[01T] Politix, fonctionnaire et Cie

Messagepar karmelille » 06 Juil 2015, 22:41

Moi je me.demande si je participerais pas à la primaire de l ump pour au moins faire en sorte que ce soit juppé. Okazou.
Je cherche pas à vous faire peur. Vous avez déjà peur...
karmelille
 
Retour

Messagepar rodolfo » 06 Juil 2015, 23:13

Ouais mais faut être militant, nan?

Et faut pas pousser mémé dans les horties non plus.
Avatar de l’utilisateur

rodolfo
 
Retour

Messagepar krouw2 » 06 Juil 2015, 23:20

ça vaut bien 2 euros, fais le pour la Fransse
Hollande 2027
Avatar de l’utilisateur

krouw2
 
Retour

Messagepar GilbertSedman » 07 Juil 2015, 07:11

karmelille a écrit:Moi je me.demande si je participerais pas à la primaire de l ump pour au moins faire en sorte que ce soit juppé. Okazou.

Pareil
Parler à un con c'est un peu comme se masturber avec une râpe à fromage, beaucoup de douleurs pour peu de résultats (Desproges)
Avatar de l’utilisateur

GilbertSedman
 
Retour

Messagepar fernando » 07 Juil 2015, 09:11

Putain, vlà où en est quoi.

@Rodolfo : je pense qu'ils envisagent de faire une primaire ouverte, comme le PS en 2012.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
Avatar de l’utilisateur

fernando
 
Retour

Messagepar karmelille » 07 Juil 2015, 09:30

fernando a écrit:Putain, vlà où en est quoi


wep.
merci François, Arnaud, Benoît...
Je cherche pas à vous faire peur. Vous avez déjà peur...
karmelille
 
Retour

Messagepar ursulet » 07 Juil 2015, 09:37

fernando a écrit:Franchement de voir Sarko et sa clique dont la plupart ont des casseroles au cul (Woerth, Hortefeux, Jacob...) se poser en donneurs de leçons et prendre la posture des sauveurs de la Fransse, ça doit presque envie de revoter pour Hollande pour échapper à ça. Abjecte.


ces fdp qui ont explosé le deficit...
Toi qui entre au grand Stade, abandonne tout espoir...
Avatar de l’utilisateur

ursulet
 
Retour

Messagepar fernando » 07 Juil 2015, 10:25

Pour le quotidien populaire Bild, il s'agit de "ne plus accorder 1 milliard supplémentaire à la Grèce". Le quotidien titre : "Aujourd'hui, il nous faut une chancelière de fer".

Image
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
Avatar de l’utilisateur

fernando
 
Retour

Messagepar karmelille » 07 Juil 2015, 11:46

tain nan mé nan le casque quoi !
Je cherche pas à vous faire peur. Vous avez déjà peur...
karmelille
 
Retour

Messagepar fernando » 07 Juil 2015, 11:53

La classe.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
Avatar de l’utilisateur

fernando
 
Retour

Messagepar Der » 07 Juil 2015, 12:28

Cela dit, z'ont raison... les grecs ont voulu bluffer, z'ont fait tapis, mais ils ont que dalle dans la main.
Les créanciers ont déjà balancé une bonne partie de la dette, et faudrait encore remettre parce qu'ils ont menti, puis refusé d'assumer, sérieux, on les vire de l'UE et y se démerdent. En plus c'est démocratique, z'ont fait un sondage.
On se fait des bisous et on s'encule.
Avatar de l’utilisateur

Der
 
Retour

Messagepar fernando » 07 Juil 2015, 13:06

Les grecs, merci pour votre carrière dans la zone euro.



La BCE pousse la Grèce vers la sortie de l'euro

La banque centrale n’a laissé aucune chance au gouvernement de Syriza après la victoire du non. Lundi, elle a adopté une mesure étouffant un peu plus le système bancaire grec, déjà totalement asphyxié. L’Europe a engagé l’expulsion de la Grèce hors de la zone euro.


La banque centrale européenne (BCE) n’a laissé aucune chance au gouvernement de Syriza après la victoire du non au référendum du dimanche 5 juillet. Pressée de laver l’affront grec, l’institution monétaire a donné la réponse européenne. En fin de soirée, lundi, elle a annoncé qu’elle durcissait les conditions pour assurer la liquidité du système bancaire grec, acceptant le risque de provoquer un effondrement complet bancaire.

Alors que les banques grecques demandaient que le plafond des fonds d’urgence de liquidité (emergency liquidity assistance, ELA) soit augmenté de trois milliards, la banque centrale a refusé de changer la limite qu’elle avait imposée il y a dix jours. L’aide à la liquidité reste gelée à 89 milliards d’euros. Mais il y a plus grave : la BCE a décidé de durcir les conditions imposées aux banques emprunteuses pour accéder au fonds d’urgence. Une décote – la BCE n’en a pas précisé le montant, il est question de 10 % – va être appliquée sur les titres apportés en garantie (“collateral”) par les banques grecques. Selon la Banque centrale, la détérioration de la qualité de ces titres apportés en garantie – essentiellement des titres de l’État grec – justifie cette décision.

C’est le dernier tour d’écrou imposé à la Grèce. Car la BCE ne peut ignorer les conséquences de cette mesure. En imposant une décote sur les titres, elle réduit de fait le montant des fonds d’urgence au système bancaire grec. Si la décote est de 10 %, elle réduit de plusieurs milliards le montant des fonds d’aide d’urgence. Si elle est de 60 %, la valeur des titres apportés en garantie est presque ramenée à zéro, selon les estimations d’analystes de la Barclays.

Dans un document publié ce mardi matin sur le site de la BCE3, celle-ci expliquait sa doctrine au sujet des fonds d'urgence de liquidité : «le fonctionnement de l'eurosystème peut être perturbé par les provisions du ELA accordées dans des conditions trop généreuses, ce qui en retour peut accroître le hasard moral du côté des institutions financières ou des autorités responsables», écrit-elle. «L'objectif du ELA est de soutenir les insitutions de crédit solvables confrontées à des problèmes temporaires de liquidité . Ce n'est pas un instruement de politique monétaire» précise-t-elle.

