Ecologix Krew: un monde sans Bhauvin est possible

Messagepar fernando » 05 Avr 2014, 14:49

Une question me taraude : est-ce que les végétarix, au vu de leur surconsommation de choux, fèves, brocolis et autres éléments perturbateurs du système digestif pètent plus que la moyenne, et surtout est-ce que leurs pets sentent plus mauvais?
Merci de répondre objectivement.
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Messagepar fernando » 11 Avr 2014, 10:03

Le Japon revient au nucléaire

Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 11.04.2014 à 08h08• Mis à jour le 11.04.2014 à 08h10

Le gouvernement japonais a adopté, vendredi 11 avril, une nouvelle politique énergétique qui revient sur la décision de mise en sommeil progressive des centrales nucléaires prise par le précédent gouvernement après la catastrophe de Fukushima, de mars 2011. Le premier ministre, Shinzo Abe, a passé des mois à convaincre les sceptiques de sa formation, le Parti libéral-démocrate (PLD), ainsi que de son partenaire de coalition, le Nouveau Komeito, qui est contre l'énergie nucléaire, d'accepter son plan.

Ce plan à moyen terme prévoit une remise en marche progressive des réacteurs qui seront jugés sûrs par l'autorité du secteur. Toutefois, rien n'est dit sur la part que pourrait représenter l'énergie atomique dans l'ensemble de l'électricité produite et consommée au Japon. Le plan post-Fukushima du précédent exécutif de centre gauche de supprimer totalement l'énergie nucléaire d'ici à 2040 est lui aussi abandonné.

Avant l'accident de la centrale Fukushima en mars 2011, l'énergie nucléaire produisait entre un quart et un tiers de l'électricité du Japon, et les autorités prévoyaient une proportion de plus de 50 % à horizon 2030, mais cet objectif est désormais définitivement caduc. Le séisme du 11 mars 2011, de magnitude 9, et le tsunami ont dévasté la centrale nucléaire de Fukushima gérée par la société Tokyo Electric Power, ont déclenché la plus grave catastrophe nucléaire du monde depuis celle de Tchernobyl en 1986.

ÉNERGIES RENOUVELABLES

Une grande majorité de la population souhaite l'abandon à terme de l'énergie atomique et son remplacement par des énergies propres et renouvelables.

Ce plan de remise en marche pourrait toutefois venir trop tard pour sauver le secteur nucléaire japonais moribond dont les pertes sont estimées à 35 milliards d'euros. Selon une récente analyse de Reuters, deux tiers des 48 réacteurs nucléaires japonais à l'arrêt pourraient devoir rester fermés en raison du coût élevé de leur mise aux normes en matière de sécurité.

Le gouvernement promet qu'il favorisera aussi au maximum les énergies renouvelables. Il mentionne dans une note de bas de page que, dans le plan précédent, ces énergies devaient contribuer à hauteur de 13,5 %, soit 141,4 milliards de kilowatts à l'horizon 2020. « Dans ce plan, il est clair que nous réduirons notre dépendance à l'électricité nucléaire par des mesures variées », a déclaré ministre de l'industrie, Toshimitsu Motegi.

Pour le moment, l'essentiel de l'électricité japonaise est produit dans des centrales thermiques qui tournent à plein régime et dont le carburant importé (gaz naturel, pétrole, charbon) coûte une fortune aux sociétés régionales, au point que plusieurs sont aux abois.
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Messagepar Dageek » 11 Avr 2014, 10:06

Un reportage de Vincent Marronnier
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Messagepar basmainforme » 11 Avr 2014, 10:06

T'facons, les Japonais, c'est des énormes enculés de leur mère

et je pourrais le prouver comme pour Dageek et ses branlettes
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Messagepar Dageek » 11 Avr 2014, 10:07

Fais gaffe ou jvais te faper
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Messagepar John Holmes » 11 Avr 2014, 10:42

Faut pas avoir honte d'aimer l'onanisme...
"Connard =)"
ChevalierBlanc - janvier 2021
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Messagepar krouw2 » 11 Avr 2014, 11:36

Le Nandouille quel végétarix, il a pas la chance de faire un perfect par jour
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Messagepar Nougets » 11 Avr 2014, 14:20

John Holmes a écrit:Faut pas avoir honte d'aimer l'onanisme...



Il est pas mort avec la princesse Daïyana?
Expatrié.
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Nougets
 
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Messagepar fernando » 14 Avr 2014, 14:41

D'après Claude Allègre, c'est du bluff.

Réchauffement : les dix points marquants du rapport du GIEC

Le Monde.fr | 14.04.2014 à 11h32• Mis à jour le 14.04.2014 à 11h48 | Par Audrey Garric


Une compilation de près de 20 000 études et projections scientifiques par plus de 800 chercheurs. Voilà la somme que représente le cinquième rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) qui vient d'être intégralement achevé et s'avère bien plus alarmant que la précédente édition, en 2007.

Après un premier volet qui concernait l'état des connaissances scientifiques sur le réchauffement, publié fin septembre 2013, et un deuxième sur l'impact et l'adaptation du changement climatique en cours sur les sociétés et écosystèmes, fin mars, la troisième partie a été révélée, dimanche 13 avril, et concerne cette fois les mesures d'atténuation de ce dérèglement climatique. Voici une synthèse en dix points pour s'y retrouver dans ces travaux colossaux, les plus complets sur le sujet.

