[01T] Politix, fonctionnaire et Cie

Messagepar stikky » 23 Mars 2014, 21:12

kaptn_kvern a écrit:Beaucoup de payday à Neuville askiparé.


j'en ai croisé un dans le bus dans ma prime jeunesse.
Il a mal tourné...
I know I ain't doing much, Doing nothing means a lot to me
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stikky
 
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Messagepar guinness » 23 Mars 2014, 21:37

tu parles de pmixxx ?
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Messagepar rhazelle » 23 Mars 2014, 21:59

FN élu au premier tour à Hénin-Beaumont..pas banal.
Et la photo de ta collection de godes que John Holmes a posté l'autre jour , ça vient du Journal de Mickey ?
rhazelle
 
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Messagepar otto » 23 Mars 2014, 22:02

Un pote est prof dans un lycée là-bas... Il doit être tout retourné...
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Messagepar rhazelle » 23 Mars 2014, 22:06

il va aussi se faire retourner..
Et la photo de ta collection de godes que John Holmes a posté l'autre jour , ça vient du Journal de Mickey ?
rhazelle
 
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Messagepar bitadmin » 23 Mars 2014, 22:32

´tain de journée
Trixt pour Seclin
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Messagepar kaptn_kvern » 23 Mars 2014, 22:39

stikky a écrit:
kaptn_kvern a écrit:Beaucoup de payday à Neuville askiparé.


j'en ai croisé un dans le bus dans ma prime jeunesse.
Il a mal tourné...

+1 Vraiment mal tourné.
I don't always listen to Pantera...but when I do, I get fucking hostile.
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kaptn_kvern
 
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Messagepar krouw2 » 23 Mars 2014, 22:47

bitadmin a écrit:´tain de journée
Trixt pour Seclin


huile de pression à froid pour Bernard.

sinon 3.5 %le copain de Nando

RT @RomainMusart: Consignes de vote d'Alessandro Di Giuseppe ESTC #Lille : "J'offrirai mes voix au plus offrant. J'attends les valises de billets
Hollande 2027
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Messagepar stikky » 23 Mars 2014, 22:54

guinness a écrit:tu parles de pmixxx ?


c'était un neuvillois ?

je parlais de kap't'n
dont j'ai appris qu'on s'était vu la première fois comme ça il y a ... longtemps et avant qu'il prenne le look ZZ top
donc forcément je ne l'avais pas reconnu :o)
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Messagepar kaptn_kvern » 23 Mars 2014, 23:22

Ouais Pmixx était Neuvillois. Place Roger Salengro de mémoire...
I don't always listen to Pantera...but when I do, I get fucking hostile.
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Messagepar bitadmin » 23 Mars 2014, 23:52

krouw2 a écrit:
bitadmin a écrit:´tain de journée
Trixt pour Seclin


huile de pression à froid pour Bernard.



L'électoralisme que je déteste .
Fuck Bernard
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bitadmin
 
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Messagepar Dageek » 23 Mars 2014, 23:58

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Messagepar rodolfo » 24 Mars 2014, 00:18

Bon, premier acte positif pour dégager Gérard de Wasquehal.

Faudrait juste que Marijan et son équipe de pré-retraités se retirent et le tour est joué !
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rodolfo
 
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Messagepar krouw2 » 24 Mars 2014, 00:24

bitadmin a écrit:
krouw2 a écrit:
bitadmin a écrit:´tain de journée
Trixt pour Seclin


huile de pression à froid pour Bernard.



L'électoralisme que je déteste .
Fuck Bernard


Cadart ferait passer Christian Jacob pour un prix nobel, la génération Sarko dans toute sa splendeur, la droite avait tout pour gagner, sauf le candidat
Hollande 2027
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Messagepar fernando » 24 Mars 2014, 10:44

52.5% d'abstention à Lille, et 10 pts de moins pour Tartine par rapport à 2008, ouch.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
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Messagepar fernando » 24 Mars 2014, 11:49

Une belle réussite, la révolution égyptienne.

529 Frères musulmans condamnés à mort en Egypte

Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 24.03.2014 à 09h29• Mis à jour le 24.03.2014 à 10h16

Un tribunal égyptien a condamné à mort lundi 24 mars en première instance plusieurs centaines de partisans du président islamiste Mohamed Morsi, destitué par l'armée, pour des violences commises durant l'été, ont déclaré des sources judiciaires. « Seize autres ont été acquittés », selon l'avocat Ahmed Al-Charif. Les condamnés peuvent faire appel, mais il s'agit déjà du plus important procès depuis le début de la répression des pro-Morsi.

Seuls 153 des condamnés sont détenus, les autres sont en fuite, ont précisé ces sources. Mardi, 700 autres personnes sont citées à comparaître. Parmi les accusés figurent de nombreux dirigeants des Frères musulmans de Mohamed Morsi, dont leur Guide suprême, Mohammed Badie, accusés de violences ayant causé la mort de deux policiers et d'attaques contre des biens publics et privés. Là aussi, la majorité des accusés sont en fuite.


DES MILLIERS DE PRO-MORSI ARRÊTÉS


Ce procès de masse s'est déroulé à Minya, une ville de Moyenne-Egypte qui avait été le théâtre de nombreuses violences contre les forces de sécurité et la minorité chrétienne copte après la dispersion sanglante des sit-in de manifestants pro-Morsi au Caire en août 2013. L'intervention des forces de l'ordre avait fait plus d'un millier de morts dans les rangs des manifestants.