« S’ils font cela, la situation va devenir vraiment sérieuse. Cela s’apparente à une tentative de renversement du gouvernement », avait déclaré dimanche Euclide Tsakalotos, alors responsable de la négociation, devenu entretemps ministre des finances après la démission, lundi, de Yanis Varoufakis. Car couper les fonds d’urgence, au moment où le système bancaire grec, fermé depuis huit jours, étouffe, c’est prendre le risque de le conduire à la faillite. C’est précipiter le pays vers la banqueroute et la sortie de l’euro.

Depuis huit jours, depuis la fermeture des banques, l’économie grecque s’asphyxie et se trouve au bord du “collapse”. « Nous avons eu une crise cardiaque », a confié un conseiller du gouvernement à Mediapart, en commentant la fermeture des banques rendue obligatoire après la décision de la BCE de ne pas augmenter les fonds d’urgence le 26 juin. « Notre économie est en train de mourir, elle est en soins intensifs. Partout, tout est en train de s’arrêter », a témoigné lundi l’économiste Dimitris Athanasopoulos. Dans une lettre publiée lundi, le président de la chambre de commerce grecque, Vasilis Korkidis, pressait le premier ministre, Alexis Tsipras, de trouver rapidement un accord avec les Européens . « Le dommage provoqué par la fermeture des banques est incalculable », écrit-il.

La liquidité manque partout. Selon les témoignages, les billets de 20 euros, de 10 euros comme les pièces de 1 euro sont en train de disparaître de la circulation. Les banques n’ont plus assez de billets pour approvisionner les distributeurs. Elles n’ont plus de réserves. Et le gouvernement a dû prendre la décision de les maintenir fermées jusqu’à mercredi, dans l’espoir d’un accord avec les Européens.

Comment la BCE peut-elle justifier une mesure qui conduit à serrer encore un peu plus le nœud coulant autour de la Grèce ? Les traités, répond-elle. Depuis des semaines, le président de la Bundesbank, Jens Weidmann, demandait l’application stricte des règles : il en allait de la crédibilité de l’institution monétaire européenne, expliquait-il. La BCE, selon les textes, ne peut prêter une assistance à la liquidité qu’à un système bancaire momentanément en difficulté mais solvable. Or le système grec ne l’est plus, a-t-il soutenu à de nombreuses reprises.

Mais les traités font aussi de la BCE la garante de la stabilité du système monétaire européen. C’est même sa mission première. En acceptant la perspective de mettre à terre les banques grecques, la banque centrale se transforme en pompier pyromane : elle prend le risque de créer elle-même la crise et de la diffuser dans tout le système européen. Les Européens se disent assurés que rien de grave ne peut plus leur arriver, que tout est mis en place désormais pour éviter la contagion. Les mises en garde du gouverneur de la banque centrale d’Angleterre, Mark Carney, disant tout mettre en œuvre afin de limiter les conséquences de la crise de l’euro, comme le brutal réveil du premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, se déclarant soudain partisan du maintien de la Grèce dans l’euro, tendent à prouver que ces assurances ne sont pas partagées.

Preuve supplémentaire que la décision de la BCE est bien de circonstance : depuis le début de la crise, Mario Draghi, prêt à tout pour sauver l’euro, a pris l’habitude de sortir des cadres des traités. Du LTRO (les 1 000 milliards accordés aux banques) au quantitative easing (les 60 milliards dépensés chaque mois depuis janvier pour racheter des obligations d’État), rien n’est conforme aux traités actuels.

La décision de la BCE, prise lundi soir, doit donc se lire pour ce qu’elle est : politique. Elle a tiré un trait sur la ligne de défense qu’elle avait posée à partir de l’été 2012 : l’euro n’est plus irrévocable. « La Grèce peut être exclue », comme l’a reconnu un de ses membres, Benoît Cœuré, dans un entretien aux Échos la semaine dernière3. Joignant le geste à la parole, la banque centrale a lundi baissé le pouce, condamnant la Grèce. Elle s'aligne sur l'Allemagne qui a rallié nombre d'Européens à sa suite, tous décidés à pousser Athènes hors de la zone euro.

Vers une sortie de l'euro

La réaction du ministre allemand Sigmar Gabriel, dimanche, après la victoire du « non » grec, résume l’état d’esprit qui règne parmi les responsables européens. « Tous les ponts sont coupés », a-t-il commenté. Avant de lancer le lendemain un avertissement clair : « La banqueroute finale est imminente. »

La menace n’est même plus voilée. Du non grec, les responsables européens, même si certains émettent quelques réserves, ne veulent retenir qu’une lecture : c’est un non à l’Europe. Même si officiellement, Angela Merkel et François Hollande, à l’issue de leur rencontre lundi, disent vouloir « laisser une dernière chance à la Grèce », ils ne lui en laissent aucune.

Balayant le résultat des urnes d’un revers de la main, ils sont prêts à mettre à terre la Grèce, à moins que le gouvernement de Syriza n’accepte des conditions encore plus dures que celles qu’il a rejetées précédemment. Pas question de négocier une réduction de la dette, pas question de plan de relance. C’est une reddition sans condition que l’Europe exige désormais de la Grèce, mercredi, en la plaçant sous la menace explicite d’une explosion immédiate de son économie. Elle veut voir Athènes comme les bourgeois de Calais, la corde au cou.

Dans une conversation rapportée dimanche par l’éditorialiste du Telegraph, Ambrose Evans-Pritchard,3 Yanis Varoufakis, alors encore ministre des finances, avait envisagé cette réaction des Européens et anticipait le mouvement à mener. Pour faire face à l’étouffement de l’économie et l’effondrement du système bancaire, celui-ci envisageait la création d’une monnaie parallèle. « Si c’est nécessaire, nous émettrons une monnaie parallèle et un IOU dans le style de la Californie, dans une forme électronique. Nous aurions dû le faire il y une semaine », confiait-il alors.

