[01T] Politix, fonctionnaire et Cie

Messagepar John Holmes » 07 Fév 2017, 19:29

Bon au total, cumulé elle a touché combien Pénélope Solète ?
"Connard =)"
ChevalierBlanc - janvier 2021
Avatar de l’utilisateur

John Holmes
 
Retour

Messagepar rhazelle » 07 Fév 2017, 19:37

ça a été évoqué ici ?

http://www.lesechos.fr/politique-societ ... 063241.php

Elle a touché 45 kE d'indemnité de départ... magnifique. J'imagine que pôle emploi lui a aussi filé 3000 euros d'assedic? En fait un emploi fictif, tu baises tout le monde jusqu'au bout. Faut faire quoi comme étude?

"En août 2002, Penelope Fillon aurait reçu une première enveloppe de "16.000 euros d'indemnités". "Soit l'équivalent de cinq mois de salaire", précise l'hebdomadaire. Un mois plus tôt, elle avait pourtant retrouvé un emploi auprès du suppléant de Fillon, Marc Joulaud.

En novembre 2013, nouvelles indemnités perçues pour 17 mois de travail : cette fois-ci, elles atteignent "29.000 euros de primes" au terme de son "dernier contrat". "La législation ne prévoit pas un tel niveau d'indemnités de licenciement pour un collaborateur parlementaire", indique le Canard.

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/politique-societ ... lACAyc7.99"
Et la photo de ta collection de godes que John Holmes a posté l'autre jour , ça vient du Journal de Mickey ?
rhazelle
 
Retour

Messagepar fernando » 07 Fév 2017, 20:04

mais la tête au bout d'une pique bordel
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
Avatar de l’utilisateur

fernando
 
Retour

Messagepar fernando » 07 Fév 2017, 20:25

C'est bien le même gars qui dénonçait un pays en faillite et qui rentrait le we chez lui en Falcon pour 27000€ l'AR?
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
Avatar de l’utilisateur

fernando
 
Retour

Messagepar Dageek » 07 Fév 2017, 20:48

Y a un type qui disait que dans un pays anglo-saxon Fion serait mort politiquement une heure après la parution des premières infos...
Avatar de l’utilisateur

Dageek
 
Retour

Messagepar fernando » 07 Fév 2017, 20:51

Dans n'importe quel pays civilisé ce serait le cas, c'est tout bonnement ahurissant ce qui se passe sous nos yeux
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
Avatar de l’utilisateur

fernando
 
Retour

Messagepar W » 07 Fév 2017, 21:19

Bof, tant qu'il y aura des crétins pour continuer à le soutenir..
It's art. You don't need pants.
Avatar de l’utilisateur

W
 
Retour

Messagepar Der » 07 Fév 2017, 21:44

En France tout le monde vote pour celui qui est susceptible de l'arranger fiscalement, quelque soit son historique.

Résultat: bah tous nos politiques sont de grosses merdes.
On se fait des bisous et on s'encule.
Avatar de l’utilisateur

Der
 
Retour

Messagepar rodolfo » 09 Fév 2017, 13:37

Lol Canteloup, j'ai pas su moi :


La nouvelle chronique de Nicolas Canteloup sur Europe 1 était très attendue. Et pour cause: en plaisantant sur l’interpellation du jeune Théo à Aulnay-sous-Bois mercredi matin, l’imitateur s’est attiré les foudres des internautes et de la rédaction de la station. Exceptionnellement, Nicolas Canteloup a donc pris quelques secondes, jeudi, pour présenter ses excuses aux auditeurs. Pour l’occasion, il ne s’est pas caché derrière la voix d’une personnalité politique. «Bon, je ne vais pas vous mentir: je suis gêné», a-t-il d’abord reconnu. C’est moi qui mérite un coup de matraque sur les doigts. Je sens bien que le passage de Hollande sur Aulnay-sous-Bois a divisé. Certains l’ont trouvé nul. D’autres très nul. Alors je l’ai réécouté et je ne suis pas d’accord. En fait, il est très, très, très, très nul. Donc, une nouvelle fois, j’en suis désolé»

La veille, dans sa chronique, Nicolas Canteloup avait plaisanté sur Théo, le jeune homme grièvement blessé lors de son interpellation par quatre policiers à Aulnay-sous-Bois. Dans la voix de François Hollande, l’imitateur avait notamment déclaré: «Pour Théo, j’ai rendu possible le mariage gay. Après l’épisode de la matraque, si Théo se découvre des sentiments sur le policier qui lui a introduit la matraque, ils pourront grâce à moi s’épouser». Après l’indignation de l’ensemble de la rédaction, le manager de Nicolas Canteloup s’était excusé dans Europe 1 midi, émission présentée par Maxime Switek: «Aujourd’hui, on n’a pas été inspirés. Ça ne nous ressemble pas de déraper de la sorte», a-t-il notamment reconnu.

