[01T] Politix, fonctionnaire et Cie

Messagepar SAV » 14 Août 2014, 11:03

fernando a écrit:La croissance des 30 glorieuses on ne l'aura plus jamais, ou alors après une nouvelle guerre mondiale.

Il reste 2 modèles : chômage de masse comme en France et en Europe du Sud, ou grande précarisation du petit salariat comme en Allemagne ou dans les pays anglo-saxons. Dans les 2 cas on en arrive au même constat : du boulot y'en a plus pour tout le monde et faut le partager.
Les contrats zéro heure et autres avatars (mini-jobs allemands), c'est une façon brutale d'imposer le partage du travail, avec des miettes pour une partie des salariés. Est-ce pire que le chômage de masse? Ca se discute.

Mais faut arrêter avec le mythe de la croissance à 3%/an qui va créer de l'emploi. Quand on parle de 3 ou 4% de croissance chez les rosbifs ou aux states, faut regarder à quelle frange de la population ça profite et comment se répartissent les richesses créées.


Tain le défaitiste ichi, on peut se tirer une balle tout de suite ou bien ?
Je crois que je vais me mettre à lire les théories de Paul Krugman, prix Nobel US d'économie, donc assez crédible comme même (à part pour Namtok peut-être).
Il fustige les politiques d'austérité inefficaces, la BCE, l'Euro et dédiabolise l'inflation, bref tout pour plaire.
Brigitte Macron 2027.
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Messagepar fernando » 14 Août 2014, 11:11

otto a écrit:En causant des 30 glorieuses : conseil "lecture" (que je m'adresse également, il est n°2 sur ma liste des prochains trucs à lire) : "Une autre histoire des Trente Glorieuses : modernisation, contestations et pollutions dans la France d'après-guerre."

Comme était doux le temps des « Trente Glorieuses » ! La démocratisation de la voiture et de la viande ! L'électroménager libérant la femme ! La mécanisation agricole éradiquant la famine ! La Troisième Guerre mondiale évitée et la grandeur nationale restaurée grâce à la dissuasion nucléaire ! Etc. Telle est aujourd'hui la vision dominante de cette période d'« expansion », objet d'une profonde nostalgie passéiste... au risque de l'aveuglement sur les racines de la crise contemporaine.
À rebours d'une histoire consensuelle de la modernisation, cet ouvrage dévoile l'autre face, noire, du rouleau compresseur de la « modernité » et du « progrès », qui tout à la fois créa et rendit invisibles ses victimes : les irradié.e.s des essais nucléaires en Algérie et en Polynésie, les ouvrier.ère.s de l'amiante ou des mines d'uranium contaminé.e.s, les rivières irrémédiablement polluées, les cerveaux colonisés par les mots d'ordre de la « croissance » et de la publicité...
Les conséquences sociales et environnementales des prétendues « Trente Glorieuses », de leur mythologie savamment construite par les « modernisateurs » eux-mêmes, de leurs choix technico-économiques et de leurs modes de vie, se révèlent aujourd'hui très lourdes. Il nous faut donc réévaluer la période et faire resurgir la voix des vaincu.e.s et des critiques du « progrès » (de l'atome, des pollutions, du productivisme et du consumérisme) antérieures à 1968. L'enjeu est non seulement de démonter les stratégies qui permirent alors de les contourner, mais aussi de les réinscrire dans les combats politiques et écologiques contemporains.


Quel putain de go-schiste ce otto!

Pas de pitié pour les décroissants!
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fernando
 
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Messagepar rodolfo » 14 Août 2014, 11:12

Nan mais tout le monde est à peu près d'accord.

Mais entre une croissance nulle et faible, on pourrait au moins se payer le luxe d'en avoir une faible.

MAis bon, comment veux-tu de la croissance avec notre niveau d'imposition? je crois même qu'un collégion du BEPC le sait ça.

Pas nos abrutis PS apparemment.
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rodolfo
 
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Messagepar krouw2 » 14 Août 2014, 11:22

au risque de me faire didntreadloler

Politique économique : le changement ça doit être maintenant

http://www.alternatives-economiques.fr/ ... 68888.html

Guillaume Duval
Une politique de gauche ? Oui, c'est possible !