■Jusqu'à 4,8 °C d'augmentation de la température d'ici à 2100

Les modèles climatiques prévoient, selon quatre scénarios plus ou moins pessimistes, une élévation de la température comprise entre 0,3 °C et 4,8 °C pour la période 2081-2100, par rapport à la moyenne de 1986-2005. La forte incertitude dépend en premier lieu des quantités de gaz à effet de serre qui seront émises dans l'atmosphère ces prochaines décennies.

Pour l'instant, la Terre s'est réchauffée de 0,85 °C depuis l'époque pré-industrielle, et les trois dernières décennies sont « probablement » les plus chaudes qu'a connu l'hémisphère Nord depuis au moins mille quatre cents ans. De 2000 à 2010, décennie qui a vu un retour en force du charbon, les émissions ont augmenté de 2,2 % par an contre 0,4 % en moyenne au cours des trois décennies précédentes. A ce rythme, le seuil des 2 °C supplémentaires, qui est l'objectif international réitéré lors des conférences successives des Nations unies sur le climat, sera franchi dès 2030. A l'exception du scénario le plus sobre en émissions carbonées, il est hautement improbable que la hausse des températures soit contenue dans cette limite de 2 °C.

■Un réchauffement d'origine humaine

Les experts du climat estiment désormais « extrêmement probable » – c'est-à-dire, dans le jargon du GIEC, avec une probabilité supérieure à 95 % – que l'élévation de la température terrestre relevée depuis le milieu du XXe siècle est bel et bien le fait de l'accumulation des gaz à effet de serre d'origine humaine. Cette probabilité était évaluée à 90 % dans le précédent rapport.

■Une hausse du niveau des mers jusqu'à un mètre


L'élévation du niveau de la mer, l'une des conséquences majeures du réchauffement, a été revue à la hausse : les scientifiques tablent désormais sur une augmentation moyenne de 26 cm à 98 cm d'ici à 2100 contre 18 cm à 59 cm dans le rapport 2007. Au-delà de la fonte de la banquise arctique estivale (qui a perdu, en surface, entre 9,4 % et 13,6 % depuis 1979), les climatologues prennent désormais mieux en compte la fonte dans les océans des calottes glacières du Groenland et de l'Antarctique. Entre 1901 et 2010, les océans se sont déjà élevés de 19 cm.

Conséquence : tout au long du siècle, les populations côtières – plusieurs centaines de millions de personnes selon le rapport, dont une grande part en Asie, en Europe ou en Amérique latine – seront soumises à des inondations de plus en plus fréquentes et à une érosion des littoraux en hausse, deux phénomènes aggravés par l'urbanisation massive des bords de mer.

■Des événements climatiques extrêmes plus nombreux

Les experts s'attendent également à ce que le réchauffement climatique provoque des événements météorologiques extrêmes plus intenses, tels que les sécheresses, pluies diluviennes et – cela est encore débattu – des ouragans plus fréquents. « Les vagues de chaleur vont très probablement se produire plus fréquemment et durer plus longtemps, a déclaré le climatologue Thomas Stocker, coprésident du groupe de travail du GIEC. Avec le réchauffement, nous nous attendons à voir les régions humides recevoir plus de pluies et les régions les plus sèches à en recevoir moins, même s'il va y avoir des exceptions. »

■Une insécurité alimentaire exacerbée


L'agriculture est en première ligne des impacts du réchauffement – et souffre déjà du changement en cours. Selon le GIEC, les rendements des grandes cultures pourraient perdre en moyenne 2 % par décennie sans réel effort d'adaptation, alors que, pour répondre à la demande mondiale, il faudrait en augmenter la production de 14 % par décennie. La pêche sera aussi touchée, avec des espèces marines moins nombreuses autour des tropiques et de forts taux d'extinction au niveau local. Enfin, le GIEC évoque des pénuries d'eau en Afrique, en Asie et dans le sud de l'Australie. Conséquence : la sécurité alimentaire en sera affectée et la pauvreté augmentera, particulièrement dans les pays d'Afrique et d'Amérique du Sud.


■Des problèmes sanitaires en hausse


Corollaire de cette insécurité alimentaire, le GIEC s'attend à une augmentation des problèmes de santé dans de nombreuses régions, spécialement les pays en développement (accroissement des vagues de chaleur intense, mauvaise nutrition ou encore maladies liées à la contamination de l'eau et de la nourriture). Le texte évoque notamment pour l'Afrique une modification de la géographie des maladies due aux changements du régime des pluies et des températures.

■Des risques accrus d'extinction des espèces


Ces risques concernent « une large partie » des espèces terrestres et marines, dont de nombreuses « ne seront pas capables de se déplacer suffisamment rapidement pour trouver des climats plus adaptés » au cours des changements climatiques. Des écosystèmes marins cruciaux, comme ceux des pôles et les barrières de corail, sont déjà particulièrement exposés avec l'acidification des océans. Une hausse de la mortalité des arbres pourrait survenir dans de nombreuses régions, alors que l'un des enjeux de la lutte contre le réchauffement passe par la reforestation.

■Plus de conflits et de rivalités

Le GIEC table sur une augmentation des déplacements de population et des « risques de conflits violents » avec « une aggravation des facteurs classiques que sont la pauvreté et les chocs économiques ». Des rivalités risquent de survenir entre les populations ou les Etats autour de ressources plus rares, comme l'eau ou les stocks de poissons, ou de nouvelles opportunités générées par la fonte des glaces – comme c'est déjà le cas avec la disparition de l'Arctique et l'accès à ses nombreuses (et supposées) ressources en poissons, hydrocarbures et minerais.


