Charlie Hebdo

Messagepar fernando » 25 Fév 2015, 14:30

Non, « Charlie Hebdo » n’est pas obsédé par l’islam

LE MONDE | 24.02.2015 à 14h07 • Mis à jour le 25.02.2015 à 12h24 | Par Jean-François Mignot (Sociologue) et Céline Goffette (Sociologue)

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De qui se moquait le journal satirique Charlie Hebdo, avant que deux terroristes islamistes assassinent cinq caricaturistes et six autres personnes présentes à la conférence de rédaction du 7 janvier ? Est-il vrai que ce journal faisait preuve d’une « obsession » à l’encontre des musulmans, comme cela a pu être dit à la suite des attentats, notamment dans une tribune du Monde du 15 janvier 2015, à laquelle ont contribué plusieurs chercheurs ?

Pour apporter une réponse raisonnée à cette question, nous analysons les 523 « unes » du journal de janvier 2005 (n°655) au 7 janvier 2015 (n°1177). Si les « unes » de Charlie Hebdo ne résument pas à elles seules le journal, elles en sont toutefois la vitrine, que même des non-lecteurs peuvent voir en devanture des kiosques. Le faible nombre d’abonnés que comptait Charlie Hebdo avant les assassinats laisse d’ailleurs supposer que c’est sur la base de ses « unes » que le journal a été accusé d’islamophobie. De cette analyse, il ressort plusieurs enseignements.

Quatre grands thèmes émergent des « unes » de Charlie Hebdo : la politique ; les personnalités médiatiques du sport et du spectacle ; l’actualité économique et sociale ; et la religion. Sur les 523 « unes » parues au cours des dix dernières années, près des deux tiers (336) concernent la politique. L’actualité économique et sociale vient ensuite (85 « unes »), puis les personnalités médiatiques du sport et du spectacle (42). La religion n’est le thème que de 7 % des « unes » (38). Enfin, 22 unes traitent de plusieurs sujets à la fois : politique et médias (n°919), médias et religion (n°928), religion et politique (n°932), religion et questions sociales (n°917), etc.

Au sein de la thématique politique, un peu plus de la moitié des « unes » portent sur des personnalités de droite (en majorité Nicolas Sarkozy), près d’un quart sur des personnalités de gauche, 7 % sur l’extrême droite et 9 % sur des personnalités politiques internationales (et 9 % sur plusieurs cibles à la fois).

Parmi les « unes » relevant de l’actualité économique et sociale, un peu plus de 50 % portent sur les mouvements sociaux ou sur les Français en général (comme le n°1104), 21 % portent sur les sexes ou la sexualité (par exemple le n°1155), 18 % portent sur la délinquance, la violence politique ou le terrorisme, et 6 % portent sur les relations entre générations.

Au sein des personnalités médiatiques du sport et du spectacle, on trouve environ un tiers de créateurs (auteurs, chanteurs, réalisateurs, acteurs, humoristes, etc.) et deux tiers de sportifs et de personnalités des médias.

Au fil des années, cette répartition en quatre catégories principales a peu changé. Néanmoins, la politique devient un sujet encore plus présent en période d’élection présidentielle.



Irrévérencieux et indéniablement antiraciste



Parmi les 38 « unes » ayant pour cible la religion, plus de la moitié vise principalement la religion catholique (21) et moins de 20 % se moquent principalement de l’islam (7). Les juifs, quant à eux, sont toujours raillés aux côtés des membres d’au moins une autre religion, comme l’islam dans le n°1057. Trois « unes » concernent toutes les religions à la fois, notamment les « unes » 983 et 1108.

Au total, de 2005 à 2015, seulement 1,3 % des « unes » se sont moquées principalement des musulmans. De fait, Charlie Hebdo n’était pas « obsédé » par l’islam. Si obsession il y avait, celle-ci était plutôt dirigée vers des hommes politiques français, au premier rang desquels Nicolas Sarkozy et, dans une moindre mesure, les Le Pen et François Hollande. Quant à certaines des « unes » les plus virulentes, on peut considérer qu’elles sont dirigées contre l’extrême droite française (n°965 et n°1031) et la religion catholique (n°1064, 1080 et 1111).

