[01T] Politix, fonctionnaire et Cie

Messagepar Dageek » 09 Sep 2014, 10:00

Nan mais seriously....
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Messagepar GilbertSedman » 10 Sep 2014, 09:24

Viré du gouvernement, Thomas Thévenoud ne payait ni ses impôts... ni ses loyers

Connaissez-vous la phobie administrative ? Si, si, ça existe. Enfin, selon Thomas Thévenoud. Cette maladie vous ôterait l’envie de faire de la paperasse, de payer vos impôts, vos PV ou de régler vos loyers !

On pourrait croire à une plaisanterie, mais non, c’est bien le prétexte utilisé par le député (ex-PS) Thomas Thévenoud pour justifier, dans une interview au Canard enchainé, de n’avoir payé ni ses impôts ni ses loyers.

C’est le nouveau rebondissement mercredi d’un feuilleton qui ne cesse de tenir en haleine les uns et de consterner les autres. Non content d’avoir oublié pendant trois ans d’acquitter l’impôt sur le revenu, l’élu de la République Thomas Thévenoud, payé sur les deniers publics, ne payait pas non plus son loyer, et ce durant trois ans, ce qui lui a valu de frôler l’expulsion avant de finalement de payer ses dettes et de changer de bailleur.

Dernière casserole aux basques du toujours député de Saône-et-Loire : un nouvel oubli (mensonge ?) lors de sa déclaration de patrimoine ! Selon Metro, il avait dissimulé (décidément) qu’il était autoentrepreneur...
Parler à un con c'est un peu comme se masturber avec une râpe à fromage, beaucoup de douleurs pour peu de résultats (Desproges)
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Messagepar ChevalierBlanc » 10 Sep 2014, 09:31

C'est un running gag le truc.
"les gens du nord ont dans leurs cœur le soleil qui non pas dehors" Manu le 4 avril 2016
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Messagepar King Kong » 10 Sep 2014, 09:38

En prison avec cahuzac, chirac, Fabius, sarko, pasqua, balkany et tous les autres
"Je pars avec le sentiment d'avoir bien fait mon travail" françois rebsamen
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Messagepar GilbertSedman » 10 Sep 2014, 10:23

tu as oublié Lepen pour ne pas avoir payé son ISF
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Messagepar ursulet » 10 Sep 2014, 10:54

GilbertSedman a écrit:Viré du gouvernement, Thomas Thévenoud ne payait ni ses impôts... ni ses loyers

Connaissez-vous la phobie administrative ? Si, si, ça existe. Enfin, selon Thomas Thévenoud. Cette maladie vous ôterait l’envie de faire de la paperasse, de payer vos impôts, vos PV ou de régler vos loyers !

On pourrait croire à une plaisanterie, mais non, c’est bien le prétexte utilisé par le député (ex-PS) Thomas Thévenoud pour justifier, dans une interview au Canard enchainé, de n’avoir payé ni ses impôts ni ses loyers.

C’est le nouveau rebondissement mercredi d’un feuilleton qui ne cesse de tenir en haleine les uns et de consterner les autres. Non content d’avoir oublié pendant trois ans d’acquitter l’impôt sur le revenu, l’élu de la République Thomas Thévenoud, payé sur les deniers publics, ne payait pas non plus son loyer, et ce durant trois ans, ce qui lui a valu de frôler l’expulsion avant de finalement de payer ses dettes et de changer de bailleur.

Dernière casserole aux basques du toujours député de Saône-et-Loire : un nouvel oubli (mensonge ?) lors de sa déclaration de patrimoine ! Selon Metro, il avait dissimulé (décidément) qu’il était autoentrepreneur...


le mec souffre tellement de sa phobie administrative, qu'il va bosser dans les plus hautes sphères de l’administration publique... loul.
Toi qui entre au grand Stade, abandonne tout espoir...
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ursulet
 
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Messagepar W » 10 Sep 2014, 11:04

Le meilleur moyen de vaincre sa phobie est de l'affronter, respect Mr Thévenoud.
It's art. You don't need pants.
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Messagepar King Kong » 10 Sep 2014, 12:33

Deux poids deux mesures républicain.

On connait maintenant le cas de Thomas Thévenoud, ministre de Valls qui ne déclarait pas ses revenus et ne payait pas ses impôts depuis plusieurs années… On apprend par Le Canard enchaîné, qu’il a aussi oublié depuis trois ans de payer le loyer de son appartement à Paris.

Il n’a pas eu de problèmes judiciaires suite à cela.

Maintenant voyons quel traitement a subi un citoyen français lambda, pour des faits similiaires.

Ouest-France relatait qu’un habitant de Guingamp avait été condamné à 18 mois de prison pour « fraude fiscale » en septembre 2009.
À l’époque, il avait l’objet d’un mandat d’arrêt et il fut sous contrôle judiciaire jusqu’à son appel en mai 2010. « Les faits remontent à 2004 et 2005. Malgré les relances incessantes de l’administration fiscale, ce quadragénaire n’a pas déclaré ses revenus. Pourtant, il comptabilisait 265 000 € sur deux comptes différents. Pour le parquet, cette affaire c’est « Oui-Oui au pays des impôts et Caliméro en guest star. Je suis persuadé qu’il joue, qu’il est parfaitement conscient de ce qu’il fait ». Pour son avocat, il s’agit surtout « d’un homme qui manque de subtilité mais en aucun cas d’un pervers fiscal ». Le prévenu a été condamné par le tribunal de Guingamp à un an de prison. »
"Je pars avec le sentiment d'avoir bien fait mon travail" françois rebsamen
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Messagepar gblosc » 10 Sep 2014, 12:35

Manque plus que le compte caché en Suisse ou aux Iles Caimans et la boucle sera bouclée.
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Messagepar King Kong » 10 Sep 2014, 13:02