L'Europe, menacée par la déflation, retombe dans la stagnation. Il faut d'urgence arrêter la course au moins disant social et l'austérité budgétaire excessive qui plombent la demande intérieure en France et en Europe. Et c'est possible. Explication en six points.

Au second trimestre 2014, l’Italie est entrée de nouveau en récession et l’activité a stagné en France mais elle a aussi reculé en Allemagne : les trois principales économies de la zone euro sont à l’arrêt. Et toute la zone est menacée désormais par la déflation et une stagnation prolongée à l’instar du Japon des années 1990. Six ans après la faillite de Lehman Brothers, Il est plus que temps de prendre (enfin) acte de l’échec complet des politiques anticrises engagées en Europe : les politiques budgétaires trop restrictives des Etats et leur volonté de faire baisser partout le coût du travail sont la cause principale des difficultés actuelles. Depuis 2012, François Hollande a annoncé à maintes reprises sa volonté de réorienter les politiques européennes vers la croissance, sans passer à l’acte pour l’instant. S’il ne se décide pas à engager enfin cette bataille, c’est la démocratie et l’intégration européenne qui risquent d’être mises à bas.
1 La divergence Etats-Unis-Europe montre l’ampleur de nos erreurs

Il faut d’abord prendre toute la mesure de l’absurdité de la situation actuelle. Cette crise a été déclenchée par une dérégulation financière particulièrement hasardeuse et les déséquilibres macroéconomiques colossaux accumulés outre Atlantique. Aujourd’hui, les Etats-Unis sont certes très loin d’être tirés d’affaire mais leur économie est repartie : leur PIB devrait excéder cette année de près de 10 % celui de 2008 et le nombre d’emplois proposés aux Américains s’est accru de 1,2 millions depuis lors. A contrario, le PIB de la zone euro n’a toujours pas rattrapé son niveau d’avant-crise et nous avons perdu 4,8 millions d’emplois en six ans. C’est bien simple : en 2008, la zone euro comptait 3,6 millions d’emplois de plus que les Etats Unis, elle en a désormais 2,4 millions de moins. Il n’existe pas d’autre explication à cette divergence de trajectoire entre les Etats Unis et la zone euro que l’obstination dans l’erreur des Européens.

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2 La politique monétaire est déjà très expansive et cela pose aussi des problèmes

Que faire face à ce constat d’échec que (presque) plus personne ne conteste ? François Hollande demandait, le 4 août dernier dans Le Monde, à Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne (BCE), d’injecter davantage d’argent dans le circuit économique. La BCE a pourtant déjà ramené ses taux d’intérêt à 0,15% seulement. Elle a imposé également aux banques une pénalité de 0,1 % sur les dépôts qu’elles laissent chez elle, afin de les inciter à prêter davantage. Elle leur a aussi fait crédit déjà de mille milliards d’euros à des taux d’intérêt défiant toute concurrence. Contrairement à ce que de nombreux européens croient, la BCE a en réalité fait tourner à peu près autant la planche à billets que la réserve fédérale américaine. Certes, elle pourrait faire davantage encore et elle devrait d’ailleurs injecter de nouveau 400 milliards d’euros dans l’économie à l’automne. Mais, dans la durée, une telle politique est difficilement défendable : elle consiste en effet à subventionner grassement le secteur financier sur fonds publics… De plus une telle politique n’est pas très efficace ni sans risque sur le plan économique : dans la mesure où ménages et entreprises restent asphyxiés par une austérité excessive, ils ne font usage que de façon très limitée de cet argent qui coule à flot. Et cette politique monétaire laxiste a surtout pour effet au final de gonfler à nouveau des bulles spéculatives.
3 Il est difficile de prétendre que l’Euro est surévalué avec 200 milliards d’excédents extérieurs

François Hollande souhaitait également faire baisser le taux de change de l’euro. L’euro cher est certes un facteur majeur de déflation puisque les prix des produits importés tendent à diminuer. Mais la zone euro dégage plus de 200 milliards d’euros d’excédents extérieurs par an, soit 2 % de son PIB : difficile dans ces conditions de considérer que la monnaie unique serait surévaluée puisque la baisse de l’euro aurait pour conséquence d’augmenter encore cet excédent déjà considérable. Et nos partenaires extérieurs auraient beau jeu de dénoncer, et de combattre, une politique prédatrice de la zone euro vis-à-vis du reste du monde.

