[01T] Politix, fonctionnaire et Cie

Messagepar krouw2 » 24 Juin 2016, 13:03

ils sont fou là bas, tu perd, tu démissionnes et on te revoit plus. Que des politiciens bizarres
Hollande 2027
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Messagepar laurentlille1 » 24 Juin 2016, 13:14

lol
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Messagepar Giallo » 24 Juin 2016, 15:43

krouw2 a écrit:ils sont fou là bas, tu perd, tu démissionnes et on te revoit plus.


sauf Arsène.
ce message ne vient pas de moi
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Messagepar SAV » 24 Juin 2016, 17:45

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Brigitte Macron 2027.
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Messagepar ruitos » 24 Juin 2016, 18:11

Vous y connaissez rien en Bretzel
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Messagepar krouw2 » 24 Juin 2016, 19:55

arrête tu me Brexit
Hollande 2027
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Messagepar fernando » 24 Juin 2016, 20:04

Que génie tactique ce Cameron. Il a promis ce référendum pour se faire réélire, il pensait que ce serait une formalité.

Résultat il perd son job, ils sortent de l'UE, et il a ouvert la voie à une dislocation du Royaume-Uni.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
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Messagepar Dageek » 24 Juin 2016, 20:25

On avait pas vu une si belle manoeuvre depuis la dissolution orchestrée par Villepin
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Messagepar rhazelle » 24 Juin 2016, 20:40

Un magnifique combo de cameron.
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Les 6 mois qui vont suivre vont être très intéressants... tout ça c'est certainement un complot americano-sioniste de toute façon
Et la photo de ta collection de godes que John Holmes a posté l'autre jour , ça vient du Journal de Mickey ?
rhazelle
 
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Messagepar krouw2 » 24 Juin 2016, 21:58

j'y suis pour rien moi

Rappelons que le candidat Travailliste qui a perdu (et qui a remit son mandat depuis) avait refusé un référendum quitte à perdre les élections
Hollande 2027
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Messagepar Nougets » 24 Juin 2016, 22:10

Bon ben ça va, finalement je suis pas le seul à penser que ça peut être une opportunité pour l'Europe.
Expatrié.
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Messagepar manulosc » 27 Juin 2016, 12:02

le oui l emporte dans le réferudum pour l aeroport notre dame des lande
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Messagepar gblosc » 27 Juin 2016, 13:08

Il est situé où dans les Landes Manu ?
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Messagepar manulosc » 27 Juin 2016, 13:32

c est pas dans les landes genre ta jamais entendu parler de cette affaire
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Messagepar laurentlille1 » 27 Juin 2016, 13:33

Très drôle les comiques.
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Messagepar gblosc » 27 Juin 2016, 13:43

C'est l'aéroport Notre Dame des Landes, il est donc dans les Landes non ?
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Messagepar Dogue-son » 27 Juin 2016, 13:48

ben non, il est dans l'ile Notre Dame.
Les Landes c'est de l'anglais et de l'allemand pour dire aux vols internationaux qu'ils peuvent y atterrir. Faut favoriser le tourisme
I used to be a fan. Now I'm an air conditioner
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Dogue-son
 
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Messagepar Giallo » 27 Juin 2016, 14:11

manulosc a écrit:le oui l emporte dans le réferudum pour l aeroport notre dame des lande


donc il reste dans l'Europe ou pas ?
ce message ne vient pas de moi
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Messagepar rodolfo » 27 Juin 2016, 14:41

Le oui l'emporte, mais le NON dit toujours non.

C'est beau, une sorte de Brexit à la Française, mais dans les Landes, à Nantes.

Tout est si simple.
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rodolfo
 
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Messagepar Der » 27 Juin 2016, 17:09

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On se fait des bisous et on s'encule.
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Der
 
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Messagepar King Kong » 27 Juin 2016, 17:48

Mouai c'est un peu le contraire..
"Je pars avec le sentiment d'avoir bien fait mon travail" françois rebsamen
King Kong
 
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Messagepar fernando » 27 Juin 2016, 17:59

Le beurre, l'argent du beurre, et le cul de la crémière. Quelle veulerie, c'est lamentable. C'est beau de voir des gens défendre leurs convictions avec autant d'honnêteté.



