[01T] Politix, fonctionnaire et Cie

Messagepar Dogue-son » 15 Juil 2015, 14:10

fernando a écrit:
Dogue-son a écrit:Mais les économies des pays de la zone Euro sont très imbriquées, beaucoup plus qu'on ne le pense:

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Même remarque. Les courbes de progression sont étonnantes.


PIB en dollar courant. Les mêmes mais en dollar constant de 2005

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Messagepar fernando » 15 Juil 2015, 14:20

pfff... a écrit: Mais pourquoi les pays du nord seraient ils mieux armes que ceux du sud?


Le tissu industriel surtout. Aucun autre pays européen n'a la puissance industrielle de l'Allemagne.
Ce n'est pas faire injure que de constater que les pays de la zone euro ne sont pas tous au même niveau de développement, c'est assez hétérogène. Le tissu industriel, la qualité des infrastructures, la capacité à exporter efficacement, tout ça se ne fait pas du jour au lendemain. Et c'est pas avec des règles budgétaires et des réformes du marché du travail que tu vas faire de tous ces pays des économies aussi performantes que les pays du nord. Et avec un budget européen croupion de 1%, tu es loin de compenser les écarts de développement.
Certains pays, et certaines régions au sein des pays, sont davantage tournées vers l'industrie, d'autres vers l'agriculture ou le tourisme... la politique économique allemande ne peut pas s'appliquer uniformément avec succès dans toute la zone euro.

Ceci dit, la France et les pays du sud avaient l'habitude de dépenser un peu trop et pas toujours à bon escient, et de ce point de vue là y'a des progrès à faire.
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Messagepar fernando » 15 Juil 2015, 14:21

Dogue-son a écrit:
fernando a écrit:
Dogue-son a écrit:Mais les économies des pays de la zone Euro sont très imbriquées, beaucoup plus qu'on ne le pense:

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Même remarque. Les courbes de progression sont étonnantes.


PIB en dollar courant. Les mêmes mais en dollar constant de 2005

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Ok merci. C'est plus parlant comme ça.
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Messagepar SAV » 15 Juil 2015, 14:22

La Grèce est bien sûr un cas à part, mais une fois qu'on a dit ça, qu'est-ce qu'on fait ?
On laisse les Grecs crever en pensant qu'ils l'auront bien cherché ?
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Messagepar fernando » 15 Juil 2015, 14:49

Grèce : les économistes doutent de la pertinence du plan d’aide

LE MONDE ECONOMIE | 15.07.2015 à 09h43 • Mis à jour le 15.07.2015 à 12h48 | Par Marie Charrel

Au total, les hausses de taxes et baisses de dépenses publiques prévues dans les contreparties au plan d'aide à la Grèce représentent une contraction budgétaire de plus de 6 milliards d’euros en 2015 et 2016, soit 3,4 % du produit intérieur brut (PIB).

Punitif, bancal, risqué. Alors que sa version finale n’est pas encore adoptée, les économistes sont nombreux à s’interroger sur les chances de succès du compromis conclu entre Athènes et ses partenaires européens lundi 13 juillet. Et, en particulier, sur sa capacité à relancer vraiment la croissance grecque. « Certains volets sont prometteurs, mais je suis très pessimiste quant à l’impact réel qu’il aura sur l’économie grecque », analyse Gabriel Sterne, économiste chez Oxford Economics et ancien du Fonds monétaire international (FMI).

En échange d’un troisième plan d’aide de 86 milliards d’euros, Athènes s’est engagée à adopter, mercredi 15 juillet, un ensemble de mesures draconiennes : réforme des retraites, hausse de la TVA, privatisations… Sous réserve que l’accord soit adopté par les autres pays membres de la zone euro, la Grèce devra également instaurer un mécanisme de coupes automatiques dans les dépenses publiques si les objectifs budgétaires ne sont pas tenus.

Enfin, les institutions partenaires (l’ex-« troïka », FMI, Banque centrale européenne, Commission européenne) auront un droit de regard sur les législations-clés votées par le pays. Une ingérence qu’une partie de Syriza et de la gauche européenne qualifie d’une intolérable « mise sous tutelle ».

Un point de vue partagé par nombre d’experts. Pourtant, ce programme présente au moins deux avantages, jugent-ils. D’abord, il a écarté la menace imminente du « Grexit ». « Il comporte également nombre de réformes structurelles susceptibles de renforcer positivement l’économie grecque », ajoute Diego Iscaro, économiste chez IHS Global Insight. A l’exemple de l’ouverture des professions protégées ou de la lutte contre la corruption.

