous affirmiez dans votre discours (...) que Merah avait assassiné quatre juifs et trois musulmans", indique Chennouf. "Mon épouse Katia, Tony et Sabrina mes enfants et moi-même, nous nous élevons et condamnons fermement votre inculture, votre agression verbale et votre mépris vis-à-vis de notre enfant Abel Samy Arnaud, qui est catholique de son état et non musulman", écrit Chennouf.

"C'est le fanatisme et non l'islam, qui a guidé le bras assassin de Merah à Toulouse et à Montauban lorsqu'il a abattu Jonathan, Gabriel, Arieh, Myriam, Imad Ibn Ziaten, Mohamed Legouad et Abel Chennouf. Quatre juifs, trois musulmans. Tous Français", a déclaré François Hollande, mardi, au dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).

"J'ajoute qu'être musulman n'est pas une tare", précise le père du soldat victime de Mohamed Merah, tout en dénonçant "le mépris" manifesté selon lui par le chef de l'Etat "envers les familles de victimes, notamment Abel et Mohamed Legouad". "Je vous saurai gré de ne plus citer le prénom de mon fils, laissez-le dormir en paix", conclut Chennouf.

Les familles Chennouf et Legouad avaient déjà dénoncé en novembre les "deux poids deux mesures" dans le traitement réservé, selon elles, par l'Elysée aux familles des victimes du tueur au scooter.
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Messagepar King Kong » 08 Mars 2014, 22:56

Tin c'est beau la laicité :))
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Messagepar Dageek » 08 Mars 2014, 23:45

Avez vous signé la pétition pour la libération d Abel Chemmoul?
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Messagepar King Kong » 10 Mars 2014, 22:31

"Je pars avec le sentiment d'avoir bien fait mon travail" françois rebsamen
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Messagepar krouw2 » 10 Mars 2014, 23:01

ok
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Messagepar rhazelle » 10 Mars 2014, 23:57

BHL... c'est lui le ministre des affaires étrangères ou quoi?
Mais pk Sarko puis HOllande l'écoutent, le reçoivent et lui donnent de l'importance ? Il la tire d'où sa légitimité (à part au fond de mon cul , bien évidemment).
Et la photo de ta collection de godes que John Holmes a posté l'autre jour , ça vient du Journal de Mickey ?
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Messagepar W » 11 Mars 2014, 01:12

Tout est dans le brushing.
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Messagepar bitadmin » 11 Mars 2014, 11:37

Déambuler en ville en compagnie d’Alessandro Di Giuseppe impose d’emblée à son interlocuteur de ranger son sérieux au placard. Du moins le temps de prendre langue. Car si le propos du candidat de l’Église de la très sainte consommation est parfois violent, souvent cruel, toujours cynique, derrière la farce du personnage se cache un discours politique, un vrai. À condition de ne pas le prendre au pied de la lettre.

« Une fois élu, faire de l’Hermitage Gantois, ma cantine. »

« Bienvenue chez les rich’$. » Après « La France fortunée » aux dernières législatives, voici donc le nouveau slogan de campagne de l’Église de la très sainte consommation (ETSC) pour ces élections municipales 2014. Parce que « le changement ce n’est toujours pas pour maintenant », au sein de l’ETSC, on a décidé de ne pas changer une ligne politique qui gagne. Ayant du moins déjà marqué quelques points. Au premier tour de 2012, celui qui est (officiellement seulement) parti en croisade pour l’ultralibéralisme, l’hyperconsumérisme et le productivisme à tous crins, avait récolté 1,3 % des suffrages exprimés. « Autant que Lutte ouvrière et le Nouveau parti anticapitaliste réunis », en rigole encore Di Giuseppe. Cette fois, le candidat ose pronostiquer un score de 10 %. Son programme pour convaincre ? Toujours aussi peu orthodoxe.

Faire du zoo un camp de travail

Des trois points de rendez-vous qu’il a fixés, c’est à la citadelle que notre bonhomme en soutane, un bandeau Nike sur le front et des lacets or aux pieds, nous a d’abord donné rendez-vous. Quand d’autres rêvent de faire de ses abords un Central Park à la lilloise, le Pap’40 suggère d’en refaire une vraie place forte, militaire, devant permettre l’annexion de Lambersart, de la Madeleine et de Marcq-en-Barœul. « Pour gagner des points de PIB et pouvoir faire une bonne guerre, prêche sans ciller le gourou de l’ETSC. Une guerre, ça crée de l’emploi et c’est bon pour l’économie. » Quid du zoo ? « À la place des animaux, je propose de mettre les Roms et tous ces gens subversifs comme les assistés, les intermittents du spectacle, les SDF, quelques fonctionnaires qui ne servent à rien et les objecteurs de croissance. » Politiquement incorrect ? Et alors ?, vous répondra Di Giuseppe, arguant que « pour être élu, il faut des boucs émissaires » et que le maire de Croix s’était bien autorisé à dire que si l’un de ses administrés commettait l’irréparable contre un Rom, il le soutiendrait (avant de revenir sur ses propos, ndlr). Et d’enchaîner : « On propose de faire de la citadelle un vrai camp de travail. Car il va bien falloir de la main-d’œuvre malléable pour construire notre aéroport international. » Un projet dont héritera Lille-Sud, qui sera entièrement rasé si l’on en croit la profession de foi de l’Église de la très sainte consommation. « C’est un quartier non compétitif, où il y a beaucoup de pauvres, qui ne sert à rien, donc. » Cynique, Di Giuseppe l’est tout autant avec Fives.