■Un coût économique de l'inaction élevé


Comme en 2007, les experts mettent en garde contre le coût économique de l'inaction. Toutes les études le confirment : plus les gouvernements tardent, plus la charge sera lourde pour les générations futures. Une augmentation de la température mondiale de 2 °C pourrait ainsi entraîner une perte d'entre 0,2 % et 2 % des revenus annuels mondiaux. Pour autant, les travaux de modélisation réalisés depuis sept ans et compilés par le GIEC n'ont pas produit d'évaluations solides « des coûts et des bénéfices » de la lutte contre le changement climatique. Les seuls chiffres mis en avant par le troisième volet du rapport tablent sur une croissance économique en baisse de 0,06 % sur une croissance anticipée de 1,6 % à 3 % par an d'ici 2100. Les effets sur l'emploi sont eux aussi très mal cernés.

■Un modèle énergétique à revoir



Limiter d'ici la fin du siècle la concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère à 450 partie par million (ppm) – valeur associée par les scientifiques à un réchauffement de 2 °C – suppose de réduire les émissions mondiales entre 40 % et 70 % d'ici 2050 et de les ramener à un niveau « proche de zéro » d'ici à 2100.

Pour y parvenir, des changements d'approche doivent intervenir dans tous les secteurs dont, en premier lieu, celui de l'énergie – qui représente 35 % des émissions, devant l'agriculture et la forêt (24 %), l'industrie (21 %), les transports (14 %) et le bâtiment (6 %). Pour cela, prônent les experts du GIEC, les investissements dans les énergies peu carbonées (renouvelables, nucléaire) vont devoir tripler voire quadrupler d'ici 2050, l'efficacité énergétique des bâtiments doit être améliorée, sans oublier le développement des techniques de captage et de stockage du CO2. L'instauration de normes d'émissions plus contraignantes, la mis en place de taxes fondées sur les émissions (taxe carbone) et de marchés du carbone, la réduction des subventions aux énergies fossiles sont d'autres leviers possibles.
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Messagepar krouw2 » 16 Avr 2014, 15:02

Ca vaut pas la polémique sur les binouzes mais comme même

Un amendement leur donne la qualité «d'êtres vivants doués de sensibilité», mais ils restent considérés comme des «biens corporels».

Un chat n'est pas une lampe. La loi vient d'intégrer ce qui peut sembler une évidence pour beaucoup. Un amendement a été ajouté au projet de loi sur la simplification du droit, visant à clarifier le statut juridique des animaux domestiques. Ce dernier, rédigé par le député PS des Hautes-Pyrénées, Jean Glavany, devait être voté mardi dans la soirée. Il est censé éclaircir un peu le flou du statut légal de l'animal domestique. Depuis Napoléon et la création du Code civil, nos chers compagnons étaient considérés comme de simples meubles. Mais attention, des meubles qu'il convenait ni de battre ni d'abandonner, sous peine de prison: le Code pénal, lui, reconnaît les animaux comme des êtres capables de souffrance. En février, un Marseillais a ainsi été condamné à un an de prison pour avoir lancé un chaton contre un mur à plusieurs reprises.

Ce statut mixte de l'animal fait depuis longtemps l'objet d'une bataille de la part de ses défenseurs, notamment la Fondation 30 millions d'amis, qui fait circuler une pétition demandant un changement de notre droit depuis plusieurs mois. Parmi les 600 000 signatures, figurent celles de philosophes comme Michel Onfray ou Luc Ferry pour qui «les animaux ne sont ni des choses, comme le prétendait Descartes de façon aberrante, ni non plus des humains.»La preuve, selon Luc Ferry: «ils n'ont pas de morale, d'éthique. On a déjà vu des humains dépenser des trésors d'énergie pour sauver une baleine, on n'a jamais vu, sauf dans les contes de fées, une baleine en faire autant pour eux. Ce sont en revanche, comme nous, des êtres sensibles, susceptibles d'éprouver du plaisir et de la peine et même, de développer une intelligence et une affectivité considérables. C'est cela qu'il faut prendre en compte et respecter, sans pour autant les «humaniser» défend-il
Les chasseurs, pêcheurs et agriculteurs font pression pour que le droit n'évolue pas

L'amendement va dans ce sens, puisqu'il vise à modifier le Code civil afin de donner aux bêtes la qualité «d'êtres vivants doués de sensibilité». Mais il reste purement symbolique. En effet, le texte précise que ces êtres vivants restent soumis au «régime juridique des biens corporels». Un maître dont le chien meurt dans la soute d'un avion se verra toujours indemnisé comme s'il avait perdu une simple valise - contrairement à ce que propose le député UMP Frédéric Lefebvre. Mais à la décharge du législateur, modifier le statut juridique de l'animal n'a rien d'aisé. De nombreuses tentatives dans le passé ont avorté. En 2005, le ministre de la Justice Dominique Perben lance en vain des travaux. En 2012, le Conseil économique social et environnemental (Cese) a mis fin à ses débats en interne sur la question, en raison de trop vives tensions entre les défenseurs des animaux d'un côté et les chasseurs, pêcheurs et agriculteurs de l'autre. Les organisations de défense de la chasse, de la pêche et de l'élevage craignent qu'un changement de statut des animaux ne vienne nuire à leurs activités. Idem des laboratoires pharmaceutiques, qui pour certains, utilisent les animaux dans la recherche.