Depuis que l'armée a destitué M. Morsi, le 3 juillet 2013, une répression implacable s'est depuis abattue sur la confrérie, classée comme organisation terroriste en décembre. Selon Amnesty International, 1 400 de ses partisans ont été tués dans la répression, et des milliers d'islamistes ont été arrêtés et sont désormais jugés, à l'image de M. Morsi et de la quasi-totalité des dirigeants des Frères musulmans, qui encourent la peine de mort.
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Messagepar laurentlille1 » 24 Mars 2014, 12:09

Si par erreur ils choppent Mido/Ramzy dans l'histoire, ce sera une réussite.
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laurentlille1
 
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Messagepar fernando » 26 Mars 2014, 11:14

Un eurodéputé autrichien compare l'Union européenne à « un conglomérat de nègres »

Le Monde.fr avec AFP | 26.03.2014 à 09h44

L'eurodéputé Andreas Mölzer, tête de liste pour les élections européennes du parti d'extrême droite autrichien Freiheitliche Partei Österreichs (FPÖ — « Parti de la liberté d'Autriche »), était sous le feu des critiques mardi 25 mars pour avoir tenu des propos racistes et comparé l'Union européenne (UE) aux nazis.

Selon le journal allemand Süddeutsche Zeitung (SZ), Andreas Mölzer a déclaré lors d'un événement en février que l'UE menaçait de devenir « un conglomérat de nègres, le chaos absolu ». « C'est vraiment ainsi, tous, des Portugais aux Estoniens, des Suédois aux Siciliens… se moquent de nous, les Allemands et les Autrichiens. Nous sommes les seuls qui commencent à travailler à 9 heures et pas seulement à 11 heures », a affirmé M. Mölzer, cité par la Süddeutsche Zeitung.


« LE CHOIX DES MOTS ÉTAIT MAUVAIS »

« Le choix des mots était mauvais », s'est excusé le député européen lundi dans un communiqué, soulignant le contexte « satirico-ironique » de la discussion lorsqu'il a tenu ces propos. Selon la SZ, Andreas Mölzer a également taxé l'Union européenne de dictature, estimant qu'en comparaison, « le IIIe Reich était probablement informe et libéral », parce que le régime d'Hitler « n'avait pas autant de règles et de régulations ».

Dans un deuxième communiqué publié mardi, M. Mölzer a expliqué qu'il ne voulait pas « minimiser (…) le caractère criminel du régime nazi », mais qu'il voulait dénoncer « l'absurde acharnement réglementaire de l'UE de manière drastique ». Des représentants politiques des autres partis autrichiens ont appelé Andreas Mölzer à la démission, et la communauté juive d'Autriche (IKG) a estimé que « de telles personnes ne devraient pas représenter l'Autriche en Europe ».

L'eurodéputé n'a pas exclu de démissionner mardi lors d'une interview sur la radio publique Ö1, mais le dirigeant du FPÖ, Heinz-Christian Strache, lui a apporté son soutien, estimant l'affaire « classée » après les excuses de son candidat. Le FPÖ est la troisième force politique en Autriche et devrait, selon les derniers sondages, conforter cette position lors des élections européennes le 25 mai prochain, avec environ 20 % des suffrages.
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Messagepar fernando » 26 Mars 2014, 11:18

L'abus de libre échange peut nuire à votre santé

L'adoption du Traité transatlantique « menacerait la protection de la santé en Europe », expliquent Yannick Jadot et Michèle Rivasi, eurodéputés EELV, à la veille de la rencontre à Bruxelles entre Barack Obama et les dirigeants de l'Union européenne.

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Préoccupation majeure des Français, la santé est au cœur des négociations de libre-échange (Tafta ou TTIP) qu’ont engagé les Etats-Unis et l’Union européenne depuis juillet 2013. Après des années de combat pour doter l’Union européenne d'un cadre législatif protecteur en matière de santé, le risque est grand de voir les 28 faire un bond en arrière et ainsi mettre en danger des acquis essentiels.

Rappelons l’urgence de la situation. Malgré les progrès de la médecine, les maladies liées à notre environnement explosent. Les Français perdent 2% de leur fertilité tous les ans, les cancers hormonaux se multiplient, les maladies chroniques frappent un nombre croissant de nos concitoyens. En cause notamment, les pesticides et autres produits chimiques qui envahissent notre quotidien. Tous ces perturbateurs endocriniens, comme les phtalates et le bisphénol A, qui migrent des emballages alimentaires vers nos assiettes, les parabens contenus dans les cosmétiques qui traversent la peau, les résistances aux antibiotiques qui progressent dangereusement, ou encore des résidus médicamenteux qui se mélangent dans l’eau du robinet et dans l’eau en bouteille. Conséquence, des pans entiers de la santé des citoyens se dégradent, le déficit de la sécurité sociale se creuse, et la biodiversité se trouve chaque jour plus attaquée.

Malgré la pression acharnée des lobbys industriels et agricoles, l’Union européenne s’est dotée de l’arsenal juridique le plus protecteur au monde, pour encadrer par exemple la mise sur le marché de ces produits chimiques grâce à la législation Reach adoptée en 2007. Celle-ci oblige ainsi l’industrie à évaluer et à gérer les risques posés par les produits chimiques, et d'en substituer les plus dangereux. Elle a aussi, au nom du principe de précaution et d’une réalité scientifique que trop d’Etats veulent ignorer, lutté bien avant la France contre la pollution de l’air par les particules fines, de l’eau par les nitrates et des terres par les pesticides.