Un “IOU” pour I Owe You (je vous dois) est une reconnaissance de dettes. L’État de Californie avait émis des titres semblables pour payer ses fournisseurs au moment de la crise de Lehman Brothers. Il y a plus longtemps, les assignats révolutionnaires, gagés sur les biens nationaux, étaient aussi au départ une reconnaissance de dettes avant de devenir une monnaie d’échange.

Cette hypothèse est étudiée par de nombreux économistes : pour eux, la mise en place d'IOU, qui leur semble le moyen le plus rapide pour rétablir dans l’urgence un système d’échanges, conduirait à la création d’une monnaie parallèle et à une sortie de l’euro.

De Paul Krugman à Joseph Stiglitz, en passant par nombre d’économistes atterrés comme Henri Sterdyniak, ils sont de plus en plus nombreux à penser que, contrairement à la volonté affichée de Syriza, la Grèce ne doit plus s’accrocher à l’euro et doit sortir. Athènes, expliquent-ils, retrouverait ainsi sa souveraineté monétaire, pourrait dévaluer très fortement – les estimations varient entre 30 % et 60 % – sa monnaie par rapport à l’euro, ce qui permettrait à son économie de rebondir, d’en finir avec une austérité destructrice et de remettre ses finances publiques en ordre. Même si les débuts risquent d’être très chaotiques et dangereux, à terme, la Grèce s’en sortirait mieux que de garder le corset mortifère de l’euro, concluent-ils.

Les responsables européens en sont arrivés à la même conclusion, mais pas pour les mêmes raisons. Ils veulent se débarrasser de l’élément perturbateur grec, qui leur coûte trop cher, qui monopolise toute leur attention depuis trop longtemps, qui les empêche d’aller vers la grande Europe intégrée dont ils rêvent. Mais cette sortie de la Grèce de la zone euro, qu’ils ont désormais engagée, ne va pas se passer de façon « ordonnée », comme le suggèrent certains, afin d’aider Athènes à en sortir le mieux et le plus rapidement possible.

Tout se met en place pour que cette sortie se passe salement, laissant des traces irrémédiables. C’est un pays ruiné, effondré, où l’économie a explosé, sans système bancaire, sans monnaie, que l’Europe s’apprête à expulser. Avec une joie mauvaise, les responsables des différents fonds européens ont déjà annoncé qu’ils ne pourraient plus rien pour Athènes, puisqu’elle est en faillite. Prenant à nouveau le contre-pied de ses services qui, l’après-midi, avaient assuré être à la disposition de la Grèce pour l’aider, Christine Lagarde a souligné, dans la soirée, que le FMI ne pourrait rien non plus puisque la Grèce était en défaut de paiement. Quel crime a donc commis la Grèce pour subir un tel traitement ? Toute rationalité semble avoir disparu chez les Européens. C’est la sainte Inquisition qui brûle l’hérétique, parce qu’il démontre, par les faits, l’inanité de ses croyances.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
Avatar de l’utilisateur

fernando
 
Retour

Messagepar bijams » 07 Juil 2015, 13:09

Spagrave, ils payeront en Bitcoins.
Avatar de l’utilisateur

bijams
 
Retour

Messagepar Dogue-son » 07 Juil 2015, 14:18

fernando a écrit:Les grecs, merci pour votre carrière dans la zone euro.



La BCE pousse la Grèce vers la sortie de l'euro

La banque centrale n’a laissé aucune chance au gouvernement de Syriza après la victoire du non. Lundi, elle a adopté une mesure étouffant un peu plus le système bancaire grec, déjà totalement asphyxié. L’Europe a engagé l’expulsion de la Grèce hors de la zone euro.


La banque centrale européenne (BCE) n’a laissé aucune chance au gouvernement de Syriza après la victoire du non au référendum du dimanche 5 juillet. Pressée de laver l’affront grec, l’institution monétaire a donné la réponse européenne. En fin de soirée, lundi, elle a annoncé qu’elle durcissait les conditions pour assurer la liquidité du système bancaire grec, acceptant le risque de provoquer un effondrement complet bancaire.

Alors que les banques grecques demandaient que le plafond des fonds d’urgence de liquidité (emergency liquidity assistance, ELA) soit augmenté de trois milliards, la banque centrale a refusé de changer la limite qu’elle avait imposée il y a dix jours. L’aide à la liquidité reste gelée à 89 milliards d’euros. Mais il y a plus grave : la BCE a décidé de durcir les conditions imposées aux banques emprunteuses pour accéder au fonds d’urgence. Une décote – la BCE n’en a pas précisé le montant, il est question de 10 % – va être appliquée sur les titres apportés en garantie (“collateral”) par les banques grecques. Selon la Banque centrale, la détérioration de la qualité de ces titres apportés en garantie – essentiellement des titres de l’État grec – justifie cette décision.

C’est le dernier tour d’écrou imposé à la Grèce. Car la BCE ne peut ignorer les conséquences de cette mesure. En imposant une décote sur les titres, elle réduit de fait le montant des fonds d’urgence au système bancaire grec. Si la décote est de 10 %, elle réduit de plusieurs milliards le montant des fonds d’aide d’urgence. Si elle est de 60 %, la valeur des titres apportés en garantie est presque ramenée à zéro, selon les estimations d’analystes de la Barclays.

Dans un document publié ce mardi matin sur le site de la BCE3, celle-ci expliquait sa doctrine au sujet des fonds d'urgence de liquidité : «le fonctionnement de l'eurosystème peut être perturbé par les provisions du ELA accordées dans des conditions trop généreuses, ce qui en retour peut accroître le hasard moral du côté des institutions financières ou des autorités responsables», écrit-elle. «L'objectif du ELA est de soutenir les insitutions de crédit solvables confrontées à des problèmes temporaires de liquidité . Ce n'est pas un instruement de politique monétaire» précise-t-elle.