-----------------------------------------------------------------
Avatar de l’utilisateur

rodolfo
 
Retour

Messagepar Der » 09 Fév 2017, 15:26

Image
On se fait des bisous et on s'encule.
Avatar de l’utilisateur

Der
 
Retour

Messagepar rodolfo » 09 Fév 2017, 15:44

On reconnait bien Fernando, juste derrière François ^^
Avatar de l’utilisateur

rodolfo
 
Retour

Messagepar fernando » 09 Fév 2017, 21:29

J'avoue que si ça arrivait, je serais dans la foule à lui jeter des pierres.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
Avatar de l’utilisateur

fernando
 
Retour

Messagepar rodolfo » 09 Fév 2017, 22:13

Toi l'intellectuel de gauche.... tu es bien au-dessus de ça!
Avatar de l’utilisateur

rodolfo
 
Retour

Messagepar Gohan » 10 Fév 2017, 11:40

"Il y a des colères saines."
Il garde cependant une très bonne image auprès des supporters lillois lors de son passage au club, fervante popularité qu'il doit grâce à sa technique flamboyante et à sa classe naturelle.
Avatar de l’utilisateur

Gohan
 
Retour

Messagepar Baratte » 10 Fév 2017, 11:49

Image
Les salariés sont les êtres les plus vulnérables du monde capitaliste : ce sont des chômeurs en puissance.
Avatar de l’utilisateur

Baratte
 
Retour

Messagepar Dageek » 10 Fév 2017, 11:56

Excellent
Avatar de l’utilisateur

Dageek
 
Retour

Messagepar Baratte » 15 Fév 2017, 19:05

Je relance .

Les salariés sont les êtres les plus vulnérables du monde capitaliste : ce sont des chômeurs en puissance.
Avatar de l’utilisateur

Baratte
 
Retour

Messagepar fernando » 16 Fév 2017, 10:14

Grâce à cette vidéo, je vais ptet réussir à traîner kaptn à un meeting de Macron.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
Avatar de l’utilisateur

fernando
 
Retour

Messagepar fernando » 16 Fév 2017, 11:59

Je ne comprends pas, pourtant les avocats des Fillon ont fourni tous les détails prouvant la réalité irréfutable du travail de Mme



Affaire Fillon : le parquet national financier écarte « en l’état, un classement sans suite »



Le procureur de la République financier a annoncé, jeudi, que « les investigations » concernant François Fillon et son épouse « vont se poursuivre ».

Le parquet national financier (PNF) a indiqué, jeudi 16 février dans un communiqué, qu’il n’envisage pas « en l’état, un classement sans suite de la procédure » concernant François Fillon et son épouse.

Le PNF est à l’initiative d’une enquête préliminaire sur les emplois présumés fictifs accordés par François Fillon à son épouse et à ses enfants. Dans son communiqué il explique :

« L’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) a remis au parquet national financier, le 15 février 2017, les premiers résultats de l’enquête préliminaire qui lui a été confiée le 25 janvier 2017 concernant des faits susceptibles d’être qualifiés de détournements de fonds publics, abus de biens sociaux et recels de ces délits, mettant en cause, notamment, monsieur et Madame Fillon (…) En tant qu’autorité de poursuite, il est de mon devoir d’affirmer que les nombreux éléments déjà recueillis ne permettent pas d’envisager, en l’état, un classement sans suite de la procédure », a ajouté le procureur, précisant que « les investigations vont se poursuivre dans le strict respect des règles qui gouvernent le code de procédure pénale ».

La suite de la procédure pas encore tranchée

Le parquet avait trois options après l’ouverture de cette enquête préliminaire. Le classement sans suite est donc désormais exclu après consultation par le PNF des premiers éléments de l’enquête. Le parquet peut décider d’un renvoi immédiat en correctionnelle ou de l’ouverture d’une information judiciaire.