Tous ces efforts pourraient hélas être remis en cause. Car comme pour l’environnement, l’agriculture, les données personnelles ou l’alimentation, l’ambition européenne et certains acquis en matière de santé pourraient être sacrifiés sur l’autel du libre-échange. Déjà, la Commission, qui était tenue d’adopter d’ici fin 2013 les critères d’identification et d’évaluation des perturbateurs endocriniens pour les législations biocides et pesticides, joue la montre. Pour ne pas froisser les lobbies de la chimie, très puissants des deux côtés de l’Atlantique, elle a préféré lancer une évaluation d’impacts économiques préalable à l’élaboration de ces critères. La protection des consommateurs n’est plus une priorité, et l’exigence scientifique est revue à l’aune d’enjeux économiques contestables.

S’il était signé, le Tafta menacerait la protection de la santé en Europe. Les dangers sont multiples. C’est d’abord celui d’une harmonisation par le bas. Aux Etats-Unis, la logique industrielle qui prévaut dans l’agriculture s’appuie sur des modes de production très peu contrôlés, use et abuse des hormones de croissance et autres accélérateurs de croissance pour la viande bovine et porcine et dans l’élevage laitier. L’administration américaine entend bien utiliser le Tafta pour remettre en cause nos principes de précaution et d’évaluation des risques et imposer sa propre logique : tant que le risque n’est pas totalement avéré, le produit peut être mis sur le marché. C’est ensuite le danger de la reconnaissance mutuelle qui permettrait à des produits admis sur un marché d’obtenir un droit d’entrée automatique sur l’autre.

L’agenda américain dans la négociation est très clair : que nos assiettes se remplissent d’OGM, de viande de volaille chlorée ou issue d’animaux clonés, de bœuf aux hormones, que nos rayons se remplissent de produits contenant des molécules chimiques aux effets inconnus sur la santé …C’est la porte ouverte à des produits dont on ignore les dangers, avec les consommateurs dans le rôle de cobayes. C’est enfin le danger, peut-être le plus grave, lié au renforcement totalement aberrant du pouvoir des firmes contre les Etats. Le Tafta prévoit en effet une nouvelle juridiction supranationale qui contourne les juridictions nationales. Toute entreprise peut y contester la décision d’une collectivité locale, d’un Etat ou de l’Union européenne si elle considère que cette décision remet en cause ses intérêts commerciaux, présents ou à venir, et réclamer des centaines de millions d’euros de dédommagement. C’est ce mécanisme qui permet à Chevron d’attaquer l’Equateur pour échapper à ses obligations de décontamination de l’eau et des terres autour de ses sites pétroliers, alors que les populations locales avaient obtenu un tel nettoyage devant les juridictions nationales. Si le Tafta entait en vigueur, des fabricants américains de biberons pourraient exiger de la France qu’elle retire son interdiction du bisphénol A, et réclamer des compensations financières ! Ce mécanisme juridique ne menace pas seulement nos choix démocratiques en matière de protection de la santé, de l’environnement ou des salariés. Il constitue une machine infernale contre l’action des Etats au service des citoyens. On imagine mal dans ces conditions l’Union européenne approfondir Reach pour faire face à l’explosion des nouvelles maladies, renforcer la lutte contre la pollution de l’air ou des aliments de peur de devoir payer des milliards d’euros de dédommagements aux multinationales.

Ironie du sort, la négation du principe de précaution pourrait aussi toucher le reste du monde. Par la taille du marché européen, notre régulation influence les pays producteurs de produits chimiques : tout abaissement des normes sanitaires et environnementales dans nos pays consommateurs accroit le danger auxquels sont exposés les citoyens, notamment Chinois et Indiens, principaux employés des multinationales friandes de délocalisation et de dumping social et environnemental, faisant de cet accord un « perdant-perdant » pour tout le monde.

François Hollande a plaidé lors de sa visite aux Etats-Unis pour une accélération des négociations de libre-échange transatlantique, sans même un mot pour les 500 millions de citoyens européens exclus d’une négociation qui se fait sans eux, et le plus souvent contre eux. En juin 2013, il s’était pourtant battu aux côtés du parlement pour exiger de ses partenaires européens l’exclusion de l’audiovisuel et du cinéma des négociations, afin de préserver l’exception culturelle française. Cette exception est toutefois l’arbre qui cache la forêt des renoncements. Quid de l’exception agricole et alimentaire ? Des services publics ? De la santé humaine et environnementale ? Avant qu’il ne soit trop tard, nous l’appelons à rejeter l'ensemble de cet accord. Le choix démocratique d'appliquer le principe de précaution ne peut pas être remis en cause dans le dos des citoyens. Notre santé d’abord !
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Messagepar krouw2 » 26 Mars 2014, 11:51

Pourtant c'est bon les chevals des ztazunis

http://www.goodplanet.info/actualite/20 ... -francais/

L’autre scandale de la viande de cheval : enquête en Amérique chez les fournisseurs des supermarchés français

13/3/2014[*]
[*] pas un mot dans nos médias indépendants

L’association L214 publie aujourd’hui une vidéo dénonçant les conditions de transport et d’abattage, en Amérique, des chevaux destinés à l’alimentation humaine et exportés vers l’Europe. Elle met en ligne une vidéo dans laquelle on voit des chevaux malades ou blessés, malmenés, frappés à coups de bâton ou d’aiguillon électrique, gisant à terre dans les bétaillères, morts ou agonisants, piétinés par les autres animaux.