« S’ils font cela, la situation va devenir vraiment sérieuse. Cela s’apparente à une tentative de renversement du gouvernement », avait déclaré dimanche Euclide Tsakalotos, alors responsable de la négociation, devenu entretemps ministre des finances après la démission, lundi, de Yanis Varoufakis. Car couper les fonds d’urgence, au moment où le système bancaire grec, fermé depuis huit jours, étouffe, c’est prendre le risque de le conduire à la faillite. C’est précipiter le pays vers la banqueroute et la sortie de l’euro.

Depuis huit jours, depuis la fermeture des banques, l’économie grecque s’asphyxie et se trouve au bord du “collapse”. « Nous avons eu une crise cardiaque », a confié un conseiller du gouvernement à Mediapart, en commentant la fermeture des banques rendue obligatoire après la décision de la BCE de ne pas augmenter les fonds d’urgence le 26 juin. « Notre économie est en train de mourir, elle est en soins intensifs. Partout, tout est en train de s’arrêter », a témoigné lundi l’économiste Dimitris Athanasopoulos. Dans une lettre publiée lundi, le président de la chambre de commerce grecque, Vasilis Korkidis, pressait le premier ministre, Alexis Tsipras, de trouver rapidement un accord avec les Européens . « Le dommage provoqué par la fermeture des banques est incalculable », écrit-il.

La liquidité manque partout. Selon les témoignages, les billets de 20 euros, de 10 euros comme les pièces de 1 euro sont en train de disparaître de la circulation. Les banques n’ont plus assez de billets pour approvisionner les distributeurs. Elles n’ont plus de réserves. Et le gouvernement a dû prendre la décision de les maintenir fermées jusqu’à mercredi, dans l’espoir d’un accord avec les Européens.

Comment la BCE peut-elle justifier une mesure qui conduit à serrer encore un peu plus le nœud coulant autour de la Grèce ? Les traités, répond-elle. Depuis des semaines, le président de la Bundesbank, Jens Weidmann, demandait l’application stricte des règles : il en allait de la crédibilité de l’institution monétaire européenne, expliquait-il. La BCE, selon les textes, ne peut prêter une assistance à la liquidité qu’à un système bancaire momentanément en difficulté mais solvable. Or le système grec ne l’est plus, a-t-il soutenu à de nombreuses reprises.

Mais les traités font aussi de la BCE la garante de la stabilité du système monétaire européen. C’est même sa mission première. En acceptant la perspective de mettre à terre les banques grecques, la banque centrale se transforme en pompier pyromane : elle prend le risque de créer elle-même la crise et de la diffuser dans tout le système européen. Les Européens se disent assurés que rien de grave ne peut plus leur arriver, que tout est mis en place désormais pour éviter la contagion. Les mises en garde du gouverneur de la banque centrale d’Angleterre, Mark Carney, disant tout mettre en œuvre afin de limiter les conséquences de la crise de l’euro, comme le brutal réveil du premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, se déclarant soudain partisan du maintien de la Grèce dans l’euro, tendent à prouver que ces assurances ne sont pas partagées.

Preuve supplémentaire que la décision de la BCE est bien de circonstance : depuis le début de la crise, Mario Draghi, prêt à tout pour sauver l’euro, a pris l’habitude de sortir des cadres des traités. Du LTRO (les 1 000 milliards accordés aux banques) au quantitative easing (les 60 milliards dépensés chaque mois depuis janvier pour racheter des obligations d’État), rien n’est conforme aux traités actuels.

La décision de la BCE, prise lundi soir, doit donc se lire pour ce qu’elle est : politique. Elle a tiré un trait sur la ligne de défense qu’elle avait posée à partir de l’été 2012 : l’euro n’est plus irrévocable. « La Grèce peut être exclue », comme l’a reconnu un de ses membres, Benoît Cœuré, dans un entretien aux Échos la semaine dernière3. Joignant le geste à la parole, la banque centrale a lundi baissé le pouce, condamnant la Grèce. Elle s'aligne sur l'Allemagne qui a rallié nombre d'Européens à sa suite, tous décidés à pousser Athènes hors de la zone euro.

Vers une sortie de l'euro

La réaction du ministre allemand Sigmar Gabriel, dimanche, après la victoire du « non » grec, résume l’état d’esprit qui règne parmi les responsables européens. « Tous les ponts sont coupés », a-t-il commenté. Avant de lancer le lendemain un avertissement clair : « La banqueroute finale est imminente. »

La menace n’est même plus voilée. Du non grec, les responsables européens, même si certains émettent quelques réserves, ne veulent retenir qu’une lecture : c’est un non à l’Europe. Même si officiellement, Angela Merkel et François Hollande, à l’issue de leur rencontre lundi, disent vouloir « laisser une dernière chance à la Grèce », ils ne lui en laissent aucune.

Balayant le résultat des urnes d’un revers de la main, ils sont prêts à mettre à terre la Grèce, à moins que le gouvernement de Syriza n’accepte des conditions encore plus dures que celles qu’il a rejetées précédemment. Pas question de négocier une réduction de la dette, pas question de plan de relance. C’est une reddition sans condition que l’Europe exige désormais de la Grèce, mercredi, en la plaçant sous la menace explicite d’une explosion immédiate de son économie. Elle veut voir Athènes comme les bourgeois de Calais, la corde au cou.

Dans une conversation rapportée dimanche par l’éditorialiste du Telegraph, Ambrose Evans-Pritchard,3 Yanis Varoufakis, alors encore ministre des finances, avait envisagé cette réaction des Européens et anticipait le mouvement à mener. Pour faire face à l’étouffement de l’économie et l’effondrement du système bancaire, celui-ci envisageait la création d’une monnaie parallèle. « Si c’est nécessaire, nous émettrons une monnaie parallèle et un IOU dans le style de la Californie, dans une forme électronique. Nous aurions dû le faire il y une semaine », confiait-il alors.