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4 Les politiques budgétaires trop restrictives sont très contreproductives

Le fond du problème est ailleurs et de ce fait sa solution aussi. S’il y a risque de déflation en Europe c’est d’abord parce que tous les gouvernements européens, et notamment le gouvernement français, mènent eux-mêmes des politiques déflationnistes. Ils ont tous adoptés en effet des politiques budgétaires très restrictives malgré la faiblesse de l’activité. Celles-ci ont non seulement pour conséquence de freiner davantage encore cette activité mais aussi, de ce fait, d’empêcher en réalité le désendettement des Etats : au premier trimestre 2014 un nouveau record de dettes publiques a été battu dans la zone euro et cette dette devrait encore s’accroître, au bas mot, de 320 milliards d’euros cette année. Tandis qu’en France le déficit de l’Etat était, fin juin, de 59,4 milliards d’euros contre 59,3 milliards un an plutôt malgré la hausse des taux de prélèvements et une baisse sensible des dépenses. Quels résultats extraordinaires…

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5 La course à la baisse du coût du travail pousse l’Europe vers la déflation

Mais ce qui nous mène surtout à la déflation, ce sont les politiques en matière de coût du travail : tous les gouvernements veulent le faire baisser. En théorie pour améliorer la compétitivité de leur économie nationale, mais comme tous leurs voisins font de même, les bénéfices sont en réalité très limités sur ce plan. En revanche l’effet dépressif sur la demande intérieure est, lui, massif puisque le coût du travail c’est aussi le revenu des travailleurs et celui de leur famille via la protection sociale : du coup, les ménages ne consomment et n’investissent plus et par voie de conséquence, les entreprises non plus malgré des profits qui remontent et des taux d’intérêt très bas. Fin 2013, la demande intérieure affichait ainsi un déficit de 370 milliards dans la zone euro par rapport à 2008, une baisse de 4,5 %. Jusqu’ici, la France avait plutôt résisté à s’engager dans cette spirale du moins disant social, mais avec le pacte de responsabilité ce n’est plus le cas : celui-ci est en effet très explicitement et massivement un pacte de déflation.


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6 Le moment est plus favorable qu’on ne le pense pour tourner le dos à ces politiques suicidaires

Pour éviter une stagnation à la japonaise, ce sont donc avant tout ces politiques budgétaires et les politiques de baisse du coût du travail qu’il faut infléchir d’urgence. Aucune chance compte tenu de l’attitude psychorigide de nos voisins allemands sur ces questions ? Pas sûr. Les Allemands eux-mêmes, dont les exportations hors Europe sont menacées par la crise ukrainienne et le ralentissement chinois, commencent (enfin) à prendre la mesure de la gravité de la situation dans la zone euro. Sur un plan économique mais aussi sur un plan politique avec notamment la montée du Front national en France qui les inquiète particulièrement (à juste titre). La preuve en a été apportée le 30 Juillet dernier par Jens Weidmann, le faucon de l’austérité qui préside la Bundesbank : il a même plaidé ce jour-là pour des hausses de salaire plus importantes en Allemagne ! De plus, en Italie, l’arrivée aux affaires de Matteo Renzi, offre une opportunité nouvelle d’alliance avec la troisième économie de la zone euro pour bousculer la donne européenne. Depuis 2012, François Hollande n’a certes montré aucune intention de prendre des initiatives un tant soit peu ambitieuses au niveau européen, mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. L’avenir de la France et de l’Europe en dépend en tout cas.
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Messagepar krouw2 » 14 Août 2014, 11:22

doublon sa mére
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Messagepar SAV » 14 Août 2014, 11:30

Pas mal krou, mais partant de ces constats on fait quoi ?
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Messagepar otto » 14 Août 2014, 11:33

Les articles d'Alternatives Economiques ne doivent pas être didntreadlolés :)
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Messagepar otto » 14 Août 2014, 11:39

SAV a écrit:Pas mal krou, mais partant de ces constats on fait quoi ?

paragraphe 6 :)
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Messagepar krouw2 » 14 Août 2014, 11:42

SAV a écrit:Pas mal krou, mais partant de ces constats on fait quoi ?


on garde Kalou
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Messagepar Dogue-son » 14 Août 2014, 12:33

otto a écrit:
SAV a écrit:Pas mal krou, mais partant de ces constats on fait quoi ?

paragraphe 6 :)


augmenter les salaires ? c'est ça sa solution magique ?
I used to be a fan. Now I'm an air conditioner
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Dogue-son
 
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Messagepar krouw2 » 14 Août 2014, 12:53

surtout pas tu vis super bien avec un smic....

sinon il existe des gens qui ont des idées créatives: http://www.cheminotsimulator.fr/
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Messagepar King Kong » 14 Août 2014, 13:08

SAV a écrit:Pas mal krou, mais partant de ces constats on fait quoi ?