Cette enquête a été réalisée avec les associations Tierschutzbund Zürich, Animals Angels’ (USA), GAIA et Eyes on Animals, entre 2012 et 2014 aux États-Unis, au Canada, au Mexique, en Uruguay et en Argentine, principaux pays fournisseurs de viande de cheval des supermarchés français.

En effet, en France, près de 60% de la viande chevaline provient du continent américain. Ainsi, en 2012, la France a importé environ 9000 tonnes de viande de cheval des Amériques, pour une valeur estimée à plus de 66 millions d’euros. Les principaux fournisseurs sont le Canada (4 100 t), la Belgique (2 091t), l’Argentine (1 742 t), le Mexique (1 776t) et l’Uruguay (1 730t).

Or, la législation en matière de transport et d’abattage est beaucoup moins stricte outre-Atlantique qu’en Europe, d’autant plus que ces animaux ne sont pas consommés dans ces pays. En Argentine, une loi interdit même de manger du cheval.

Les chevaux, qui ne sont pas élevés pour leur viande mais sont des animaux de course, de labeur, ou de monte, sont considérés quand ils vieillissent comme indésirables, inutiles ou encombrants. Et ils sont mis au rebut. Dans des conditions terribles.

Selon L214, la plupart des enseignes de la grande distribution commercialisent de la viande chevaline importée de ces pays. C’est le cas de Carrefour, Cora, Auchan, Leclerc, Casino (partenaire de la fondation GoodPlanet) ou Intermarché. L’association les appelle à ne plus commercialiser de viande chevaline issue du marché américain ; elle invite les citoyens à signer une pétition pour ne plus importer de viande chevaline des Amériques. -
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Messagepar fernando » 26 Mars 2014, 12:05

Miam. Je me ferais bien des lasagnes.
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Messagepar fernando » 26 Mars 2014, 13:09

Je vous ai déjà parlé du TTIP?

TTIP: la fuite en avant libérale

Le traité transatlantique « n'est pas un accord commercial anodin, c'est un élargissement en soi », estiment Françoise Castex, députée européenne (Nouvelle Donne) et Susan George, présidente d'honneur d'Attac, cofondatrice de Nouvelle Donne.

--------------------------------------------------------------------------------

Le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP ou Tafta) sera l'un des enjeux majeurs des prochaines élections européennes. En effet, c'est au prochain Parlement européen qu'il reviendra de ratifier – ou non – l'accord de libre-échange en cours de négociation entre l'Union européenne et les États-Unis. Les citoyens doivent profiter de la campagne des européennes pour s'emparer de ce débat et exprimer clairement leur position sur cet accord soutenu par les sociaux-démocrates et les conservateurs européens, au premier rang desquels le PS et l'UMP.

Et pour cause: le Tafta est nettement plus ambitieux qu'un simple accord commercial visant à abaisser les tarifs douaniers. D'une part parce que les tarifs douaniers entre l'UE et les USA sont déjà dans la plupart des secteurs extrêmement bas. D'autre part parce que l'objectif est avant tout de supprimer les obstacles non-tarifaires, en harmonisant les normes et les réglementations de chaque côté de l'Atlantique.

L’accord risque ainsi de remettre en cause les normes sanitaires et phytosanitaires européennes, que les industriels agroalimentaires américains jugent trop contraignantes et coûteuses (interdiction en Europe du bœuf aux hormones et des poulets chlorés, OGM). Idem pour la production du vin qui, outre-Atlantique, répond à des critères de qualité bien moins exigeants qu'en Europe. Adieu principe de précaution et agriculture durable.

De même, comment ne pas voir dans le TTIP le prolongement des tentatives répétées des Américains d'accéder aux données personnelles des Européens, estimées à 315 milliards d'euros, et de contourner la “ trop protectrice ” réglementation européenne sur les données personnelles qui vient d'être adoptée par la Parlement européen. Ce n’est pas par hasard qu’Amazon, Google, Facebook, Apple, Microsoft et autres empires «dataphages» poussent à la conclusion de cet accord de libre-échange. Le scandale de la NSA a montré combien les approches de la protection de la vie privée divergent des deux côtés de l'Atlantique.

La méthode proposée pour élaborer ces normes communes UE/USA est, en outre, très contestable. Sous le prétexte que l'UE est dotée d'un système législatif et réglementaire complexe, l'accord Tafta pourrait lui substituer la coopération d'experts en lieu et place du Parlement et du Conseil. En réalité, nos partenaires américains estiment que la législation européenne laisse trop de place à la subjectivité de l'opinion publique, aux attentes des citoyens, au détriment de l'expertise scientifique. Tout aussi contestable, la proposition de tribunaux privés d'arbitrage permettant à toute entreprise ou investisseur américain de porter plainte contre un État européen dont une mesure pourrait porter atteinte à ses profits, présents ou à venir.

Au-delà des contenus, c'est le principe même de cet accord qui pose problème. Dire oui aux négociations sur le TTIP, c'est prendre le risque que les normes américaines puissent prendre le dessus sur les normes UE et hypothéquer l'achèvement d'un marché intérieur européen protecteur pour ses citoyens et ses entreprises.