GilbertSedman a écrit:tu as oublié Lepen pour ne pas avoir payé son ISF

Un détail
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Messagepar GilbertSedman » 10 Sep 2014, 13:18

de l’histoire ?
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Messagepar rodolfo » 10 Sep 2014, 16:33

http://www.challenges.fr/economie/20140909.CHA7468/l-agirc-la-retraite-complementaire-des-cadres-coule-a-pic.html

Au cas où vous en douteriez tjrs, votre retraite vous pourrez tjrs vous la mettre au cul.
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Messagepar fernando » 10 Sep 2014, 19:01

Il est hors concours Thévenoud. Ils trouvent où des tocards pareils au PS?
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
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Messagepar Dageek » 10 Sep 2014, 19:06

Au PS, justement
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Messagepar rhazelle » 10 Sep 2014, 19:31

tous sur LCP.
Eric Woerth en latéral gauche...va laisser passer tout le monde.
Et la photo de ta collection de godes que John Holmes a posté l'autre jour , ça vient du Journal de Mickey ?
rhazelle
 
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Messagepar King Kong » 10 Sep 2014, 20:05

fernando a écrit:Il est hors concours Thévenoud. Ils trouvent où des tocards pareils au PS?

Tant qu'il y aura des tocards pour voter..
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Messagepar ChevalierBlanc » 11 Sep 2014, 10:15

Paris Match révèle une liaison entre Aurélie Filipetti et Arnaud Montebourg

Les deux anciens ministres seraient partis se reposer quelques jours à San Francisco après leur éviction du gouvernement, rapporte Paris Match.

Paris Match révèle qu'Arnaud Montebourg et Aurélie Filippetti auraient une liaison.

De loin, on les prendrait presque pour des touristes ordinaires, déambulant dans les rues de San Francisco. Elle, en chemise blanche, jean slim et Converse. Lui en polo bleu et sac à dos. Ils marchent main dans la main, font des selfies, s'enlassent au coin d'une rue... et prennent la pause devant des touristes français. Le tout devant l'objectif de Paris Match.

Non, il ne s'agit pas de stars hollywoodiennes, mais de deux anciens ministres du gouvernement: Aurélie Filippetti et Arnaud Montebourg. L'hebdomadaire a révélé ce jeudi que l'ancienne ministre de la Culture et son homologue à l'Economie entretiennent une liaison. "Après le remaniement, les deux ex-ministres ont choisi la Californie pour se reposer en amoureux", assure le magazine.

Han ! Le PS c'est vraiment le parti politique de l'amour.
"les gens du nord ont dans leurs cœur le soleil qui non pas dehors" Manu le 4 avril 2016
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Messagepar Dageek » 11 Sep 2014, 10:18

C'est claor qu ils sont forts pour enculer les mouches
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Messagepar fernando » 11 Sep 2014, 11:37

Même sur ce plan là, le quiquennat Hollande surpasse Sarkozy. Chapeau bas.
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Messagepar ChevalierBlanc » 11 Sep 2014, 12:51

Enquête préliminaire sur l'attribution de marchés à des proches de Kader Arif

Une enquête préliminaire a été ouverte à Toulouse sur des passations de marchés à des proches du secrétaire d'Etat chargé des anciens combattants, Kader Arif, a anoncé mercredi 10 septembre le procureur de la République de Toulouse. Cette enquête fait suite à un « signalement » déposé lundi par des élus du groupe d'opposition au sein du conseil régional « faisant état d'anomalies dans les relations contractuelles existant entre la région et certaines sociétés », a expliqué le procureur Michel Valet.

Deux conseillers régionaux UMP, Elisabeth Pouchelon et Vincent Terrail-Novès, ont détaillé mercredi après-midi devant la presse le fruit de recherches de plusieurs mois sur ces marchés liant la région Midi-Pyrénées à deux sociétés successives appartenant notamment au frère et à des neveux de M. Arif.

Ces sociétés, spécialisées dans la sonorisation et l'éclairage d'événements publics, auraient engrangé depuis 2008 environ 2 millions d'euros de contrats de la région Midi-Pyrénées, dirigée par le socialiste Martin Malvy. Les élus de l'opposition et Le Canard enchaîné, dans un article paru mercredi, se demandent si les deux sociétés, AWF musique, puis AWF, ont bénéficié de favoritisme. Le contrat aurait été renouvelé en 2014, au terme d'un appel d'offres qui a mis en concurrence ces deux seules sociétés.

AWF travaille également pour le Parti socialiste local, précise Le Canard enchaîné, selon lequel la société était intervenue en 2011 et 2012 lors de l'étape toulousaine de François Hollande pendant la primaire socialiste puis la campagne présidentielle.

LA RÉGION DÉMENT

La région Midi-Pyrénées a fermement démenti toute malversation dans ce dossier et menacé de poursuites « toute insinuation » suggérant le « moindre favoritisme ». M. Arif a fait savoir qu'il ne souhaitait pas commenter ces informations.

Le ministre délégué, âgé de 55 ans, a été pendant dix ans (1999-2008) secrétaire fédéral du PS de la Haute-Garonne et avait été promu au secrétariat national à partir de 2002, où il a notamment été successivement chargé des fédérations entre 2005 et 2008 à l'époque où M. Hollande, dont il est proche, était le premier secrétaire du parti (1997 à 2008).