« Du pain et des jeux ! »

Pour les mêmes raisons qu’à Lille-Sud, il promet de faire disparaître le quartier au profit d’un grand parcours de golf. Empruntant l’accent de « notre cher et regretté président Sarkozy qui disait que l’environnement ça commence à bien faire », le Pap’40 se fait également l’apôtre du tout béton. Ainsi, lui maire de Lille ouvrira la rue de « Blé-thune » à la circulation afin de permettre à ses administrés d’y faire leurs courses en 4x4 comme dans un drive. Un projet qui s’inscrit dans la volonté de faire de Lille la première « shoppingauté » du monde. Devant le casino, Alessandro Di Giuseppe développe son propos : « À la manière de la principauté de Monaco, à la croisée de Dubaï, du Luxembourg et de Las Vegas, on veut faire de la ville un vrai paradis fiscal où l’on pourra blanchir l’argent. » Un temple du jeu aussi, histoire « d’attirer et de rassurer les riches, et de donner de l’espoir aux pauvres et aux retraités tout en leur vidant les poches ». « Du pain et des jeux ! », clame le candidat au beffroi.

Raser et reconstruire le Grand Stade

Au pays de l’argent roi, l’Église de la très sainte consommation n’oublie pas son autre raison d’être : le consumérisme. À ce titre, Di Giuseppe ne rechigne pas à saluer le travail réalisé par Martine Aubry. « Elle n’a pas fait que des bêtises : il y a le casino, les galeries Lafayette, bientôt Lillenium… Mais Martine Aubry est une petite joueuse. Il faut beaucoup plus de supermarchés, des lieux de consommation pour se détendre. Lillenium ne sera que la boutique duty-free de notre aéroport international. » Bon joueur, lui dans le fauteuil majoral accordera une place de choix à Martine Aubry. « Elle sera en charge des grands travaux. Prenez le Grand Stade, c’est bien. Mais nous proposons de le détruire et de le reconstruire tous les cinq ans, au même endroit. Ce sera bon pour l’emploi. Nous, nous privilégions l’économie avant tout. Parce que l’argent, ce n’est pas sale. Nous osons le dire : vive la croissance… de nos portefeuilles ! » À l’entendre, notre homme s’y voit déjà. Comme tout candidat. Il aurait même en sa possession d’excellents sondages le donnant vainqueur au second tour. Ce sujet, Di Giuseppe l’évoque devant l’Hermitage Gantois, hôtel cinq étoiles de la rue de Paris. « Parce que nous sommes décomplexés, on voulait un lieu intimiste pour manger à deux pas de la mairie dont nous prendrons possession le 30 mars. On fera de son restaurant notre cantine. » Pas certain que cela soit du goût de tout le monde.
« Bienvenue chez les Rich$ » : le scénario d’un « artiviste » au RSA

Bien sûr, le chapelet de propositions que décline Alessandro Di Giuseppe n’est pas sérieux. Bien sûr, s’il est élu, il ne tiendra aucune de ses promesses. Pas question de raser Fives, pas plus que Lille-Sud. Pas question non plus d’enfermer des personnes derrière les grilles du zoo. Pour autant, la démarche du comédien, qui se définit comme « artiviste » (contraction d’artiste et d’activiste), se veut sincère. « On nous dit souvent que ce qu’on fait n’est pas sérieux. Mais si, ça l’est. Il suffit de traduire tout ce que l’on dit par son contraire. Quand on dit Vive la consommation, la compétitivité, l’esprit de compétition, on fait déjà des propositions. Nous incitons ainsi les gens à réfléchir et à se polluer le cerveau disponible. » Son slogan, « Dépensez », n’est pas celui que l’on croit, mais bien « Dé-pensez ». « Résignez-vous », non plus. Tout l’inverse.

« Nous, on est déjà dans le changement »

Celui qui continue de faire ses armes dans plusieurs collectifs, dont les Déboulonneurs (anti-pubs) et les Objecteurs de croissance entre autres, n’est pas près de baisser la garde. Vous le dites utopiste ? Il vous répondra que « ce qui est utopiste, c’est le dogme de la croissance, c’est de penser que cette civilisation a atteint son apogée. Nous, on est beaucoup moins dans l’utopie que ce qu’on dénonce, on est déjà dans le changement ». En se baladant le long de la Deûle en compagnie de Di Giuseppe, on a croisé le chemin de Michel, 82 ans. L’homme a passé quarante-deux années à travailler, qu’il résume ainsi : « J’ai eu une vie de merde toute ma vie ! » Une heure plus tard, autour d’un café, le candidat y reviendra : « Ce qui me surprend, c’est que les gens râlent, voient les problèmes de notre société, mais ne sortent pas du dogme de l’emploi, de la croissance, etc. De toutes ces choses qui ne rendent pas heureux. On voit bien qu’il y a vraiment quelque chose qui ne va pas. »

Défroqué, lui ? Jamais !