« Brexit » : la prudence et les manœuvres de Boris Johnson

Rien ne changera, ou si peu : Boris Johnson, qui a dirigé la campagne pour faire sortir le Royaume-Uni de l’Union européenne (UE), joue profil bas après la victoire du camp du « leave ». Il a enfin brisé, dimanche 26 juin, deux jours de silence médiatique en réaffirmant, dans le quotidien The Telegraph, que « le Royaume-Uni fera toujours partie de l’Europe », décrivant sa future stratégie de Brexit a minima.

Dès vendredi, l’ancien maire conservateur de Londres avait déclaré qu’il n’y avait « nul besoin de se hâter » pour rendre effectif le divorce du pays avec l’UE. Dans sa tribune hebdomadaire au Telegraph, il réaffirme qu’après le vote britannique : « L’unique changement – et il ne viendra pas dans la précipitation – est que le Royaume-Uni va s’extirper de l’opaque et extraordinaire système de législation européenne. »

Pas de calendrier pour la sortie

Boris Johnson se garde bien de donner un calendrier pour la sortie de l’Union européenne, alors que les 27 autres pays pressent Londres d’engager dès mardi les démarches prévues par l’article 50 du traité de Lisbonne.

Le leader du « Brexit » dit surtout vouloir s’employer à « panser les blessures », « bâtir des ponts » et « rassurer ceux qui ont voté pour rester » dans l’Europe. Il affirme que la Grande-Bretagne ne s’isolera pas, et qu’elle conservera ses accès au marché unique européen (ce qui ne va pas de soi selon les 27 autres membres de l’UE) :

« Les Britanniques pourront toujours aller travailler dans l’UE, y vivre, voyager, étudier, acheter des maisons et s’y installer (…) Il y aura une coopération européenne intense et qui s’intensifiera dans de nombreux domaines : arts, sciences, universités, protection de l’environnement. »

L’économie en de « bonnes mains »

A l’adresse de son électorat, Boris Johnson réaffirme sa promesse de récupérer l’argent aujourd’hui « envoyé à Bruxelles » pour « des priorités comme le NHS », le système de santé britannique. Il ne s’engage cependant pas sur une somme exacte. Une autre figure du camp du Brexit, Nigel Farage (UKIP, extrême droite), avait assuré dès vendredi que cet argument phare de la campagne était mensonger et qu’il ne pouvait « garantir que les 350 millions de livres envoyées à l’UE ir [aie] nt à la NHS ».

Alors que l’annonce de la sortie du Royaume-Uni de l’UE avait déstabilisé les marchés, vendredi, l’ancien maire de Londres tente d’apaiser les milieux économiques en assurant que « l’économie est entre de bonnes mains », grâce au « superbe travail » du gouverneur de la banque d’Angleterre, Mark Carney (qui avait appelé à voter contre le Brexit), et « aux réformes conduites par [le premier ministre] David Cameron et [le ministre des finances] George Osborne ».

La lutte s’engage chez les Tories

Selon le Times, cette main tendue à George Osborne n’est pas un hasard, alors que les conservateurs (« Tories »), très divisés lors du référendum, doivent se chercher un nouveau chef en octobre après la démission de David Cameron. Boris Johnson souhaite s’allier à Osborne, qui était pourtant un partisan du « remain », en lui promettant le poste de ministre des finances s’il parvient à devenir premier ministre.

Mais plusieurs quotidiens, comme le Daily Mirror, notent que la voie n’est pas toute tracée pour Boris Johnson, personnage clivant qui a pris de gros risques en personnifiant le Brexit. Plusieurs autres candidats sont en embuscade pour diriger les Tories, en particulier Theresa May, la ministre de l’intérieur, une eurosceptique qui s’était prudemment ralliée à David Cameron tout en se gardant bien d’apparaître dans la campagne. Michael Gove, ministre de la justice, qui avait rejoint le camp du « leave » auprès de Boris Johnson, pourrait cependant soutenir ce dernier en espérant un poste de vice-premier ministre.
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Messagepar kaptn_kvern » 27 Juin 2016, 19:57