N'en déplaise aux socialistes français, le TTIP est une entorse, et non des moindres, au principe de juste échange Nord-Sud qu'ils soutiennent. Avec cet accord, Américains et Européens cherchent à imposer dans la mondialisation un géant économique qui représenterait 40% du commerce mondial. Si les Américains concluent en parallèle l'accord qu'ils négocient avec la zone Asie-Pacifique, ils se retrouveront au centre, géographique et surtout normatif, de 70% du commerce mondial. Avec quels effets sur le reste du monde?

Ne soyons pas dupes des arguments utilisés par les artisans du TTIP, à commencer par la création d'un million d'emplois en Europe que l'on nous fait miroiter régulièrement. Il s'agit là de l'estimation la plus optimiste d'un think-tank londonien ultralibéral, et valable essentiellement pour l'Allemagne et le Royaume Uni (400.000 emplois chacun) et à l'horizon 2030. Entre-temps, combien d'emplois perdus dans les filières qui se trouveront soumises à rude concurrence (agriculture, hautes technologies, automobile...) ? Les syndicats européens sont plus que circonspects. Ils ont raison de l'être, quand on sait que les États-Unis n'ont signé que deux des huit conventions de l'Organisation internationale du travail!

Il y a bientôt en vingt ans, François Mitterrand l'Européen mettait en garde les futurs négociateurs de l'UE qui «commettraient [...] une erreur si, par impatience ou lassitude, ils laissaient les élargissements se faire dans des conditions qui affaibliraient la cohésion et les disciplines de l’Union». Le TTIP n'est pas un accord commercial anodin, c'est un élargissement en soi, une fuite en avant libérale qui risque de remettre aux calendes grecques l'approfondissement politique de l'UE et de sacraliser de façon irréversible la toute-puissance du marché sur le sol européen.
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Messagepar krouw2 » 26 Mars 2014, 13:22

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Messagepar fernando » 26 Mars 2014, 16:51

Tu bluffes. Je sais que t'as lu.
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Messagepar fernando » 26 Mars 2014, 17:05

Je ne sais plus si je vous ai déjà parlé du TTIP...



Accord transatlantique: Obama se heurte à une forte opposition

25 mars 2014 | Par Iris Deroeux

Barack Obama est à Bruxelles, mercredi, pour un sommet USA-UE. Au menu : les négociations sur l'accord transatlantique, censé aboutir à la création de la plus grande zone de libre-échange du monde. Pour cet accord, l'administration Obama se heurte toutefois aux États-Unis à l’opposition de nombreux élus du Congrès et aux organisations d'une partie de la société civile.


Barack Obama rencontre, mercredi 26 mars à Bruxelles, le président de la commission européenne José Manuel Barroso. Il sera question d'Ukraine mais aussi d'un autre sujet brûlant : le T-TIP, acronyme désignant le Transatlantic Trade and Investment Partnership, un accord commercial entre l’Union européenne (UE) et les États-Unis censé aboutir d’ici 2015 à la plus grande zone de libre-échange du monde (retrouvez ici le dossier de la rédaction).

Barack Obama arrive en effet quelques jours après une nouvelle session de discussions entre les délégués américains et les experts de la commission européenne (à qui les 28 ont donné mandat pour négocier). Depuis juin 2013, ceux-ci se sont déjà rencontrés quatre fois et un cinquième round est prévu cet été à Washington. Un tel rythme indique une volonté d’avancer vite sur ce sujet des plus polémiques, suscitant craintes et critiques de part et d’autre de l’Atlantique.

« Nous avons tout à gagner à aller vite. Sinon, nous savons bien qu’il y aura une accumulation de peurs, de menaces, de crispations », lâchait François Hollande lors d’une conférence de presse aux côtés de son homologue américain, en février dernier (lire notre article). Le week-end dernier, le représentant américain au Commerce, Michael Froman, appelait, lui, les Européens à ne pas laisser les prochaines élections européennes freiner le rythme des négociations.

Mais Michael Froman a beau vouloir accélérer la manœuvre, il semble oublier qu’aux États-Unis, les obstacles à la signature d’un accord avec l’UE sont nombreux. Pour commencer, l’administration Obama va devoir convaincre le Congrès de l’intérêt de ce grand accord commercial. D’autant plus que ce n’est pas le seul : l'administration est déjà engagée dans d’autres négociations, entreprises dès 2009 et bien plus avancées, sur un accord de libre-échange avec onze pays d’Asie. Il s’agit du Trans-Pacific Partnership (TPP), qui occupe actuellement beaucoup plus l’espace médiatique américain.

Ces accords de libre-échange suscitent la méfiance de nombreux élus et groupes représentant la société civile. Ils dénoncent la manière dont sont menées ces différentes négociations commerciales et s’interrogent sur les gains économiques que les Américains sont censés en tirer. Au point que, pour le moment, le Congrès n’a pas accordé à l’administration Obama le mandat officiel lui permettant de négocier !

De ces discussions à huis clos, dont ne filtre quasiment aucun document officiel, on ne sait pas grand-chose, si ce n’est qu’elles sont déjà extrêmement complexes voire confuses. Le T-TIP est un projet d’accord des plus ambitieux. Il a la spécificité de porter à la fois sur l’abaissement des barrières tarifaires (déjà faibles entre l’UE et les États-Unis) et sur une harmonisation des normes et des règlements. Autrement dit, il s’agit d’aligner les réglementations américaine et européenne dans un ensemble de secteurs allant de l’agriculture à l’industrie, en passant par l’énergie, la santé ou encore les procédures d’attribution des marchés publics. Le but est de créer une sorte de grand marché intérieur.