Di Giuseppe, lui, ne travaille pas. Il est au RSA. Et l’assume, « complètement » : « Beaucoup de fonctionnaires de l’État sont, comme moi, très bien rémunérés pour pourrir la vie des gens et la planète… » Ça ne vous fait pas rire ? À vrai dire, lui non plus. En retirant son costume de candidat, Di Giuseppe se souvient de ce que Coluche avait dit un jour : « J’arrêterai de faire de la politique quand les politiques arrêteront de faire le clown. » « Humblement, l’Église de la très sainte consommation s’inscrit dans cette ligne », ajoute le prétendant au beffroi, issu des arts de rue, qui entend se réapproprier l’espace public pour dénoncer la « farce démocratique ». Songe-t-il à se défroquer un jour pour mieux se faire entendre ? Pour se fondre dans le paysage politique comme d’autres candidats ? Certainement pas. « Ça, ça ne m’intéresse pas. »
Si vous étiez...

Un monument lillois ?

« Euralille. Comme les galeries Lafayette, ces temples de la consommation nous remplissent de bonheur ! Pourquoi perdre du temps à s’instruire, s’engager, aider son prochain, passer du temps avec ses proches, alors que la télé et les magasins nous inondent de joie et inondent le portefeuille des actionnaires ? Arrêtez de penser, dé-pensez ! Tel est notre credo. »

Une station de métro lilloise ?

« Je prends souvent le métro pour être au contact du bon peuple. Si je devais en choisir une, ce serait évidemment la station Mairie de Lille, où je m’installerai dès le 30 mars. À noter qu’une fois maire, je renommerai toutes ces stations avec des noms de marque. Par exemple, la station Ikeart au lieu de République - Beaux-Arts ! »

Un personnage lillois célèbre ?

« Nicolas Hulot (il est natif de Lille). Contrairement aux illuminés décroissants qui nous disent que si l’on veut moraliser le capitalisme, c’est qu’il est amoral par nature ; que si l’on loue le commerce éthique, équitable, soutenable et responsable, c’est qu’il est tout l’inverse, Nicolas Hulot, lui, a confiance en la responsabilité de ses sponsors, des multinationales certes ultra polluantes mais créatrices d’emploi. »

Une rue lilloise ?

« J’hésite entre la rue de Blé-thune, notre seconde maison, et la rue Thiers, ce grand homme qui massacra les indignés de la Commune, pour nous rappeler à jamais : Résignez-vous ! »

Un événement historique lillois ?

« Le doublé coupe-championnat du LOSC en 2011, fêté avec une bonne barquette de frites ! La formule du pain et des jeux est celle qui nous donne toujours grande satisfaction, à nous les puissants. Voir une bande de millionnaires encouragée par une nuée de pauvres est un spectacle dont je ne me lasse pas ! »
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Messagepar otto » 11 Mars 2014, 19:42

:)
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Messagepar fernando » 11 Mars 2014, 19:44

Je l'ai vu tracter au marché samedi, avec ses sbires. Fun.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
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Messagepar krouw2 » 11 Mars 2014, 20:05

son affiche officielle elle tchuee
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Messagepar fernando » 11 Mars 2014, 20:19

J'ai toujours son tract des législatives sur mon frigo.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
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Messagepar rodolfo » 11 Mars 2014, 23:26

J'aime bien Guiseppe.
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Messagepar MrjoPL » 12 Mars 2014, 10:55

"La formule du pain et des jeux est celle qui nous donne toujours grande satisfaction, à nous les puissants. Voir une bande de millionnaires encouragée par une nuée de pauvres est un spectacle dont je ne me lasse pas ! »
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Messagepar krouw2 » 12 Mars 2014, 11:18

quel spectacle de postures en ce moment, et vla Villepin maintenant, trixt politix
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Messagepar King Kong » 12 Mars 2014, 11:33

une belle brochette d'escroc, mytho, manipulateur, bref de gros fdp!!!!
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Messagepar Nougets » 12 Mars 2014, 12:21

krouw2 a écrit:quel spectacle de postures en ce moment, et vla Villepin maintenant, trixt politix


Sont balèzes à l'UMP quand même. Ils ont réussi à effacer Sarkozy des radars.

Mais bon, faut reconnaître qu'ils sont pas malins non plus au gouvernement.
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Messagepar MrjoPL » 12 Mars 2014, 12:51

Affaire Kadhafi : ce que disent les écoutes de Brice Hortefeux
source Mediapart 12 mars 2014

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Mediapart rend public le contenu d’écoutes téléphoniques de Brice Hortefeux dans l’affaire des financements libyens. Le patron de la police judiciaire parisienne y explique à l’ancien ministre comment se « préparer » à une audition par les juges, en lui signalant des questions qui lui seraient posées et en lui soufflant les documents qu’il devra apporter pour assurer ses arrières.