Cameron a dressé la menace du brexit pour négocier avec l'UE sur les migrants. Il a joué, il a perdu. Johnson s'est lancé dans la campagne pro-brexit pour se placer dans la course à la place de premier ministre. Il a gagné le referendum, mais il va le payer. Bien fait pour sa gueule.
I don't always listen to Pantera...but when I do, I get fucking hostile.
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Messagepar John Holmes » 27 Juin 2016, 20:12

Du coup c'est le moment de les envahir, Napoléon's rulz !!!!!
"Connard =)"
ChevalierBlanc - janvier 2021
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Messagepar stikky » 27 Juin 2016, 20:16

je penche plus pour une bombe de plusieurs mégatonnes
I know I ain't doing much, Doing nothing means a lot to me
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Messagepar Dageek » 27 Juin 2016, 20:18

Un A380 rempli de cuisses de grenouilles qui se crashe sur Londres
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Messagepar guinness » 27 Juin 2016, 20:49

j'ai aimé la réaction de Xav Bertrand sur le Brexit: "Bon, on va pouvoir mettre la jungle de Calais à ...... Douvres !"
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Messagepar Dageek » 27 Juin 2016, 21:30

loul .
Qu ils le fassent putain
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Messagepar gblosc » 28 Juin 2016, 13:00

Que je suis triste, aussi triste qu'une défaite de Porto pour Manu ...


Patrick Balkany va laisser sa place aux législatives de 2017

LE SCAN POLITIQUE - La réinvestiture du député-maire de Levallois avait créé des remous au sein des Républicains en raison de ses mises en examen multiples. Il pousse désormais son ancienne attachée parlementaire à lui succéder.

«Si on investit que ceux qui n'ont pas été condamnés par la justice, on n'a plus de candidats dans les Hauts-de-Seine!», lançait, sur le ton de l'humour, Patrick Balkany à l'Express, le 12 juin 2013. Réinvesti automatiquement par la commission d'investiture des Républicains il y a une dizaine de jours en vertu de son statut de député sortant, le maire de Levallois-Perret sème un certain malaise au sein de sa famille politique. Ami de longue date de Nicolas Sarkozy, le député fait notamment l'objet de quatre mises en examen et de trois condamnations (en 1996, 1999 et 2004). Plusieurs candidats à la primaire n'ont pas manqué de critiquer ce choix, et François Fillon a même annoncé qu'il reviendrait dessus s'il était élu. Peine perdue: selon une information de L'Obs confirmée au Scan ce mardi, le député-maire souhaite renoncer à la députation.

«Je mets mon nom sur la liste, mais je regarde pour trouver une jeune femme qui me remplacerait», a confié Patrick Balkany devant un membre de la commission d'investiture des Républicains, il y a environ deux mois. L'emblématique maire de Levallois-Perret a choisi Agnès Pottier-Dumas, 31 ans, pour prendre sa suite. Elle est son ancienne attachée parlementaire, conseillère municipale de sa ville et membre du cabinet de Valérie Pécresse.

Rue de Vaugirard, on assure que la décision de Patrick Balkany est antérieure aux polémiques. On dément par ailleurs les rumeurs selon lesquelles l'épouse du député et 1e adjointe de Levallois-Perret, Isabelle Balkany, pourrait prendre sa suite aux manettes de la ville la plus endettée de France. L'annonce de sa reconduction automatique pour les élections législatives de 2017 a en effet créé un certain émoi au sein de LR ces dernières semaines. Empêtré dans une succession d'affaires judiciaires, l'élu semble désormais difficilement fréquentable, même pour ses amis politiques les plus proches. Prévue et annoncée depuis la mi-juin, la venue ce mercredi de Nicolas Sarkozy à Levallois pour l'inauguration d'un quai Charles Pasqua, a été «décommandée» à la dernière minute rapportait ce lundi Libération.

