Xylophène a écrit:A bout de souffle a un peu vieilli mais il ne faut pas oublier que c'est un film qui a révolutionné le cinéma avec ces moments de liberté dans les rues de Paris, à une époque où tous les films étaient tournés dans des studios.
Pierrot le Fou, je pense que c'est plutôt un film un peu barré qu'il ne faut pas trop intellectualiser. C'est absurde, coloré, désespéré, joyeux, libre. Il me semble que j'avais eu du mal la première fois que je l'ai vu mais à la deuxième, j'étais plus dans le mood et là j'ai adoré. De toute façon, tous les films de Belmondo sur la période 60-65 sont mythiques pour moi (Pierrot Le fou, A bout de souffle, Cartouche, L'Homme de Rio, Léon Morin, Le Doulos).
Zut, j'oublie de citer le film le plus culte en ce qui me concerne : Un Singe en Hiver, que j'ai dû voir une douzaine de fois. Ahlala, le duo Gabin-Belmondo avec les dialogues d'Audiard, ça se savoure toujours avec un picon-bière bien frappé.
fernando < non mais je te comprends parfaitement mais j'ai l'impression que tu intellectualises trop Pierrot le Fou alors que c'est avant tout un film basé sur un délire, sur la liberté des personnages face aux contraintes sociales.
Je comprends très bien que ce soit hermétique pour certains car c'est une histoire absurde, à la limite du fantastique. Moi même j'ai du mal avec ce genre d'histoire, même si ça concerne plutôt des livres (Le Procès de Kafka, L'Ecume des Jours de Vian, Le Maître et Marguerite de Boulgakov) que le cinéma.
Les films du genre de Pierrot le Fou (on peut citer aussi Huit et demi de Fellini), j'ai du mal à les comprendre la première fois. Et c'est généralement à la deuxième vision que je me laisse happer par l'histoire et l'atmosphère du film, je laisse mon cerveau au vestiaire (et pas mon slip, hein), et là, je commence à prendre du plaisir.
Je te conseille donc de laisser une deuxième chance à Pierrot le Fou. Pour moi, ça a marché.
"Si je lance mon chapeau, si je fais l’oiseau, c’est pour ne pas mourir tout de suite, c’est pour me maintenir à la surface. Comme un nénuphar sans talent, mais nénuphar tout de même."
Armand dans "Les Nénuphars" de Michel Soutter