Des effets positifs, mais à long terme

L’ennui, c’est que l’effet positif sur la croissance de telles réformes ne se ferait pas ressentir avant des années. Or, le plan comporte également des mesures qui, à court terme, auront un effet très négatif sur l’activité. Au total, les hausses de taxes et baisses de dépenses publiques représentent en effet une contraction budgétaire de plus de 6 milliards d’euros en 2015 et 2016, soit 3,4 % du produit intérieur brut (PIB). « Un objectif délirant, d’autant que la Grèce est retombée en récession fin 2014 », commente Eric Dor, économiste à l’Iéseg.

Paradoxalement, ces mesures de rigueur contribueront donc, dans un premier temps, à augmenter le poids de la dette publique dans le PIB (177 % aujourd’hui), puisque ce dernier continue de se contracter. « Ce plan reproduit les mêmes erreurs que les précédents, avec une austérité très mal dosée : la “troïka” n’a rien appris », regrette M. Iscaro. En 2013, le FMI avait pourtant lui-même reconnu avoir sous-estimé l’impact récessif des mesures de rigueur demandées. « Mon angoisse est que ce plan prolonge l’agonie de l’économie grecque au lieu de l’écourter », assène M. Sterne.

D’autant que celui-ci s’applique dans un contexte plus délicat encore qu’en 2010 ou 2012. « Les banques sont fermées et au bord de l’asphyxie, les PME n’ont plus accès à aucun financement, la méfiance des investisseurs envers la Grèce n’a jamais été aussi élevée
», explique Ludovic Subran, chez Euler Hermes. Et le risque du « Grexit » occupe de nouveau tous les esprits.

Un objectif « irréaliste » pour les privatisations

Le doute des économistes porte également sur la création d’un fonds de privatisation. Selon l’Eurogroupe, son objectif sera d’engranger 50 milliards d’euros : 25 milliards serviront à restructurer les banques, tandis que les 25 autres iront au service de la dette et aux investissements. « Cette cible de 50 milliards d’euros est irréaliste et inatteignable, car les prix des actifs privatisables ont beaucoup chuté avec la récession », commente M. Iscaro. Une analyse partagée par le FMI lui-même. « Sans parler de la lenteur du système judiciaire et des fortes résistances, notamment des syndicats, qui freineront chaque projet de privatisation », ajoute M. Iscaro.

Lenteur, résistances, opposition… L’application des réformes demandées par les institutions européennes se heurtera au même genre d’obstacles. Leur adoption par le Parlement grec ne suffira en effet pas à garantir leur mise en œuvre sur le terrain. « C’est l’un des problèmes les plus complexes à résoudre auquel est confrontée la Grèce », explique M. Sterne. Surtout : après six ans de douloureux sacrifices, la tolérance du peuple grec à accepter de nouveaux efforts est très affaiblie.

Reste une question-clé : l’accord permettra-t-il, à terme, de restaurer la soutenabilité de la dette publique hellène ? L’Eurogroupe s’est engagé à envisager, si nécessaire, d’allonger la maturité des obligations détenues par les créanciers publics. Mais pas à réduire son montant. « Pas sûr que cela suffise », redoutent les analystes de RBS.

Le FMI lui-même ne dit pas autre chose. Dans un document transmis samedi 11 juillet aux dirigeants européens, qui a fuité mardi 14 juillet dans la presse, le Fonds estime que la dette est « totalement non viable » et devrait frôler les 200 % du PIB d’ici deux ans. Dans tous les cas, une chose est sûre : l’économie grecque, exsangue, ne se relèvera pas avant de longs mois.



Non, vraiment? On veut faire la même chose mais en pire que ce qu'on fait depuis 6 ans et qui ne marche pas, et ça risque de ne pas marcher? Stétotan.
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Messagepar Dogue-son » 15 Juil 2015, 15:09

@ SAV

Les bonnes solutions sont toujours médianes.
La Grèce ne doit pas faire défaut ce qui la mettrait encore plus à la merci des banques mais cette fois à des taux exorbitants.
A contrario, les créanciers ne doivent pas couper le robinet sous peine d'asphyxier la Grèce.
Donc, apport d'argent frais pour permettre le redémarrage du pays et réformes pour empêcher que la Grèce ne refasse les mêmes erreurs et ne se retrouve au même point dans 6 mois, 1an, deux ans.
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Messagepar ancien posteur » 15 Juil 2015, 15:20

Certains pays, et certaines régions au sein des pays, sont davantage tournées vers l'industrie, d'autres vers l'agriculture ou le tourisme... la politique économique allemande ne peut pas s'appliquer uniformément avec succès dans toute la zone euro.Ceci dit, la France et les pays du sud avaient l'habitude de dépenser un peu trop et pas toujours à bon escient, et de ce point de vue là y'a des progrès à faire.