C'est un enregistrement qui prouve une ingérence dans le cours de la justice au profit d’un homme, Nicolas Sarkozy, et au mépris de toutes les règles de procédures. Les 6 et 14 novembre derniers, le patron de la police judiciaire parisienne, Christian Flaesch, nommé au début du quinquennat Sarkozy à ce poste stratégique, a informé Brice Hortefeux, son ancien ministre de tutelle, du contenu de la procédure des juges dans l’affaire du document libyen publié par Mediapart en 2012.

Non seulement le haut policier l’a prévenu de son audition par les magistrats, comme Le Monde l’a déjà évoqué, mais il lui a surtout expliqué comment s’y « préparer », en lui signalant des questions qui lui seraient posées et en lui soufflant les documents qu’il devrait apporter pour assurer ses arrières, ainsi que le montre le contenu des échanges auquel Mediapart a eu accès.

Après l’affaire Azibert, du nom de ce magistrat soupçonné d’avoir monnayé son influence à la Cour de cassation en faveur de l’ancien chef de l’État, ces échanges confirment la porosité d'une partie de l’appareil policier et judiciaire avec le clan Sarkozy quand il est menacé par les affaires.

Interceptée lors de l’écoute d’une ligne de Brice Hortefeux, ordonnée par deux juges en charge de l’affaire sur les financements libyens de Sarkozy (dans laquelle l’ancien président a lui aussi été placé sur écoutes), cette conversation a coûté en décembre dernier son poste au chef de la PJ parisienne, sans toutefois donner lieu à des suites judiciaires.

Pourtant, dans l’une de ces trois écoutes, d’une durée totale de près de vingt minutes, l’ancien ministre de l’intérieur se renseigne sans gêne sur les procédures en cours. « Et concernant Takieddine, vous avez des nouvelles ? » questionne ainsi Brice Hortefeux. « J’en sais rien parce qu’il faut qu’on l’interroge, répond Christian Flaesch. C’est la DCPJ [la Direction centrale de la police judiciaire – ndlr] qui doit l’interroger. »

Ce n’est pas la première fois que Brice Hortefeux apparaît, à travers des écoutes téléphoniques, comme disposant d’informations privilégiées au sein de la police. En septembre 2011, il avait informé son ami Thierry Gaubert, lui aussi ancien proche collaborateur de Sarkozy, de la teneur d’un procès-verbal explosif de sa femme dans l’affaire Karachi. « Elle balance beaucoup apparemment Hélène », avait averti Hortefeux, conduisant son ami Gaubert à exercer de nouvelles pressions sur Hélène de Yougoslavie. Un temps mis en cause, Hortefeux s’était retranché derrière son « intuition » et des « rumeurs de presse », sans plus de précisions.

Débarqué de la PJ le 11 décembre dernier pour une faute « déontologique », Christian Flaesch avait expliqué à M6 deux mois plus tôt, en octobre, comment il gérait « les dossiers liés au monde politique » : « Il n'y a jamais de pression, à part peut-être celle des médias qui veulent connaître le contenu des dossiers, osait le haut policier. Notre seule pression, c'est de faire notre travail sereinement, en dehors de toutes les manipulations et de toute l'agitation qu'il peut y avoir sur un sujet. Nous nous devons de rester dans la procédure et de suivre le Code pénal. » Dans les faits, il s'est affranchi des règles, en laissant lui-même planer un parfum de manipulation.

Le 6 novembre 2013 au matin, Christian Flaesch appelle Brice Hortefeux pour l’informer que des actes d’enquête le concernant ont été demandés à la police par les juges.

« Bonjour M. le ministre, salue le policier. Je voulais vous dire que dans l’affaire du financement de la campagne de 2007 et de la plainte de Nicolas Sarkozy (…) il y a un juge d’instruction qui a été désigné et ce qu’il nous demande, c’est de vérifier votre emploi du temps ainsi que celui de Ziad Takieddine pour les 5, 6 et 7 octobre 2006. » Rien que de très normal, prévient-il : « On vous avait déjà entendu et vous aviez donné un certain nombre d’éléments, mais ne vous inquiétez pas parce qu’on va contacter tous les gens avec qui vous aviez été en contact à cette période-là pour vérifier vos déclarations. »

« Oui, mais honnêtement, je ne me souviens pas de mon emploi du temps », lance Hortefeux. Christian Flaesch lui rafraîchit la mémoire en lui rappelant qu’il est passé au sommet de l’élevage de Cournon, puis en Bretagne, et lui rappelle les noms qu’il avait déjà donnés à la police.

« Donc, ne vous inquiétez pas. On va appeler tous ces gens. Ils (les juges) nous demandent d’aller au ministère pour les agendas », dit le policier. « Un agenda sur quelle année ? Mais c’est sur toute l’année ? » semble alors s’inquiéter Hortefeux. « Non, c’est octobre 2006. Ne vous inquiétez pas », précise le “grand flic”, qui se veut rassurant.