Un “IOU” pour I Owe You (je vous dois) est une reconnaissance de dettes. L’État de Californie avait émis des titres semblables pour payer ses fournisseurs au moment de la crise de Lehman Brothers. Il y a plus longtemps, les assignats révolutionnaires, gagés sur les biens nationaux, étaient aussi au départ une reconnaissance de dettes avant de devenir une monnaie d’échange.

Cette hypothèse est étudiée par de nombreux économistes : pour eux, la mise en place d'IOU, qui leur semble le moyen le plus rapide pour rétablir dans l’urgence un système d’échanges, conduirait à la création d’une monnaie parallèle et à une sortie de l’euro.

De Paul Krugman à Joseph Stiglitz, en passant par nombre d’économistes atterrés comme Henri Sterdyniak, ils sont de plus en plus nombreux à penser que, contrairement à la volonté affichée de Syriza, la Grèce ne doit plus s’accrocher à l’euro et doit sortir. Athènes, expliquent-ils, retrouverait ainsi sa souveraineté monétaire, pourrait dévaluer très fortement – les estimations varient entre 30 % et 60 % – sa monnaie par rapport à l’euro, ce qui permettrait à son économie de rebondir, d’en finir avec une austérité destructrice et de remettre ses finances publiques en ordre. Même si les débuts risquent d’être très chaotiques et dangereux, à terme, la Grèce s’en sortirait mieux que de garder le corset mortifère de l’euro, concluent-ils.

Les responsables européens en sont arrivés à la même conclusion, mais pas pour les mêmes raisons. Ils veulent se débarrasser de l’élément perturbateur grec, qui leur coûte trop cher, qui monopolise toute leur attention depuis trop longtemps, qui les empêche d’aller vers la grande Europe intégrée dont ils rêvent. Mais cette sortie de la Grèce de la zone euro, qu’ils ont désormais engagée, ne va pas se passer de façon « ordonnée », comme le suggèrent certains, afin d’aider Athènes à en sortir le mieux et le plus rapidement possible.

Tout se met en place pour que cette sortie se passe salement, laissant des traces irrémédiables. C’est un pays ruiné, effondré, où l’économie a explosé, sans système bancaire, sans monnaie, que l’Europe s’apprête à expulser. Avec une joie mauvaise, les responsables des différents fonds européens ont déjà annoncé qu’ils ne pourraient plus rien pour Athènes, puisqu’elle est en faillite. Prenant à nouveau le contre-pied de ses services qui, l’après-midi, avaient assuré être à la disposition de la Grèce pour l’aider, Christine Lagarde a souligné, dans la soirée, que le FMI ne pourrait rien non plus puisque la Grèce était en défaut de paiement. Quel crime a donc commis la Grèce pour subir un tel traitement ? Toute rationalité semble avoir disparu chez les Européens. C’est la sainte Inquisition qui brûle l’hérétique, parce qu’il démontre, par les faits, l’inanité de ses croyances.


Les anti-européens sont totalement dans le délire. A les écouter, c'est l'UE qui a causé les problèmes financiers de la Grèce alors que ça fait des décennies qu'elle est gérée comme une république bananière.
I used to be a fan. Now I'm an air conditioner
Avatar de l’utilisateur

Dogue-son
 
Retour

Messagepar wipoLEgonbou » 07 Juil 2015, 14:30

fernando a écrit:Les grecs, merci pour votre carrière dans la zone euro.



La BCE pousse la Grèce vers la sortie de l'euro

La banque centrale n’a laissé aucune chance au gouvernement de Syriza après la victoire du non. Lundi, elle a adopté une mesure étouffant un peu plus le système bancaire grec, déjà totalement asphyxié. L’Europe a engagé l’expulsion de la Grèce hors de la zone euro.


La banque centrale européenne (BCE) n’a laissé aucune chance au gouvernement de Syriza après la victoire du non au référendum du dimanche 5 juillet. Pressée de laver l’affront grec, l’institution monétaire a donné la réponse européenne. En fin de soirée, lundi, elle a annoncé qu’elle durcissait les conditions pour assurer la liquidité du système bancaire grec, acceptant le risque de provoquer un effondrement complet bancaire.

Alors que les banques grecques demandaient que le plafond des fonds d’urgence de liquidité (emergency liquidity assistance, ELA) soit augmenté de trois milliards, la banque centrale a refusé de changer la limite qu’elle avait imposée il y a dix jours. L’aide à la liquidité reste gelée à 89 milliards d’euros. Mais il y a plus grave : la BCE a décidé de durcir les conditions imposées aux banques emprunteuses pour accéder au fonds d’urgence. Une décote – la BCE n’en a pas précisé le montant, il est question de 10 % – va être appliquée sur les titres apportés en garantie (“collateral”) par les banques grecques. Selon la Banque centrale, la détérioration de la qualité de ces titres apportés en garantie – essentiellement des titres de l’État grec – justifie cette décision.

C’est le dernier tour d’écrou imposé à la Grèce. Car la BCE ne peut ignorer les conséquences de cette mesure. En imposant une décote sur les titres, elle réduit de fait le montant des fonds d’urgence au système bancaire grec. Si la décote est de 10 %, elle réduit de plusieurs milliards le montant des fonds d’aide d’urgence. Si elle est de 60 %, la valeur des titres apportés en garantie est presque ramenée à zéro, selon les estimations d’analystes de la Barclays.

Dans un document publié ce mardi matin sur le site de la BCE3, celle-ci expliquait sa doctrine au sujet des fonds d'urgence de liquidité : «le fonctionnement de l'eurosystème peut être perturbé par les provisions du ELA accordées dans des conditions trop généreuses, ce qui en retour peut accroître le hasard moral du côté des institutions financières ou des autorités responsables», écrit-elle. «L'objectif du ELA est de soutenir les insitutions de crédit solvables confrontées à des problèmes temporaires de liquidité . Ce n'est pas un instruement de politique monétaire» précise-t-elle.