Alors même que la religion est un sujet de « une » très mineur, et que parmi les quelques « unes » traitant de religion, assez peu sont consacrées à l’islam, depuis les procès de 2007 et de 2012 sur la publication des caricatures de Mahomet ce sont principalement des associations musulmanes qui intentent des procès à Charlie Hebdo. Par contraste, dans les années 1990, c’était surtout l’extrême droite et des associations catholiques identitaires qui intentaient des procès au journal satirique. En outre, avant même l’attentat du 7 janvier, les derniers actes violents contre le journal avaient eux aussi été commis, suite à l’édition « Charia Hebdo » en 2011, au nom de l’islam.

Besoin de chercheurs en sciences sociales

A la lecture, il apparaît que Charlie Hebdo, conformément à sa réputation, est un journal irrévérencieux de gauche, indéniablement antiraciste, mais intransigeant face à tous les obscurantismes religieux, musulman inclus. Ce qu’il faut expliquer, donc, ce n’est pas pourquoi Charlie Hebdo était islamophobe, mais pourquoi, de nos jours, seuls des extrémistes se revendiquant de l’islam cherchent à museler un journal qui se moque – entre beaucoup d’autres choses – de leur religion.

Pour progresser dans la compréhension de ces événements dramatiques et contrecarrer les mécanismes qui en sont à l’origine, il est nécessaire de ne pas travestir la réalité des faits et de poser les bonnes questions. Nous avons besoin de chercheurs en sciences sociales qui recueillent des données fiables et les analysent de façon impartiale, pour savoir notamment dans quelle mesure les terroristes et plus largement les fondamentalistes musulmans bénéficient, en France, d’une base sociale rejetant les valeurs de la République.

Cette contribution des sciences sociales est d’autant plus urgente que, comme l’indique le sociologue Olivier Galland, le manque de connaissances sérieuses « laisse le champ libre aux interprétations et aux solutions simplistes ».
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Messagepar fernando » 16 Mai 2015, 11:38

Trixt Charlie

Le cas El Rhazoui révèle l'ampleur de la crise à "Charlie Hebdo"

15 mai 2015 | Par Michel Deléan

Quatre mois après les attentats qui ont décimé la rédaction, Charlie Hebdo se divise en deux camps. Mise à pied mercredi et menacée de licenciement par la direction, la journaliste Zineb El Rhazoui bénéficie du soutien de l’équipe. Le dessinateur Luz, quant à lui, est sur le départ.

Le courrier lui a été remis en mains propres le 13 mai par la nouvelle directrice des ressources humaines de Charlie Hebdo, Marika Bret. La journaliste Zineb El Rhazoui lui signe une décharge, ouvre l’enveloppe sans savoir ce qui l’attend, et lit ce qui suit : « Madame, nous sommes contraints d’envisager votre licenciement pour faute grave. En conséquence, je vous convoque à un entretien préalable sur cette éventuelle mesure, le mardi 26 mai. » Comme c’est la règle, la salariée peut se faire assister par une personne de son choix. Mais attention. D’ici là, a écrit la DRH, « compte tenu de la gravité des faits je vous informe que vous ferez l’objet d’une mise à pied à titre conservatoire, à effet immédiat, pour le temps de la procédure ». Suit une formule de politesse, et la signature de ladite DRH.

La journaliste reste sans voix. Ses collègues relayent la nouvelle, qui finit par parvenir au Monde le lendemain. « Je tombe de l’armoire, je ne comprends pas », confie Zineb El Rhazoui à Mediapart ce vendredi. « Il n’y a jamais eu de discussion ou de mise en garde, avant ça, sur une faute que l’on pourrait me reprocher. Et quand j’ai demandé à la DRH et au directeur financier de s’expliquer, ils ont refusé au motif qu’il y a une procédure à respecter, comme dans une bureaucratie. Charlie a l’intention de licencier la journaliste la plus menacée de France, tout en allant cueillir les fruits du courage et de la liberté d’expression ? L’urgence, c’est d’économiser mon salaire, avec tout le fric qu’ils ont reçu ? C’est d’une violence et d'une bêtise indescriptibles », souffle-t-elle, choquée.