On émigre en Russie?
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Messagepar fernando » 14 Août 2014, 13:40

Ouais constat limpide mais pas de solutions.

Et compter sur Matteo Renzi pour changer le rapport de force en Europe, bof. Il est autant de gauche que Moscovici, Cahuzac, Hollande, Schröeder, Zapatero ou Blair. La social-démocratie européenne quoi, la droite light.
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Messagepar fernando » 14 Août 2014, 13:50

Croissance zéro : il faut parler avec l'Allemagne


14 août 2014 | Par Jean-Michel NAULOT




Les chiffres qui sont publiés en zone euro depuis plusieurs mois et tout particulièrement ces jours-ci, en France comme en Allemagne, démontrent que, contrairement à ce que croyaient les dirigeants de la zone euro, la croissance ne va pas revenir comme à l’orée d’un cycle. Elle semble pour le moment condamnée à l’encéphalogramme plat, de manière durable. Quand on s’est à ce point trompé, il devient difficile d’adapter son discours. Mario Draghi cherche des explications du côté de la situation géopolitique, le gouvernement français du côté des critères de convergence, des excédents courants de l’Allemagne et de la BCE, accusée de ne pas faire davantage marcher la planche à billets, les chefs d’entreprises du côté du rythme insuffisant des réformes de structure, toujours évoquées, rarement réalisées.

Les risques géopolitiques ? Ils ne jouent qu’à la marge. Les critères de convergence ? L’Allemagne a beau jeu de rappeler que nous avons signé le Traité de stabilité budgétaire. Les excédents courants allemands ? Le problème est évident, considérable, mais la solidarité qu’exigerait le fonctionnement normal d’une monnaie unique n’est pas au rendez-vous. Dès que l’idée d’une action correctrice est évoquée, l’Allemagne oppose une fin de non-recevoir. Keynes avait pourtant démontré que la correction des déséquilibres appartient autant aux pays excédentaires qu’aux pays déficitaires. La rigueur de la BCE ? Ses statuts lui interdisent de prendre certaines initiatives et son rôle de toute façon n’est pas de se transformer en pompier pyromane. Le ministre des finances le sait bien, lui qui faisait partie du Conseil de Politique Monétaire en plein bataille pour le franc fort. Si la BCE apportait de nouvelles liquidités aux banques, elles s’investiraient un fois de plus dans la dette souveraine domestique. Les réformes de structures ? Leurs effets bénéfiques ne se font sentir qu’après de longues années et surtout elles deviennent quasiment impossibles à mettre en œuvre lorsqu’il n’y a plus de croissance. Le pacte de responsabilité est de ce point de vue déjà mort, avant même d’avoir été rédigé dans le détail. Le désarroi est général et « les chemins semblent fermés de toutes parts ».

Combien d’années de crise la France devra-t-elle encore subir pour que l’autorité politique accepte enfin de sortir du carcan de l’analyse traditionnelle, une analyse qui n’imagine des corrections de trajectoire qu’à la marge. Comme si le désastre économique et social auquel nous assistons en zone euro, de la Grèce à la France, en passant par l’Italie, l’Espagne et le Portugal, avec la désindustrialisation, le chômage et les coups de canif dans le modèle social - un modèle social qui avait été considéré en pleine crise financière comme exemplaire car permettant de résister à la crise - n’avait pas une cause beaucoup plus structurelle ! Ayons le courage de regarder les réalités en face : tel qu’il a été conçu à Maastricht, le système monétaire de la zone euro ne marche pas, n’a d’ailleurs jamais marché. Dès les années quatre-vingt-dix, alors que la Banque de France imposait sa politique du franc fort pour maintenir le cours du franc face au deutschemark, avec des taux d’intérêt élevés, l’économie française avait vu son taux de croissance ramené autour de 1% et, en l’espace de six ans, la dette publique avait progressé de 35% à 58% du PIB. Lorsque la croissance n’est pas là, les recettes fiscales ne rentrent pas et la dette publique augmente, mécaniquement. Plus tard, une fois l’euro en place, les effets de la politique de taux d’intérêt unique ont été bénéfiques pour l’Allemagne qui a pu financer sa réunification à des conditions avantageuses mais désastreux pour des pays comme l’Espagne et l’Irlande qui ont du affronter une bulle immobilière. Les effets de la surévaluation de la monnaie ont été calamiteux pour toute l’Europe du sud, notamment pour un pays comme la France habitué à des dévaluations de 10 à 20% tous les dix ans au cours du demi-siècle précédent.

