Etudiants et salafistes s'affrontent au sujet de cette danse jugée indécente par les islamistes. Par LIBERATION avec AFP
Echange d’invectives et de coups: étudiants et salafistes se sont affrontés mercredi à Tunis autour de la mise en scène du buzz planétaire «Harlem Shake», devenu en quelques jours un sujet de querelle en Tunisie entre tenants de la morale islamique et jeunes laïcs.
«Dégage, dégage !», scandent plus de 200 étudiants dans la cour de l’Institut des langues Bourguiba de la cité El Khadra à Tunis. Leur cible, une dizaine de salafistes venus les dissuader d’exécuter cette danse «haram», soit interdite par l’islam.
Cette mouvance radicale, dont la cité El Khadra est un bastion, a commencé à mobiliser dans la rue comme sur les réseaux sociaux, contre le Harlem Shake en raison de son caractère «indécent».
«Nos frères sont tués en Palestine par les Israéliens, et vous, vous dansez !» lance l’un d’entre eux, appuyé par d’autres, la mine menaçante, et vêtus de tuniques à la mode afghane.
«Mêle-toi de tes affaires et garde tes leçons de morale pour d’autres ! [...] Ce n’est pas un mec comme toi qui va nous empêcher de faire quoi que ce soit», réplique un jeune portant le masque d’un visage déformé rendu célèbre par le film d’horreur américain Scream.
Soudain un intrus, vêtu d’une tenue militaire et tenant à la main un cocktail Molotov est encerclé par des enseignants qui l’empêchent d’utiliser son arme incendiaire, mais autour la dispute dégénère et les deux camps s’affrontent à coups de poings.
Portant des grosses lunettes roses, Fidàa Jebali, étudiante en master et l’une des organisatrices du «Harlem Shake», s’emporte, montrant sur sa joue la marque d’un coup reçu. «Une fille voilée m’a traité d’apostat avant de me gifler, ce n’est pas normal de subir ça en 2013», déplore-t-elle.
Au final les islamistes se replient laissant le tournage avoir lieu sous les applaudissements de la foule ravie de remporter la manche.
Si le Harlem Shake suscite tant de résistance auprès des islamistes, c’est que dans différentes versions tunisiennes des jeunes y dansent en sous-vêtements et d’autres simulent des actes sexuels, souvent d’ailleurs déguisés en salafistes.
Une vidéo avait déjà poussé dimanche le ministre de l’Education, Abdellatif Abid, à diligenter une enquête dans un lycée de Tunis. A Sousse (est), des adolescents, en colère après que leur proviseur leur a interdit de se mettre en scène, ont affronté mercredi les forces de l’ordre, blessant deux policiers.
Pour les enseignants de l’Institut des langues, cette opposition entre jeunes laïcs et tenants du puritanisme témoigne des tensions actuelles dans le pays.
«C’est un échantillon de ce qui se passe en Tunisie. Une minorité est prête à avoir recours à la violence pour imposer ses lois», relève Manoubia Ben Ghadahem, professeur de français. «La danse est un moyen d’expression et ça ne fait mal à personne ce genre de mises en scène, au contraire ça fait du bien!», explique sa collègue Imen Gamoudi. Harlem Shake géant
La mouvance salafiste tunisienne avait déjà pris pour cible durant l'été 2012 des manifestations culturelles, attaquant notamment une exposition d’art à La Marsa, un événement qui avait provoqué des émeutes dans plusieurs villes.
La controverse du «Harlem Shake» intervient aussi en plein pourparlers sur la formation d’un nouveau gouvernement dirigé par les islamistes d’Ennahda après la démission du précédent dans la foulée de l’assassinat d’un opposant par des salafistes, selon les autorités.
Dans ce contexte, Manoubia Ben Ghadahem estime que la fermeté du ministre de l’Education, pourtant un laïc, n’est pas dénuée de logiques politiciennes. «C’est de la surenchère pour avoir un poste dans le prochain gouvernement. Il vaudrait mieux traiter des vrais problèmes dans nos universités que de perdre du temps dans des histoires pareilles!», juge-t-elle.
En attendant, des étudiants préparent leur prochaine riposte: un «Harlem Shake» géant vendredi devant le ministère.