Sollicités vendredi par Mediapart, ni Richard Malka, l’avocat historique du journal, ni Gérard Biard, le rédacteur en chef, n’ont souhaité s’exprimer. Selon des rumeurs au sein de la rédaction, la direction de Charlie invoquerait des absences et des retards de la journaliste pour justifier ce courrier, tout en laissant entendre que son licenciement n’est pas certain…

« Si c’est cela dont on m’accuse, il faut savoir que j’ai en permanence six policiers avec moi, et que je dors quasiment à un endroit différent tous les soirs, chez des amis ou à l’hôtel. Alors oui, les rendez-vous et les reportages sont très difficiles à organiser. Mais j’écris dans tous les numéros de Charlie », se défend Zineb El Rhazoui.

Née au Maroc, sociologue de formation, la jeune femme collabore à Charlie Hebdo depuis 2011, et est notamment coauteur avec Charb (assassiné le 7 janvier) de la bande dessinée La Vie de Mahomet, parue en 2012. C’est une adversaire déclarée de l’islamisme et de l’intégrisme, elle a reçu pour cela des menaces de mort répétées. « Vouloir me virer aujourd’hui, sans motif, c’est une décision aussi absurde qu’abjecte », lâche Zineb El Rhazoui. « Quel message envoie-t-on aux terroristes et aux ennemis de la liberté d’expression ? Il faudrait que les petites mamies qui ont envoyé des chèques de 5 euros et les chômeurs qui se sont abonnés en croyant aider les victimes et la rédaction manifestent dans la rue ! »

Sur le fond de cette affaire, Zineb El Rhazoui pense être l’objet d’une « mesure punitive ». « Je suis une grande gueule, et je n’ai pas hésité à m’opposer plusieurs fois à Riss [nouveau directeur de Charlie depuis les attentats – ndlr] en conférence de rédaction, que ce soit au sujet de la gestion totalement opaque de l’entreprise par la direction ou de la ligne éditoriale du journal. La nouvelle direction, c’est devenu une petite oligarchie de quatre ou cinq personnes à qui il faut faire allégeance. »

La jeune femme fait en outre partie des quinze signataires de la tribune « Pour une refondation de Charlie », parue le 31 mars dans Le Monde, et qui témoignait déjà d’une fracture au sein de l’équipe.

Les quinze membres du collectif (soit la grande majorité de la base) appelaient alors publiquement de leurs vœux un changement de structure du journal et une plus juste répartition du capital, tout en s’inquiétant du « poison des millions » reçus après les attentats, et d’un projet de fondation annoncé par la direction sans concertation. Ils écrivaient notamment ceci :

« Nous ignorons tout de la fondation qui est en train d’être créée et souhaitons qu’elle soit l’émanation d’un projet mûrement réfléchi par l’ensemble du journal. Nous refusons que le journal, devenu une proie tentante, fasse l’objet de manipulations politiques et/ou financières, nous refusons qu’une poignée d’individus en prenne le contrôle, total ou partiel, dans le mépris absolu de ceux qui le fabriquent et de ceux qui le soutiennent (...). Surtout, nous refusons que ceux qui ont dit et écrit "Je suis Charlie" se réveillent demain matin avec la gueule de bois des illusions souillées, et constatent que leur confiance et leur attente ont été trahies. »

Après cette tribune, qui faisait suite à la « fuite » d’un mail annonçant la création du collectif, les membres ont été fermement priés par la direction de ne plus s’exprimer publiquement sur les affaires internes du journal.

La rumeur des 30 millions

Après la tuerie perpétrée dans les locaux de l’hebdomadaire satirique le 7 janvier, et passé le choc des attentats, un immense mouvement de solidarité s’est déclenché, sans précédent par son ampleur. Pendant plusieurs semaines, dons et demandes d’abonnement ont afflué par milliers au journal, au point que certains courriers n’avaient pas encore pu être dépouillés trois mois plus tard.