Pour l’heure, d’après les informations du Monde, il n’a pas encore tranché sur l’une ou l’autre de ces options, la procédure demeure en phase d’enquête préliminaire.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
Avatar de l’utilisateur

fernando
 
Retour

Messagepar fernando » 16 Fév 2017, 12:04

Der a écrit:'tain Trump, son mandat s'annonce exceptionnel.




Avec deux départs en trois jours, la Maison Blanche accumule les déboires

Nommé au poste de secrétaire au travail, Andrew Puzder avait employé au noir une femme de ménage en situation irrégulière.


Elle n’est pas la première à trébucher sur les questions d’intendance, mais le revers essuyé, mercredi 15 février, par l’administration Trump a souligné une nouvelle fois son impréparation. Comme d’autres avant lui, Andrew Puzder, le responsable d’un groupe de restauration rapide nommé par Donald Trump au poste de secrétaire au travail, a été contraint de se retirer après la découverte du fait qu’il avait employé au noir une femme de ménage en situation irrégulière.

Pour une administration qui a fait de la lutte contre les sans-papiers une priorité, cet écart est devenu un obstacle infranchissable au Sénat, où M. Puzder devait être confirmé dans ses fonctions. Ce dernier s’était en effet mis à dos les démocrates par ses déclarations passées contre le salaire minimum et les syndicats. Il avait déclaré également préférer les robots aux employés, parce qu’« ils sont toujours polis, rentables, ne prennent jamais de vacances, ne sont jamais en retard, ne tombent jamais et n’ont pas de problème d’âge, de sexe ou de discrimination raciale ».

Les publicités tapageuses de sa chaîne de restaurants, qu’il avait qualifiées de « très américaines », mettant en scène des mangeuses de hamburgers aux poses lascives, n’avaient pas placé les plus conservateurs des élus républicains dans de meilleures dispositions à son égard, en dépit des maillots de bain aux couleurs nationales. La découverte de l’emploi clandestin, dont la Maison Blanche avait été informée après la nomination, selon un porte-parole de M. Puzder, a été le coup de grâce.

Flynn « traité très injustement par la presse »

Ce revers est intervenu alors que le président Donald Trump a, de lui-même, relancé la controverse sur la démission de son conseiller à la sécurité nationale, Michael Flynn. Lors d’une conférence de presse avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, M. Trump n’a pas pu s’empêcher de déplorer le départ de M. Flynn, « traité très injustement par la presse ». Cette dernière avait révélé que l’ancien conseiller avait menti à l’administration à propos du contenu d’une conversation avec l’ambassadeur russe à Washington, avant l’entrée en fonctions de M. Trump.

Le porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, avait pourtant expliqué la veille que le président avait demandé à M. Flynn de démissionner parce qu’il n’avait plus confiance en lui. John McCain, président de la commission des forces armées du Sénat, a regretté une « indication troublante du dysfonctionnement actuel de l’appareil de sécurité nationale ». Mardi, à la suite des révélations qui ont conduit à sa démission, le New York Times a fait état de l’existence de contacts multiples entre des responsables russes et des proches de M. Trump, pendant la campagne présidentielle, même si aucun d’entre eux n’est aujourd’hui à la Maison Blanche.

Cette ombre russe a poussé le Congrès à envisager de nouvelles enquêtes, même si les élus républicains semblent vouloir se concentrer sur l’origine des « fuites » à la presse, dénoncées par M. Trump comme des « actes criminels », « très antiaméricains ». Pour éviter de répondre à des questions sur ce sujet, le président a fait en sorte, lors de la conférence de presse avec M. Nétanyahou, de ne donner à nouveau la parole qu’à des médias conservateurs jugés bienveillants à son égard.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
Avatar de l’utilisateur

fernando
 
Retour

Messagepar gblosc » 16 Fév 2017, 12:10

fernando a écrit:Je ne comprends pas, pourtant les avocats des Fillon ont fourni tous les détails prouvant la réalité irréfutable du travail de Mme



Affaire Fillon : le parquet national financier écarte « en l’état, un classement sans suite »



Le procureur de la République financier a annoncé, jeudi, que « les investigations » concernant François Fillon et son épouse « vont se poursuivre ».

Le parquet national financier (PNF) a indiqué, jeudi 16 février dans un communiqué, qu’il n’envisage pas « en l’état, un classement sans suite de la procédure » concernant François Fillon et son épouse.