Une politique de taux unique pour des pays aussi différents et une surévaluation systématique de la devise ne peuvent permettre de créer une zone économique fonctionnant de manière optimale. C’est un exercice aussi impossible que la quadrature d’un cercle, sauf à avoir au préalable instauré le fédéralisme politique. Ce dont il ne peut être question aujourd’hui tant les peuples y sont hostiles. Pour couronner le tout, les dirigeants européens ont ajouté une erreur de politique économique à ces mécanismes monétaires diaboliques en décrétant, lors de la crise des marchés du printemps 2010, que les malheurs de la zone euro venaient d’un surendettement public alors qu’à l’exception de la Grèce, le surendettement était privé. Ce qui s’est traduit par la mise en place des politiques d’austérité. Pour comble de l’absurde, ces politiques ont été inscrites dans les traités ! Comme si des politiques économiques pouvaient être éternelles, irréversibles !

Et le Président de la République française dans tout cela ? Comme Léon Blum qui a remis en cause le bloc-or en 1936, ce veau d’or auquel les Français étaient très attachés, il a peut-être une chance historique à saisir. En pleine campagne électorale, Léon Blum avait juré de ses grands dieux que jamais il ne porterait atteinte au lien entre le franc et l’or, que jamais il ne dévaluerait. En septembre 1936, alors qu’il était depuis trois mois Président du Conseil, un jeune conseiller de l’ambassade française à Londres, Emmanuel Monick, est venu le convaincre qu’il fallait commettre l’irréparable, sacrifier le veau d’or. Après un voyage en urgence du conseiller pour rendre visite à Roosevelt, s’assurer d’un nihil obstat, Léon Blum a courageusement décidé d’abandonner le bloc-or. La dévaluation externe a remplacé la sinistre dévaluation interne. Quelques mois après, l’économie est repartie.

Si François Hollande veut sortir la France de l’impasse dans laquelle elle semble enfermée, il doit parler à l’Allemagne et engager avec elle une réflexion sur l’Union monétaire. Deuxième puissance économique de la zone euro, disposant – jusqu’à présent - de la confiance des investisseurs, ayant joué un rôle moteur dans la création de l’euro, la France est la mieux placée pour prendre une initiative dans le domaine monétaire. Le sujet dépasse largement le problème des critères de convergence, d’ailleurs obsolètes dans l’univers économique actuel. C’est le système monétaire qu’il faut réformer. La monnaie commune imaginée par de nombreux économistes et autrefois par Edouard Balladur, John Major et Pierre Bérégovoy, qui n’étaient pas franchement des dirigeants irresponsables, avait l’immense avantage de permettre un fonctionnement souple de la zone monétaire. Elle laissait aux nations une certaine autonomie de politique économique tout en préservant le rôle de la monnaie européenne dans les échanges internationaux. Aménager l’Union monétaire était impossible au moment de la crise des marchés du printemps 2010 tant les banques étaient exposées à la dette souveraine des autres nations de la zone euro. Aujourd’hui, les banques gèrent mieux leurs risques. Les banques françaises ne détiennent plus de dette espagnole, beaucoup moins de dette italienne. Les conditions sont donc plus favorables à une réforme monétaire.