Un tel objectif est souvent vu comme démesuré voire insensé, notamment parce qu’il s’agirait pour l’atteindre d’harmoniser les fonctionnements propres à chaque État voire leurs modèles de société. Les différentes sessions de négociations l’illustrent assez bien : à chaque fois, des délégués arrivent avec de nouvelles requêtes soulignant les particularités de leur État, et devant faire exception.

Du côté américain, le secteur des services financiers est ainsi un sujet de discorde. Les Américains ne veulent pas que ceux-ci figurent au menu de la négociation. « Ils ont en mémoire les débats houleux et interminables provoqués par l’initiative de réforme du secteur bancaire au Congrès, connue sous le nom de Dodd-Frank. S’y atteler de nouveau leur paraît trop difficile, ils ne veulent pas y toucher », analyse Edward Alden, expert des politiques commerciales américaines pour le think tank Council on Foreign Relations. Même chose du côté des Européens, qui ont récemment demandé l'instauration de quotas sur les importations de bœuf et de poulet.


Au bout du compte, la négociation paraît si délicate qu’on a du mal à comprendre pourquoi les deux partenaires commerciaux se sont fixés un tel objectif. L’argument est celui de la croissance économique, répète-t-on des deux côtés de l’Atlantique. « Le T-TIP a pour but de promouvoir la croissance aux États-Unis et en Union européenne et d'ajouter de nouveaux emplois aux 13 millions existant déjà grâce aux investissements et au commerce transatlantique », lit-on sur la page 3 du représentant américain au Commerce.

« L’intention de l’administration américaine est double, précise Edward Alden. Il s’agit d’une part de continuer de libéraliser les échanges, en estimant que cela a des effets positifs sur la croissance, et en privilégiant les accords bilatéraux car les négociations multilatérales sous l’égide de l’OMC n’avancent plus depuis une dizaine d’années. Il s’agit d’autre part de mettre en place un ensemble de règles permettant de restreindre l’influence de la Chine, puisque tant les États-Unis que l’Europe s’inquiètent des pratiques commerciales chinoises. »

Mais l’argument de la croissance économique ne convainc pas grand-monde pour le moment. En outre, il ne suffit pas à justifier le secret qui entoure les négociations. Le sujet est donc devenu politiquement explosif aux États-Unis. Les critiques d’élus et de groupes issus de la société civile sont de plus en plus vives.

Le lobbying des grandes entreprises

La critique porte sur plusieurs points. De nombreux groupes de protection de l’environnement, de consommateurs ou encore de défense de la justice sociale dénoncent le système de négociation à huis clos mais aussi la surreprésentation des intérêts des grandes entreprises dans les instances de négociations. « Sur les 556 experts ayant voix au chapitre, près de 90 % sont issus du milieu privé et industriel », note Ilana Solomon, du Sierra Club, l’une des plus grandes associations écologistes américaines.

Elle fait ainsi référence aux vingt-huit comités de conseil qui existent de manière pérenne à Washington et qui sont consultés lors de la mise en place de toute nouvelle politique commerciale. Cette infographie du Washington Post permet de comprendre qui composent ces comités (cliquer ici 3). On y retrouve les données citées par le Sierra Club. 85 % des experts sont issus des grandes entreprises et du privé tandis que les milieux de la recherche, les ONG ou encore les syndicats de travailleurs se partagent les sièges restants.

Sans droit de regard, les associations s’inquiètent donc de voir disparaître des droits sociaux et des normes de sécurité, par exemple dans les domaines environnementaux ou alimentaires. Le tout, « pour des bénéfices économiques minimes voire inexistants », juge Melinda St Louis, de la grande association de défense des consommateurs Public Citizen. Elle précise que c’était également l’argument lors de la négociation de l’accord NAFTA (accord de libre échange nord-américain signé en 1994), « et qu’en dix ans, on a toujours pas vu les fameuses retombées économiques promises ».

Cette longue liste de doléances n’a pas échappé aux élus du Congrès, par ailleurs vexés d’être à ce point tenus à l’écart des négociations. Ils se montrent par conséquent très réticents à soutenir l’administration Obama dans sa démarche.

En janvier, le président américain demandait en effet au Congrès, lors de son discours sur l’état de l’Union, de lui accorder certains pouvoirs spéciaux lui permettant de négocier plus rapidement les grands accords commerciaux bilatéraux en cours avec l’Asie et l’Europe. Une procédure dite « fast track authority », qui équivaut à une forme de blanc-seing accordé par les élus au président, si ceux-ci estiment que c’est le meilleur moyen d’avancer.

Cette procédure a permis de négocier les derniers grands traités de libre-échange tel que NAFTA. Quand elle s’applique, le Congrès n’est consulté qu’une fois le texte de l’accord finalisé, avec un simple vote « oui ou non », sans possibilité de l’amender.

Sauf que, à la surprise générale, les élus démocrates s’y opposent. Ils sont une majorité dans le propre camp de Barack Obama à dire qu'ils refusent un tel privilège au président, estimant qu’ils doivent avoir un droit de regard sur ces négociations. Du côté républicain, l’idée de libéraliser les échanges rencontre plus de succès, mais la forme des négociations en dérange aussi certains : une cinquantaine d’élus de la mouvance Tea Party exige de l’administration qu’elle rende les négociations plus transparentes.