« S’ils font cela, la situation va devenir vraiment sérieuse. Cela s’apparente à une tentative de renversement du gouvernement », avait déclaré dimanche Euclide Tsakalotos, alors responsable de la négociation, devenu entretemps ministre des finances après la démission, lundi, de Yanis Varoufakis. Car couper les fonds d’urgence, au moment où le système bancaire grec, fermé depuis huit jours, étouffe, c’est prendre le risque de le conduire à la faillite. C’est précipiter le pays vers la banqueroute et la sortie de l’euro.

Depuis huit jours, depuis la fermeture des banques, l’économie grecque s’asphyxie et se trouve au bord du “collapse”. « Nous avons eu une crise cardiaque », a confié un conseiller du gouvernement à Mediapart, en commentant la fermeture des banques rendue obligatoire après la décision de la BCE de ne pas augmenter les fonds d’urgence le 26 juin. « Notre économie est en train de mourir, elle est en soins intensifs. Partout, tout est en train de s’arrêter », a témoigné lundi l’économiste Dimitris Athanasopoulos. Dans une lettre publiée lundi, le président de la chambre de commerce grecque, Vasilis Korkidis, pressait le premier ministre, Alexis Tsipras, de trouver rapidement un accord avec les Européens . « Le dommage provoqué par la fermeture des banques est incalculable », écrit-il.

La liquidité manque partout. Selon les témoignages, les billets de 20 euros, de 10 euros comme les pièces de 1 euro sont en train de disparaître de la circulation. Les banques n’ont plus assez de billets pour approvisionner les distributeurs. Elles n’ont plus de réserves. Et le gouvernement a dû prendre la décision de les maintenir fermées jusqu’à mercredi, dans l’espoir d’un accord avec les Européens.

Comment la BCE peut-elle justifier une mesure qui conduit à serrer encore un peu plus le nœud coulant autour de la Grèce ? Les traités, répond-elle. Depuis des semaines, le président de la Bundesbank, Jens Weidmann, demandait l’application stricte des règles : il en allait de la crédibilité de l’institution monétaire européenne, expliquait-il. La BCE, selon les textes, ne peut prêter une assistance à la liquidité qu’à un système bancaire momentanément en difficulté mais solvable. Or le système grec ne l’est plus, a-t-il soutenu à de nombreuses reprises.

Mais les traités font aussi de la BCE la garante de la stabilité du système monétaire européen. C’est même sa mission première. En acceptant la perspective de mettre à terre les banques grecques, la banque centrale se transforme en pompier pyromane : elle prend le risque de créer elle-même la crise et de la diffuser dans tout le système européen. Les Européens se disent assurés que rien de grave ne peut plus leur arriver, que tout est mis en place désormais pour éviter la contagion. Les mises en garde du gouverneur de la banque centrale d’Angleterre, Mark Carney, disant tout mettre en œuvre afin de limiter les conséquences de la crise de l’euro, comme le brutal réveil du premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, se déclarant soudain partisan du maintien de la Grèce dans l’euro, tendent à prouver que ces assurances ne sont pas partagées.

Preuve supplémentaire que la décision de la BCE est bien de circonstance : depuis le début de la crise, Mario Draghi, prêt à tout pour sauver l’euro, a pris l’habitude de sortir des cadres des traités. Du LTRO (les 1 000 milliards accordés aux banques) au quantitative easing (les 60 milliards dépensés chaque mois depuis janvier pour racheter des obligations d’État), rien n’est conforme aux traités actuels.

La décision de la BCE, prise lundi soir, doit donc se lire pour ce qu’elle est : politique. Elle a tiré un trait sur la ligne de défense qu’elle avait posée à partir de l’été 2012 : l’euro n’est plus irrévocable. « La Grèce peut être exclue », comme l’a reconnu un de ses membres, Benoît Cœuré, dans un entretien aux Échos la semaine dernière3. Joignant le geste à la parole, la banque centrale a lundi baissé le pouce, condamnant la Grèce. Elle s'aligne sur l'Allemagne qui a rallié nombre d'Européens à sa suite, tous décidés à pousser Athènes hors de la zone euro.

Vers une sortie de l'euro

La réaction du ministre allemand Sigmar Gabriel, dimanche, après la victoire du « non » grec, résume l’état d’esprit qui règne parmi les responsables européens. « Tous les ponts sont coupés », a-t-il commenté. Avant de lancer le lendemain un avertissement clair : « La banqueroute finale est imminente. »

La menace n’est même plus voilée. Du non grec, les responsables européens, même si certains émettent quelques réserves, ne veulent retenir qu’une lecture : c’est un non à l’Europe. Même si officiellement, Angela Merkel et François Hollande, à l’issue de leur rencontre lundi, disent vouloir « laisser une dernière chance à la Grèce », ils ne lui en laissent aucune.

Balayant le résultat des urnes d’un revers de la main, ils sont prêts à mettre à terre la Grèce, à moins que le gouvernement de Syriza n’accepte des conditions encore plus dures que celles qu’il a rejetées précédemment. Pas question de négocier une réduction de la dette, pas question de plan de relance. C’est une reddition sans condition que l’Europe exige désormais de la Grèce, mercredi, en la plaçant sous la menace explicite d’une explosion immédiate de son économie. Elle veut voir Athènes comme les bourgeois de Calais, la corde au cou.

Dans une conversation rapportée dimanche par l’éditorialiste du Telegraph, Ambrose Evans-Pritchard,3 Yanis Varoufakis, alors encore ministre des finances, avait envisagé cette réaction des Européens et anticipait le mouvement à mener. Pour faire face à l’étouffement de l’économie et l’effondrement du système bancaire, celui-ci envisageait la création d’une monnaie parallèle. « Si c’est nécessaire, nous émettrons une monnaie parallèle et un IOU dans le style de la Californie, dans une forme électronique. Nous aurions dû le faire il y une semaine », confiait-il alors.