La zone euro ne sortira pas de la crise profonde dans laquelle elle est enfermée par de simples ajustements, encore moins par des discours auxquels ne croient plus nos concitoyens. Solliciter l’indulgence de la Commission, appeler une nouvelle fois à une « réorientation des politiques européennes » sans s’en donner les moyens, n’a pas de sens. La surévaluation de la monnaie tue l’industrie française, comme l'avait expliqué Louis Gallois dans son rapport de l'automne 2012. Il faut réformer les mécanismes monétaires qui sont en place et donnent de si piètres résultats. L’objectif doit être d’assurer un fonctionnement optimal de la zone monétaire, le retour à la croissance et à l’emploi dans l’ensemble des pays.
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Messagepar fernando » 14 Août 2014, 13:53

Brutal coup de frein à la croissance en Allemagne

Le Monde.fr avec AFP | 14.08.2014 à 09h02• Mis à jour le 14.08.2014 à 09h05



Le produit intérieur brut de l'Allemagne a subi un brutal coup de frein au 2e trimestre en reculant de 0,2 %, selon un chiffre provisoire publié jeudi 14 août par l'Office fédéral de la statistique, Destatis. Pire que ce qui était attendu, ces résultats outre-Rhin tombent après l'annonce par l'Insee de ceux de la France, qui voient le produit intérieur brut français stagner.


Cette perte de vitesse s'explique essentiellement par la contribution « négative » du commerce extérieur et la baisse des investissements, précise Destatis. La croissance du premier trimestre a également été révisée à 0,7 %, contre 0,8 % annoncé initialement. Les derniers indicateurs publiés suggéraient déjà un net ralentissement de l'économie allemande, mais celui-ci s'avère plus prononcé que prévu. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires attendaient un recul du PIB de 0,1 % seulement.

Après un démarrage en fanfare grâce à l'hiver clément du début d'année, l'Allemagne ne pouvait pas tenir le rythme au deuxième trimestre. La Bundesbank avait annoncé de longue date un ralentissement de la croissance, et Destatis souligne que l'effet de comparaison défavorable « a joué un rôle ».

BALANCE COMMERCIALE DÉSORMAIS NÉGATIVE

Les principaux responsables sont toutefois à chercher ailleurs. La balance commerciale de l'Allemagne, autrefois son point fort, est désormais négative et s'est encore dégradée. « Les exportations ont été inférieures aux importations par rapport au trimestre précédent », souligne Destatis.


Les investissements des entreprises ont également subi un coup d'arrêt. En revanche, la consommation des ménages et les dépenses publiques continuent de bien se porter. Elles ont encore progressé ce trimestre. Les chiffres détaillés seront publiés le 1er septembre. Sur un an, par rapport au deuxième trimestre 2013, la croissance est de 0,8 %, précise Destatis.


« L'économie allemande a certes perdu en dynamique, mais elle pourrait encore redémarrer », commente l'Office de la statistique. Les principales institutions nationales et internationales tablent pour le moment sur une croissance du PIB comprise entre 1,7 % et 1,9 % en 2014.
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Messagepar laurentlille1 » 14 Août 2014, 14:01

Une bonne guerre et ça va repartir!
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Messagepar fernando » 14 Août 2014, 14:14

Ouais. On pourrait commencer par annexer la Ruhr histoire de relancer notre industrie.

Ils ont beau être champions du monde, niquer tout le monde dans la zone euro grâce à leurs 10 ans de modération salariale, ils z'ont plus d'armée les casques à pointe, on pourrait leur mettre cheur avec nos Rafale et nos chars Edouard Leclerc.
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Messagepar SAV » 14 Août 2014, 14:59

Image
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Messagepar King Kong » 14 Août 2014, 15:01

3ième guerre mondiale comme prévu dans le protocole des sages du fion
"Je pars avec le sentiment d'avoir bien fait mon travail" françois rebsamen
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Messagepar Dageek » 14 Août 2014, 15:15

SAV a écrit:Image


Lol SuperMilf, tjr le combat just
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Messagepar krouw2 » 14 Août 2014, 16:57

Il a raison Nando, mais faut qu'on s'organise, en plus les bochs ils ont largement provoqué . Mais là avec les congés au Portugal et la rentrée des mioches le mieux ce serait de faire un doodle
Hollande 2027
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Messagepar ursulet » 15 Août 2014, 08:07

Michel sapin a la soluce: des grands investissements d'etat et relance du pouvoir d'achat.
Toi qui entre au grand Stade, abandonne tout espoir...
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ursulet
 
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Messagepar SAV » 15 Août 2014, 11:07

ursulet a écrit:Michel sapin a la soluce: des grands investissements d'etat et relance du pouvoir d'achat.