Peu importe l economie, l allemagne dit juste: arretons de depenser l argent que nous n avons pas. Suffit de voir les USA, pays pourtant tres industrialise...d ailleurs, l'Ítalie est un pays industriel.

Quant aux grecs, le dernier plan propose est juste l ultime repetition avant le grexit final. On se laisse 2 ou 3 ans pour le preparer....
ancien posteur
 
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Messagepar fernando » 15 Juil 2015, 16:54

réformes pour empêcher que la Grèce ne refasse les mêmes erreurs et ne se retrouve au même point dans 6 mois, 1an, deux ans.


On peut avoir quelques doutes...
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Messagepar fernando » 15 Juil 2015, 17:00

Peu importe l economie, l allemagne dit juste: arretons de depenser l argent que nous n avons pas


Ok, mais il manque un mécanisme d'ajustement ou de préréquation entre les pays de la zone euro. Avoir les mêmes règles sans disposer des mêmes atouts et des mêmes outils ne fait que creuser les écarts. C'est pas de démonter le système social et le code du travail dans les pays du Sud qui suffira à les rendre aussi compétitifs que les pays les plus avancés de la zone euro.

d ailleurs, l'Ítalie est un pays industriel.


Le nord de l'Italie oui.

Quant aux grecs, le dernier plan propose est juste l ultime repetition avant le grexit final. On se laisse 2 ou 3 ans pour le preparer....


Possible. On peut se demander qui croit sérieusement à ce plan. C'est peut-être juste un sursis avant que les dirigeants allemands (Merkel ou quelqu'un d'autre plus tard) assument politiquement de sortir un pays de la zone euro.
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Messagepar SAV » 15 Juil 2015, 18:09

It's the final grexit....tin tin tin....
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Messagepar Dogue-son » 15 Juil 2015, 18:44

fernando a écrit:
Peu importe l economie, l allemagne dit juste: arretons de depenser l argent que nous n avons pas


Ok, mais il manque un mécanisme d'ajustement ou de préréquation entre les pays de la zone euro. Avoir les mêmes règles sans disposer des mêmes atouts et des mêmes outils ne fait que creuser les écarts. C'est pas de démonter le système social et le code du travail dans les pays du Sud qui suffira à les rendre aussi compétitifs que les pays les plus avancés de la zone euro.


c'est vrai uniquement depuis la crise de 2008 et en plus il ne faut pas oublier des phénomènes purement locaux (bulle immobilière espagnole par exemple)

d ailleurs, l'Ítalie est un pays industriel.


Le nord de l'Italie oui.

Quant aux grecs, le dernier plan propose est juste l ultime repetition avant le grexit final. On se laisse 2 ou 3 ans pour le preparer....


Possible. On peut se demander qui croit sérieusement à ce plan. C'est peut-être juste un sursis avant que les dirigeants allemands (Merkel ou quelqu'un d'autre plus tard) assument politiquement de sortir un pays de la zone euro.


soins palliatifs. ça guérit pas mais ça adoucit la fin de vie
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Messagepar Dogue-son » 15 Juil 2015, 18:45

SAV a écrit:It's the final grexit....tin tin tin....


bravo, j'ai cette saloperie de refrain en tête, c'est malin ^^
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Messagepar rhazelle » 15 Juil 2015, 22:08

Ouai 'fin visiblement (dsl 'nando, je ne lis pas tous tes c/c médiapart..j'ai honte), initialement la Grèce devait un paquet d'argent aux banques. L'Europe a remboursé les banques et a accordé un nouveau prêt à la Grèce. Why ?
Lles autres pays européens avaient les chocotes que les banques ne leur prêtent plus à des taux bas si un pays européen (en l'occurence la Grèce), ne pouvait plus rembourser ses créanciers?
J'ai surtout l'impression qu'ils sauvent leurs culs. En quoi une sortie de la Grèce serait-elle néfaste? Personne ne peut prédire avec exactitude ce qu'il se passerait. C'est l'inconnu, alors à défaut, on reste comme on est , dans la merde.
Et la photo de ta collection de godes que John Holmes a posté l'autre jour , ça vient du Journal de Mickey ?
rhazelle
 
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Messagepar fernando » 15 Juil 2015, 22:59

Dogue-son a écrit:c'est vrai uniquement depuis la crise de 2008 et en plus il ne faut pas oublier des phénomènes purement locaux (bulle immobilière espagnole par exemple)