Le PNF est à l’initiative d’une enquête préliminaire sur les emplois présumés fictifs accordés par François Fillon à son épouse et à ses enfants. Dans son communiqué il explique :

« L’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) a remis au parquet national financier, le 15 février 2017, les premiers résultats de l’enquête préliminaire qui lui a été confiée le 25 janvier 2017 concernant des faits susceptibles d’être qualifiés de détournements de fonds publics, abus de biens sociaux et recels de ces délits, mettant en cause, notamment, monsieur et Madame Fillon (…) En tant qu’autorité de poursuite, il est de mon devoir d’affirmer que les nombreux éléments déjà recueillis ne permettent pas d’envisager, en l’état, un classement sans suite de la procédure », a ajouté le procureur, précisant que « les investigations vont se poursuivre dans le strict respect des règles qui gouvernent le code de procédure pénale ».

La suite de la procédure pas encore tranchée

Le parquet avait trois options après l’ouverture de cette enquête préliminaire. Le classement sans suite est donc désormais exclu après consultation par le PNF des premiers éléments de l’enquête. Le parquet peut décider d’un renvoi immédiat en correctionnelle ou de l’ouverture d’une information judiciaire.

Pour l’heure, d’après les informations du Monde, il n’a pas encore tranché sur l’une ou l’autre de ces options, la procédure demeure en phase d’enquête préliminaire.

Ca va être cool si Fillon ne se désiste pas et que les conclusions sont données le 15 avril.
Marine (et Macron) like this.
Avatar de l’utilisateur

gblosc
 
Retour

Messagepar fernando » 17 Fév 2017, 00:06

Xylophène a écrit:Et je suis sûr qu'il y a d'autres trucs qui puent du côté de sa société de "conseil" ou plutôt de lobbying rémunéré. Il n'a pas encore touché le fond, à mon avis.


Payé par Axa, Fillon en plein conflit d'intérêts


François Fillon a dû révéler le 6 février qu’Axa avait été client de sa société 2F Conseil. Embarrassé, le groupe d’assurances a reconnu lui avoir versé 200 000 euros entre mi-2012 et mi-2014. L’ancien premier ministre l’aurait aidé « à ouvrir des portes à Bruxelles et à Berlin » dans le cadre de la discussion concernant la directive de régulation sur les assurances. Comment justifier une telle activité avec un mandat parlementaire ? Le conflit d’intérêts est patent.


C’est sans doute par discrétion. François Fillon n’aime pas faire état de ses amitiés et de ses relations dans le monde des affaires. Encore moins lorsqu’il s’agit d’Axa. Ce n’est que parce qu’on l’y a poussé que le candidat de droite à l’élection présidentielle est sorti de sa pudeur naturelle et a reconnu ses liens avec Henri de Castries, ancien PDG du groupe d’assurances, en décembre. La polémique sur la privatisation de la Sécurité sociale faisait rage. François Fillon avait alors juré que, même si Henri de Castries était son ami, il n’était en rien l’inspirateur de ce projet qui visait à casser la Sécurité sociale au profit des assureurs.

Cet aveu avait finalement incité l’ancien assureur à lui aussi sortir des coulisses et à afficher son soutien public à François Fillon. « Mon engagement ne date pas d’hier », expliquait Henri de Castries dans un entretien au Figaro le 17 janvier. Avant d’insister sur le fait qu’il n’était pour rien dans l’écriture du programme de la Sécurité sociale : « Je ne demande rien, je n’attends rien. » Henri de Castries était, disait-on alors, promis aux plus hautes destinées : ministre des finances et de l’économie au moins, et peut-être même Matignon.

Ce que n’avait pas précisé l’ancien PDG d’Axa dans cet entretien, c’est qu’il appréciait tellement les conseils et la hauteur de vue de François Fillon que son groupe avait eu recours à sa société de conseil, 2F Conseil, entre 2012 et 2014. Ce n’est une fois de plus que contraint et forcé que François Fillon a déclaré, lors de sa conférence de presse du 6 février, qu’Axa avait bien été son client, comme l’ont été Fimalac, la banque Oddo et le cabinet comptable de René Ricol, ainsi que Mediapart l’a révélé.

Des conseils précieux, semble-t-il : François Fillon a été rémunéré 200 000 euros par Axa pour une mission s’étalant entre la mi-2012 et la mi-2014, selon les révélations de BFM Business. 200 000 euros, cela ressemble à un tarif de base pour la société 2F Conseil. Il a reçu les mêmes appointements de la part du cabinet Ricol.