Comme en 1981 quoi, avec le succès que l'on sait.
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Messagepar rodolfo » 15 Août 2014, 15:35

SAV a écrit:
ursulet a écrit:Michel sapin a la soluce: des grands investissements d'etat et relance du pouvoir d'achat.

Comme en 1981 quoi, avec le succès que l'on sait.


Sauf que là, il parle de grands investissements 'Européens'. Il vient de se rendre compte que la France n'a plus une thune....

Bon, encore quelques années et il aura comrpis les bases du capitalisme, à n'en pas douter.

En attendant, n'oublions pas de dire que c'est la faute à Sarkozy tout ça et surtout n'ayons l'air de rien.
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rodolfo
 
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Messagepar krouw2 » 15 Août 2014, 19:43

et soyons désinvoltes
Hollande 2027
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Messagepar SAV » 15 Août 2014, 22:58

krouw2 a écrit:et soyons désinvoltes

=)
Brigitte Macron 2027.
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Messagepar fernando » 16 Août 2014, 22:01

Bruxelles juge « indispensable » une hausse des salaires en Allemagne

Le Monde.fr avec AFP | 16.08.2014 à 19h12 • Mis à jour le 16.08.2014 à 19h36

La croissance allemande a accusé un recul de 0,2 % entre avril et juin. La croissance allemande a accusé un recul de 0,2 % entre avril et juin. | AFP/DOMINIQUE FAGET

Bruxelles estime « indispensable » une hausse des salaires en Allemagne, pour que le pays puisse aider ses voisins européens à la traîne, a expliqué samedi 16 août le commissaire européen chargé de l'emploi, Laszlo Andor.

« Il serait très important que l'Allemagne multiplie les investissements publics, stimule la demande et réduise ses excédents commerciaux excessifs, qui font du tort à ses voisins européens. Dans cet objectif, un changement de la politique salariale est indispensable, du point de vue de la commission », a expliqué le Hongrois, chargé de l'emploi et des affaires sociales à Bruxelles, dans une interview accordée au quotidien allemand Die Welt, à paraître dimanche.

UNE MARGE DE PROGRESSION DE 3 %

« La hausse des salaires est restée en retrait par rapport à l'évolution de la productivité » depuis plus de dix ans en Allemagne, critique le commissaire européen dans les colonnes du journal conservateur. « Ce serait préférable, si les salaires augmentaient parallèlement à la productivité », a-t-il ajouté.
Le débat sur une hausse des salaires a récemment été ravivé en Allemagne. Le patron de la Bundesbank, Jens Weidmann, a notamment estimé que les salaires avaient une marge de progression de 3 % dans un pays où, par endroits « nous sommes quasiment en situation de plein emploi ».

L'Allemagne a appliqué une politique de bas salaires pendant des années, un facteur déterminant pour la compétitivité de ses entreprises. Dans une zone euro toujours en plein marasme économique, l'idée a fait son chemin chez certains Européens selon laquelle un coup de pouce aux salaires allemands profiterait à tous, en corrigeant le différentiel de compétitivité et en stimulant le pouvoir d'achat des foyers du plus grand marché de la zone.

LA LOI SUR LE SALAIRE MINIMUM EN VIGUEUR EN 2015

La France est coutumière d'appels du pied en ce sens, dernièrement encore de la part du président François Hollande. La rhétorique a aussi ses partisans en Allemagne, notamment chez les sociaux-démocrates, à l'origine de la loi sur le salaire minimum, qui doit entrer en vigueur au 1er janvier 2015.

Mais le ralentissement de l'économie allemande au deuxième trimestre jette un voile sur ces velléités de hausses de salaires. La croissance du pays a accusé un recul de 0,2 % entre avril et juin. Dans ce contexte, le patronat allemand a déjà averti que les négociations salariales sectorielles prévues dans les prochains mois « allaient être difficiles ».