Un “IOU” pour I Owe You (je vous dois) est une reconnaissance de dettes. L’État de Californie avait émis des titres semblables pour payer ses fournisseurs au moment de la crise de Lehman Brothers. Il y a plus longtemps, les assignats révolutionnaires, gagés sur les biens nationaux, étaient aussi au départ une reconnaissance de dettes avant de devenir une monnaie d’échange.

Cette hypothèse est étudiée par de nombreux économistes : pour eux, la mise en place d'IOU, qui leur semble le moyen le plus rapide pour rétablir dans l’urgence un système d’échanges, conduirait à la création d’une monnaie parallèle et à une sortie de l’euro.

De Paul Krugman à Joseph Stiglitz, en passant par nombre d’économistes atterrés comme Henri Sterdyniak, ils sont de plus en plus nombreux à penser que, contrairement à la volonté affichée de Syriza, la Grèce ne doit plus s’accrocher à l’euro et doit sortir. Athènes, expliquent-ils, retrouverait ainsi sa souveraineté monétaire, pourrait dévaluer très fortement – les estimations varient entre 30 % et 60 % – sa monnaie par rapport à l’euro, ce qui permettrait à son économie de rebondir, d’en finir avec une austérité destructrice et de remettre ses finances publiques en ordre. Même si les débuts risquent d’être très chaotiques et dangereux, à terme, la Grèce s’en sortirait mieux que de garder le corset mortifère de l’euro, concluent-ils.

Les responsables européens en sont arrivés à la même conclusion, mais pas pour les mêmes raisons. Ils veulent se débarrasser de l’élément perturbateur grec, qui leur coûte trop cher, qui monopolise toute leur attention depuis trop longtemps, qui les empêche d’aller vers la grande Europe intégrée dont ils rêvent. Mais cette sortie de la Grèce de la zone euro, qu’ils ont désormais engagée, ne va pas se passer de façon « ordonnée », comme le suggèrent certains, afin d’aider Athènes à en sortir le mieux et le plus rapidement possible.

Tout se met en place pour que cette sortie se passe salement, laissant des traces irrémédiables. C’est un pays ruiné, effondré, où l’économie a explosé, sans système bancaire, sans monnaie, que l’Europe s’apprête à expulser. Avec une joie mauvaise, les responsables des différents fonds européens ont déjà annoncé qu’ils ne pourraient plus rien pour Athènes, puisqu’elle est en faillite. Prenant à nouveau le contre-pied de ses services qui, l’après-midi, avaient assuré être à la disposition de la Grèce pour l’aider, Christine Lagarde a souligné, dans la soirée, que le FMI ne pourrait rien non plus puisque la Grèce était en défaut de paiement. Quel crime a donc commis la Grèce pour subir un tel traitement ? Toute rationalité semble avoir disparu chez les Européens. C’est la sainte Inquisition qui brûle l’hérétique, parce qu’il démontre, par les faits, l’inanité de ses croyances.


Merci
Avatar de l’utilisateur

wipoLEgonbou
 
Retour

Messagepar fernando » 07 Juil 2015, 15:32

Dogue-son a écrit:Les anti-européens sont totalement dans le délire. A les écouter, c'est l'UE qui a causé les problèmes financiers de la Grèce alors que ça fait des décennies qu'elle est gérée comme une république bananière.


Ahhh, j'aime bien ce vocable "d'anti-européen", pour quiconque émet un avis critique sur ce magnifique projet européen et sur le fonctionnement de la zone euro.
Alors que Juncker, qui a transformé son insignifiant pays en paradis fiscal pour siphonner les recettes fiscales de ses voisins, lui c'est un "européen convaincu", un "dirigeant responsable".

Aussi non, les grecs paient toutes les factures suite à 40 ans d'incurie politique, et il est clair qu'ils n'auraient jamais du rentrer dans la zone euro. Tout cela est le fruit de copinages entre dirigeants européens, qui ont leur part de responsabilité là-dedans.
Il faut aussi reconnaître que la cure d'austérité qui leur est imposée depuis 6 ans, en plus d'être une catastrophe sur le plan social et humain, est un échec total sur le plan économique. La dette grecque s'est envolée.

C'est magnifique d'entendre les cercles dirigeants européens, peu enclins à l'auto-critique, rendre Tsipras responsable de tous les problèmes de la Grèce alors qu'il est là depuis 5 mois.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
Avatar de l’utilisateur

fernando
 
Retour

Messagepar bijams » 07 Juil 2015, 15:41

la cure d'austérité qui leur est imposée depuis 6 ans, en plus d'être une catastrophe sur le plan social et humain, est un échec total sur le plan économique


Pourquoi ?
Avatar de l’utilisateur

bijams
 
Retour

Messagepar fernando » 07 Juil 2015, 16:04

Bah la dette est passée de 120 à 177% du PIB, et le chômage a explosé.

Les 8 ou 9 plans d'austérité imposés avaient pour but 1er de réduire la dette.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
Avatar de l’utilisateur

fernando
 
Retour

Messagepar bijams » 07 Juil 2015, 16:07

Oui mais pourquoi ?
Avatar de l’utilisateur

bijams
 
Retour

Messagepar ursulet » 07 Juil 2015, 16:09

bijams a écrit:Oui mais pourquoi ?


taux d'interet trop élevés, plan inadapté, et manque de reformes structurelles en grèce aussi.
Toi qui entre au grand Stade, abandonne tout espoir...
Avatar de l’utilisateur

ursulet
 
Retour

Messagepar fernando » 07 Juil 2015, 16:23

+1 kouz1

Cure d'austérité bcp trop violente et rapide, léger problème dans la trajectoire de réduction des dépenses et du déficit...

Et effectivement à côté d'un plan d'économies réaliste, ce qu'il aurait surtout fallu faire c'est exiger d'eux une administration moderne et efficace, et les aider à la mettre en place : avoir un cadastre pour commencer, savoir lever l'impôt et lutter contre la fraude fiscale, etc.
En la matière, ils semblent plus proches de l'Albanie que des standards européens.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
Avatar de l’utilisateur

fernando
 
Retour

Messagepar Dogue-son » 07 Juil 2015, 16:32

fernando a écrit:
Dogue-son a écrit:Les anti-européens sont totalement dans le délire. A les écouter, c'est l'UE qui a causé les problèmes financiers de la Grèce alors que ça fait des décennies qu'elle est gérée comme une république bananière.