Dageek a écrit:Peut etre, mais pour le coup ca met un peu plus en lumiere la filsdeputerie de ces fdp de fanatiques
Tu vois, je trouve qu'il y a plus impactant pour mettre en avant leur FDPterie :
Tunisie : les salafistes paient des filles pour porter le niqab à l'université
Depuis plusieurs mois, l’Université de la Manouba à Tunis fait face à des pressions salafistes pour, entre autres, que le port du niqab soit autorisé pendant les cours. Alors que le doyen de la fac est la cible d’intégristes, Amel Jaidi, professeure et directrice de département à l’université de la Manouba, nous explique qui sont ces jeunes femmes qui refusent d’enlever le niqab en classe
C'est une vidéo mais je ne peux pas la poster depuis le taf, je compléterai depuis chez moi. Mais pour résumer, la personne explique comment la salafistes paient les femmes pour porter des niqabs en classe et faire pression sur les responsables de l'université.
Dans le même genre (mais au complet, j'ai celui-là), un étendard à la fellation :
Les salafistes et le sexe des femmes : ‘Le visage d’une femme, c’est comme sa vulve !’
Comment démolir l’image de Hoda Chaaraoui sans parler de la lutte qu’elle a menée pour la dignité des femmes et pour tirer l’Égypte de l’arriération? À cette question difficile l’imam salafiste Abou Ishaq al Houeini a voulu répondre dans un prêche adressé récemment à des militants. Malheureusement pour lui, son discours a été filmé et par la suite diffusé partout via internet, Facebook, Twitter et Youtube. L’imam al Houieini y est allé de sa description des évènements entourant le geste historique de Hoda Chaaraoui quand elle a enlevé son voile publiquement en présence de son père. L’imam prétend que son père, qui occupait la haute fonction de président de la chambre des députés (l’assemblée nationale), a été catastrophé par son geste: « imaginez une femme qui découvre son visage en public, quelle catastrophe, pensez-y un instant, le visage de la femme c’est comme sa vulve ! »
Mizote. Etre muté dans les Zardennes ---> loger à l'internat du lycée le temps de trouver un appart ---> louer un appart ---> acheter un appart ---> avoir son appart enfumé suite à un incendie dans l'immeuble ---> aller loger chez mon amie ---> se friter avec elle ---> loger à l'internat du lycée. C'te lose :/
ça discute entre experts de mon appart, de la copropriété et de l'appart d'où est parti le feu... donc ça prend du temps. Le stock de bières fond à vue d'oeil. J'suis invité à droite, à gauche (surtout à gauche ^^).
courage otto. les ardennes quoi ! bon sinon t'as les binouzes "anti-aéroport" pour te consoler, c'est dégueulasse mais ça dépanne. je souhaite que tout s'arrange pour toi en tout cas, m'a l'air d'un bon gars le otto....nan chui pas payday !
L'ancien président polonais et prix Nobel de la Paix Lech Walesa a déclaré vendredi soir que les députés homosexuels devraient être assis au dernier rang des bancs parlementaires, et même à l'extérieur du parlement, car ils ne représentaient qu'une minorité.
Répondant à une question provocatrice d'un journaliste de la chaîne privée de télévision TVN, qui lui demandait si les députés homosexuels devraient être assis près du mur, au dernier rang des bancs parlementaires, compte tenu du fait qu'ils ne représentaient qu'une minorité, Lech Walesa, connu pour son catholicisme fervent, a répondu:
"Oui, près du mur et même derrière le mur". "Dans tous les domaines, je leur donne proportionnellement à ce qu'ils représentent" dans la société, a dit le dirigeant historique de Solidarité, premier syndicat libre du monde communiste. "Nous respectons la majorité, nous respectons la démocratie. C'est la majorité qui a construit la démocratie et elle appartient à la majorité. Et tout ce que nous avons, c'est qu'une minorité marche sur la tête de la majorité", a-t-il déclaré.
"Je ne veux que pas cette minorité, avec laquelle je ne suis pas d'accord - mais que je tolère et que je comprends - manifeste dans la rue et fasse tourner la tête à mes enfants et mes petits-enfants", a encore dit Lech Walesa.
"Je suis de la vieille école et je ne pense pas changer. Je comprends qu'il y ait des gens différents, différentes orientations et qu'ils ont droit à leur identité. Mais qu'ils ne changent pas l'ordre établi depuis des siècles. Je ne veux même pas en entendre parler. Qu'ils le fassent entre eux, et qu'ils nous laissent, moi et mes petits-enfants, tranquilles", a lancé l'ancien président, connu pour son langage cru.
Actuellement, un militant homosexuel est membre du Parlement polonais, ainsi qu'une députée transsexuelle.
La Diète, chambre basse du Parlement, avait rejeté fin janvier trois projets de lois destinés à introduire en Pologne, pays à majorité catholique, l'union civile pour les couples homosexuels et hétérosexuels.