Quand le sort s'acharne...
"les gens du nord ont dans leurs cœur le soleil qui non pas dehors" Manu le 4 avril 2016
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Messagepar GilbertSedman » 11 Sep 2014, 13:43

"secrétaire fédéral du PS de la Haute-Garonne" une garantie d'honnêteté
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Messagepar fernando » 11 Sep 2014, 13:46

Tapie n'a pas été lésé dans la vente d'Adidas en 1993

Le Monde.fr | 11.09.2014 à 10h44• Mis à jour le 11.09.2014 à 13h37 | Par Gérard Davet et Fabrice Lhomme


Selon les policiers de la brigade financière qui enquêtent sur les conditions de la vente d'Adidas par Bernard Tapie, en 1993, l'homme d'affaires n'a pas été floué par le Crédit lyonnais au cours de cette transaction.

Dans un rapport de synthèse, dont Le Monde a pu prendre connaissance, les enquêteurs mettent en cause le bien-fondé de la procédure d'arbitrage à l'issue de laquelle M. Tapie avait obtenu, en juillet 2008, 405 millions d'euros de dédommagements.

La conclusion du rapport de police, daté du 9 juillet, est sans appel :

« Les faits ayant pu être établis par les investigations ne permettent pas de donner crédit à la thèse de M. Tapie et aux conclusions des arbitres. »

Il n'y aurait donc pas eu besoin de cet arbitrage, aujourd'hui considéré comme suspect par la justice, au point de provoquer la mise en examen de M. Tapie pour « escroquerie en bande organisée » et celle – dans le volet ministériel, instruit par la Cour de justice de la République – de l'ancienne ministre des finances Christine Lagarde pour « négligence ».

DEUX FAUTES GRAVES

L'ancien patron de l'Olympique de Marseille avait pourtant toujours affirmé que la revente d'Adidas s'était opérée à son insu. Le Crédit lyonnais, sa banque, aurait selon lui créé deux sociétés off-shore pour acquérir en sous-main Adidas, dont il était alors propriétaire depuis 1990 grâce à une ligne de crédit consentie par ce même Crédit lyonnais.

Le portage ainsi réalisé au moyen de ces deux sociétés off-shore, ainsi que le fait d'acquérir une société que la banque est chargée de revendre pour son client seraient donc deux fautes graves, imputables au Crédit lyonnais.

Mais après deux années d'une patiente investigation, soulevant des montagnes de poussière, d'archives, s'appuyant sur des témoignages inédits ou des écoutes téléphoniques, relisant les écrits des uns et des autres, les policiers ont remis le produit de leurs recherches aux juges Serge Tournaire, Guillaume Daïeff et Claire Thépaut.

« DES ATTESTATIONS INEXACTES, VOIRE MENSONGÈRES »

Ces magistrats, qui enquêtent sur ce qu'ils qualifient de « simulacre » d'arbitrage, n'en demandaient pas tant : non seulement, pour eux, le jugement arbitral a bien été le fait d'une « escroquerie en bande organisée », du fait, notamment, des relations très étroites entretenues par Me Maurice Lantourne, le conseil de M. Tapie, avec le principal juge arbitre rédacteur de la sentence, Pierre Estoup, mais en plus, il reposait sur un faux postulat.

Le rapport de synthèse des policiers est en effet sans ambiguïté : « Les investigations conduites sur ces événements passés de plus de vingt ans et dont plusieurs acteurs sont décédés ont néanmoins permis de déterminer que M. Tapie avait été pleinement associé aux opérations » liées à la revente d'Adidas, explique la brigade financière.

La police a en outre établi que devant le tribunal arbitral « M. Tapie et son conseil ont produit des attestations qui s'avèrent inexactes, voire mensongères (…) Le raisonnement des arbitres reposait sur des documents non conformes à la réalité ».
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fernando
 
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Messagepar fernando » 11 Sep 2014, 14:04

[didn't read lol]



Economie: échec, confusion et amateurisme

10 septembre 2014 | Par Laurent Mauduit



Croissance en baisse, déficits en hausse: le gouvernement a brutalement révisé ses prévisions ce mercredi. L'échec qui prend forme est d'autant plus inquiétant qu'il avait été prédit de longue date par de nombreux experts. Mais François Hollande n'a rien voulu entendre.

À quelques jours de la présentation du projet de loi de finances pour 2015, qui interviendra le 1er octobre, le gouvernement s’est livré à un exercice inédit. Il a admis, même si c’est à demi-mot, que sa politique économique conduisait tout droit à l’échec. Donnant implicitement raison à tous ceux qui depuis des mois dénoncent les effets récessifs induits par l’austérité et les effets d’aubaine des cadeaux aux entreprises, il a été dans l’obligation de reconnaître que toutes les prévisions économiques de Bercy, sur la croissance, les déficits ou l’inflation, devaient être revues. Toutes dans le mauvais sens.

À l’occasion d’une conférence de presse, mercredi matin, c’est le ministre des finances, Michel Sapin, flanqué de son secrétaire d'État chargé du budget, Christian Eckert, qui s’est livré à cet exercice périlleux : admettre, sans l’admettre vraiment, que le gouvernement avait tout faux ; reconnaître que les priorités économiques du gouvernement conduisaient vers une impasse, mais sans les changer d'un iota.

Christian Eckert et Michel Sapin © Reuters.

En bref, le ministre des finances a admis que les prévisions économiques du gouvernement les plus récentes, celles qui avaient été rendues publiques en juin dernier lors de la présentation du projet de loi de finances rectificative, étaient toutes déjà obsolètes. Beaucoup moins de croissance ! Beaucoup plus de déficits ! Plus de déflation ! Comme dans un mouvement de panique, Bercy a enfin reconnu que, bien loin de la reprise prophétisée au printemps par François Hollande, tous les indicateurs économiques étaient mal orientés.

« On est entré dans la deuxième phase du quinquennat, le redressement n'est pas terminé, mais le retournement économique arrive », fanfaronnait le chef de l’État le 4 mai dernier (lire Croissance et chômage : Hollande, l’extralucide !). Las ! Quatre mois plus tard, le gouvernement doit avouer que tout cela n’était que fariboles.