Ahhh, j'aime bien ce vocable "d'anti-européen", pour quiconque émet un avis critique sur ce magnifique projet européen et sur le fonctionnement de la zone euro.
Alors que Juncker, qui a transformé son insignifiant pays en paradis fiscal pour siphonner les recettes fiscales de ses voisins, lui c'est un "européen convaincu", un "dirigeant responsable".

Aussi non, les grecs paient toutes les factures suite à 40 ans d'incurie politique, et il est clair qu'ils n'auraient jamais du rentrer dans la zone euro. Tout cela est le fruit de copinages entre dirigeants européens, qui ont leur part de responsabilité là-dedans.
Il faut aussi reconnaître que la cure d'austérité qui leur est imposée depuis 6 ans, en plus d'être une catastrophe sur le plan social et humain, est un échec total sur le plan économique. La dette grecque s'est envolée.

C'est magnifique d'entendre les cercles dirigeants européens, peu enclins à l'auto-critique, rendre Tsipras responsable de tous les problèmes de la Grèce alors qu'il est là depuis 5 mois.


Tous ceux que l'on entend haut et fort en ce moment sont anti-européens. C'est comme ça, me fais pas un procès d'intention.
Bien sûr que d'autres ont agi de manière fort peu régulière, y compris les Allemands. Bien sûr que la Grèce n'aura jamais du entrer dans l'Euro, mais elle a largement triché pour le faire même si l'UE a été sans doute complice parce que ça l'arrangeait politiquement.
Pourquoi la cure d'austérité est aussi difficile ? Parce qu'aucune réforme profonde n'a été faite. Et Tsipras pas plus que ses prédécesseurs.
La rentrée de la TVA ? toujours pas améliorée
L'évasion fiscale des plus riches ? toujours pas réglée
La corruption ? toujours là.
Le seul truc qui a été fait, c'est taper sur les pauvres parce que c'est facile.
Et la seule solution de Tsipras c'est de ne rien changer et d'abandonner la dette. Et faudrait être surpris que les créanciers renâclent ?
Alors je m'excuse, mais faire passer la victoire du non comme le triomphe de la démocratie sur l'obscurantisme européen, je rigole.
On a juste un gusse qui s'est fait élire en promettant d'avoir raison de ses créanciers, qui n'y a pas réussi et qui fait une jolie manipulation d'opinion pour s'en sortir.
I used to be a fan. Now I'm an air conditioner
Avatar de l’utilisateur

Dogue-son
 
Retour

Messagepar bijams » 07 Juil 2015, 17:00

Ok merci de vos éclaircissements.
Je comprends mieux cet échec.

fernando a écrit:ce qu'il aurait surtout fallu faire c'est exiger d'eux une administration moderne et efficace, et les aider à la mettre en place : avoir un cadastre pour commencer, savoir lever l'impôt et lutter contre la fraude fiscale, etc.


Oui effectivement, ils devraient faire ça.
Ça va marcher, c'est sûr.
Avatar de l’utilisateur

bijams
 
Retour

Messagepar fernando » 07 Juil 2015, 17:02

Bien sûr que la Grèce n'aura jamais du entrer dans l'Euro, mais elle a largement triché pour le faire même si l'UE a été sans doute complice parce que ça l'arrangeait politiquement.


Voilà t'as bien résumé le problème. Et aujourd'hui l'UE ne sait plus assumer cette décision.

Ce référundum c'est un coup politique, mais sur le fond ça ne résout rien du tout.

Maintenant soit il explique à son électorat que son programme anti-austérité, ça vaut dire sortir de l'euro et plonger dans l'inconnu, soit il s'engage avec l'aide de l'Europe à une refonte complète de l'état grec, mais ça prendra des années et ils vont en chier économiquement pendant encore un moment.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
Avatar de l’utilisateur

fernando
 
Retour

Messagepar fernando » 07 Juil 2015, 17:03

bijams a écrit:Oui effectivement, ils devraient faire ça.
Ça va marcher, c'est sûr.


Tavu? Fastoche, hein?
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
Avatar de l’utilisateur

fernando
 
Retour

Messagepar bijams » 07 Juil 2015, 17:07

'fin c'est bien de refuser le plan imposé mais les grecs ne sont pas islandais et la Grèce n'est pas l'Islande.
Voilà, c'était mon analyse.

Ô revoir et à bientôt.
Avatar de l’utilisateur

bijams
 
Retour

Messagepar Dogue-son » 07 Juil 2015, 17:30

Les Islandais pouvaient la jouer tranquillement, c'était les dettes des banques et les créanciers étaient principalement des particuliers et des institutions privées britanniques et néerlandais via des fonds de placement.
I used to be a fan. Now I'm an air conditioner
Avatar de l’utilisateur

Dogue-son
 
Retour

Messagepar fernando » 07 Juil 2015, 17:35

Dans le cas de la Grèce, nos dirigeants ont eu la présence d'esprit de transférer les dettes des banques vers les contribuables en rachetant leurs actifs pourris.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
Avatar de l’utilisateur

fernando
 
Retour

Messagepar ruitos » 07 Juil 2015, 17:56

c'est quand la prochaine réunion "de la dernière chance"??
Avatar de l’utilisateur

ruitos
 
Retour

Messagepar Dageek » 07 Juil 2015, 18:01

fernando a écrit:Dans le cas de la Grèce, nos dirigeants ont eu la présence d'esprit de transférer les dettes des banques vers les contribuables en rachetant leurs actifs pourris.


Oui mais tou va b1 le system et sauver
Avatar de l’utilisateur

Dageek
 
Retour

PrécédentSuivant

Retour vers Forum



Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 67 invité(s)