D'autres barons locaux envisagent la retraite

Après l'annonce de l'investiture de Patrick Balkany, une pétition en ligne de protestation a été lancée avec un succès certain: plus de 120 000 signataires l'ont déjà soutenue. Conséquence fortuite de la bronca ou non, sur son compte Twitter, le vice-président de la commission nationale des investitures (CNI) Roger Karoutchi annonce ce mardi matin que Patrick Balkany a finalement précipité l'annonce sa décision. «À la demande expresse de Patrick Balkany, je présenterai ce jour la candidature d'Agnes Pottier Dumas pour la circonscription de Levallois/Clichy», écrit le sénateur.
Tenant lui aussi à s'expliquer, Patrick Balkany a publié à la mi-journée sur son compte Facebook une «mise au point». «Parmi les sortants investis, comme moi, nombreux sont les députés-maires qui, en raison de la loi sur le cumul, devront choisir entre leurs deux mandats. Tous ceux qui me sont proches, mais aussi toute l'équipe municipale et, surtout, l'ensemble des Levalloisiens, savent que la question ne s'est pas posée un instant pour moi: jamais je n'abandonnerai mon mandat de maire de Levallois!», précise-t-il.

Patrick Balkany n'est pas le seul baron de la droite des Hauts-de-Seine automatiquement reconduit pour les législatives, et qui pourrait ne pas aller au bout. L'un de ses opposants de l'intérieur, Patrick Devedjian, président du conseil départemental des Hauts-de-Seine et député serait dans le même cas. Le président de la métropole du grand Paris Patrick Ollier étudierait lui aussi le scénario d'une succession dans la 7e circonscription des Hauts-de-Seine.
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Messagepar fernando » 28 Juin 2016, 13:51

« Brexit » : l’incroyable impréparation du vainqueur Boris Johnson

« Take back control ! » (« Reprenons les commandes ! »). Quatre jours après le séisme du « Brexit » – la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE) –, le fier slogan de la campagne qui a convaincu 17 millions de Britanniques de choisir le divorce avec l’Europe résonne désormais comme une bravade pathétique.

L’ancien maire de Londres et partisan du « Leave » Boris Johnson, qui l’a entonné des milliers de fois ces dernières semaines, ne s’y risque plus. La livre sterling dévisse, le Royaume-Uni a perdu sa note AAA, des délocalisations d’emplois sont annoncées vers le continent et les institutions du pays sont paralysées.

« Nous n’avons pas de gouvernement, nous n’avons pas d’opposition. Les gens qui nous ont mis dans ce pétrin se sont enfuis », a résumé, lundi, Alistair Darling, ministre des finances pendant la crise de 2008, mettant en garde contre le danger du « vide ».

Pendant le week-end, Boris Johnson, principal artisan du « Take back control », a joué au cricket et a reçu quelques députés dans sa propriété de l’Oxfordshire. Il a sans doute aussi écrit sa chronique publiée chaque lundi dans le Telegraph, dont le contenu cette semaine est ahurissant.

« Rien ne presse »

Le chef de la campagne du « Brexit » s’y félicite de la bonne tenue de la devise britannique qui, en réalité, s’effondre. Il y assure que « la Grande Bretagne fait partie de l’Europe », « qu’elle continuera à avoir accès au marché unique » et que « les Britanniques pourront continuer d’aller travailler dans l’UE ». Le « seul changement », insiste-t-il, est que le pays s’est dégagé des insupportables réglementations européennes.

Pas un mot sur le désormais fameux article 50 du traité de Lisbonne que Londres rechigne à actionner pour engager la procédure formelle de sortie de l’UE. Le premier ministre démissionnaire, David Cameron, ne devait pas lancer la procédure lors du Conseil européen des 28 et 29 juin : il a repassé la « patate chaude » à son successeur… qui ne sera désigné que début septembre. Boris Johnson, contesté mais favori pour reprendre le flambeau, ne dit rien sur ses intentions à ce sujet, simplement que « rien ne presse ».

« Nous ne pouvons pas avoir quatre mois pendant lesquels rien ne se passe, a encore réagi M. Darling. Les électeurs ont pris cette décision et nous n’avons aucun plan pour l’avenir. Boris traite ça comme une partie de rigolade. Mais nous avons quitté l’UE ! »

L’entourage de M. Johnson ne le cache pas : il ne s’attendait pas à la victoire et a accusé le choc, surtout quand il a réalisé que M. Cameron allait lui laisser la responsabilité de déclencher la procédure de sortie.

« Tout le monde n’arrête pas de répéter : “Voilà où nous en sommes”, mais personne ne semble avoir la moindre idée d’où ça se trouve », a tweeté malicieusement, dimanche, Rachel Johnson, sœur de l’intéressé, avant d’effacer ce message selon elle « mal interprété ».