Concrètement, le gouvernement a d’abord révisé à la baisse sa prévision de croissance. Pour 2014, elle ne devrait pas dépasser 0,4 %, et pour 2015 Bercy table désormais sur une croissance de seulement 1 % au lieu du 1,7 % qui était attendu en juin dernier. En clair, François Hollande s’est totalement trompé – à moins qu’il n’ait abusé l’opinion ? – en annonçant ces derniers mois une reprise, confortée selon lui par les retombées de la politique économique du gouvernement. C’est exactement l’inverse qui est à l’œuvre. Même si le gouvernement n’a pas évoqué dans la foulée l’évolution du chômage, la révision à la baisse de la prévision de croissance fonctionne, là encore, comme un aveu : le chômage va malheureusement continuer à grimper les mois prochains.

Les déficits publics vont du même coup déraper beaucoup plus que prévu. De l’aveu même de Michel Sapin, ils devraient atteindre 4,4 % du produit intérieur brut (PIB) en 2014, alors que l’objectif affiché en loi de finances initiale était de 3,6 %, et de 3,8 % en loi de finances rectificative. Ces déficits publics, qui ont atteint 4,3 % en 2013, ne sont donc pas en baisse, mais… en hausse ! En clair, la réduction des déficits publics qui était présenté comme l’objectif central de la politique économique – et qui est la justification de la politique d’austérité – est en train d’échouer.

Cet échec sur les déficits publics est un camouflet pour François Hollande, car initialement il voulait réduire les déficits publics sous la barre des 3 % dès 2013, or Bercy envisage maintenant que l’objectif pourrait être atteint au plus tôt en… 2017.


Enfin, Michel Sapin est venu implicitement confirmer que la France, comme le reste de l’Europe, était confrontée à un grave danger, celui de la déflation. Le ministre a donc révisé la prévision d’inflation pour 2014 à seulement 0,5 % et 0,9 % en 2015.

Il y a quelque chose de confondant dans ces révisions des prévisions économiques. Car, de longue date, le gouvernement avait été prévenu que sa politique économique n’était pas la bonne et qu’elle conduirait à moins de croissance et plus de déficits. Or, c’est très exactement ce scénario qui est à l’œuvre. De nombreuses alertes ont été adressées au gouvernement depuis 2012, et auxquelles ce dernier, prisonnier de la doxa libérale à laquelle il s’est ralliée sitôt passée l’élection présidentielle, n’a jamais voulu prêter attention. Avec entêtement, il a même aggravé ces erreurs.

Une politique qui « s’auto-annule »

Le gouvernement a en effet adossé sa politique économique à deux priorités majeures, toutes les deux d’inspiration libérale. En premier lieu, il a fait de la lutte pour la réduction des déficits sa première priorité, avec à la clef le plan de 50 milliards d’euros d’économies que l’on connaît. Puis il a fait de son plan de plus de 40 milliards d’euros d’allègements fiscaux et sociaux sa seconde priorité. Et mariant les deux priorités, il a argué qu’il avait mis au point la bonne recette pour renouer avec la croissance. On connaît les arguments avancés : il n’y a pas de croissance durable sans rétablissement des comptes publics ; et il n’y a pas plus de croissance dynamique si la compétitivité des entreprises est grevée par des impôts trop lourds ou des cotisations sociales trop fortes.

Mais ces arguments, puisés dans la boîte à outils intellectuelle du patronat et des milieux d’affaires, sinon même de l’UMP, ont été réfutés par de nombreux experts – avant de l’être dans les rangs mêmes du Parti socialiste par les députés frondeurs – et pas seulement eux.

Dans le cas de l’austérité, un seul exemple : dès le 6 juillet 2012, l’économiste de l’OFCE Xavier Timbeau tire la sonnette d’alarme dans un entretien prémonitoire avec Mediapart (lire Xavier Timbeau (OFCE) : « C’est l’escalade vers la catastrophe »). Avec le recul, ce que dit cet expert prend une forte résonance. Car, quand il prend la parole, le 6 juillet 2012, la gauche socialiste n’est au pouvoir que depuis quelques semaines. Et le gouvernement de Jean-Marc Ayrault n’a fait que prendre de premières mesures budgétaires d’économie. À l’époque, on est encore très loin du plan d’austérité de 50 milliards.

Avec le recul, il est utile de relire ce que disait cet expert : il expliquait que dans une période de stagnation ou même de récession, il était aberrant de conduire une politique restrictive car cela conduirait à casser toute possibilité de reprise. Il expliquait qu’une politique qui chercherait en priorité à réduire les déficits publics à marche forcée dans cette période de conjoncture dépressive serait radicalement contre-productive : cassant la croissance, elle conduirait à tarir les rentrées de recettes fiscales et sociales. En clair, prévenait-il, c’est une politique qui « s’auto-annule ». « On est dans un processus à plusieurs étapes : dans un premier temps, on annonce un peu plus d'austérité ; et puis on dit : “Ah! c'est pas de chance ! Il y aura moins de croissance que prévu ; il faut donc que l'on soit un peu plus dur" ; et ainsi de suite…On est dans un processus où l'objectif s'éloigne au fur et à mesure que l'on cherche à s'en rapprocher. C'est la logique à l'œuvre au niveau français, comme elle l'est au niveau européen », expliquait Xavier Timbeau.