Créer une personnalité juridique spécifique pour l'animal impliquerait en effet de reconsidérer la légalité de ces activités. Sans oublier les passionnés de corridas ou de combats de coqs. Que deviendraient-ils si l'animal devenait une personnalité juridique? Aujourd'hui, les pratiquants de ces disciplines sont exempts de poursuite et ne sont pas considérés comme maltraitants envers les animaux. Enfin, si l'animal devenait un être vivant à part entière, pourrait-on encore le vendre? Toutes ces questions feront encore débat à l'Assemblée nationale ce mercredi, lors d'une réunion du Groupe d'étude sur la protection des animaux.
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Messagepar fernando » 16 Avr 2014, 16:09

[appeau à otto]

Un ancien de Mobil Oil: «Le gaz de schiste est pire que le charbon»

15 avril 2014 | Par Jade Lindgaard



Un ancien dirigeant du groupe pétrolier américain Mobil Oil explique son opposition radicale aux forages de gaz et d'huile de schiste. Il pointe les pollutions massives, l'impact important sur le climat, les ressources limitées et appelle à sortir des énergies fossiles.



Au temps de la guerre froide, on l’aurait qualifié de transfuge. Ancien vice-président exécutif du groupe pétrolier Mobil Oil, Louis Allstadt est devenu un opposant résolu à l’exploitation des gaz et des pétroles de schiste (voir par exemple ici cette audition publique 3). Aujourd’hui retraité, il a dirigé des opérations d’exploration et de production de l’entreprise après avoir été en charge de ses activités d’approvisionnement, de commerce et de transport pour le monde. Il a également supervisé, côté Mobil, la fusion de son entreprise avec la société Exxon – Exxon Mobil est aujourd’hui l’un des plus grands groupes mondiaux. Au total, Louis Allstadt a travaillé trente et un ans dans les hydrocarbures.

Louis Allstadt, pendant notre entretien par Skype, le 2 avril (OA)..

Mediapart a pu l’interroger pendant près d’une heure, par Skype et en public, dans le cadre d’une discussion qui a suivi la projection du film de Lech Kowalski Holy Field Holy War (voir ici), début avril. Nous publions ci-dessous la retranscription de cette conversation, complétée par un échange par email.

Dans cet entretien, il s'inquiète en particulier des fuites de méthane, un puissant gaz à effet de serre, lors des forages de gaz de schiste. Des chercheurs viennent de mesurer des taux de fuite très supérieurs aux estimations de l'agence américaine de protection de l'environnement (voir ici leur article). 3

Pourquoi vous opposez-vous à l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste, vous, un ancien cadre dirigeant de l’industrie pétrolière ?

Louis Allstadt. J’ai pris ma retraite de l’industrie pétrolière et gazière en 2000. Je n’ai aucune intention de travailler de nouveau dans ce secteur. Il y a six ans environ, des amis m’ont demandé s’il était possible de forer en toute sécurité des puits de gaz à seulement 150 mètres du lac qui fournit l’eau potable de notre village. J’ai d’abord trouvé très étrange de vouloir forer aussi près.

Puis je me suis plongé dans les différences technologiques entre la fracturation hydraulique et les méthodes des forages conventionnels. La fracturation hydraulique utilise de 50 à 100 fois plus d’eau et de produits chimiques que les anciens forages conventionnels. Son infrastructure industrielle est aussi beaucoup plus importante. Le problème des déchets est majeur : il faut environ 20 millions de litres d’eau et environ 200 000 litres de produits chimiques pour fracturer. Un tiers environ de ces liquides ressort du puits chargé de métaux lourds. Ce sont des déchets toxiques et pour une part radioactifs. Le lien a été fait entre leur stockage sous pression, dans les puits d’injection, et des tremblements de terre à proximité. La moindre fuite crée un sérieux problème aux réserves d’eau potable.

Les riverains de forages par fracturation hydraulique sont victimes de nuisances importantes. Il existe des procédés de recyclage de l’eau usée qui permettent de consommer 30 % d’eau « fraîche » en moins. Mais il faut quand même énormément d’eau. Des progrès ont aussi été accomplis dans la réalisation des puits, permettant de réduire les fuites de méthane. Mais ces améliorations sont bien faibles au regard de la force brutale de cette technologie.

Au bout de quelques années, je suis arrivé à la conclusion que cette technologie ne peut pas être utilisée sans dommage, en particulier à proximité de là où des gens vivent et travaillent. Or je me suis rendu compte que les réglementations étaient très limitées. La loi américaine autorise par exemple les exploitants à garder secrète la composition des produits chimiques qu’ils utilisent pour forer. Elle autorise également les forages très près des écoles et des bâtiments publics. J’espère donc que vous aurez de bien meilleures lois que nous.

Puits et stockage de gaz de schiste autour de Battlement Mesa, dans le Colorado (©TC)..

À quoi servent les gaz et huile de schiste aux États-Unis ?

Le gaz de schiste n’est pas différent du gaz conventionnel. C’est chimiquement la même chose. Pareil pour le pétrole. Le gaz, qu’il provienne d’un forage par fracturation hydraulique ou d’un forage conventionnel, passe par les mêmes tuyaux, les mêmes gazoducs et sert de la même manière au chauffage des logements, à produire de l’électricité, à cuisiner. Aujourd’hui les principales sources d’énergie aux États-Unis sont le pétrole, qui sert principalement dans les transports (essence, diesel, carburant aérien) et un peu pour le chauffage. Le charbon est utilisé pour produire de l’électricité. Les pourcentages des unes et des autres varient en fonction des régions américaines.

L’électricité est beaucoup produite à partir de charbon aux États-Unis, ressource qui émet énormément de gaz à effet de serre, plus que le gaz. Or l’un des arguments des pro-gaz de schiste est d’affirmer que cette méthode réduit l’impact climatique de la production d’énergie. Que leur répondez-vous ?