À mesure que la France « devenait » Charlie, et que des membres de la direction annonçaient la création d’une « fondation » pour aider les dessinateurs menacés ou garantir la liberté de la presse, des malentendus et des tensions ont commencé à s’accumuler au sein de l'hebdo. « Risquer sa vie pour un journal, enterrer ses collègues et amis, passer son temps chez le psy pour tenir le coup, et ne même pas être consulté sur ce qu’on allait faire de cette masse d’argent et sur l’avenir du journal, ça ne passe pas », confie un membre de l’équipe qui veut rester anonyme.

La rumeur insistante d’un magot de 30 millions d’euros accumulés en trésorerie a échauffé les esprits. « Au bout de quatre mois, des familles de victimes et des blessés hospitalisés n’ont pas encore reçu un centime d’aide du journal », accuse un membre de l’équipe, très remonté. Selon des sources internes, seules quatre familles de disparus ont, à ce jour, reçu une aide financière de Charlie Hebdo, de 20 000 euros à chaque fois.

L’équipe n’a pas non plus apprécié de voir arriver la communicante Anne Hommel, qui a notamment œuvré pour DSK et Jérôme Cahuzac, venir travailler pour Charlie Hebdo après les attentats. « C’est moi qui lui ai demandé de l’aide, parce que mon téléphone sonnait jour et nuit et que je n’y arrivais plus, mon métier n’est pas de communiquer, et c’est une professionnelle reconnue », explique Richard Malka. Avocat de Charlie, ami proche de Charb et de Riss, Richard Malka a également quelques clients riches et célèbres, comme DSK et Carla Bruni, et une bonne partie de la base n’a pas apprécié de le voir d’abord devenir le porte-parole de Charlie, avant d’appeler Hommel à la rescousse.

L’avocat balaie ces reproches du revers de la main, et dit ne plus s’occuper que des affaires de presse et d’édition pour Charlie Hebdo. « Il y a d’autres avocats que moi pour les finances et pour le droit du travail. » Reste qu’Anne Hommel travaille toujours pour l'hebdomadaire satirique, et que l’équipe le vit mal.

L’argent est un autre motif de discorde. Le collectif demande notamment que les dividendes soient gelés pendant dix ou vingt ans (et non pas versés aux actionnaires), cela pour pérenniser l'avenir du journal. « Il y a beaucoup de fantasmes et de rumeurs autour du magot de Charlie. Ce n’est pas aussi simple, on n’a pas 30 millions en caisse », nuance un proche de la direction. « Grosso modo, les dons représentent 4,5 millions d’euros. Quant à l’argent des ventes au numéro, il n’arrive des messageries que trois mois après. Une fois les recettes des ventes et des abonnements encaissées, et une fois les impôts payés, il devrait rester 15 millions d’euros. »

Mais ensuite, poursuit cette source, « il y aura encore des charges exceptionnelles à régler, comme la sécurisation des locaux (1,5 million), les sociétés prestataires (comme celle qui gère les abonnements), et les avocats. Une refonte de la grille salariale est aussi en cours. Il n’y aura aucune distribution de dividendes aux actionnaires pendant trois ans. Les comptes sont examinés par un commissaire aux comptes, rien n’est caché. Pour ce qui est des aides à redistribuer aux victimes, c’est long parce que ça pose plein de problèmes fiscaux. On s’est rapprochés du ministère de la justice pour créer une commission ad hoc, comme celle du DC-10 d’UTA. Quant à l’idée de fondation, elle a été flinguée, mais du coup on va payer un impôt sur les sociétés monstrueux »...
Le capital en question

Le capital de Charlie est actuellement détenu par Riss (40 %) et le directeur financier Éric Portheault (20 %), les 40 % qui appartenaient à Charb étant provisoirement gelés dans sa succession. Cette répartition n’est plus du goût de l’équipe.

« Il n’est pas normal que le capital de Charlie soit aux mains de deux personnes qui disposent de tout le pouvoir, dirigent d’une main de fer et ne veulent rien entendre », explique à Mediapart le chroniqueur Patrick Pelloux. L’urgentiste, qui est membre du collectif du journal, plaide avec d’autres pour la mise en place d’un actionnariat coopératif où chacun aurait sa part, « en s’inspirant des modèles du Canard enchaîné ou de Mediapart ». Le collectif de Charlie a consulté des avocats, dont Antoine Comte, et a pris langue avec le ministère de la culture. Inquiet pour l’avenir de son journal, un membre de l’équipe a même alerté l’Élysée.

