Valence au bord du gouffre

Messagepar une des fakes de Der » 07 Fév 2013, 14:48

Avant le PSG, mardi en C1, Valence CF, 6e de la Liga, doit confirmer son embellie chez le Celta Vigo, samedi (18h00). «Se qualifier pour la prochaine Ligue des champions est presque une question de survie» éclaire Javier Gomez, journaliste à la Sexta.

Le jour et la nuit. Si Valence CF vient de tenir en échec le FC Barcelone (1-1) et fait à nouveau peur avant d'affronter le Paris-SG, sa situation financière reste très préoccupante. «Dans n'importe quel autre Championnat européen, le club aurait été relégué depuis longtemps, explique Javier Gomez, ancien "Monsieur Espagne" de Canal+ et animateur d'une émission quotidienne de sport sur la chaîne espagnole La Sexta. Valence est dans un tel marasme qu'il n'arrive même pas à rembourser les intérêts de son énorme dette» évaluée à 350 millions d'euros. Cas inédit en Espagne, la Generalitat de Valence (le gouvernement régional) est devenue fin janvier l'actionnaire majoritaire (70%) du club che. Bien obligé : la puissance publique s'était portée garante d'un emprunt que la fondation qui contrôlait le club s'est avérée incapable de rembourser. Pour les mêmes raisons, la Région est en passe de se retrouver aussi au capital de trois autres clubs valenciens, Elche (D2, 40%), Hercules (D2, 65%) et Levante (Liga). Résultat : une hérésie sportive - être actionnaire à plus de 5% de deux clubs est interdit en Espagne - et une ardoise de 118 millions d'euros (dont 86 pour le seul Valence CF) que doit supporter une institution elle-même en état de quasi-faillite...

Mestalla, stade fantôme

L'avenir immédiat n'est guère plus riant. Valence CF doit encore rembourser en mars un autre emprunt de 210 millions d'euros et a déjà coincé, là encore, pour en rembourser les seuls intérêts (14 millions). Autre tuile : sur plainte de riverains, le stade Mestalla (52 000 places) vient d'être jugé «illégal» en raison d'empiètements sur certaines parcelles lors de sa rénovation dans les années 80. Cette décision survient alors que le chantier du "Nou Mestalla", attendu en... 2011, est arrêté depuis février 2009. «C'est le symbole dans le football de la folie immobilière et de la crise financière espagnoles, déplore Javier Gomez. Voilà un club qui se retrouve avec un stade à démolir et un autre qui n'est toujours pas construit et dont les premiers travaux se dégradent !» «Les anciens dirigeants de la Région se sont comportés comme des potentats en exigeant des banques qu'elles prêtent aux clubs pour gagner une certaine paix sociale. Quand on songe que Bankia, la banque concernée, a dû être recapitalisée à hauteur de 23 milliards d'euros...»

Fuite des talents

Pour notre témoin, Valence est «emblématique» de la situation économique du football espagnol, lourdement endetté (plus de 3 milliards d'euros pour les seuls clubs de Liga), piégé par l'éclatement de la bulle immobilière et contraint d'exporter ses talents, comme le club l'a fait ces dernières saisons avec Silva (Man. City) et Mata (Chelsea) (*). Troisième budget espagnol derrière le duo Real-Barça, Valence gagne pourtant encore très bien sa vie. Selon Deloitte, il se situe au pied du top 20 des clubs européens aux plus hauts revenus (21e, 111 millions d'euros). «L'argent de la Ligue des champions est loin de suffire, mais il a le mérite de limiter la casse. Se qualifier à la fin de la saison est presque une question de survie.» Douzième à sept points de la quatrième place (qualificative pour les barrages de la C1) au moment du limogeage de Mauricio Pellegrino, le 1er décembre dernier, l’équipe désormais entraînée par Ernesto Valverde s’en est rapprochée à deux longueurs (6e). Le match de samedi sur la pelouse du Celta Vigo (23e journée) sera au moins aussi important que le rendez-vous de mardi.


C'est grandiose. Dans un pays avec 25% de chômage, les collectivités rachètent le club afin d'éviter la relégation et font supporter la note au contribuable.
une des fakes de Der
 
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Messagepar une des fakes de Der » 07 Fév 2013, 14:52

faut savoir qu'en Espagne, les supporters sont "socios", le club leur appartient donc (le president est élu par les socios)...
"tu veux garder ton joujou? oui, donc tu paies"...
une des fakes de Der
 
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Messagepar une des fakes de Der » 07 Fév 2013, 14:55

ruitos a écrit:faut savoir qu'en Espagne, les supporters sont "socios", le club leur appartient donc (le president est élu par les socios)...
"tu veux garder ton joujou? oui, donc tu paies"...