Le traité de Maastricht ne prévoyait visiblement que la croissance infinie et continue. A l'épreuve de la crise, le pilotage de la zone euro c'est plus que laborieux. Ca fait 7 ans que ça rame sans perspective d'évolution claire.
Et les bulles dans les pays du Sud (immobilière en espagne, explosion du crédit en Grèce) sont aussi la conséquence de l'euro. Quand ça va moins bien, ça fait mal quand ça éclate.
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Messagepar fernando » 15 Juil 2015, 23:00

Dogue-son a écrit:
SAV a écrit:It's the final grexit....tin tin tin....


bravo, j'ai cette saloperie de refrain en tête, c'est malin ^^


tiens, ça t'apprendra à me contredire tout le temps

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Messagepar Dogue-son » 15 Juil 2015, 23:50

didn't click lol ^^
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Messagepar krouw2 » 16 Juil 2015, 00:04

je kiffe le synthé bontempi de ma jeunese
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Messagepar SAV » 16 Juil 2015, 14:14

Nando y va prendre sa carte...tu pourras garder tes veuch, wallah...
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Messagepar King Kong » 16 Juil 2015, 17:52

La présidente de l’Argentine Cristina Fernandez de Kirchner a mis en colère la communauté juive du pays quand elle a invoqué le personnage de Shakespeare, Shylock du Marchand de Venise.

Kirchner a déclaré que pour comprendre les problèmes économiques de l’Argentine, il faut regarder plus loin que Le Marchand de Venise, invoquant le juif vindicatif prêteur sur gages.

Kirchner s’est exprimée lors d’une visite du quartier Villa Lugano à Buenos Aires, où elle a rencontré des écoliers.

Cette déclaration a été provoquée par le fait que les enfants disent qu’ils lisaient Roméo et Juliette en classe. « Vous devriez lire Le Marchand de Venise pour comprendre l’économie », a t-elle dit.

Les enfants se sont esclaffés, et Kirchner a ajouté : « Ne riez pas. L’usure et les suceurs de sang ont été immortalisés dans la grande littérature. »

Les remarques de Kirchner ont été sévèrement critiquées par la délégation des associations juives d’Argentine, qui représentent environ 250.000 membres.

En mars dernier, l’accusation argentine a rejeté une plainte contre Kirchner, dans laquelle elle était accusée de protéger les responsables iraniens poursuivis pour avoir bombardé un centre juif en 1994.
"Je pars avec le sentiment d'avoir bien fait mon travail" françois rebsamen
King Kong
 
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Messagepar fernando » 16 Juil 2015, 20:31

SAV a écrit:Nando y va prendre sa carte...tu pourras garder tes veuch, wallah...


C'est dommage que personne à gauche ne tienne ce type de discours sur l'europe, depuis que Chevènement a disparu de la circulation...

Les Verts défendent le fédéralisme européen (lol james)
Mélenchon, comme Tsipras, n'imagine rien en dehors de l'euro et pense que le reste de l'europe va se prosterner devant la grandeur de la Fransse
Et le PS, bah c'est le PS quoi.
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Messagepar krouw2 » 17 Juil 2015, 00:02

bah non même au PS la position de l'Allemagne et de la Fransse est clairement critiqué.

Mais bon, Eurocritique: fasciste, Nationaliste, fauformater
Hollande 2027
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krouw2
 
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Messagepar King Kong » 17 Juil 2015, 09:07

Le comportement du gouvernement allemand dans la crise grecque a surpris – et inquiété – beaucoup d’observateurs : comment se fait-il qu’il soit, avec le soutien manifeste de son opinion publique, d’aussi mauvaise volonté ? Pourquoi n’est-il prêt à aucune concession de nature à résoudre – enfin – la grave crise que traverse la zone euro depuis cinq ans maintenant ? Ne mesure-t-il pas le risque que son intransigeance fait courir non seulement à l’euro mais à la construction européenne elle-même ? Il y a cependant une explication rationnelle à ce comportement étrange : pour l'instant, la crise de la zone euro est une bonne affaire pour l’Allemagne…




Depuis 2010, Angela Merkel a refusé dans un premier temps toutes les réformes indispensables pour sauver l’euro



Cette interrogation est en fait récurrente depuis 2010 : à chaque fois, le gouvernement d’Angela Merkel a commencé par refuser les réformes qui étaient pourtant manifestement indispensables pour sauver l’euro. Heureusement, sauf dans l’affaire grecque (qui est loin d’être terminée), Angela Merkel a jusqu’ici fini par les accepter du bout des lèvres, à la dernière minute. Tout en les assortissant de conditions toujours plus restrictives en matière de politiques budgétaires. Résultat, la crise perdure en dépit des réformes mises en œuvre à cause de l’effet récessif de ces politiques contre-productives.