Ces aspirations égalitaires ne sont pas du goût de tout le monde. « Quand le journal perdait de l’argent, personne ne demandait à entrer au capital, ni à changer de statuts », grince un proche de la direction, très amer - bien qu'une demande d'actionnariat partagé ait déjà été lancée en 2010. « L’envie de prendre le pouvoir et l’appât du gain leur montent à la tête. Le fait de faire partie de l’équipe le 7 janvier, et depuis peu de temps pour certains, ne signifie pas avoir le droit de devenir actionnaire », ajoute-t-il. « Pour être actionnaire, selon nos statuts, il faut déjà être salarié, ce qui n'est pas le cas de tout le monde », rappelle un autre. Fermez le ban.

Après le choc des attentats du 7 janvier, les ventes de Charlie Hebdo ont atteint un sommet impensable. Le numéro de la reparution (le 1 178, dit « numéro des survivants », paru le 25 février) a atteint les 7 millions d’exemplaires. Les ventes sont passées à 1,1 million la semaine suivante, puis 500 000, et 400 000, avant de baisser doucement et de se stabiliser actuellement autour de 200 000 exemplaires, selon la rédaction en chef. Surtout, le journal bénéficie d’une véritable rente, avec un nombre d’abonnés impressionnant de 270 000.

À rapprocher des 24 000 exemplaires qui étaient vendus péniblement chaque semaine avant les attentats, et des 8 000 abonnés. Des chiffres qui n’assuraient pas la viabilité d’un titre alors en perte de vitesse. Mais voilà, depuis le 7 janvier, Charlie est passé du statut de fanzine un brin désuet à celui de monument, à la fois riche et mondialement célèbre.

Le décalage entre cette image publique glorifiée et un quotidien difficile, voire douloureux, n’en est que plus énorme en interne. Le management est, en effet, cause de tensions. L’équipe décimée, la direction décapitée, c’est l’ancien codirecteur, Riss, blessé dans l'attentat, qui a dû reprendre le travail et diriger le journal avant d’être entièrement rétabli. « Il a dû devenir directeur et dessiner tout en faisant plusieurs heures de rééducation par jour. On ne lui a même pas laissé le temps de revenir qu’il fallait déjà faire campagne », plaide un proche, selon qui « la nature a horreur du vide ».

Cela étant, le dessinateur-directeur est décrit comme assez autoritaire, et un peu rugueux. « Charb avait plus de rondeur, et un vrai sens de l’écoute, leur tandem était très complémentaire », explique un membre de l’équipe. « Aujourd’hui, c’est plus compliqué. »

Dire que l’ambiance à Charlie n’est plus ce qu’elle était serait un euphémisme. Chacun ou presque est encore placé sous étroite protection policière, des blessés sont encore hospitalisés, et toute l’équipe est profondément meurtrie. « Ce n’est pas évident de continuer à rigoler et de faire un journal satirique quand tout porte à pleurer. Mais c’est notre identité, et c’est ce qui nous fait tenir », confie Gérard Biard, le rédacteur en chef, qui ne fait pas partie du collectif, et dit s’attacher surtout à « faire le journal ». « Notre problème le plus urgent, et le plus difficile, c’est qu’il faut arriver à faire vivre le journal. »

Mais l’équipe est aujourd’hui constituée de personnes en souffrance, la situation interne est explosive, et la relève des disparus n’est pas encore là. « On est un journal de dessinateurs, et ce sont majoritairement des dessinateurs qui ont été assassinés, et qui nous manquent », explique Gérard Biard. « On reçoit régulièrement des dessins, des jeunes pointent le bout de leur nez, mais c’est long pour devenir un dessinateur de presse comme Cabu, Wolinski, Charb ou Tignous. »