Merci Professeur Ruitos !
une des fakes de Der
 
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Messagepar une des fakes de Der » 07 Fév 2013, 14:55

Voila...
Ils ont quand meme fait une sacrée remontée dernierement
une des fakes de Der
 
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Messagepar une des fakes de Der » 07 Fév 2013, 15:06

ruitos a écrit:faut savoir qu'en Espagne, les supporters sont "socios", le club leur appartient donc (le president est élu par les socios)...
"tu veux garder ton joujou? oui, donc tu paies"...


C'est vrai pour tous les clubs?
une des fakes de Der
 
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Messagepar une des fakes de Der » 07 Fév 2013, 15:09

oui...tu paie une cotisation pour être socio...ça n'a rien a voir avec un abonnement...tu paie pour être socio et tu as des biens préférentiels ensuite...en espagne-Portugal c'est comme ça...
une des fakes de Der
 
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Messagepar une des fakes de Der » 07 Fév 2013, 15:10

des biens?
une des fakes de Der
 
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Messagepar une des fakes de Der » 07 Fév 2013, 15:10

Bon là n'empêche la dette du club est payée par tous les contribuables, pas que les socialos.
une des fakes de Der
 
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Messagepar une des fakes de Der » 07 Fév 2013, 16:10

Tish a écrit:des biens?



des tarifs je voulais dire... ;-)
une des fakes de Der
 
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Messagepar une des fakes de Der » 12 Fév 2013, 18:57

Face au riche PSG, Valence, boulet financier de sa région

(D’Espagne) « Ce n’est pas à notre goût, mais nous allons faire face ». Ce vendredi 18 janvier, José Císcar Bolufer est d’humeur maussade.

Le vice-président du gouvernement valencien – le « Consell » en VO – vient d’officialiser, lors d’une conférence de presse, la prise de pouvoir de la région à hauteur de 70 % dans le capital du club de foot de Valence. Le PSG l’affronte ce mardi soir en huitième de finale de la Ligue des champions.

Ce rachat sonne comme une énième sonnette d’alarme pour le club Ché – le surnom de l’équipe – en banqueroute depuis plusieurs années. La dernière ? A en croire les chiffres, on pourrait dire oui.

Une dette de 379 millions d’euros

Sous son ancien propriéraire, la Fondation du club de Mestalla, Valence a cumulé une dette atteignant aujourd’hui les 379 millions d’euros – il y a de ça quatre ans, elle culminait même à 547 millions.

La direction du club blanquinegro devait s’acquitter d’une facture de 86 millions d’euros à rembourser au conglomérat bancaire Bankia. Une facture que la Generalitat Valenciana va régler. Et pour elle, c’est une terrible nouvelle.

Avec ses 20,8 milliards d’euros de dû, la Generalitat Valenciana – composée du Gouvernement, du Parlement et de la Présidence de la région valencienne, d’où son sobriquet de « Généralité » – est la deuxième région autonome la plus endettée d’Espagne derrière la Catalogne. Les pharmacies n’y sont plus remboursées des achats de médicaments, on parle de « Grèce de l’Espagne ».

Bastien Drut, chercheur et auteur du livre « Economie du football professionnel » :

« Comment la région de Valence va-t-elle gérer l’opinion publique ? Comment pourra-t-elle dépenser de l’argent pour un club de football alors que son taux de chômage atteint les 26 % ? »

Un vieil accord passé par un président mégalo

La région est donc, en plus, devenue propriétaire d’un club à la situation économique désastreuse. Sans vraiment l’avoir choisi : cette décision est la conséquence d’un vieil accord.

Alors que Valence vit des années fastes au début du millénaire, le président de la région, Fransisco Camps, fait un pacte avec son homologue footballistique, Juan Soler. Camps est un ambitieux qui engage sa ville dans de nombreux projets démentiels : opéra, aquarium géant, Grand Prix de F1..

Cayetano Ros, correspondant depuis « la cité des fallas », raconte dans les colonnes du Pais :

« Pour éviter le retour de Paco Roig [ex-président du club de foot, ndlr], qu’il considère comme dangereux, Camps invite Juan Soler, président réputé des promoteurs valenciens, à assumer la présidence du club.

Est alors entrepris un projet pharaonique : la construction d’un nouveau stade et la vente des terrains de la vieille enceinte.

Coincidant avec l’éclatement de la bulle immobilière, la dette va grimper jusqu’à 550 millions d’euros, seule la moitié de la nouvelle enceinte va voir le jour et le vieux Mestalla ne sera pas vendu. »

« Il n’y a pas de formule magique »

Bilan de l’opération : le club se retrouve propriétaire de deux stades, demande un prêt à hauteur de 86 millions d’euros à Bankia pour couvrir ses dettes et reçoit l’appui de la région qui devient dès lors son garant économique.