Cette critique, il n’était pas le seul à l’exprimer. Dès le printemps 2011, c’est même cela qui avait conduit le Parti socialiste à adopter une plate-forme pour la présidentielle, ratifiée par les militants, qui critiquait la décision de Nicolas Sarkozy de vouloir atteindre les 3 % de déficits publics dès 2013. Pour ne pas étouffer l’activité, le projet socialiste préconisait de réduire les déficits de manière beaucoup plus prudente, en repoussant l’objectif des 3 % à 2014 sinon même 2015. Mais on sait ce qu’il en est advenu : foulant au pied le projet de son propre parti, François Hollande a décidé de retenir l’objectif de Nicolas Sarkozy, avec une réduction à 3 % des déficits dès 2013.

Le résultat, on le voit aujourd’hui. Comme l’avait prédit Xavier Timbeau, c’est une politique qui « s’auto-annule » que les socialistes ont mise en place. Fixant le cap sur l’austérité au nom de la réduction des déficits, ils ont cassé la croissance et… creusé les déficits. Et en bout de course, on en arrive à ce bilan paradoxal : les fameux 3 % de déficits que François Hollande voulait atteindre dès 2013 sont maintenant repoussés à… 2017 !

Le plus stupéfiant de l’histoire, c’est que ces mises en garde se sont ensuite multipliées, en provenance d’un peu tous les horizons. Et dans les rangs mêmes du PS, ils ont pris de plus en plus d’ampleur, ce qui a renforcé les rangs des frondeurs. Car le gouvernement, faisant toujours la sourde oreille, a durci progressivement son action, jusqu’à adopter le plan d’austérité de 50 milliards d’euros, dont 21 milliards d’euros d’économies.

Que l’on se souvienne par exemple de la mise en garde qu’avait formulée pas plus tard qu’au printemps dernier la rapporteure générale du budget (PS) à l’Assemblée. Dans un rapport publié le 23 juin dernier (on peut le télécharger ici), à la veille du débat budgétaire qui devait tout à la fois examiner le plan d’austérité de 50 milliards d’euros et les cadeaux offerts aux entreprises (lire La politique d’austérité conduit tout droit à la catastrophe), Valérie Rabault faisait ces mises en garde – qui n’ont pas plus été entendues que les précédentes : « Selon les prévisions établies par le ministère des finances et des comptes publics dont dispose la Rapporteure générale, le plan d’économies de 50 milliards d’euros proposé par le gouvernement pour la période 2015 à 2017, soit une réduction des dépenses de plus de 2 points de PIB, aurait ainsi un impact négatif sur la croissance de 0,7 % par an en moyenne entre 2015 et 2017, et pourrait entraîner la suppression de 250 000 emplois à horizon 2017. » (Lire L’échec économique, le désastre social.)

Mais à l’époque, cette prévision de simple bon sens avait été accueillie par des moqueries par Michel Sapin. Et pourtant, nous y sommes : si le gouvernement est contraint de revoir ses prévisions à la baisse, c’est Valérie Rabault qui avait raison.

40 milliards de dividendes pour les actionnaires

On sait d’ailleurs pourquoi François Hollande s’est enfermé dans cette erreur : voulant apporter plus de 40 milliards d’allègements fiscaux et sociaux aux entreprises, il fallait bien que le gouvernement trouve les moyens de les financer. Impossible donc d’amender le plan d’austérité, car du même coup, cela aurait menacé encore plus gravement l’équilibre des finances publiques au moment où elles étaient par ailleurs sollicitées pour mettre en place le système de crédit d’impôt en faveur des entreprises, puis d’allègements des cotisations sociales.

La première erreur du gouvernement sur la réduction des déficits publics s’est donc doublée d’une seconde sur son plan de 40 milliards d’euros d’allègements en faveur des entreprises. Comme dans une folle fuite en avant, les dignitaires socialistes ont joué avec ce plan leur va-tout : ils ont répété à l’envi que de lui viendrait le salut. On connaît la ritournelle : les 40 milliards apportés aux entreprises vont stimuler leurs projets d’investissement et d’embauche ; la croissance va donc repartir et le chômage baisser.

Et comme il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, le gouvernement a cherché à tourner en dérision tous ceux qui lui faisaient observer que cette somme exorbitante en faveur des entreprises, déboursée sans la moindre contrepartie de la part des entreprises, ne produirait guère que des effets d’aubaine. C’est ce qu’ont répété en particulier de nombreux députés frondeurs tout au long des derniers mois.

Or, avec la révision de ses prévisions, le gouvernement vient là encore de convenir – sans le dire vraiment – que les frondeurs avaient raison : les allègements risquent de conduire à des effets d’aubaine massifs pour les entreprises ou leurs actionnaires, mais sans dynamiser l’investissement ou la croissance.

Tout invite à cette conclusion ravageuse : aussi bien ces révisions de prévisions que les dernières données dont on dispose sur les résultats des entreprises. Car si l’investissement est en chute et l’emploi en berne, les actionnaires, eux, se portent au mieux – merci pour eux ! On a même appris le mois dernier grâce à une étude d’un organisme financier, Henderson Global Investors, que la France avait décroché le trophée (assez peu glorieux pour le gouvernement socialiste !) de championne d’Europe des dividendes versés aux actionnaires. Les rémunérations versées en 2014 aux actionnaires ont en effet augmenté de 30,3 % en France pour atteindre 40,7 milliards de dollars.

Comme on pouvait le craindre, les cadeaux aux entreprises ont donc bel et bien généré des effets d’aubaine, mais pas d’effet économique véritable. Ce n’est d’ailleurs qu’un hasard, mais on ne peut s'empêcher d'y voir une valeur symbolique : ces 40 milliards de dividendes correspondent très exactement aux 40 milliards d’allègements fiscaux et sociaux.