« C’est pas la peine de dire aux juges que vous êtes déjà au courant »

Hortefeux se dit ennuyé que l’un de ses ennemis figure parmi les témoins. « Il faut lui dire que c’est dans le cadre d’une plainte déposée par Nicolas Sarkozy. Qu’il aille pas répéter partout… »

« Je préfère vous prévenir à l’avance pour que vous n’appreniez pas par la bande que l’on est en train de faire une enquête, s’excuse encore le policier. Si vous avez votre agenda, vous nous le mettez de côté. »

Le même jour, en fin d’après-midi, Christian Flaesch rappelle l’ancien ministre de l’intérieur :
— « Ce n’est pas moi qui ai le dossier directement donc je vais (dire) au chef de service que vous êtes en situation de fournir les éléments qu’on vous demande. Et puis comme ça, officiellement, ils vous demanderont… »
— « Voilà, voilà, acquiesce Hortefeux. Bon, ben, je dis à Martine [sa secrétaire – ndlr]… »
— « … de se tenir prête, enchaîne le policier. Et qu’on va lui demander précisément des choses sur votre agenda et je vais dire aux enquêteurs que vous l’avez retrouvé et que votre secrétaire peut extraire ce qui nous intéresse. »
— « D’accord », approuve Hortefeux avant de s’enquérir du sort de Takieddine.

Le 14 novembre, Christian Flaesch est à nouveau en ligne. Cette fois, il annonce son audition prochaine à Brice Hortefeux. « Déjà, bonne fête avec 24 heures de retard ! » lance-t-il d’abord guilleret. La veille, le 13, c’était en effet la saint Brice. « Ça, c’est très gentil, répond Hortefeux, flatté. Voilà ce que c’est d’être un homme informé. »

Christian Flaesch mentionne aussi un plantureux déjeuner pris avec le sénateur Pierre Charon, l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy. Le briefing peut commencer :
— Le policier : « Bon, suite à la conversation de l’autre fois, ce sont les juges qui vont vous convoquer et vous demander notamment de fournir vos agendas. »
— Hortefeux : « D’accord. »
— Le policier : « Ça veut dire que vous les préparez et que vous attendez la convocation. »
— Hortefeux : « Oui, je crois que c’est le 20 décembre. (…) Alors, simplement, il faudrait que je prépare les agendas de quand en fait ? »
— Le policier : « 2006, c’est les dates que je vous avais demandées. »
— Hortefeux : « D’accord. »
— Le policier : « À mon avis, il faut y aller avec des photocopies ou avec l’original. En tout cas, ils vont vous demander des précisions là-dessus. Et quand vous les voyez, c’est pas la peine de leur dire que vous êtes déjà au courant parce que je vous ai appelé. C’est pas… »
— Hortefeux : « Ah d’accord, d’accord ! »
— Le policier : « … pas utile, parce que je l’ai fait comme ça, quoi. (…) Pour vous préparer. »

Christian Flaesch sait bien que ses coups de fils sont parfaitement irréguliers sur le plan procédural.

Brice Hortefeux n’est pas encore au clair :
— « C’était octobre la réunion ? Je ne me souviens plus… »
— Le policier : « Oui, enfin, vous n’êtes pas obligés d’arriver avec tous les agendas. De toute façon, vous pouvez leur dire que vous leur fournirez plus tard ou vous allez envoyer quelqu’un le chercher pendant l’audition. »
— « Je ne comprends pas pourquoi il faut recommencer… », se plaint l’ancien ministre.
— « Parce qu’il y a des précisions, notamment par rapport… parce que là vous étiez interrogé sur la possibilité que vous soyez parti de Clermont. »
— Hortefeux : « Oui. »
— « En Libye. Et là, ce serait pour la Suisse. »
— Hortefeux : « Pour la Suisse ? C’est marrant que vous dites ça. Mediapart m’avait interrogé il y a deux ans. Il y avait une histoire de Suisse. (…) J’ai pas foutu les pieds en Suisse, heu, je ne suis pas allé à Genève depuis vingt ans. »
— « En tout cas, ça va être nos vérifications sur votre emploi du temps », commente Christian Flaesch.
Brice Hortefeux signale que son emploi du temps ministériel était « très public ». « À tout point de vue, j’ai pu remarquer qu’il était difficile d’être discret quand on était au gouvernement, précise-t-il. Ça, c’est quelque chose que j’ai bien mesuré. »
— « Je vais essayer de retrouver, poursuit Hortefeux. Depuis notre conversation, j’ai pas retrouvé mon agenda. Je ne pense pas l’avoir égaré ou perdu. » (…)

Le policier et l’ancien ministre de l’intérieur devisent enfin sur un dossier que prépare L’Express sur Claude Guéant, l’ancien secrétaire général de l’Élysée et ministre de l’intérieur, qui se retrouve lui aussi mêlé à plusieurs affaires judiciaires (Tapie, Kadhafi…). « Alors j’ai reçu, je vous le dis, des journalistes – m’enfin vous devez être au courant – qui travaillent à L’Express beaucoup sur Guéant », dit Hortefeux. Le policier abonde : « Oui, bien sûr, je suis au courant. » Sans dire comment il l’est.