Si vous brûlez tout le gaz, vous émettez moins de dioxyde de carbone qu’avec le charbon. Le problème, c’est qu’une grande partie de ce gaz fuit et s’échappe dans l’atmosphère sous forme de méthane, qui est 80 à 100 fois pire, en pouvoir de réchauffement, que le CO2 pendant les vingt ans qui suivent son rejet. Ces fuites sont un gros problème. Et elles rendent en réalité le gaz pire que le charbon. Des études sur les champs de production indiquent un taux de fuite dans l’atmosphère qui peut atteindre 6 %. Sous les rues des grandes villes, les vieux tuyaux qui fournissent le gaz aux logements et aux bâtiments fuient quant à eux de 3 à 5 %. S’y ajoutent les fuites des stations de compression, et celles qui se produisent chaque fois que vous allumez votre gazinière. Or il suffit de 1 à 1,5 % de fuite pour que le recours au gaz soit aussi mauvais que le charbon en matière d’émission de gaz à effet de serre.

Donc, même s’il semble que brûler du gaz soit plus propre que brûler du charbon, c’est faux. On ne le sait que depuis ces dernières années. Je dois dire que cela m’a surpris lorsque je l’ai découvert. Tous les tests réalisés jusqu’ici indiquent que nous avons un très gros problème.


L’exploitation du gaz et des huiles de schiste constitue une activité importante aux États-Unis aujourd’hui. L’Europe peut-elle être un nouvel eldorado ?

Action du collectif "Les dindons" contre le forage de Hess Oil à Jouarre, 22 septembre 2013.

Vous pouvez probablement apprendre de ce qui s’est passé aux États-Unis. Au départ, les entreprises gazières prétendaient que là où il y a du gaz de schiste, vous pouvez bâtir un puits et en extraire du gaz. Pendant quelques années, des puits de forage sont effectivement apparus là où se trouvaient des gisements de gaz. Ce qu’on a découvert, c’est que ce gaz n’est pas présent partout dans le sous-sol, mais seulement en quelques endroits d’un potentiel gisement, ce qu’on appelle des « sweet spots », des « parties tendres ». Donc l’exploitant qui tombe sur une « partie tendre » peut très bien s’en sortir. Mais ceux qui ne les ont pas trouvées ne s’en sortent pas si bien.

Par ailleurs, les premières estimations de l’étendue des réserves gazières ont été très surestimées. Au départ, il se disait que les États-Unis pouvaient avoir dans leur sous-sol l’équivalent de cent ans de consommation de gaz. Maintenant, on ne parle plus que de vingt ans ou moins. Je ne connais pas précisément la situation des réserves européennes. Mais je crois qu’il va se passer la même chose que pour le reste des extractions de minerais : le produit est concentré en certains rares endroits, et il ne sera pas rentable d’exploiter le reste. Regardez la décision que vient de prendre Shell, un des plus gros groupes pétroliers au monde : ils réduisent leur engagement financier et en main-d’œuvre aux États-Unis dans le pétrole de schiste. C’est emblématique des difficultés rencontrées par d’autre majors (voir ici à ce sujet, ndlr).

Autre argument des défenseurs des forages de gaz et de pétrole de schiste : permettre l’indépendance énergétique des États-Unis. N’est-ce pas à vos yeux un horizon qui compte ?

C’est ce que disaient les entreprises au départ. Elles le disent toujours parfois. Mais cet argument ne se justifie vraiment pas. Les puits de pétrole et de gaz de schiste s’épuisent très vite. En un an, la rentabilité peut décliner de 60 %, alors que les gisements conventionnels de gaz déclinent lentement et peuvent rester productifs 40 ans après le début du forage.

L’autre aspect, c’est que les forages visent les « parties tendres ». Quand elles sont épuisées, d’autres emplacements moins productifs doivent être forés. Cela ne semble pas promettre des horizons d’indépendance énergétique aux États-Unis. Au contraire, je pense qu’ils vont recommencer à importer du gaz d’ici la fin de la décennie. Les États-Unis ne sont pas indépendants énergétiquement et ne le deviendront pas grâce aux forages de gaz et d’huile de schiste. Même s’ils deviennent le plus gros producteur mondial de pétrole, ils continueront à en importer d’énormes quantités.

Quant aux emplois créés, ils ne bénéficient pas aux riverains des forages, mais profitent à des spécialistes venus du Texas ou d’Oklahoma ou d’ailleurs, qui ne restent que tant que dure le forage, et partent ensuite. Ils sont en général de courte durée.

Prise de vue depuis le campement d'Occupy Chevron en Pologne..

Si le bilan des gaz et huile de schiste est si mauvais, pourquoi l’exploitation se poursuit-elle aux États-Unis et pourquoi Barack Obama en fait-il une telle promotion, notamment lors de son voyage officiel en Europe le mois dernier ?

Je pense que la position du président Obama est fortement influencée par son nouveau secrétaire à l’énergie, Ernest Moniz 3, qui est favorable à la fracturation hydraulique. Par ailleurs, l’information sur la quantité des fuites de méthane dans l’atmosphère et leur impact sur le climat est relativement récente. Il faut du temps aux gouvernements pour absorber l’information et changer de stratégie.

C’est aussi une question géopolitique en lien avec ce qui se passe aujourd’hui en Ukraine. Je serais surpris que les États-Unis exportent de grandes quantités de gaz. Certaines entreprises veulent en exporter, sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL), parce que le prix du gaz est plus élevé en Europe et en Asie. Mais je n’y crois pas. Nous n’avons pas à ce jour de terminal d’exportation gazière. Peut-être un ou deux seront construits un jour, mais ils coûteraient beaucoup d’argent. Le transport par mer de gaz liquéfié coûte aussi très cher. Ce serait donc un investissement très risqué. Il n’y aura pas assez de gaz pour maintenir une activité d’exportation sur le long terme.