Interviewé par le très tenace Nick Robinson de la BBC, Chris Grayling, l’un des lieutenants de M. Johnson, a bafouillé : « Nous allons commencer à constituer une équipe pour réfléchir à notre position afin d’être prêts quand les discussions commenceront. »

Trahison des promesses

L’impréparation des vainqueurs du référendum ne concerne pas seulement le calendrier du « Brexit ». Sur le fond, il ne leur a fallu que quelques heures pour se délier de l’essentiel des promesses faites aux électeurs. Iain Duncan-Smith, ancien ministre pro-« Brexit », a fait beaucoup jaser sur Twitter en affirmant : « Nous ne nous sommes pas engagés. Nous avons seulement fait une série de promesses qui étaient des possibilités. »

Après une campagne prônant la fin de la libre circulation des travailleurs en Europe, ce qui suppose la sortie du marché unique européen, Daniel Hannan, idéologue du « Brexit », a expliqué, vendredi, dès le lendemain du vote, que la nécessité de maintenir l’accès à ce marché unique supposait « la libre-circulation de la main-d’œuvre », autrement dit la trahison de la promesse sur le contrôle de l’immigration. Ce que M. Johnson confirme dans son article du Telegraph. Il affirme contre toute évidence que les électeurs ayant choisi le « Brexit » « n’étaient pas principalement motivés par leur crainte de l’immigration », alors qu’il n’a pas cessé lui-même d’attiser cette peur pendant la campagne.

En dehors même du choc économique et politique ambiant, les électeurs qui ont cru à la promesse du « Take back control of our borders » (« reprenons le contrôle de nos frontières ») risquent donc d’être déçus. Déjà, le thème de la « trahison » des promesses du « Brexit » par les politiciens et Bruxelles fleurit dans les tabloïds.

Nationalisme

La contradiction, pour ne pas dire la duperie sur l’immigration et le marché unique, s’éclaire lorsqu’on analyse les deux composantes du vote pro-« Brexit ». D’un côté des ultralibéraux thatchériens comme Boris Johnson, pour qui l’UE est une insupportable machine à réguler et l’immigration une nécessité si l’on veut peser sur les salaires et assurer la compétitivité du pays après le « Brexit ». De l’autre, la grande masse des populations déshéritées du nord de l’Angleterre, précisément les victimes de l’ultralibéralisme à la britannique, qui comprennent le « Take back control » comme un appel au retour de la protection de l’Etat que « Bruxelles » empêche, notamment en imposant un afflux de travailleurs est-européens.

La première catégorie rêve de transformer le Royaume-Uni en un vaste paradis fiscal dérégulé ; la seconde a la nostalgie de l’Angleterre de leur jeunesse, avant la désindustrialisation et le thatchérisme. Tout le talent de « Boris » est de les avoir rassemblés autour de leur seul dénominateur commun : le nationalisme anglais. Fils de grande famille payé 267 000 livres par an (320 000 euros, soit 26 000 euros par mois) pour sa chronique dans le Telegraph, il n’a pas hésité à appeler « le peuple » à se rebeller contre l’establishment en votant pour le « Brexit ».

« Le grand clivage britannique n’est pas entre Londres et le Nord ou entre les jeunes et les vieux, mais entre Johnson, Gove, Farage [les chefs de la campagne du « Brexit »] et les électeurs qu’ils arnaquent », écrit le journaliste Nick Cohen dans le Guardian en rappelant les relations compliquées de M. Johnson avec la réalité.

Au début de sa carrière de journaliste, il s’était fait limoger du Times pour avoir inventé une citation. Selon sa biographe, Sonia Purnell, qui a été sa collègue quand il était correspondant du Telegraph à Bruxelles, le « blond ambitieux » a théorisé depuis longtemps sa méthode pour se faire remarquer et avancer : affirmer sans vergogne des choses contradictoires en public et en privé.

D’après elle, « Boris » n’était pas favorable au « Brexit ». Mais il a enfourché ce cheval pour se démarquer de David Cameron, son copain et rival d’enfance. Voilà pourquoi le Royaume-Uni et l’Europe en sont là aujourd’hui.
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