Selon des sources internes à la rédaction, le dessinateur Luz, un historique de Charlie, a confié récemment qu’il n’en pouvait plus, et a annoncé son départ pour septembre. D’ici là, l’hebdomadaire aura quitté Libération (qui l’hébergeait depuis les attentats), et emménagé, grâce à la mairie de Paris, dans de nouveaux locaux ultrasécurisés, qui seraient « vastes et lumineux », et dont l'adresse est gardée secrète.
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Messagepar krouw2 » 16 Mai 2015, 11:44

Richard Malka FDP
Hollande 2027
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Messagepar manulosc » 19 Mai 2015, 08:51

Luz, le dessinateur emblématique de Charlie Hebdo, auteur de la Une controversée sur Mahomet après l’attentat contre l’hebdomadaire, va quitter le journal en septembre. Un départ qui n’a rien à voir avec les dissensions au sein de la rédaction assure-t-il. « C’est un choix très personnel », explique ce pilier de Charlie Hebdo, entré à l’hebdomadaire satirique en 1992.
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Messagepar SAV » 19 Mai 2015, 16:02

Ciao Charlie, merci pour tout.
Bon débarras
Brigitte Macron 2027.
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Messagepar fernando » 21 Mai 2015, 17:16

Un lycéen menacé de mort après la parution d’un journal en hommage à « Charlie Hebdo »

Plusieurs enseignants du lycée Marcelin-Berthelot de Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne) ont décidé d’exercer leur droit de retrait, jeudi 21 mai, en soutien à l’un de leurs élèves. Louis, 17 ans, est depuis le mois de janvier sous le coup de menaces de mort. En cause : son choix, en tant que rédacteur en chef de La Mouette bâillonnée, le journal des élèves de l’établissement, de publier un numéro spécial en hommage aux victimes des attentats de janvier.

Le 22 janvier, le numéro de La Mouette bâillonnée avait exceptionnellement été titré « Je suis Charlie » publiant des billets d’humeur des poèmes et des dessins évoquant les attaques. « C’était un hommage aux 17 victimes, sans discrimination, pour les juifs, les journalistes les policiers » , explique l’élève de première.

Croix gammée, cercueil et balles

Dès le lendemain de la diffusion, il est toutefois la cible de menaces anonymes. Dans la boîte aux lettres du journal, il découvre une enveloppe contenant la une du journal sur laquelle ont été agrafés une croix gammée, un cercueil et une menace de mort. Aussitôt, le lycéen dépose une plainte au commissariat de Saint-Maur, qui ouvre alors une enquête. Les avertissements continuent d’affluer et, au total, Louis a reçu sept menaces de mort depuis janvier, dont deux comportant une ou plusieurs balles. La dernière, qui remonte à début mai, avait un « goût d’ultimatum », selon le lycéen.

C’en était trop pour les enseignants. « Cela dure depuis des mois. Au début, nous n’avons rien dit pour laisser l’enquête se faire, mais rien de concret n’a été fait », déplorait, jeudi, Pascale Morel, professeure d’histoire, pour justifier le débrayage. Elle s’indignait également du silence du ministère de l’éducation nationale, « qui a pourtant fait de la lutte contre le harcèlement l’une de ses priorités ». Une délégation de six personnes, composée de professeurs et de parents d’élève, doit être reçue vendredi matin par le rectorat de Créteil.


Selon une source judiciaire, « cette affaire est prise très au sérieux » et « plusieurs auditions d’enseignants et d’élèves ont déjà eu lieu », et « des analyses biologiques » sur les lettres sont en cours.
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Messagepar matcheu » 26 Juin 2015, 10:55

http://www.ledauphine.com/isere-nord/2015/06/26/saint-quentin-fallavier-une-explosion-chez-air-products

ISÈRE

Attentat de Daesh à Saint-Quentin-Fallavier : un homme décapité


10 H 35 : le procureur de Vienne se rend sur les lieux. L'antiterrorisme de Paris est saisi.

10 H 29 : selon nos premières informations recueillies sur place, on évoque un attentat. Plusieurs victimes seraient à déplorer dont une personne qui a été décapitée à l'entrée de la société. Toujours selon le Dauphiné Libéré, un homme a pénétré dans l'entreprise et a ouvert plusieurs bombones de gaz revendiquant d'être de Daesh des drapeaux islamistes en main.