L’administration Obama se retrouve donc bloquée, préférant patienter plutôt que de se soumettre à un vote du Congrès et se voir refuser la « fast-track authority ». En attendant, elle se voit contrainte de mener une opération séduction auprès de son propre camp, en espérant qu'il change rapidement d'avis… Ça ne risque pas d’arriver dans les prochaines semaines : les élections américaines de mi-mandat se tiennent en novembre prochain. La campagne va bientôt commencer et, avec elle, une période très peu propice à la prise de risque politique.

Les négociations ont donc beau se poursuivre avec l’Union européenne, l'accord transatlantique n'est définitivement pas pour demain.


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"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
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Messagepar GilbertSedman » 26 Mars 2014, 17:17

Un résumé en 5 lignes serait le bienvenue
Parler à un con c'est un peu comme se masturber avec une râpe à fromage, beaucoup de douleurs pour peu de résultats (Desproges)
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GilbertSedman
 
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Messagepar fernando » 26 Mars 2014, 17:30

Pour aller à l'essentiel, le TTIP c'est de la merde, et c'est grave.
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Messagepar GilbertSedman » 26 Mars 2014, 17:36

la Tipp encore un coup des quataris
Parler à un con c'est un peu comme se masturber avec une râpe à fromage, beaucoup de douleurs pour peu de résultats (Desproges)
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Messagepar Giallo » 26 Mars 2014, 17:37

sale TTIP



Neness de brique 2007
ce message ne vient pas de moi
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Giallo
 
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Messagepar bijams » 26 Mars 2014, 17:38

fernando a écrit:Je ne sais plus si je vous ai déjà parlé du TTIP...



Accord transatlantique: Obama se heurte à une forte opposition

25 mars 2014 | Par Iris Deroeux

Barack Obama est à Bruxelles, mercredi, pour un sommet USA-UE. Au menu : les négociations sur l'accord transatlantique, censé aboutir à la création de la plus grande zone de libre-échange du monde. Pour cet accord, l'administration Obama se heurte toutefois aux États-Unis à l’opposition de nombreux élus du Congrès et aux organisations d'une partie de la société civile.


Barack Obama rencontre, mercredi 26 mars à Bruxelles, le président de la commission européenne José Manuel Barroso. Il sera question d'Ukraine mais aussi d'un autre sujet brûlant : le T-TIP, acronyme désignant le Transatlantic Trade and Investment Partnership, un accord commercial entre l’Union européenne (UE) et les États-Unis censé aboutir d’ici 2015 à la plus grande zone de libre-échange du monde (retrouvez ici le dossier de la rédaction).

Barack Obama arrive en effet quelques jours après une nouvelle session de discussions entre les délégués américains et les experts de la commission européenne (à qui les 28 ont donné mandat pour négocier). Depuis juin 2013, ceux-ci se sont déjà rencontrés quatre fois et un cinquième round est prévu cet été à Washington. Un tel rythme indique une volonté d’avancer vite sur ce sujet des plus polémiques, suscitant craintes et critiques de part et d’autre de l’Atlantique.

« Nous avons tout à gagner à aller vite. Sinon, nous savons bien qu’il y aura une accumulation de peurs, de menaces, de crispations », lâchait François Hollande lors d’une conférence de presse aux côtés de son homologue américain, en février dernier (lire notre article). Le week-end dernier, le représentant américain au Commerce, Michael Froman, appelait, lui, les Européens à ne pas laisser les prochaines élections européennes freiner le rythme des négociations.

Mais Michael Froman a beau vouloir accélérer la manœuvre, il semble oublier qu’aux États-Unis, les obstacles à la signature d’un accord avec l’UE sont nombreux. Pour commencer, l’administration Obama va devoir convaincre le Congrès de l’intérêt de ce grand accord commercial. D’autant plus que ce n’est pas le seul : l'administration est déjà engagée dans d’autres négociations, entreprises dès 2009 et bien plus avancées, sur un accord de libre-échange avec onze pays d’Asie. Il s’agit du Trans-Pacific Partnership (TPP), qui occupe actuellement beaucoup plus l’espace médiatique américain.

Ces accords de libre-échange suscitent la méfiance de nombreux élus et groupes représentant la société civile. Ils dénoncent la manière dont sont menées ces différentes négociations commerciales et s’interrogent sur les gains économiques que les Américains sont censés en tirer. Au point que, pour le moment, le Congrès n’a pas accordé à l’administration Obama le mandat officiel lui permettant de négocier !

De ces discussions à huis clos, dont ne filtre quasiment aucun document officiel, on ne sait pas grand-chose, si ce n’est qu’elles sont déjà extrêmement complexes voire confuses. Le T-TIP est un projet d’accord des plus ambitieux. Il a la spécificité de porter à la fois sur l’abaissement des barrières tarifaires (déjà faibles entre l’UE et les États-Unis) et sur une harmonisation des normes et des règlements. Autrement dit, il s’agit d’aligner les réglementations américaine et européenne dans un ensemble de secteurs allant de l’agriculture à l’industrie, en passant par l’énergie, la santé ou encore les procédures d’attribution des marchés publics. Le but est de créer une sorte de grand marché intérieur.

Un tel objectif est souvent vu comme démesuré voire insensé, notamment parce qu’il s’agirait pour l’atteindre d’harmoniser les fonctionnements propres à chaque État voire leurs modèles de société. Les différentes sessions de négociations l’illustrent assez bien : à chaque fois, des délégués arrivent avec de nouvelles requêtes soulignant les particularités de leur État, et devant faire exception.