Mais au-delà de l’échec économique, qui est assurément celui de François Hollande, c’est aussi le grand désordre régnant dans les sommets du pouvoir qui transparaît au travers de ces modifications de prévision. Le grand désordre et aussi la panique, l’amateurisme, l’improvisation permanente qui président à l’élaboration de la politique économique. Car il ne se passe plus un jour sans que l’on assiste à un changement de pied, à un ordre suivi tout aussitôt d’un contrordre…

La semaine passée, Michel Sapin avait ainsi semblé prendre la mesure des effets récessifs du plan d’austérité et avait annoncé, prétextant la faible inflation, que le plan de 21 milliards d’euros d’économies serait revu à la baisse. Mais ce mercredi, craignant sans doute les réactions de Bruxelles après l’annonce du dérapage des déficits publics, il a annoncé qu’il n’en serait rien et que les 21 milliards seraient bel et bien appliqués. Comprenne qui pourra... Sur le front de la TVA, même confusion généralisée : agissant en sous-main pour Manuel Valls pour sonder l'opinion, le député socialiste Christophe Caresche a ainsi avancé la semaine passée la suggestion – passablement réactionnaire et inégalitaire – d’une nouvelle hausse de deux points de la TVA. Mais dans les sommets du pouvoir, on craint fort que ce projet, s’il voyait le jour, ne soit perçu comme la provocation de trop par des députés socialistes qui sont à cran.

De cette exaspération, il existe d’ailleurs des signes innombrables. Il suffit par exemple de se reporter à la réaction très révélatrice du député socialiste Pierre-Alain Muet. Ancien conseiller économique de Lionel Jospin, homme mesuré s’il en est et économiste chevronné, le député a accueilli l’annonce de Bercy par un communiqué mi-vengeur mi-moqueur qui, quand on connaît le tempérament de son auteur, en dit long sur l’état d’esprit des troupes socialistes :

« La poursuite de la récession européenne conduit à un déficit public qui ne se réduit pas en France en 2014. Dans cette situation, le gouvernement a raison de reporter à 2017 la réalisation de l'objectif de 3 % pour ne pas ajouter de nouvelles mesures d'austérité à une stagnation, due, comme l'a rappelé le président François Hollande le 20 août, à "un problème de demande dans toute l'Europe"... résultant des politiques d'austérité menées depuis plusieurs années. Je salue notamment le fait que la hausse de la TVA, parfois envisagée, ait été écartée. En revanche, faut-il continuer à programmer 41 milliards d'allègements sur les entreprises dont les effets n'apparaîtront qu'à long terme, en maintenant en contrepartie l'objectif de réduction de dépenses dont l'effet dépressif est immédiat ? Cela ne semble guère réaliste au regard des réductions de dépenses réalisées antérieurement et encore moins optimal pour retrouver rapidement la croissance. Dans cette conjoncture, il serait plus efficace d'augmenter plus fortement les emplois d'avenir et l'apprentissage et de soutenir l'investissement des collectivités locales qui est en train de s'effondrer. »

Que pense le secrétaire d'État chargé du budget, Christian Eckert, de la politique budgétaire et fiscale qu’il est lui-même chargé de mettre en œuvre ? Loyal, il n’en laisse rien transparaître. Mais il n’est guère besoin d’être grand clerc pour deviner qu’il doit, lui aussi, avoir des états d’âme, même s’il ne les met pas sur la place publique. Il suffit de se reporter à l’entretien très critique qu’il avait donné à Mediapart le 24 janvier 2014 (Lire Christian Eckert (PS) : « Le chef de l’État n’est pas le seul maître à bord.)

En bref, la politique économique prend eau de toutes parts : c’est celle du bateau ivre.

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Messagepar fernando » 11 Sep 2014, 14:08

La commission européenne enfin sur la bonne voie



Commission européenne: les choix douteux de Juncker

10 septembre 2014 | Par Ludovic Lamant


Un Britannique à la régulation financière, un Hongrois proche de Viktor Orban à l'éducation, un Espagnol lié à une compagnie pétrolière au climat… Certaines nominations au sein de la future commission vont provoquer des remous. En attendant les auditions au parlement européen.


De notre envoyé spécial à Bruxelles. C'est la dernière ligne droite du grand remaniement bruxellois, enclenché depuis les élections européennes de mai dernier. Le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, qui succédera à José Manuel Barroso en novembre, a présenté mercredi 3son équipe de 27 commissaires, dont 14 issus des rangs du PPE (droite conservatrice, qui a remporté les élections de mai) et huit sociaux-démocrates (dont Pierre Moscovici). On compte seulement 9 femmes sur 28 – la proportion est identique à celle de la précédente commission.

Jean-Claude Juncker n'a pas choisi l'identité des commissaires qui vont intégrer son équipe – chacune des capitales reste souveraine en la matière. Mais le Luxembourgeois, qui a dirigé pendant dix-huit ans l'un des principaux paradis fiscaux d'Europe, s'est permis quelques choix douteux dans la distribution des portefeuilles. Passage en revue.

-Jonathan Hill, un ex-lobbyiste à la régulation financière

C'est l'attribution qui fera le plus polémique dans les semaines à venir. Ce fidèle de David Cameron, 53 ans, récupère un portefeuille décisif : celui de la « stabilité financière » et de la régulation des banques. Sous la deuxième commission Barroso, ces compétences étaient détenues par Michel Barnier, qui avait bataillé, en partie, contre le lobbying intensif de la City à Bruxelles.

En juillet, la plateforme d'ONG bruxelloises CEO, qui milite pour la transparence de la vie bruxelloise, a exhorté 3 David Cameron, le chef du gouvernement britannique, à revenir sur son choix. À en croire The Independent, 3 « Lord Hill », ex-conseiller de John Major, était considéré, à une époque, comme « le lobbyiste le plus expérimenté du gouvernement ». Sous la pression, Hill a fini par céder, en juillet dernier, ses parts dans une entreprise de relations publiques (Huntsworth 3). Mais il continue d'entretenir des relations étroites avec beaucoup d'acteurs du secteur privé, s'inquiète CEO, qui exige désormais sa démission. Hill a cofondé le cabinet de consultant Quiller, en 1998, qui compte aujourd'hui HSBC parmi ses clients.

