Sympa la France, sympa Marseille. Quel beau pays des droits de Roms...
ls n'ont attendu ni la police, ni une décision de justice. Jeudi, vers 19h30, une cinquantaine d'habitants du quartier des Créneaux à Marseille, ont décidé d'expulser eux-mêmes des Roms qui venaient d'installer leur campement de fortune, révèle le quotidien «la Provence».
Vers 19 heures, des policiers sont intervenus pour séparer les Roms et les riverains mécontents venus déloger ces derniers. En quittant les lieux, les familles ont laissé derrière elles quelques vêtements et machines d'électroménager qui ont été incendiés par les habitants du quartier. En l'absence d'agression physique, les forces de l'ordre n'ont procédé à aucune intervention, selon une source proche de l'enquête.
Cette action coup de poing des habitants avait été minutieusement préparée puisque ces derniers avaient pris la peine de prévenir la police de leurs intentions et avaient promis de passer à l'acte si les Roms ne quittaient pas la cité des Créneaux, dans le 15e arrondissement de la ville.
Caroline Godard, membre de l'association Rencontres Tsiganes, s'est pour sa part dite «effarée» par la situation, soulignant qu'environ 35 personnes étaient installées dans ce campement depuis quelques jours.
Les Roms accusés de cambriolages par les riverains
Plusieurs vols commis dans le quartier, à proximité du campement, auraient convaincu les habitants de passer à l'action. «Des habitants sont venus me voir jeudi matin, ils étaient excédés par la présence des Roms, qu'ils accusaient d'avoir commis des cambriolages», a confirmé Samia Ghali, sénatrice-maire PS des 15e et 16e arrondissements de Marseille. D'après l'élue, plusieurs personnes se seraient également plaintes que les Roms «salissent tout et essayent d'entrer dans les immeubles».
En présentant les modalités d'application locale de la circulaire interministérielle du 26 août sur la gestion des campements illicites, le préfet des Bouches-du-Rhône avait fait récemment état récemment de la préoccupation des services de l'Etat à l'égard de ce genre de tensions. En mai, dans les quartiers nord de la ville, des militants associatifs, dont le président de la Ligue des droits de l'Homme des Bouches-du-Rhône, avaient été pris à partie par des riverains excédés par l'installation d'un camp rom à Château Gombert (13e arrondissement), en présence d'une candidate UMP aux élections législatives.
Certaines associations craignent désormais que ces actions illicites à l'encontre des Roms se multiplient.
On reconnaît Kukluxdemarcel sur cette photo...