Du côté américain, le secteur des services financiers est ainsi un sujet de discorde. Les Américains ne veulent pas que ceux-ci figurent au menu de la négociation. « Ils ont en mémoire les débats houleux et interminables provoqués par l’initiative de réforme du secteur bancaire au Congrès, connue sous le nom de Dodd-Frank. S’y atteler de nouveau leur paraît trop difficile, ils ne veulent pas y toucher », analyse Edward Alden, expert des politiques commerciales américaines pour le think tank Council on Foreign Relations. Même chose du côté des Européens, qui ont récemment demandé l'instauration de quotas sur les importations de bœuf et de poulet.


Au bout du compte, la négociation paraît si délicate qu’on a du mal à comprendre pourquoi les deux partenaires commerciaux se sont fixés un tel objectif. L’argument est celui de la croissance économique, répète-t-on des deux côtés de l’Atlantique. « Le T-TIP a pour but de promouvoir la croissance aux États-Unis et en Union européenne et d'ajouter de nouveaux emplois aux 13 millions existant déjà grâce aux investissements et au commerce transatlantique », lit-on sur la page 3 du représentant américain au Commerce.

« L’intention de l’administration américaine est double, précise Edward Alden. Il s’agit d’une part de continuer de libéraliser les échanges, en estimant que cela a des effets positifs sur la croissance, et en privilégiant les accords bilatéraux car les négociations multilatérales sous l’égide de l’OMC n’avancent plus depuis une dizaine d’années. Il s’agit d’autre part de mettre en place un ensemble de règles permettant de restreindre l’influence de la Chine, puisque tant les États-Unis que l’Europe s’inquiètent des pratiques commerciales chinoises. »

Mais l’argument de la croissance économique ne convainc pas grand-monde pour le moment. En outre, il ne suffit pas à justifier le secret qui entoure les négociations. Le sujet est donc devenu politiquement explosif aux États-Unis. Les critiques d’élus et de groupes issus de la société civile sont de plus en plus vives.

Le lobbying des grandes entreprises

La critique porte sur plusieurs points. De nombreux groupes de protection de l’environnement, de consommateurs ou encore de défense de la justice sociale dénoncent le système de négociation à huis clos mais aussi la surreprésentation des intérêts des grandes entreprises dans les instances de négociations. « Sur les 556 experts ayant voix au chapitre, près de 90 % sont issus du milieu privé et industriel », note Ilana Solomon, du Sierra Club, l’une des plus grandes associations écologistes américaines.

Elle fait ainsi référence aux vingt-huit comités de conseil qui existent de manière pérenne à Washington et qui sont consultés lors de la mise en place de toute nouvelle politique commerciale. Cette infographie du Washington Post permet de comprendre qui composent ces comités (cliquer ici 3). On y retrouve les données citées par le Sierra Club. 85 % des experts sont issus des grandes entreprises et du privé tandis que les milieux de la recherche, les ONG ou encore les syndicats de travailleurs se partagent les sièges restants.

Sans droit de regard, les associations s’inquiètent donc de voir disparaître des droits sociaux et des normes de sécurité, par exemple dans les domaines environnementaux ou alimentaires. Le tout, « pour des bénéfices économiques minimes voire inexistants », juge Melinda St Louis, de la grande association de défense des consommateurs Public Citizen. Elle précise que c’était également l’argument lors de la négociation de l’accord NAFTA (accord de libre échange nord-américain signé en 1994), « et qu’en dix ans, on a toujours pas vu les fameuses retombées économiques promises ».

Cette longue liste de doléances n’a pas échappé aux élus du Congrès, par ailleurs vexés d’être à ce point tenus à l’écart des négociations. Ils se montrent par conséquent très réticents à soutenir l’administration Obama dans sa démarche.

En janvier, le président américain demandait en effet au Congrès, lors de son discours sur l’état de l’Union, de lui accorder certains pouvoirs spéciaux lui permettant de négocier plus rapidement les grands accords commerciaux bilatéraux en cours avec l’Asie et l’Europe. Une procédure dite « fast track authority », qui équivaut à une forme de blanc-seing accordé par les élus au président, si ceux-ci estiment que c’est le meilleur moyen d’avancer.

Cette procédure a permis de négocier les derniers grands traités de libre-échange tel que NAFTA. Quand elle s’applique, le Congrès n’est consulté qu’une fois le texte de l’accord finalisé, avec un simple vote « oui ou non », sans possibilité de l’amender.

Sauf que, à la surprise générale, les élus démocrates s’y opposent. Ils sont une majorité dans le propre camp de Barack Obama à dire qu'ils refusent un tel privilège au président, estimant qu’ils doivent avoir un droit de regard sur ces négociations. Du côté républicain, l’idée de libéraliser les échanges rencontre plus de succès, mais la forme des négociations en dérange aussi certains : une cinquantaine d’élus de la mouvance Tea Party exige de l’administration qu’elle rende les négociations plus transparentes.

L’administration Obama se retrouve donc bloquée, préférant patienter plutôt que de se soumettre à un vote du Congrès et se voir refuser la « fast-track authority ». En attendant, elle se voit contrainte de mener une opération séduction auprès de son propre camp, en espérant qu'il change rapidement d'avis… Ça ne risque pas d’arriver dans les prochaines semaines : les élections américaines de mi-mandat se tiennent en novembre prochain. La campagne va bientôt commencer et, avec elle, une période très peu propice à la prise de risque politique.

Les négociations ont donc beau se poursuivre avec l’Union européenne, l'accord transatlantique n'est définitivement pas pour demain.


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