Comment justifier de telles rémunérations pour des activités menées en même temps qu’un travail de parlementaire ? Pour nombre de parlementaires, elles sont injustifiables. La situation ne peut qu’être porteuse de conflits d’intérêts. « Comment ne pas soupçonner un trafic d’influence ? Les puissances de l’argent sont en train d’accaparer la politique. De très grandes sociétés multinationales se paient des hommes politiques, appointent, donnent de l’argent à des hommes politiques pour qu’ils les aident à ouvrir des portes, à se servir de leurs relations pour leurs intérêts », s’indigne François Bayrou. « On ne peut pas intervenir en même temps comme lobby pour un intérêt privé et en même temps comme législateur censé défendre l’intérêt général », insiste de son côté Yannick Jadot, candidat écologiste à la présidentielle.

Douze députés écologistes et de gauche ont saisi le 9 février le déontologue de l’Assemblée nationale, Ferdinand Mélin-Soucramanien, sur les activités de conseil de François Fillon. « Les activités qu’il a exercées auprès du client dont nous avons connaissance [AXA] ne peuvent-elles pas être constitutives d’une situation de conflit d’intérêts et d’un manquement manifeste à la déontologie d’un parlementaire ? » s’interrogent-ils dans cette lettre signée notamment par Cécile Duflot et le député démissionnaire du PS Pouria Amirshahi.

Depuis la révélation de ses activités de conseil auprès d’Axa, François Fillon fait tout pour enterrer cette nouvelle polémique. La plus embarrassante peut-être pour lui car elle pose la question de sa proximité avec le monde financier, des échanges de services possibles. Car le monde des affaires – et plus encore le monde financier – n'est pas connu pour être désintéressé : quand il engage de l'argent, il attend toujours un retour sur investissement. Quelles sont les contreparties en retour ? Un poste de ministre ? Une politique écrite au bénéfice du monde financier, qui pourtant n'a pas eu à se plaindre ces dernières années ?

L’ancien premier ministre peut, comme à son habitude, plaider l'acharnement : il a agi dans la plus parfaite légalité. En principe, la loi électorale interdit aux parlementaires d’exercer les métiers de conseil, activités jugées incompatibles avec l’activité parlementaire car sources évidentes de conflits d’intérêts. Cependant, elle autorise les parlementaires à conserver cette activité, s’ils l’exerçaient auparavant. Cette disposition n’a pas été modifiée lors de la discussion sur la loi sur la transparence de la vie politique adoptée en 2013, une grande majorité d’élus de droite mais aussi nombre de parlementaires de gauche prônant le statu quo. François Fillon est un homme averti et respectueux des règles : il a enregistré sa société de conseil en juin 2012, juste huit jours avant de reprendre son activité de parlementaire, après sa sortie de Matignon, comme l’a déjà relevé Mediapart. Il exerçait donc bien son activité de conseil avant d’entrer au Parlement !


Du côté d’Axa, en revanche, les choses sont plus compliquées. Comment justifier un tel contrat avec François Fillon ? Quels conseils pouvait-il apporter au groupe d’assurances ? Axa ne court-il pas le risque d’être poursuivi pour abus de bien social, voire financement politique illégal pour avoir rémunéré l’ancien premier ministre ? Tout de suite après la révélation de ce contrat, le groupe a pris les devants. François Fillon « a notamment travaillé entre mi-2012 et mi-2014 sur les négociations en cours à l’époque sur la directive européenne Solvency 2, entrée en vigueur le 1er janvier 2016 », a-t-il indiqué à L’Argus de l’assurance. L’ancien premier ministre aurait en particulier permis « d’ouvrir des portes à Bruxelles et à Berlin ». Interrogé sur ses déclarations et le contenu exact de ces missions, le groupe d’assurances n’a pas répondu à nos questions.

Solvency 2 est une directive européenne visant à renforcer les règles prudentielles des assurances. Le cadre général a été adopté en novembre 2009, après la crise financière. Mais les dispositions précises pour fixer le cadre réglementaire se sont étalées jusqu’en 2014. Le texte a été transposé dans la législation française à la fin de 2014 et est entré en vigueur à partir du 1er janvier 2016.