Le quartier a été bouclé par les forces de l'ordre.

10 H 07 : une forte explosion suivie d'un incendie a eu lieu ce vendredi à 9 heures 50 dans la société Air Products située avenue des Arrivaux à Saint-Quentin-Fallavier. Un important dispositif de sapeurs-pompiers de gendarmerie est actuellement sur place. Plusieurs blessés seraient à déplorer.
Heureusement qu'on est tous fous sinon on deviendrait tous dingues.
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Messagepar matcheu » 26 Juin 2015, 11:26

B.Cazeneuve se rend immédiatement sur place pour faire quelques photos et dire que ce n'est pas bien de faire ça.
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Messagepar rodolfo » 26 Juin 2015, 11:28

François va pouvoir refaire une marche.
Dernière édition par rodolfo le 26 Juin 2015, 11:35, édité 1 fois.
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Messagepar matcheu » 26 Juin 2015, 11:32

Et comme ça on oublie les taxis en plus.

Coup double avant l'été.
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Messagepar matcheu » 26 Juin 2015, 11:35

FDP validé avec mention.

11 H 31 : le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve est attendu sur place d'ici quelques minutes.

11 H 23 : un individu d'une trentaine d'années connu des services de la DGSI a été interpellé.

11 H 19 : la tête de la victime a été retrouvée accrochée au grillage de l'enceinte de la société le long de la RD311. Des techniciens en identifications criminelles de la gendarmerie de Grenoble viennent d'arriver sur place. Les différents lieux de l'attaque ont été "gelés".

11 H 11 : le préfet de l'Isère est sur les lieux. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, est également attendu dans la matinée. Selon une source proche de l'enquête, qui s'est confiée au Dauphiné Libéré d'autres attentats ne seraient pas exclus. Par conséquent, un très important dispositif de gendarmerie est déployé sur le site. Les employés de la société Air Products très choqués car certains ont été témoins de l'attaque, vont être accueillis dans une salle polyvalente de la commune voisine de la Verpillière.

10 H 57 : selon une source proche de l'enquête, une voiture a fait irruption dans la société peu avant 10 heures effectuant du rodéo dans la cour afin de percuter des bombones de gaz présentes sur le site.

Toujours selon des informations du Dauphiné Libéré, un homme a été decapité à l'intérieur de la cour, il ne s'agit pas d'un employé de la société. Sa tête aurait été retrouvée à plusieurs dizaines de mètres de son corps. Par ailleurs un homme a été blessé, également une personne extérieure de la société. On ignore pour l'instant s'il s'agit de l'auteur.
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Messagepar fernando » 26 Juin 2015, 12:31

Bordel on n'en a pas fini avec les débiles fanatiques parmi nous...

Marine +10 points
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Messagepar W » 26 Juin 2015, 12:59

Attentat dans une usine à gaz, ça confirme les théories de KK.
It's art. You don't need pants.
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Messagepar bitadmin » 26 Juin 2015, 13:29

Yacine Sali qu'il s'appelle
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Messagepar Xylophène » 26 Juin 2015, 13:37

matcheu a écrit:FDP validé avec mention.


Bordel on n'en a pas fini avec les débiles fanatiques parmi nous...


Assez insultant pour les prostituées et les débiles tout ça.
Il vaudrait mieux ne plus les comparer à des humains de près ou de loin puisqu'ils nient à autrui le droit de vivre librement et d'exister en tant que tel, en l'exécutant comme un animal dans un abattoir.
Sacs à merde, fumiers, ectoplasmes, cafards, raclures, crème d'ordures, voilà des qualificatifs qui leur siéraient à merveille.
"Si je lance mon chapeau, si je fais l’oiseau, c’est pour ne pas mourir tout de suite, c’est pour me maintenir à la surface. Comme un nénuphar sans talent, mais nénuphar tout de même."