En France et en Europe on parle beaucoup de transition énergétique. Les États-Unis pourraient-ils répondre à leurs besoins d’énergie sans les gaz et huiles de schiste ?

La clé à long terme, c’est le passage aux énergies renouvelables : éolien, solaire, hydraulique. C’est la seule solution. Les hydrocarbures faciles et bon marché ont déjà été exploités. Il ne reste plus que les gaz et huile de schiste – mais leur production va décliner – et les gisements non conventionnels, en eau profonde et dans l’Arctique – mais ils coûtent extrêmement cher. Les renouvelables doivent donc très vite commencer à remplacer les fossiles.

Si vous prenez en compte les externalités des carburants fossiles (le coût de leurs impacts sur l’environnement, ndlr), le coût important de la protection des régions côtières, des inondations, et des autres effets du dérèglement climatique, les énergies renouvelables sont d’ores et déjà compétitives. Car avec les hydrocarbures, il faut payer deux fois : une fois à l’achat, et ensuite en impôts pour rembourser les dommages qu’ils causent.


L’opinion publique américaine est-elle favorable ou opposée aux gaz et huiles de schiste ?

Aux États-Unis, les sondages peuvent dire tout et son contraire. Sur les études les plus crédibles, il semble qu’environ 40 % des personnes interrogées sont opposées à la fracturation hydraulique, environ 40 % y sont favorables et 20 % indécises. Il faut comprendre qu’aux États-Unis, les propriétaires fonciers sont aussi les détenteurs des droits miniers. Si bien que les propriétaires de terres ont tendance à être favorables aux forages des gaz de schiste car ils y peuvent toucher des droits et des recettes grâce à la location de leurs terres. C’est différent dans la plupart des autres pays. Les voisins de forages de gaz de schiste qui ne possèdent pas beaucoup de terrain ont tendance à s’inquiéter du sort des déchets issus de ces forages. Ainsi que du trafic routier intense des camions qui vont et viennent des puits.

Vous considérez-vous comme un lanceur d’alerte ?

Je ne m’étais pas formulé les choses ainsi. Peut-être. Sauf que je ne dis rien qui ne soit déjà bien connu dans l’industrie des hydrocarbures, ce qui ne correspond donc pas à la définition exacte de ce qu’est un lanceur d’alerte.

Comment l’industrie énergétique a-t-elle réagi à vos déclarations ?

Ils ont été étonnamment silencieux. Ils n’ont rien répondu, en fait.

Vous semblez être passé d’une critique des gaz et huiles de schiste à une critique plus générale de l’utilisation des énergies fossiles en raison de leurs effets néfastes sur le climat.

Tout à fait. Je me suis d’abord inquiété des effets locaux des exploitations des gaz de schiste là où j’habitais. Puis au fil des ans, je me suis beaucoup moins inquiété pour les forages car les recherches indiquent que les réserves ne sont vraisemblablement pas si importantes. Je suis aujourd’hui beaucoup plus inquiet des effets des gaz et huiles de schiste sur le dérèglement climatique. Peu importe où vous forez, peu importe d’où vous émettez : les gaz rejetés vont dans l’atmosphère et créent un problème pour nous tous, quel que soit votre lieu de vie.

Pensez-vous qu’il faut aujourd’hui sortir du pétrole ?

Ce n’est pas si simple d’en sortir. Cela prendra du temps. Mais nous devons commencer à emprunter cette voie. Les coûts des renouvelables baissent. Leur viabilité augmente assez vite. Notre approvisionnement énergétique doit changer. Nous devons remplacer les énergies fossiles aussi vite que possible par les renouvelables.

[/appeau à otto]
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Messagepar Der » 16 Avr 2014, 16:15

Appeau à Didnt read, ouais!
On se fait des bisous et on s'encule.
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Der
 
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Messagepar fernando » 16 Avr 2014, 16:25

Pas la peine de le préciser, ça vaut pour la moitié de mes posts.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
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Messagepar laurentlille1 » 16 Avr 2014, 16:32

Le mec d'Exxon-Mobil il est dans la lignée des retraités actuels et anciens 68arts...
"Maintenant que je m'en suis mis plein les poches, que j'ai pollué à fond, fumé partout, conduit bourré... ce serait bien que les générations qui arrivent fassent un peu attention"
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Messagepar fernando » 16 Avr 2014, 16:33

Un peu de respect pour lucdelil stp, merci.
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Messagepar laurentlille1 » 16 Avr 2014, 16:35

:-) J'ai beaucoup de respect pour ce qu'il a fait pour la construction de GJ2.

Sans lui et ses acolytes, GJ serait détruit à l'heure actuelle!
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Messagepar Der » 16 Avr 2014, 16:36

fernando a écrit:Pas la peine de le préciser, ça vaut pour la moitié de mes posts.

Oui, et comme d'hab.: long mais intéressant. (mais long quand même)
On se fait des bisous et on s'encule.
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Messagepar ChevalierBlanc » 16 Avr 2014, 16:50

Der a écrit:
fernando a écrit:Pas la peine de le préciser, ça vaut pour la moitié de mes posts.

Oui, et comme d'hab.: long mais intéressant. (mais long quand même)


Tout le contraire de Nando quoi !
"les gens du nord ont dans leurs cœur le soleil qui non pas dehors" Manu le 4 avril 2016
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Messagepar Xylophène » 16 Avr 2014, 16:56

Le gaz de schiste, ça me fait penser au type qui est perdu dans le désert, qui n'a plus une goutte d'eau dans sa gourde et qui croit que couper un cactus pour récupérer trois gouttes d'eau lui permettra de s'en sortir.
"Si je lance mon chapeau, si je fais l’oiseau, c’est pour ne pas mourir tout de suite, c’est pour me maintenir à la surface. Comme un nénuphar sans talent, mais nénuphar tout de même."