L’ombre pesante d’Axa

Pendant ces années, les discussions ont tourné au bras de fer entre la Commission européenne et les assureurs. Ces derniers ont cherché par tous les moyens à obtenir la plus faible régulation possible, voire pas de régulation du tout. Au nom, bien sûr, de la sauvegarde du secteur, « désavantagé face à la concurrence mondiale ». Tout a été sujet à controverse : le niveau de fonds propres requis, les actifs risqués ou non, les positions à prendre en compte ou non.

À la seule évocation de l’ancien premier ministre conseiller d’Axa pour Solvency, les connaisseurs du secteur éclatent de rire. « C’est une plaisanterie », dit un financier, ancien administrateur d’un groupe d’assurances, qui soupçonne le candidat de droite de n’avoir jamais lu un bilan de ce type de groupe. Le soupçon est justifié : le monde de l’assurance est encore plus compliqué et technique que celui de la banque.

François Fillon lors de sa conférence de presse le 6 février. © Reuters François Fillon lors de sa conférence de presse le 6 février. © Reuters
La députée PS Karine Berger, qui a été très active sur ces questions pendant toute la mandature, ne se souvient pas non plus avoir vu François Fillon se passionner pour la régulation bancaire et financière. Il n’appartient pas à la commission des finances et n’est jamais intervenu dans les débats. « C’est Jérôme Chartier [aujourd’hui conseiller spécial auprès de François Fillon – ndlr] qui est intervenu pendant toute la discussion sur la transposition en droit français de la directive Solvency 2 », indique-t-elle.


Alors que de multiples lobbies se sont activés dans les couloirs de Bruxelles pendant toutes ces années pour faire réécrire le texte, quel pouvait être l’apport de François Fillon ? Que signifie la mission « ouvrir des portes à Bruxelles et à Berlin » ? Tout laisse penser que l’ancien premier ministre a monnayé son carnet d’adresses auprès d’Axa. Une personne notamment pouvait intéresser Axa : Michel Barnier, alors commissaire européen chargé du marché intérieur et des services. À ce titre, c’est à lui que revenait la responsabilité d’écrire toutes les directives de régulation financière. Il affichait des positions très fermes sur ces sujets, mais a dû souvent reculer face aux gouvernements, français notamment, venus en soutien de leur secteur financier.

François Fillon connaît Michel Barnier de longue date. Comme lui, c’est un gaulliste historique. Tous les deux ont appartenu à cette jeune garde de droite qui s'est illustrée contre la gauche au pouvoir dans les années 1980, alors que le RPR et l'UDF ne se remettaient pas d'avoir perdu le pouvoir. Plus tard, Michel Barnier a été ministre de l'agriculture de François Fillon. Rien de plus facile donc pour l'ancien premier ministre que de glisser un mot en faveur d’Axa à Michel Barnier. Les élus font cela tous les jours pour défendre telle ou telle société implantée dans leur circonscription.


Mais Axa avait-il vraiment besoin de François Fillon pour défendre sa cause ? Outre les multiples lobbyistes, le groupe d'assurances a des défenseurs à Bercy et jusqu'au sommet de l'État. D’autant qu’à l’époque, l’assureur est un souci pour le ministère des finances, car il est fragilisé dans le monde financier. Les rumeurs abondent sur son cas. Il se murmure alors qu’il serait l’assureur européen qui aurait le plus de difficultés à remplir ses obligations prudentielles. Le cours boursier du groupe atteste en tout cas de ces problèmes : il est alors au plus bas historique, évoluant pendant plus de deux ans entre 8 et 10 euros.

La Commission européenne n’a pas répondu à nos questions pour savoir si un rendez-vous avec François Fillon figurait à cette période à l’agenda officiel de Michel Barnier. Mais un simple coup de fil peut suffire. L'a-t-il donné ? Cela justifie-t-il de recevoir en contrepartie une rémunération de 200 000 euros ? Poser la question est déjà donner la réponse. D’autant que par la suite, François Fillon a été amené en tant que parlementaire à se prononcer sur ce texte.

Dans tous les cas de figure, la position de François Fillon est intenable. Soit il n’a apporté aucun conseil réel à Axa et sa rémunération exorbitante apparaît comme un soutien illégal de la part de financiers. Soit il a monnayé pour le groupe d’assurances quelques entrées et s’est fait écho auprès de personnes influentes des désirs et des revendications de l’assureur, tout en se prononçant sur le texte législatif de transposition par la suite et le conflit d’intérêts est à tout le moins patent. Mais il est vrai que cette notion semble bien étrangère à François Fillon.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
Avatar de l’utilisateur

fernando
 
Retour

Messagepar laurentlille1 » 17 Fév 2017, 00:14

Où tu comprends qu'il avait bien réfléchi et préparé ses filsdeputeries pour rester dans la légalité.