Bon tout le monde, des autres pays européens aux US en passant par la commission, demande à l'Allemagne la fin de l'austérité et de la modération salariale qui ruine le reste de la zone euro. La grosse Merkel va-t-elle continuer à dire nein longtemps, au nom de la compétitivité allemande?
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fernando
 
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Messagepar krouw2 » 18 Août 2014, 13:18

y a pu la guerre :(

rien de tel qu'un sujet de racimse narabo islamiste pour faire décoller le .com


Nadine Morano exaspérée par la présence d'une femme voilée sur une plage



LE SCAN POLITIQUE - L'ancienne ministre UMP a publié une photo d'une femme voilée croisée sur une plage. L'occasion pour Nadine Morano de lancer un plaidoyer pour la laïcité.


«La France est un État laïc: Il convient de l'aimer, de respecter sa culture et le droit des femmes ou il convient d'aller vivre ailleurs!» Même allongée sur une serviette de plage, l'ancienne ministre sarkozyste, Nadine Morano, ne décroche pas de la politique.

L'élue rapporte, lundi, une expérience personelle sur son compte Facebook: il y a «quelques jours» un couple s'est installé près d'elle, sur une plage de l'hexagone. Lui s'est déshabillé et est allé nager. Elle, «tunique manches longues, pantalon et voile», est restée en retrait. «L'homme se mit en maillot de bain exhibant un corps bien fait, pendant que la dame s'asseyait toute habillée, bien sagement sur le sable. Il se dirigea seul, vers la mer. Heureux de profiter d'un bon bain, il adressait à sa douce soumise, seule, entourée de corps en tenue de plage, des signes de la main», écrit -t-elle sur le ton du récit.

Une scène qui a interpellé Nadine Morano et qu'elle compare à la Une du Figaro Magazine consacrée à Brigitte Bardot, «icône nationale (...) d'une France fière de sa liberté des femmes.»
Un débat similaire dans l'Essonne

L'anecdote narrée, photo en prime, c'est au tour du plaidoyer politique d'être déroulé: «Lui, a donc le droit de se déshabiller, de se baigner, elle non! Défiance envers la femme, défiance envers ses congénères masculins...Voir cela sur le territoire des droits de l'Homme est exaspérant!», poursuit Nadine Morano. Elle ajoute: «Lorsqu'on choisit de venir en France, État de droit, laïc, on se doit de respecter notre culture et la liberté des femmes. Sinon, on va ailleurs!!»

L'ex-ministre de la Famille estime que «nous devons aider et dénoncer les abus de la domination masculine et être intraitable lorsqu'elle se vit en France!» Et de conclure: «Je demande aux musulmans qui ont choisi de vivre en France et de s'y intégrer, de défendre avec moi, une simple réalité: La France n'est pas un État religieux.»

Ce n'est pas la première fois que l'UMP s'indigne de la présence de femmes voilées sur une plage. En juillet, le maire UMP de Wissous (Essonne) a interdit le port de signes religieux lors de l'opération estivale «Wissous Plage», provoquant le refoulement de deux femmes voilées. «C'est une mesure d'ordre public. Nous avons souhaité affirmer la laïcité pour permettre le vivre-ensemble», avait expliqué Richard Trinquier à l'AFP.
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krouw2
 
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Messagepar fernando » 18 Août 2014, 13:52

Cette grosse débile confond (comme beaucoup) laïcité et interdiction des signes religieux dans l'espace public.
Kessa peut foutre qu'une bonne femme porte un voile au bord de la mer ou à Wissous Plage mes couilles? Si on interdit ça, on peut aussi interdire le string et les shorts Waïkiki. Chacun aura sa propre définition de la décence et de ce qui est tolérable.

Mais bon c'est pour essayer une fois de plus de récupérer des voix parties au FN.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
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fernando
 
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Messagepar ChevalierBlanc » 18 Août 2014, 13:58

fernando a écrit:Kessa peut foutre qu'une bonne femme porte un voile au bord de la mer ou à Wissous Plage mes couilles? Si on interdit ça, on peut aussi interdire le string et les shorts Waïkiki. Chacun aura sa propre définition de la décence et de ce qui est tolérable.


Ce qui me choque avec le voile par rapport au string, c'est l'impossibilité de lui mater son boule et ses gros nichons. Ce n'est pas admissible en démocratie.
"les gens du nord ont dans leurs cœur le soleil qui non pas dehors" Manu le 4 avril 2016
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ChevalierBlanc
 
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