Armand dans "Les Nénuphars" de Michel Soutter
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Messagepar fernando » 16 Avr 2014, 17:09

Der a écrit:
fernando a écrit:Pas la peine de le préciser, ça vaut pour la moitié de mes posts.

Oui, et comme d'hab.: long mais intéressant. (mais long quand même)


Dans Mediaprout, on aime ou pas le fond, mais les articles sont souvent longs et ils prennent le temps de développer leurs sujets.

Si tu veux un parrainage -> MP. N'aie pas honte. Je l'ai déjà fait pour Chevalier mais je lui ai promis de rester discret à ce sujet.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
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Messagepar Der » 16 Avr 2014, 17:10

Non merci. J'aurais plus rien à lire sur PL sinon...
On se fait des bisous et on s'encule.
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Messagepar fernando » 16 Avr 2014, 17:12

:-)
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
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Messagepar fernando » 18 Avr 2014, 18:05

Combo avec glorification de la région

La Grand-Place était piétonne. Le nouveau maire en fait un parking

"Il faut vivre dans son temps. L’automobile ne va pas disparaître. C’est une liberté, une mobilité !" C’est avec ce discours enthousiaste qu’Olivier Gacquerre, 37 ans, maire de Béthune (Pas-de-Calais) depuis trois semaines, justifie la transformation de la Grand-Place, jusque-là piétonne, en parking.

Dans les villes du Nord, la Grand-Place est un lieu prestigieux. C’est là que sont situés l’hôtel de ville et le beffroi, et que se tiennent le marché hebdomadaire ou les événements exceptionnels, concerts, arrivées de marathon ou célébrations de victoires sportives. Les belles façades de briques, garnies de pierres de taille et surmontées de toits très pentus comme on en trouve dans toute la Flandre, reflètent la prospérité de la cité. Des restaurants ont installé des terrasses sur les abords, les banques y ont leur succursale et les grandes marques se battent pour y bénéficier d’une boutique en vue. La Grand-Place est un lieu de vie et de commerce.

Excès de vitesse. A Béthune, 28000 habitants, située à 31 km de Lille, les maisons donnant sur la place ont été détruites par les guerres, mais à chaque fois reconstruites. C’est le controversé Jacques Mellick, maire (PS) de la ville à plusieurs reprises (le seul homme condamné pour ne pas avoir commis d'excès de vitesse...), qui fit piétonniser la Grand-Place voici de nombreuses années. Pour le plus grand bénéfice des passants : moins de bruit, moins de moteurs tournant à vide, plus d’espace pour cheminer et laisser gambader les enfants.

Élu maire le 30 mars, M. Gacquerre, membre de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), un parti qui drague à l’occasion sur les terres écologistes, espère "réveiller et faire prospérer Béthune, pour redonner du brillant et du dynamisme à la ville". La réintroduction de la circulation et du stationnement sur la Grand-Place faisait partie, dans son programme, des mesures à prendre "dès avril 2014".

Stationnement sauvage. La circulation a été rétablie sur la place depuis le début du mois d’avril, on peut donc en faire le tour en voiture ; et l’autorisation de stationner est prévue "prochainement". Les automobilistes ont anticipé et saisi l'aubaine : "le samedi soir, les voitures se garent sauvagement, un peu partout sur la Grand-Place", témoigne un habitant de la région. Et puisque se garer est toléré en surface, plus personne n’utilise le parking souterrain situé sous la Grand-Place.

Des mesures similaires ont été prises, depuis les municipales, dans des villes ayant changé de couleur politique. C'est le cas à Angers sous l'impulsion du nouveau maire, Christophe Béchu (UMP). A Saint-Omer, non loin de Béthune, le nouvel élu, François Decoster (UMP) offre une heure de stationnement dans un parking du centre-ville et "expérimente" pendant deux mois la gratuité le samedi. Histoire de voir si le tout-automobile profite vraiment au commerce. En attendant, à Béthune, la municipalité espère que le retour de la voiture dans le centre-ville va attirer des personnes vivant dans le "bas-pays" (et non aux Pays-Bas comme c'était indiqué par erreur dans un premier temps) "qui n’ont d’autre choix que de prendre leur voiture" pour découvrir la cité, estime le premier adjoint, Pierre-Emmanuel Gibson.

Et un peu plus au Nord... Les Néerlandais, un peu plus au nord, sont habitués à tout autre chose. La ville de s’Hertogenbosch, Bois-le-Duc en français, 139 000 habitants, dispose d’une Grand-Place au moins aussi belle que celle de Béthune. On y circule aujourd’hui à pied, alors que dans les années 1960 elle était offerte à la voiture. Dans la courte vidéo ci-dessous, on verra des images de la ville datant d’il y a une cinquantaine d’années, juxtaposées avec des vues de 2009. Le contraste est saisissant. "Il faut vivre dans son temps", comme dit le maire de Béthune.
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Messagepar Xylophène » 18 Avr 2014, 18:54

Pour redonner un coup de jeune à Béthune, j'ai entendu dire qu'un grand concert de Sheila est également prévu sur cette même Grand Place cet été.
10 francs la place.
Dernière édition par Xylophène le 18 Avr 2014, 18:58, édité 1 fois.
"Si je lance mon chapeau, si je fais l’oiseau, c’est pour ne pas mourir tout de suite, c’est pour me maintenir à la surface. Comme un nénuphar sans talent, mais nénuphar tout de même."