Il y a beaucoup d’explications possibles à ce comportement en apparence irrationnel, notamment de caractère culturel : l’esprit moralisateur protestant… Mais il ne faut sans doute pas négliger un facteur objectif et bien réel : jusqu'ici, la crise de la zone euro a été en pratique une bonne affaire pour l’Allemagne et en particulier pour l’État allemand.



Une valeur refuge



Pourquoi ? Parce qu’elle fait des titres de dettes allemands une valeur refuge, ce qui, associé à la politique monétaire laxiste de la Banque centrale européenne, permet à l’Allemagne de profiter de taux d’intérêts exceptionnellement bas.



Alors que nos voisins payaient 69 milliards d’intérêts sur leur dette publique en 2008, ils ne devraient plus en payer que 48 cette année bien que cette dette se soit accrue de 490 milliards d’euros depuis. Si les Allemands avaient dû servir cette année les intérêts de leur dette publique au taux où ils le faisaient en 2008, ils auraient dû payer au contraire 93 milliards d’euros, deux fois plus, selon les chiffres fournis par la Commission européenne.




Loin de coûter quoi que ce soit à l’Allemagne, la crise de la zone euro lui rapporte beaucoup



Au total, entre 2008 et 2015 les contribuables allemands ont économisé ainsi 193 milliards d’euros ! Malgré les aides apportées par l’Allemagne à la Grèce, à l’Irlande, à Chypre et au Portugal (qui ne sont en réalité que des prêts à des taux plus élevés que ceux de la dette allemande), la crise, et sa poursuite, sont donc une excellente affaire pour l’État allemand. Sans compter bien sûr qu’elle permet de résoudre le problème démographique du pays en important les jeunes grecs, italiens, portugais, espagnols qualifiés et bien formés. Tandis que la crise et la politique monétaire laxiste de la BCE font baisser le cours de l’euro par rapport au dollar, ce qui permet à l'industrie allemande de compenser hors de la zone les exportations qu’elle perd dans la zone euro du fait de sa crise…



Pas de complot mais…



Il ne s’agit pas, bien entendu, de prétendre ici qu’au sein du ministère des Finances de Wolfgang Schäuble existerait une cellule secrète qui aurait fait ces calculs et chercherait sciemment à prolonger la crise. Mais le fait que la crise soit pour l'instant une bonne affaire pour l’Allemagne n’incite évidemment ni ses dirigeants ni son opinion publique à chercher vraiment à la résoudre…



Il ne s'agit bien sûr que d'une politique à courte vue : si la crise de la zone euro se prolonge et s'aggrave, si l'euro et la construction européenne se défont, cela aura de lourdes conséquences négatives pour l'Allemagne et son économie. A commencer par la perte de ses créances sur les autres pays européens. Mais en Allemagne, comme ailleurs, les dirigeants politiques raisonnent avant tout à court terme, l’œil rivé sur les sondages et sur la prochaine échéance électorale...
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Messagepar fernando » 17 Juil 2015, 09:17

krouw2 a écrit:Mais bon, Eurocritique: fasciste, Nationaliste, fauformater


3ème guerre mondiale, l'euro c'est la paix, les heures les plus sombres de notre histoire, Godwin point, toussa.
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Messagepar otto » 17 Juil 2015, 17:07

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Messagepar SAV » 17 Juil 2015, 18:04

Parodie grecque : François Hollande prend la défense d'Alexis Tsipras dans un combat à mains-nues contre Angela Merkel.

C'est moche visuellement mais c'est (un peu) drôle.
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Messagepar GilbertSedman » 18 Juil 2015, 07:41

Allez remballer vos courbes et graphiques, voici la véritable illustration de l'économie européenne

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Parler à un con c'est un peu comme se masturber avec une râpe à fromage, beaucoup de douleurs pour peu de résultats (Desproges)
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Messagepar John Holmes » 18 Juil 2015, 10:16

Putain de loul Gilb's
"Connard =)"
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Messagepar W » 18 Juil 2015, 11:06

Il y a eu une inversion entre la ritalienne et l'irlandienne.
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Messagepar krouw2 » 18 Juil 2015, 11:15

beau sweat adidas le ruitos
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Messagepar ruitos » 18 Juil 2015, 14:40

Abibas stp...Adidas j'ai plus les moyens...



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