L'audition de Jonathan Hill au parlement – sans doute fin septembre – s'annonce mouvementée. D'autant qu'il récupère, dans son portefeuille, le dossier ultra-sensible de l'« union bancaire », qui concerne, en priorité, les banques des États de la zone euro… La Grande-Bretagne n'est pas membre de la zone euro – et n'est pas près de l'être –, puisque Londres réfléchit même à organiser un référendum sur sa sortie de l'Union. « Proposer Jonathan Hill comme commissaire en charge de l'union bancaire est une provocation », juge l'eurodéputé écolo belge Philippe Lamberts.

-Pierre Moscovici retrouve sa très chère taxe Tobin

Si l'arrivée de l'ex-patron de Bercy était plus qu'annoncée aux affaires économiques, l'élargissement de son portefeuille à la fiscalité est une vraie surprise. Plusieurs sources confirment que Juncker a pris cette décision in extremis. Sous cette casquette, Moscovici retrouvera un dossier qu'il connaît bien, pour l'avoir en partie torpillé lorsqu'il était à Bercy : la taxe sur les transactions financières.

Comme Mediapart l'a déjà raconté par exemple ici, c'est la France, et notamment les services de Pierre Moscovici à l'époque, qui ont freiné le projet, pour protéger les intérêts des grandes banques françaises. Le ministre d'alors avait même qualifié d'« excessif » le projet de la commission… Le chantier de la TTF n'est pas à l'arrêt pour autant : la « coopération renforcée » – un groupe de onze États volontaires pour tester une première phase du projet – se poursuit. Il sera donc intéressant de voir si la stratégie de Moscovici va évoluer après sa nomination à Bruxelles.


« L’arrivée de Pierre Moscovici sur des secteurs clés comme les affaires économiques et la fiscalité nous laisse au mieux perplexes, au pire pessimistes. Notre expérience de travail sur la taxe sur les transactions financières, alors qu’il était à la tête du ministère français des finances, nous a permis de constater sa proximité avec le secteur financier dont il a à maintes reprises défendu les intérêts », a réagi Alexandre Naulot, de l'ONG Oxfam-France.

-Cañete au climat et à l'énergie, « insulte à l'intelligence » ?

Cañete est un vieux routard de la politique espagnole, ministre de l'agriculture sous Aznar, puis sous Rajoy. Mais ce conservateur a atteint une notoriété inattendue lors de la dernière campagne des européennes, dont il fut le chef de file pour le parti populaire (PP), au pouvoir. Ses propos sexistes particulièrement violents, à l'issue d'un débat télévisé 3avec son adversaire socialiste Elena Valenciano, ont tourné en boucle sur les réseaux sociaux : « Un débat entre un homme et une femme est toujours compliqué. Si vous abusez de votre supériorité intellectuelle, vous apparaissez comme un machiste et vous semblez menacer une femme sans défense. »

La polémique n'a pas empêché Cañete d'être élu – sa liste est même arrivée en tête aux européennes de mai. Et elle n'a pas non plus dissuadé Mariano Rajoy, chef du gouvernement espagnol, d'en faire un commissaire européen. Le choix de Juncker de lui proposer un portefeuille de tout premier plan – le climat et l'énergie – à l'approche de la conférence de Paris en 2015, suscite déjà des remous en Espagne. C'est une « insulte à l'intelligence », a réagi le parti écolo Equo 3, pour qui Cañete incarne « l'antithèse de la protection du climat et des énergies renouvelables ».

Le Monde rappelle 3 une enquête du quotidien El País publiée en avril 3, qui accusait Cañete d'avoir occulté une partie de ses intérêts dans une entreprise pétrolière baptisée Mercantil Petrolífera Ducar pendant ses deux mandats de député. Et cette entreprise avait bénéficié à plusieurs reprises de concessions accordées par l'État espagnol…

« Lié personnellement à des compagnies pétrolières, provenant d’un gouvernement en guerre avec les énergies renouvelables, ayant émis des propos carrément sexistes qui viennent tristement souligner le caractère non-paritaire de cette nouvelle commission, Cañete ne peut incarner la révolution énergétique dont les Européens ont urgemment besoin », réagit Europe Écologie-Les Verts dans un communiqué. Là encore, l'audition de cet Espagnol devant les eurodéputés ne sera pas un parcours de santé.

-Tibor Navracsics, un fidèle d'Orban, à l'éducation, la jeunesse et à la citoyenneté

Ce Hongrois est un très proche de Viktor Orban, dont il fut un temps directeur de cabinet. Passé par le ministère de la justice, il est notamment connu à Bruxelles pour avoir défendu les positions de la Hongrie, lors des (nombreux) bras de fer qui ont opposé Budapest à l'UE ces dernières années sur des questions de libertés fondamentales et de respect des règles démocratiques.