« Ils m’ont dit qu’ils avaient vu Claude, très bien. Ils ont rencontré Takieddine six heures ! » s’étonne l’ancien ministre. « Ça va encore nous faire du boulot, les déclarations de Tak ! » se plaint le policier. Hortefeux conclut : « Oui, je pense. Visiblement, là, il était très calme. Je ne sais pas ce qu’il leur a dit… »
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Messagepar MrjoPL » 12 Mars 2014, 12:52

Affaire Kadhafi : ce que disent les écoutes de Brice Hortefeux
source Mediapart 12 mars 2014

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Mediapart rend public le contenu d’écoutes téléphoniques de Brice Hortefeux dans l’affaire des financements libyens. Le patron de la police judiciaire parisienne y explique à l’ancien ministre comment se « préparer » à une audition par les juges, en lui signalant des questions qui lui seraient posées et en lui soufflant les documents qu’il devra apporter pour assurer ses arrières.

C'est un enregistrement qui prouve une ingérence dans le cours de la justice au profit d’un homme, Nicolas Sarkozy, et au mépris de toutes les règles de procédures. Les 6 et 14 novembre derniers, le patron de la police judiciaire parisienne, Christian Flaesch, nommé au début du quinquennat Sarkozy à ce poste stratégique, a informé Brice Hortefeux, son ancien ministre de tutelle, du contenu de la procédure des juges dans l’affaire du document libyen publié par Mediapart en 2012.

Non seulement le haut policier l’a prévenu de son audition par les magistrats, comme Le Monde l’a déjà évoqué, mais il lui a surtout expliqué comment s’y « préparer », en lui signalant des questions qui lui seraient posées et en lui soufflant les documents qu’il devrait apporter pour assurer ses arrières, ainsi que le montre le contenu des échanges auquel Mediapart a eu accès.

Après l’affaire Azibert, du nom de ce magistrat soupçonné d’avoir monnayé son influence à la Cour de cassation en faveur de l’ancien chef de l’État, ces échanges confirment la porosité d'une partie de l’appareil policier et judiciaire avec le clan Sarkozy quand il est menacé par les affaires.

Interceptée lors de l’écoute d’une ligne de Brice Hortefeux, ordonnée par deux juges en charge de l’affaire sur les financements libyens de Sarkozy (dans laquelle l’ancien président a lui aussi été placé sur écoutes), cette conversation a coûté en décembre dernier son poste au chef de la PJ parisienne, sans toutefois donner lieu à des suites judiciaires.

Pourtant, dans l’une de ces trois écoutes, d’une durée totale de près de vingt minutes, l’ancien ministre de l’intérieur se renseigne sans gêne sur les procédures en cours. « Et concernant Takieddine, vous avez des nouvelles ? » questionne ainsi Brice Hortefeux. « J’en sais rien parce qu’il faut qu’on l’interroge, répond Christian Flaesch. C’est la DCPJ [la Direction centrale de la police judiciaire – ndlr] qui doit l’interroger. »

Ce n’est pas la première fois que Brice Hortefeux apparaît, à travers des écoutes téléphoniques, comme disposant d’informations privilégiées au sein de la police. En septembre 2011, il avait informé son ami Thierry Gaubert, lui aussi ancien proche collaborateur de Sarkozy, de la teneur d’un procès-verbal explosif de sa femme dans l’affaire Karachi. « Elle balance beaucoup apparemment Hélène », avait averti Hortefeux, conduisant son ami Gaubert à exercer de nouvelles pressions sur Hélène de Yougoslavie. Un temps mis en cause, Hortefeux s’était retranché derrière son « intuition » et des « rumeurs de presse », sans plus de précisions.

Débarqué de la PJ le 11 décembre dernier pour une faute « déontologique », Christian Flaesch avait expliqué à M6 deux mois plus tôt, en octobre, comment il gérait « les dossiers liés au monde politique » : « Il n'y a jamais de pression, à part peut-être celle des médias qui veulent connaître le contenu des dossiers, osait le haut policier. Notre seule pression, c'est de faire notre travail sereinement, en dehors de toutes les manipulations et de toute l'agitation qu'il peut y avoir sur un sujet. Nous nous devons de rester dans la procédure et de suivre le Code pénal. » Dans les faits, il s'est affranchi des règles, en laissant lui-même planer un parfum de manipulation.

Le 6 novembre 2013 au matin, Christian Flaesch appelle Brice Hortefeux pour l’informer que des actes d’enquête le concernant ont été demandés à la police par les juges.

« Bonjour M. le ministre, salue le policier. Je voulais vous dire que dans l’affaire du financement de la campagne de 2007 et de la plainte de Nicolas Sarkozy (…) il y a un juge d’instruction qui a été désigné et ce qu’il nous demande, c’est de vérifier votre emploi du temps ainsi que celui de Ziad Takieddine pour les 5, 6 et 7 octobre 2006. » Rien que de très normal, prévient-il : « On vous avait déjà entendu et vous aviez donné un certain nombre d’éléments, mais ne vous inquiétez pas parce qu’on va contacter tous les gens avec qui vous aviez été en contact à cette période-là pour vérifier vos déclarations. »

« Oui, mais honnêtement, je ne me souviens pas de mon emploi du temps », lance Hortefeux. Christian Flaesch lui rafraîchit la mémoire en lui rappelant qu’il est passé au sommet de l’élevage de Cournon, puis en Bretagne, et lui rappelle les noms qu’il avait déjà donnés à la police.