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Messagepar stikky » 18 Avr 2014, 18:58

fernando a écrit:Combo avec glorification de la région

La Grand-Place était piétonne. Le nouveau maire en fait un parking

"Il faut vivre dans son temps. L’automobile ne va pas disparaître. C’est une liberté, une mobilité !" C’est avec ce discours enthousiaste qu’Olivier Gacquerre, 37 ans, maire de Béthune (Pas-de-Calais) depuis trois semaines, justifie la transformation de la Grand-Place, jusque-là piétonne, en parking.

Dans les villes du Nord, la Grand-Place est un lieu prestigieux. C’est là que sont situés l’hôtel de ville et le beffroi, et que se tiennent le marché hebdomadaire ou les événements exceptionnels, concerts, arrivées de marathon ou célébrations de victoires sportives. Les belles façades de briques, garnies de pierres de taille et surmontées de toits très pentus comme on en trouve dans toute la Flandre, reflètent la prospérité de la cité. Des restaurants ont installé des terrasses sur les abords, les banques y ont leur succursale et les grandes marques se battent pour y bénéficier d’une boutique en vue. La Grand-Place est un lieu de vie et de commerce.

Excès de vitesse. A Béthune, 28000 habitants, située à 31 km de Lille, les maisons donnant sur la place ont été détruites par les guerres, mais à chaque fois reconstruites. C’est le controversé Jacques Mellick, maire (PS) de la ville à plusieurs reprises (le seul homme condamné pour ne pas avoir commis d'excès de vitesse...), qui fit piétonniser la Grand-Place voici de nombreuses années. Pour le plus grand bénéfice des passants : moins de bruit, moins de moteurs tournant à vide, plus d’espace pour cheminer et laisser gambader les enfants.

Élu maire le 30 mars, M. Gacquerre, membre de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), un parti qui drague à l’occasion sur les terres écologistes, espère "réveiller et faire prospérer Béthune, pour redonner du brillant et du dynamisme à la ville". La réintroduction de la circulation et du stationnement sur la Grand-Place faisait partie, dans son programme, des mesures à prendre "dès avril 2014".

Stationnement sauvage. La circulation a été rétablie sur la place depuis le début du mois d’avril, on peut donc en faire le tour en voiture ; et l’autorisation de stationner est prévue "prochainement". Les automobilistes ont anticipé et saisi l'aubaine : "le samedi soir, les voitures se garent sauvagement, un peu partout sur la Grand-Place", témoigne un habitant de la région. Et puisque se garer est toléré en surface, plus personne n’utilise le parking souterrain situé sous la Grand-Place.

Des mesures similaires ont été prises, depuis les municipales, dans des villes ayant changé de couleur politique. C'est le cas à Angers sous l'impulsion du nouveau maire, Christophe Béchu (UMP). A Saint-Omer, non loin de Béthune, le nouvel élu, François Decoster (UMP) offre une heure de stationnement dans un parking du centre-ville et "expérimente" pendant deux mois la gratuité le samedi. Histoire de voir si le tout-automobile profite vraiment au commerce. En attendant, à Béthune, la municipalité espère que le retour de la voiture dans le centre-ville va attirer des personnes vivant dans le "bas-pays" (et non aux Pays-Bas comme c'était indiqué par erreur dans un premier temps) "qui n’ont d’autre choix que de prendre leur voiture" pour découvrir la cité, estime le premier adjoint, Pierre-Emmanuel Gibson.

Et un peu plus au Nord... Les Néerlandais, un peu plus au nord, sont habitués à tout autre chose. La ville de s’Hertogenbosch, Bois-le-Duc en français, 139 000 habitants, dispose d’une Grand-Place au moins aussi belle que celle de Béthune. On y circule aujourd’hui à pied, alors que dans les années 1960 elle était offerte à la voiture. Dans la courte vidéo ci-dessous, on verra des images de la ville datant d’il y a une cinquantaine d’années, juxtaposées avec des vues de 2009. Le contraste est saisissant. "Il faut vivre dans son temps", comme dit le maire de Béthune.


ça va être plus chiant pour aller voir Archive du coup.
Mais on saura où se garer....
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Messagepar Xylophène » 22 Avr 2014, 18:02

A noter ce soir sur Arte, un documentaire passionnant sur la disparition du sable.
"Si je lance mon chapeau, si je fais l’oiseau, c’est pour ne pas mourir tout de suite, c’est pour me maintenir à la surface. Comme un nénuphar sans talent, mais nénuphar tout de même."

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Messagepar fernando » 22 Avr 2014, 18:04

Fallait bien combler les catiches.
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Messagepar Xylophène » 22 Avr 2014, 18:05

A noter ce soir sur Arte, un documentaire passionnant sur la disparition du sable.
"Si je lance mon chapeau, si je fais l’oiseau, c’est pour ne pas mourir tout de suite, c’est pour me maintenir à la surface. Comme un nénuphar sans talent, mais nénuphar tout de même."

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Messagepar karmelille » 22 Avr 2014, 18:31

prochaine étape, combler les catains.
mais ya plus de taf.
Je cherche pas à vous faire peur. Vous avez déjà peur...
karmelille
 
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Messagepar ursulet » 22 Avr 2014, 18:35

Xylophène a écrit:A noter ce soir sur Arte, un documentaire passionnant sur la disparition du sable.


fautdrait chercher dans l'cul des.participants au foutsalle.
Toi qui entre au grand Stade, abandonne tout espoir...
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