Chapeau à lui et ses conseillers, abus de bien social, conflit d'intérêts... tout en restant dans la légalité.
Avatar de l’utilisateur

laurentlille1
 
Retour

Messagepar rodolfo » 17 Fév 2017, 00:59

Et dire que c'est MLP qui a annoncé ca en premier à ma connaissance ....

Il est temps qu'il parte Francois
Avatar de l’utilisateur

rodolfo
 
Retour

Messagepar krouw2 » 17 Fév 2017, 01:07

http://www.lexpress.fr/informations/sec ... 29804.html

il va peut être réaliser son rêve avec Fillon ..aucun rapport certainement
Hollande 2027
Avatar de l’utilisateur

krouw2
 
Retour

Messagepar krouw2 » 17 Fév 2017, 01:13

c'est festival en ce moment

Pour Emmanuel Macron, les anti-mariage pour tous ont été "humiliés" par le gouvernement
Cette prise de position à propos des militants de la Manif pour tous a suscité de vives critiques des mouvements LGBT.

Mis à jour le 16/02/2017 | 21:00

"Une des erreurs fondamentales de ce quinquennat a été d’ignorer une partie du pays qui a de bonnes raisons de vivre dans le ressentiment et les passions tristes. C’est ce qui s’est passé avec le mariage pour tous, où on a humilié cette France-là." Dans une interview accordée à L'Obs, jeudi 16 février, Emmanuel Macron a regretté "l'humiliation" qu'auraient subie les opposants au mariage pour tous, après l'adoption de la loi Taubira.

"Il ne faut jamais humilier, il faut parler, il faut 'partager' des désaccords", ajoute encore le candidat à l'élection présidentielle. Au passage, Emmanuel Macron défend le bien-fondé du dialogue avec des figures de la droite nationaliste comme le polémiste Eric Zemmour ou Philippe de Villiers, à l'origine du développement du parc d'attractions historiques du Puy-du-Fou, en Vendée. "Je suis en désaccord total avec le politique Villiers, mais j'admire l'entrepreneur culturel. Je suis également en désaccord avec Zemmour. Mais ce sont des gens avec qui je parle", explique-t-il.

Cette prise de position à propos des militants de la Manif pour tous a suscité une vive émotion. Le journal Libération ou le site Slate ont répondu à Emmanuel Macron en affirmant qu'il niait par ses propos les violences homophobes subies par les personnes LGBT lors de ce débat. De nombreux internautes se sont indignés des propos du candidat en rappelant la violence des slogans utilisés par les militants anti-mariage homosexuel avec le mot-dièse #TeamHumiliés.
Hollande 2027
Avatar de l’utilisateur

krouw2
 
Retour

Messagepar W » 17 Fév 2017, 01:38

C'est mignon, il essaie de récupérer les électeurs de Fifi.
It's art. You don't need pants.
Avatar de l’utilisateur

W
 
Retour

Messagepar laurentlille1 » 17 Fév 2017, 09:45

krouw2 a écrit:De nombreux internautes se sont indignés des propos du candidat en rappelant la violence des slogans utilisés par les militants anti-mariage homosexuel avec le mot-dièse #TeamHumiliés.


Image
Avatar de l’utilisateur

laurentlille1
 
Retour

Messagepar fernando » 17 Fév 2017, 09:54

laurentlille1 a écrit:Où tu comprends qu'il avait bien réfléchi et préparé ses filsdeputeries pour rester dans la légalité.

Chapeau à lui et ses conseillers, abus de bien social, conflit d'intérêts... tout en restant dans la légalité.


Exact. Tout est légal, et je vous emmerde. De la vraie ingénierie pour capter de l'argent de partout.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
Avatar de l’utilisateur

fernando
 
Retour

Messagepar fernando » 17 Fév 2017, 09:54

rodolfo a écrit:Il est temps qu'il parte Francois


Coup de tonnerre sur PL!
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
Avatar de l’utilisateur

fernando
 
Retour

PrécédentSuivant

Retour vers Forum



Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Baratte, Bing [Bot], fernando et 35 invité(s)