Armand dans "Les Nénuphars" de Michel Soutter
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Xylophène
 
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Messagepar Giallo » 26 Juin 2015, 14:07

Des tirs ont éclaté vendredi sur une plage devant un hôtel de la zone touristique de Sousse, dans le centre-est de la Tunisie, faisant un nombre indéterminé de morts, a annoncé la télévision d’Etat. La fusillade se serait produite à l’hôtel Imperialm Marhaba.
« Coups de feu sur une plage devant un hôtel de Kantaoui, un certain nombre de victimes », a indiqué la chaîne dans un bandeau. Contacté par l’AFP, le ministère de l’Intérieur n’était pas en mesure de fournir des détails dans l’immédiat.
L'AFP fait état de sept victimes, mais selon la radio tunisienne Jawhara, treize touristes auraient trouvé la mort dans l’attaque.
ce message ne vient pas de moi
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Giallo
 
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Messagepar matcheu » 26 Juin 2015, 14:11

Tain le mec s'est fait arrêter par un pompier.

Un pompier putain ! Mais c'est quoi ces putains de cinglés d'amateurs.
Heureusement qu'on est tous fous sinon on deviendrait tous dingues.
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matcheu
 
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Messagepar matcheu » 26 Juin 2015, 14:15

Tututulu tulutut

Fusillade en Tunise, fusillade en Tunisie !!!
Heureusement qu'on est tous fous sinon on deviendrait tous dingues.
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Messagepar bijams » 26 Juin 2015, 14:16

Puis foncer dans des bouteilles de gaz avec une Ford Fusion...
Y est arringé li.
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bijams
 
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Messagepar W » 26 Juin 2015, 14:17

Abject Matcheu, mais loul quand même.

Et tite pensée pour filou en ces temps difficiles.
It's art. You don't need pants.
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Messagepar karmelille » 26 Juin 2015, 14:17

matcheu a écrit:Tututulu tulutut

Fusillade en Tunise, fusillade en Tunisie !!!


loul multiplex!
Je cherche pas à vous faire peur. Vous avez déjà peur...
karmelille
 
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Messagepar King Kong » 26 Juin 2015, 14:19

attentat au koweit aussi..on s'en fout mais bon
"Je pars avec le sentiment d'avoir bien fait mon travail" françois rebsamen
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Messagepar ruitos » 26 Juin 2015, 14:19

bon bah là: RIP le tourisme en Tunisie
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Messagepar King Kong » 26 Juin 2015, 14:29

W a écrit:Attentat dans une usine à gaz, ça confirme les théories de KK.

jour de procès pour Faurisson,hum...^/^
"Je pars avec le sentiment d'avoir bien fait mon travail" françois rebsamen
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Messagepar GilbertSedman » 26 Juin 2015, 16:17

faut pas faire chié Moustafa Boban :

Un peu avant 9h50, Yassin Sahli entre sur le site, grâce à son badge. Il effectuait en effet régulièrement des livraisons à l'usine Air Products.

Avec son véhicule, il percute ensuite un second périmètre de sécurité, une clôture. Il descend de son véhicule, court vers les bouteilles de gaz entreposées, les ouvre et allume le feu, probablement à l'aide d'un briquet.

Les pompiers, alertés très vite, arrivent. L'un d'entre eux va à sa rencontre, le ceinture et le plaque au sol en attendant l'arrivée de la gendarmerie.

Quant à la mise en scène macabre avec le corps de la victime, l'une des hypothèses est qu'il aurait tué son patron avant de prendre le volant, puis en arrivant sur la zone, se serait arrêté pour accrocher la tête au grillage et disposer le corps un peu plus loin. Il serait ensuite entré sur le site d'Air Products.
Parler à un con c'est un peu comme se masturber avec une râpe à fromage, beaucoup de douleurs pour peu de résultats (Desproges)
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Messagepar boban » 26 Juin 2015, 17:13

si pa moa, je li jure...
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Messagepar boban » 26 Juin 2015, 17:14

Mais à cause de ce chien je vais galérer encore plus à rentrer dans ses usines à la con...
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Messagepar ruitos » 26 Juin 2015, 17:14

hum hum, tu traines à Tg boban, tu as été influencé...
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Messagepar krouw2 » 26 Juin 2015, 20:04

font chier ces feujs
Hollande 2027
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Messagepar fernando » 27 Juin 2015, 07:54

Décapiter son boss, qui n'en a jamais rêvé?
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
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