Ses prises de position, notamment sur les minorités sexuelles en Hongrie, risquent d'être passées au peigne fin avant son audition au parlement. Le choix de Juncker de confier un portefeuille à l'éducation et à la jeunesse, à l'un de ceux qui incarne le durcissement du régime hongrois, laisse pantois.
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Messagepar Der » 11 Sep 2014, 14:08

J'adorerais le lire, mais j'ai pas le temps...
Tu me fais un résumé en 5-6 lignes maxi?


edit: ah bah y'en a 1 de plus, pas l'temps là...
On se fait des bisous et on s'encule.
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Messagepar pepito_banzaï » 11 Sep 2014, 14:11

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La vie est une pute qui te veut pas que du bien.
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Messagepar GilbertSedman » 11 Sep 2014, 14:12

Loul le petit "faggot" innattendu :-)
Parler à un con c'est un peu comme se masturber avec une râpe à fromage, beaucoup de douleurs pour peu de résultats (Desproges)
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Messagepar Der » 11 Sep 2014, 14:12

Putain, magnifique ce gif! :D
On se fait des bisous et on s'encule.
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Messagepar fernando » 11 Sep 2014, 18:39

Thomas et Sandra Thévenoud, la chute de deux ambitieux

Le Monde.fr | 11.09.2014 à 16h33• Mis à jour le 11.09.2014 à 16h49


Neuf jours à peine après avoir été nommé secrétaire d'Etat chargé du commerce extérieur, Thomas Thévenoud démissionnait du gouvernement, jeudi 4 septembre, pour s'être mis en irrégularité fiscale.

Quelques jours plus tard, c'est son épouse, Sandra, qui était mise en congé de son poste de chef de cabinet du président du Sénat. Moins d'une semaine a suffi pour transformer le couple en objet de scandale.

■L'ascension


Thomas Thévenoud a démarré sa carrière politique au cabinet de Laurent Fabius, quand celui-ci était ministre de l'économie de Lionel Jospin, après des études à Sciences Po Paris.

Sandra Elouarghi, elle, a fait ses armes auprès de Pierre Moscovici, alors ministre des affaires européennes, après un DESS à l'IEP de Lyon. Le couple se forme à cette époque, à la fin des années 1990.

En 2001, Thomas Thévenoud devient conseiller municipal de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), mais c'est à Paris, dans le 5e arrondissement, qu'il mène avec Sandra la moitié de sa vie.


En 2008, devenu vice-président du conseil général de Saône-et-Loire, il se rapproche d'Arnaud Montebourg, qui le pousse à se présenter dans la circonscription de Mâcon, qu'il prendra à la droite en juin 2012, faisant ainsi son entrée à l'Assemblée nationale.

■Un couple au pouvoir...

Dans le couple Thévenoud, « il est le plus charismatique, elle est la plus fine politique », résume Bernard Rullier, un proche de François Hollande. Dans les cercles du Parti socialiste, on parle « des » Thévenoud.


Yann Galut, député PS du Cher était en duplex depuis l'Assemblée nationale pour BFM Story. Retour sur la charge de Manuel Valls contre Thomas Thévenoud pendant la séance de questions au Parlement. Le Premier ministre a déclaré de ne pas "comprendre pourquoi son ex-secrétaire d'état soit encore député et "ne souhaite pas bénéficier de sa voix lors du vote de confiance qui aura lieu dans une semaine. Pour Yann Galut, le chef du gouvernement n'en faisait pas trop, car il est demandé aux parlementaires, surtout les socialistes d'être irréprochable. Et il espère que Thomas Thévenoud se rendra compte de l'émoi qui traverse le pays et l'ensemble de la classe politique, et en tirera les conséquences et qu'en responsabilité décidera soit de se faire réélire ou de se retirer de la vie publique.

Lorsque Thomas Thévenoud est nommé secrétaire d'Etat au commerce extérieur, le 26 août, Sandra reçoit presque autant de messages de félicitations que son mari. A La Rochelle, fin août, le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, assure : « Thomas est le meilleur de sa génération. »

Au palais du Luxembourg, le président du Sénat, Jean-Pierre Bel, sable le champagne en l'honneur de « Sandra », sa chef de cabinet, sa « collaboratrice idéale ».

■... mais peu soucieux des contraintes administratives

« J'ai toujours été bordélique dans ma vie privée, tous ceux qui me connaissent le savent, mais je n'ai jamais été malhonnête. Seulement, j'ai une phobie administrative… », a déclaré Thomas Thévenoud au Canard enchaîné, lundi 8 septembre.


Les amis de longue date de Thomas Thévenoud se souviennent d'avoir vu, quand il était jeune militant, des paquets de factures encore fermées dans sa voiture et des PV pliés en vrac entre les dossiers.

Il est arrivé que l'eau de son local soit coupée, pour cause d'impayés. « Ecoute, c'est simple, j'ai toujours détesté la paperasse. Je n'ouvre pas les enveloppes… », avait-il lâché un jour au responsable de sa fédération socialiste, Jérôme Durain.

Le manque de rigueur administrative semble partagé par le couple. Depuis le passage éclair de Thomas Thévenoud au gouvernement, les révélations s'enchaînent : jeudi 4 septembre, on apprend d'abord que le couple a fait l'objet d'une procédure de recouvrement forcé, devant 12 593 euros de pénalités au fisc.

Puis Le Canard enchaîné détaille que les Thévenoud ont omis de payer leur loyer pendant trois ans. Jusqu'au kinésithérapeute de leurs filles, qui a dû recourir à un huissier pour obtenir le paiement de deux années de soins non réglés, raconte, jeudi 11 septembre, Le Bien public.

■Le coup d'arrêt


Les Thévenoud se sont-ils laissé emporter par ce sentiment de toute-puissance qui saisit parfois les responsables politiques ?

Même lorsque le nom de Thomas Thévenoud circulait, en mars, pour un poste de ministre, le couple n'a pas régularisé sa situation fiscale. Thomas et Sandra Thévenoud ont franchi la ligne rouge, comme s'ils voulaient jouer avec leur destin. Désormais exclu du Parti socialiste, Thomas Thévenoud refuse de quitter son siège de député. Résistera-t-il aux nombreux appels à sa démission ?
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Messagepar rodolfo » 12 Sep 2014, 11:49

En fait, Nando il trolle le topoc politic aux yeux et à la barbe des modos.

Pire que Manu en fait.
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