Une situation rocambolesque, poussant aujourd’hui la région à la tête du Valencia CF. José Císcar Bolufer l’avoue de lui-même, « il n’y a pas de formule magique ». Et il y a peu d’espoir d’en trouver une rapidement, pour un club qui a le troisième plus beau palmarès d’Espagne et encore aujourd’hui, malgré ses problèmes, brille sur la scène sportive (5e de Liga). Bastien Drut :

« L’année dernière, le chiffre d’affaires de Valence était de 111 millions d’euros alors que sa dette est de plus de 360 millions. On voit difficilement comment le club peut s’en sortir.

A moins que l’Espagne revoit la redistribution des droits télévisuels… »

Cheval de bataille de nombreux présidents de clubs de la Liga, la répartition des droits télés en Espagne relève du bipartisme : les héros du Clasico, et les autres.

Depuis l’instauration de ces droits, Real Madrid (517 millions d’euros de budget pour 125 millions de dette) et FC Barcelone (470 millions d’euros de budget pour 340 millions de dette) s’en partagent plus de 50 %, ne laissant que des miettes aux autres écuries du pays.
Le fisc espagnol réclame 752 millions d’euros au foot

Plutôt bien loti en comparaison des autres pensionnaires de Liga, Valence ne touche ainsi « que » 50 millions d’euros par saison. Insuffisant pour résorber ne serait-ce qu’en partie ses arriérés.

Autre solution pour que le club puisse espèrer s’en sortir : la mise en place d’une régulation financière, à l’instar de la DNCG en France. Bastien Drut :

« En Espagne, elle n’existe pas pour les clubs professionnels qui sont donc libres de s’endetter comme bon leur semble. On parle de certains projets, mais pour le moment, aucun n’est mis en place. »

Alors que la crise économique frappe de plein fouet l’Espagne, le fisc local a déclaré que le football professionnel devait 752 millions d’euros au Trésor Public. Cela dure depuis un an, et seuls quelques deniers sont revenus dans les poches de l’Etat.
Cissokho : « Dans le vestiaire, il n’y a aucun problème »

Des deniers, la région de Valence ne cesse, elle, d’en dépenser. Loin d’être un cas isolé, elle supporte également les dettes de trois autres clubs de sa zone géographique : Levante (Liga), Elche et Alicante (Segunda Division), qui galèrent parfois pour payer leurs joueurs.

A contrario des clubs de plus petite envergure, Valence paie encore ses joueurs à temps. Aly Cissokho, forfait de dernière minute pour ce huitième de finale aller face au PSG, et blanquinegro depuis l’été dernier, assure à Rue89 que « dans le vestiaire, il n’y a aucun problème » :

« Nous avons nos contrats, et à chaque fin de mois, nous avons ce que le club nous doit. La direction respecte les engagements qu’elle a passés avec nous. Par rapport à l’organisation, les conditions lors des déplacements sont par exemple toujours les mêmes, les primes n’ont pas varié.

Finalement, rien n’a vraiment changé. Et heureusement, car en plein milieu de la saison, avec les objectifs qui sont les nôtres, ceci pourrait être préjudiciable ».

A la recherche de repreneurs

Dans l’immédiat, le club n’est pas en danger de mort mais il doit trouver une solution urgente pour gérer ses deux stades. Et la Generalitat Valenciana va tout faire pour se débarrasser le plus vite possible de ce boulet. Bastien Drut :

« La région n’est actuellement qu’un intermédiaire. Dès qu’elle pourra trouver des acheteurs, elle n’aura d’autre choix que de vendre le club. La situation de la Generalitat n’est de toute façon pas tenable. »

Pour assurer quelques revenus, un billet pour la prochaine Ligue des Champions est presque obligatoire. Et se qualifier pour les quarts de finale apporterait aussi une petite manne financière. De l’argent dont le PSG n’a vraiment pas autant besoin.
une des fakes de Der
 
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Messagepar une des fakes de Der » 12 Fév 2013, 19:31

Comme j'aimerai que le FC Valence punisse par le jeu ce QSG, que toute la presse française annonce comme l'un des favoris de la ligue des champions, voir comme gagnant.
une des fakes de Der
 
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Messagepar une des fakes de Der » 12 Fév 2013, 19:36

Moi je préfèrerais qu'un club "français" punisse Valence qui nous a mis la rachoumade à plusieurs reprises...
une des fakes de Der
 
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Messagepar une des fakes de Der » 12 Fév 2013, 19:48

+1 kouzin tjs l'analyse juste.
une des fakes de Der
 
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Messagepar une des fakes de Der » 12 Fév 2013, 20:26

salam au passage
une des fakes de Der
 
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Messagepar une des fakes de Der » 12 Fév 2013, 21:41

Vous vous foutriez pas de ma gueule la des fois?

Salam au passage.
une des fakes de Der
 
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Messagepar une des fakes de Der » 12 Fév 2013, 21:43

Allez les valenciennois !
une des fakes de Der
 
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