« Donc, ne vous inquiétez pas. On va appeler tous ces gens. Ils (les juges) nous demandent d’aller au ministère pour les agendas », dit le policier. « Un agenda sur quelle année ? Mais c’est sur toute l’année ? » semble alors s’inquiéter Hortefeux. « Non, c’est octobre 2006. Ne vous inquiétez pas », précise le “grand flic”, qui se veut rassurant.


« C’est pas la peine de dire aux juges que vous êtes déjà au courant »

Hortefeux se dit ennuyé que l’un de ses ennemis figure parmi les témoins. « Il faut lui dire que c’est dans le cadre d’une plainte déposée par Nicolas Sarkozy. Qu’il aille pas répéter partout… »

« Je préfère vous prévenir à l’avance pour que vous n’appreniez pas par la bande que l’on est en train de faire une enquête, s’excuse encore le policier. Si vous avez votre agenda, vous nous le mettez de côté. »

Le même jour, en fin d’après-midi, Christian Flaesch rappelle l’ancien ministre de l’intérieur :
— « Ce n’est pas moi qui ai le dossier directement donc je vais (dire) au chef de service que vous êtes en situation de fournir les éléments qu’on vous demande. Et puis comme ça, officiellement, ils vous demanderont… »
— « Voilà, voilà, acquiesce Hortefeux. Bon, ben, je dis à Martine [sa secrétaire – ndlr]… »
— « … de se tenir prête, enchaîne le policier. Et qu’on va lui demander précisément des choses sur votre agenda et je vais dire aux enquêteurs que vous l’avez retrouvé et que votre secrétaire peut extraire ce qui nous intéresse. »
— « D’accord », approuve Hortefeux avant de s’enquérir du sort de Takieddine.

Le 14 novembre, Christian Flaesch est à nouveau en ligne. Cette fois, il annonce son audition prochaine à Brice Hortefeux. « Déjà, bonne fête avec 24 heures de retard ! » lance-t-il d’abord guilleret. La veille, le 13, c’était en effet la saint Brice. « Ça, c’est très gentil, répond Hortefeux, flatté. Voilà ce que c’est d’être un homme informé. »

Christian Flaesch mentionne aussi un plantureux déjeuner pris avec le sénateur Pierre Charon, l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy. Le briefing peut commencer :
— Le policier : « Bon, suite à la conversation de l’autre fois, ce sont les juges qui vont vous convoquer et vous demander notamment de fournir vos agendas. »
— Hortefeux : « D’accord. »
— Le policier : « Ça veut dire que vous les préparez et que vous attendez la convocation. »
— Hortefeux : « Oui, je crois que c’est le 20 décembre. (…) Alors, simplement, il faudrait que je prépare les agendas de quand en fait ? »
— Le policier : « 2006, c’est les dates que je vous avais demandées. »
— Hortefeux : « D’accord. »
— Le policier : « À mon avis, il faut y aller avec des photocopies ou avec l’original. En tout cas, ils vont vous demander des précisions là-dessus. Et quand vous les voyez, c’est pas la peine de leur dire que vous êtes déjà au courant parce que je vous ai appelé. C’est pas… »
— Hortefeux : « Ah d’accord, d’accord ! »
— Le policier : « … pas utile, parce que je l’ai fait comme ça, quoi. (…) Pour vous préparer. »

Christian Flaesch sait bien que ses coups de fils sont parfaitement irréguliers sur le plan procédural.

Brice Hortefeux n’est pas encore au clair :
— « C’était octobre la réunion ? Je ne me souviens plus… »
— Le policier : « Oui, enfin, vous n’êtes pas obligés d’arriver avec tous les agendas. De toute façon, vous pouvez leur dire que vous leur fournirez plus tard ou vous allez envoyer quelqu’un le chercher pendant l’audition. »
— « Je ne comprends pas pourquoi il faut recommencer… », se plaint l’ancien ministre.
— « Parce qu’il y a des précisions, notamment par rapport… parce que là vous étiez interrogé sur la possibilité que vous soyez parti de Clermont. »
— Hortefeux : « Oui. »
— « En Libye. Et là, ce serait pour la Suisse. »
— Hortefeux : « Pour la Suisse ? C’est marrant que vous dites ça. Mediapart m’avait interrogé il y a deux ans. Il y avait une histoire de Suisse. (…) J’ai pas foutu les pieds en Suisse, heu, je ne suis pas allé à Genève depuis vingt ans. »
— « En tout cas, ça va être nos vérifications sur votre emploi du temps », commente Christian Flaesch.
Brice Hortefeux signale que son emploi du temps ministériel était « très public ». « À tout point de vue, j’ai pu remarquer qu’il était difficile d’être discret quand on était au gouvernement, précise-t-il. Ça, c’est quelque chose que j’ai bien mesuré. »
— « Je vais essayer de retrouver, poursuit Hortefeux. Depuis notre conversation, j’ai pas retrouvé mon agenda. Je ne pense pas l’avoir égaré ou perdu. » (…)

Le policier et l’ancien ministre de l’intérieur devisent enfin sur un dossier que prépare L’Express sur Claude Guéant, l’ancien secrétaire général de l’Élysée et ministre de l’intérieur, qui se retrouve lui aussi mêlé à plusieurs affaires judiciaires (Tapie, Kadhafi…). « Alors j’ai reçu, je vous le dis, des journalistes – m’enfin vous devez être au courant – qui travaillent à L’Express beaucoup sur Guéant », dit Hortefeux. Le policier abonde : « Oui, bien sûr, je suis au courant. » Sans dire comment il l’est.

