Jérome Latta, ou le contre-pied systématique en guise de posture.
Démolition d’un arbitre, mode d’emploi
Cas d’école : lors de Séville-Lille sur RMC Sport, Stéphane Guy et Éric Di Meco ont accablé un arbitre qui n’a pourtant commis aucune erreur. Nous avons retranscrit ce procès exclusivement à charge.
L’obsession du réarbitrage, sa place délirante dans les contenus médiatiques, en particulier les retransmissions de match, est à peine perçue tant elle est devenue ordinaire. Pour en reprendre la mesure, on peut faire d’une rencontre quelconque un objet d’étude en relevant toutes les interventions des commentateurs.
Nous avons effectué ce relevé pour le Séville-Lille de Ligue des champions diffusé sur RMC Sport, mardi 2 novembre, avec les commentaires de Stéphane Guy et Éric Di Meco (lire, en s’armant de courage, la retranscription ci-dessous).
À l’examen, on serait tenté de qualifier cette prestation de festival si elle n’était parfaitement banale et n’avait rien d’exclusif à ce duo journaliste-consultant. Éric Di Meco est d’ailleurs un intervenant passionné, sincère et enclin – la chose est rare – à l’autocritique.
UNE MISE EN EXAMEN TOUTES LES QUATRE MINUTES
La rencontre a été marquée par la décision de ne pas accorder de penalty à Lille pour un accrochage dans la surface (17e minute). Une de ces situations ambivalentes pour lesquelles deux décisions contraires peuvent être aussi légitimes l’une que l’autre – illustrant le propre de l’arbitrage en football (la nécessité d’interpréter). https://www.lemonde.fr/blog/latta/2021/11/05/demolition-dun-arbitre-mode-demploi/#comment-57855
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