« Ils m’ont dit qu’ils avaient vu Claude, très bien. Ils ont rencontré Takieddine six heures ! » s’étonne l’ancien ministre. « Ça va encore nous faire du boulot, les déclarations de Tak ! » se plaint le policier. Hortefeux conclut : « Oui, je pense. Visiblement, là, il était très calme. Je ne sais pas ce qu’il leur a dit… »
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Messagepar Der » 12 Mars 2014, 14:23

C'est le jeu des 7 erreurs?
On se fait des bisous et on s'encule.
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Messagepar Giallo » 12 Mars 2014, 14:28

ce topic m'aura au moins permis de connaitre Lillenium dont j'avais pas entendu parler...

bref, encore une monstruosité architecturale à ajouter à notre palmares...
ce message ne vient pas de moi
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Messagepar fernando » 12 Mars 2014, 14:35

krouw2 a écrit:quel spectacle de postures en ce moment, et vla Villepin maintenant, trixt politix


Dominique de Villepin suspecté d'avoir travaillé une journée pour toucher 100 000 euros

Le Monde.fr | 12.03.2014 à 01h07 • Mis à jour le 12.03.2014 à 11h03

Une journée à 100 000 euros. C'est ce qu'aurait réalisé l'ancien premier ministre et ex-ministre des affaires étrangères Dominique de Villepin, selon The Telegraph. Le quotidien britannique explique mardi 11 mars que M. Villepin, ancien diplomate, serait revenu, après vingt ans d'absence, travailler au Quai d'Orsay en septembre pour une journée, afin de faire valoir son droit à la retraite prévoyant un bonus de 100 000 euros.

Selon The Telegraph, cette « faveur » aurait exaspéré beaucoup de monde au ministère des affaires étrangères, qui doit, lui aussi, se serrer la ceinture dans un contexte budgétaire compliqué.

« AUCUN TRAITEMENT DE FAVEUR », SELON LE QUAI D'ORSAY

Un porte-parole de Dominique de Villepin, Daniel Arlaud, a assuré au quotidien britannique qu'il s'agissait d'une « erreur administrative que M. Villepin a aussitôt demandé à réparer dès qu'elle a été repérée ». Mais le Telegraph assure avoir consulté un document officiel selon lequel l'ancien ministre aurait lui-même demandé cet arrangement au Quai d'Orsay. Ce dernier assure que M. Villepin n'a bénéficié d'« aucun traitement de faveur ».

Des sources ministérielles ont déclaré au journaliste du Telegraph que l'opération n'avait rien d'illégal, mais qu'elle avait probablement reçu l'aval du ministre des affaires étrangères actuel, Laurent Fabius. Et le quotidien britannique de s'interroger sur le curieux système de fin de carrière en vigueur dans la haute administration française.

UNE FORTUNE DE PLUSIEURS MILLIONS D'EUROS


Dominique de Villepin a longtemps été diplomate, jusqu'en 1993, année où il a rejoint la présidence du conseil d'administration de l'Office national des forêts (ONF) avant d'être propulsé dans les très hautes sphères, devenant secrétaire général de l'Elysée, en 1995, après l'élection de Jacques Chirac. Ce dernier le nommera en 2002 ministre des affaires étrangères, un poste qui le fera connaître mondialement grâce à son discours au Conseil de sécurité de l'ONU, en 2003, contre l'intervention américaine en Irak. Il dirigera ensuite le ministère de l'intérieur (2004-2005) puis le gouvernement (2005-2007).

L'ancien responsable de l'UMP travaille désormais pour sa société de conseil, Villepin International, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 1,6 million d'euros en 2013. En 2012, L'Express avait estimé sa fortune personnelle à 4 millions d'euros. Somme à laquelle il faut ajouter les revenus de la vente aux enchères de sa collection de livres anciens, qui lui a rapporté près de 3 millions d'euros en novembre.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
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Messagepar fernando » 12 Mars 2014, 14:37

Kikia dit : "C'est grave pour un ministre de mentir" au sujet de Taubira?
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Messagepar Giallo » 12 Mars 2014, 14:39

fernando a écrit:Kikia dit : "C'est grave pour un ministre de mentir" au sujet de Taubira?


ça ressemble à du Copé ça non ?
ce message ne vient pas de moi
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Messagepar Dageek » 12 Mars 2014, 14:39

MAM. :ironic:
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